Velvet – Avant le Crépuscule
Velvet
– Avant le Crépuscule
À
Paris, en 1973, Jefferson Keller, l'agent X-14 de l'ARC-7, une organisation
d'espionnage ultra confidentielle, est retrouvé mort, visiblement abattu à bout
portant en pleine nuit. Velvet Templeton est réveillée au beau milieu de la
nuit par le directeur de l'agence. Il souhaite qu'elle soit auprès de lui au
plus vite, ses compétences de secrétaire étant importantes dans un tel moment.
Une fois sur place, une réunion de crise se tient et Velvet y assiste. Elle
connaissait bien l'agent Keller : il fut son amant il y a peu. D'emblée, des
doutes sont émis par le directeur sur l'implication d'un traître au sein de
leur organisation, tout le monde doit être passé au crible. Velvet épluche le
dossier du défunt agent et constate un trou dans ses notes de frais sur une
journée entière. Elle n'a pas le temps d'en parler au directeur qu'un coupable
a été trouvé : Frank Lancaster, un agent à la retraite. Velvet n'ose pas y
croire. Connaissant l'une des planques de ce dernier, elle s'y rend et découvre
le cadavre de Lancaster. Elle n'a pas le temps de réagir que des hommes d'ARC-7
forcent la porte et la tiennent en joue. Désignée coupable, Velvet comprend
qu'elle est la cible parfaite, ce que ne savent pas ces types c'est qu'elle
n'est pas une simple secrétaire mais une espionne de haut rang et que les
neutraliser ne lui prendra guère de temps...
Velvet – Avant le Crépuscule
Scénario : Ed Brubaker
Dessins
: Steve Epting
Encrage : Elizabeth
Breitweiser
Couverture : Steve
Epting
Genre : Aventure,
Action, Espionnage
Editeur : Image Comics
Titre
en vo : Velvet – Before the Living End
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 01
juillet 2014
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 08 octobre 2014
Nombre
de pages : 128
Liste
des épisodes
Velvet 1-5
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, en
temps normal, les récits d’espionnage et moi, ca ne fait pas vraiment deux, il
faut dire que si j’ai put apprécier un ou deux James Bond, en règle
générale, le genre ne m’intéresse guère. Pourtant, aujourd’hui, c’est d’une
œuvre dont le sujet principal est bel et bien l’espionnage dont je vais vous
parler, et qui plus est, en bien, car bon, comment dire, si même un non
spécialiste comme moi a put remarquer que Velvet Templeton est l’équivalent
féminin de l’agent 007, je n’ose croire ce qu’ont put ressentir ceux qui ne
jurent que par les aventures du célèbre agent crée par Ian Fleming. Car ici,
tout renvoi justement aux récits d’espionnage qui ont tant fait pour la
célébrité du plus grand des agents britanniques – et plus précisément, période
Sean Connery, la meilleure selon moi – que ce soit le lieu, l’époque (eh,
1973), l’ambiance, bref, inutile de nier l’inspiration des auteurs tant elle
saute aux yeux. Sauf que, et c’est là la principale différence, plutôt que de
nous taper un énième avatar de James Bond, ici, le personnage principale est…
une femme ; mais pas n’importe laquelle, comme vous pouvez
l’imaginez : simple secrétaire d’apparence, Velvet Templeton est en fait
un ancien agent de terrain qui n’a strictement rien à envier aux males de
l’agence et qui, justement, va devoir très rapidement démontrer tout son savoir
faire au grand dam de ces messieurs. Cette idée, plutôt amusante quand on
connait un minimum le genre (où la secrétaire tient un peu le rôle de la
potiche amoureuse du héros) est l’un des points forts de ce Velvet,
un récit a la fois moderne – pour la place de la femme – et ancré dans le passé
– vu que le récit se déroule au début des années 70 – et franchement, comment
ne pas louer le synopsis du sieur Ed Brubaker, un scénariste que
j’apprécie depuis une décennie et qui, pour la petite histoire, fut tout de
même celui qui me fit aimer Captain America suite a son
passage sur cette série – période Soldat de l’Hiver, avant la
mort de Cap. Histoire d’enfoncer le clou, qui retrouve t-on aux pinceaux de
ce Velvet ? Je vous le donne dans le mille : Steve Epting, le même
qui avait officié sur Captain America période Brubaker !
Et franchement, le style de celui-ci colle parfaitement à l’ambiance de la
série. Bref, vous l’avez compris, Velvet, c’est un James
Bond au féminin mais aussi, ne l’oublions pas, un Captain
America sans tout le folklore super-héroique où les deux compères,
Brubaker et Epting, peuvent s’en donner à cœur joie et nous offrir une série
qui démarre sur les chapeaux de roue, au point même, je le reconnais, que même
quelqu’un comme moi, qui en temps normal, n’apprécie pas plus que cela le genre
espionnage, est plus que conquis par ces cinq premiers épisodes, c’est pour
dire…
Points
Positifs :
- Ed
Brubaker sort des sentiers battus et déniaise complètement la petite secrétaire
un peu cruche des James Bond (et autres divers avatars) pour
en faire une femme forte, séductrice et surtout, oui, surtout, dangereuse,
autant que ses collègues masculins voir même davantage. Une petite révolution
dans le genre et, surtout, une bonne idée.
-
En dehors du fait que c’est un ancien agent de terrain et qu’elle n’a rien a
envié a ses collègues qui jusque là, la prenaient de haut, Velvet
Templeton, si elle est charmante et possède des atouts non négligeables, est un
personnage singulier dans le monde des comics, ne serais-ce que pour son âge –
sensiblement la quarantaine – on est loin des petites jeunes habituelles, et
c’est tant mieux !
-
Scénaristiquement, Brubaker fait du très bon boulot et nous livre cinq épisodes
tout simplement captivants et dans la grande tradition du genre.
-
Le plaisir de retrouver le duo Brubaker/Epting qui avait livré les plus belles
heures de gloire de Captain America, il y a une décennie.
-
Justement, comment ne pas louer les dessins du sieur Steve Epting qui nous
plonge dans les années 70 avec des planches tout bonnement superbes.
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, si vous êtes entièrement allergique au genre espionnage,
alors, Velvet risque de vous déplaire puisque, malgré son
originalité – c’est une héroïne – on retrouve tous les poncifs et autres vieilles
ficelles du genre dont Brubaker use et abuse avec plaisir.
-
J’aime bien le style de Steve Epting mais je ne peux cacher que certains
protagonistes se ressemblent un peu et que, du coup, j’ai eu un peu de mal à
reconnaitre qui est qui par moments.
Ma
note : 8,5/10
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