Millénaire – L'Haleine du Diable
Millénaire
– L'Haleine du Diable
En
cet automne de l’an 997 des chrétiens, en un lieu reculé de Norvège oublié même
des dieux de l’Asgard, la pleine lune éclaire une terre volcanique et
déshéritée. Le sorcier d’une tribu des plus barbares et primaires s’apprête à
éviscérer un troll tout juste capturé. « O esprits de la nuit, venez à
moi ». Les auspices lui annoncent qu’à l’hiver, une étoile apportera un
homme qu’il faudra sacrifier à la pleine lune suivante, sinon le clan
disparaîtra. Six mois plus tard, en mer du Nord, le bateau de Rowena, femme
mais aventurière, s’éloigne des côtes écossaises avec à son bord Raedwald le
Saxon et son compagnon, l’impressionnant Arnulf. Lorsque un brouillard menaçant
obscurcit soudain l’horizon et fond à contre vent sur le frêle esquif :
l’Haleine du Diable…
Millénaire – L'Haleine du Diable
Scénario
: Richard D. Nolane
Dessins
: François
Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina
Lim, Fabien Alquier
Couverture : François
Miville-Deschênes
Editeur
: Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2005
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Singulièrement, il aura fallu attendre
le troisième tome de Millénaire pour
que, finalement, je finisse par être, plus ou moins, satisfait de cette série.
Certes, pas de quoi sauter au plafond, il ne faut pas exagérer non plus, mais
bon, alors que les albums défilent, tandis que je me fais de plus en plus aux
protagonistes, a l’univers, aux enjeux, eh bien, disons que cette familiarité
fait que j’ai put mieux apprécier ce nouveau volume… Pourtant, n’allez pas
croire que, subitement, la qualité ai fait un stupéfiant bond en avant, non,
c’est un peu plus compliquer à expliquer que cela. Comment dire… Disons plutôt
que dans L’Haleine du Diable, troisième tome, donc, de Millénaire,
c’est un peu comme si le lecteur commencerait enfin à comprendre où les auteurs
veulent en venir avec cette série et quels sont les enjeux d’un synopsis
finalement bien plus complexe qu’on pouvait l’estimer au début de la saga. Bien
évidemment, ne nous faisons pas d’illusions, les défauts sont toujours présents
comme, par exemple, le cas problématique des héros : franchement, ces
derniers sont tellement stéréotypés qu’il m’est difficile de m’y attacher. Sur
ce point, je déplore grandement la facilité de Richard D. Nolane de ne pas
avoir approfondi davantage leur caractère assez simpliste et sans surprise.
Cependant, en dehors de cela, il faut tout de même reconnaitre que,
scénaristiquement, ce troisième tome de Millénaire, sans être
génial, est plutôt réussi : certes, la façon dont nos héros débarquent
chez les vikings est un peu tirée par les cheveux, mais, au vu de ce monde où
le médiéval fantastique se mélange allègrement a la science-fiction pure et
dure à la X Files qui plaira tant aux adeptes de paléocontact
avec des êtres venus d’ailleurs, ma foi, pourquoi pas !? Mais le meilleur
est à venir car les événements qui se déroulent chez nos amis vikings sont plus
intéressants qu’il n’y parait : sous de faux airs peux enthousiasmants
d’une prédiction a deux balles d’un côté et d’un méchant fourbe qui prend le
pouvoir dans le village du sauveteur des personnages principaux, l’intrigue
s’emballe et nous offre quelques bonnes surprises, ce qui fait que, finalement,
j’ai trouver un certain plaisir à découvrir ce scénario où se mêlent des
éléments aussi variés qu’une énigme policière, un périlleux sauvetage chez des
sauvages à effectuer ainsi que, paranormal oblige, quelques découvertes
d’importance sur ses fameux Sylphes, leurs origines, leurs implications dans
les affaires humaines mais aussi leurs moyens de transports dont je vous laisse
le plaisir de la découverte. Ajoutez à cela les forts réussis dessins de
François Miville-Dechêne, certes pas encore aussi bons que dans Reconquêtes mais
tout de mêmes de bonne qualité et vous comprendrez pourquoi je commence à voir
cette série d’un œil plus enthousiaste. Certes, ne nous leurrons pas, comme je
l’ai déjà dit, Millénaire ne s’est pas subitement mué en chef
d’œuvre absolu de la BD et reste largement inférieur aux véritables incontournables
du genre. Cependant, même en reconnaissant les faiblesses de cette saga, ce
côté un peu trop simpliste par moments, ses quelques raccourcis faciles, ses
protagonistes ultra stéréotypés, Millénaire s’avère être,
petit à petit, une série B assez plaisante, sans grande prise de tête et qui,
ma foi, ravira les passionnés d’ovnis et de paranormal qui trouveront, ici,
leur sujet de prédilection dans une époque peu usée dans les œuvres de
fictions. Attendons maintenant de voir si la suite, elle, réussira à satisfaire
les fans de Millénaire, une saga fantastique qui sort un peu des
sentiers battus et qui, ma foi, sans être incontournable, peut mériter le
détour…
Points
Positifs :
- Le
plaisir, pour les fans de la saga, de retrouver une suite qui, accessoirement,
est un poil plus réussie, scénaristiquement parlant, que ses devancières. Il
faut dire que, désormais, l’univers, les protagonistes et les enjeux sont bien
connus et que l’on saisit mieux tout cela. De plus, cette aventure de nos héros
chez les vikings est plutôt pas mal, a défaut d’être grandiose.
- Comme
je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Millénaire est
une œuvre qui éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et qui sont
familiers des fameuses apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Bien
évidement, Richard D. Nolane, spécialiste du phénomène, maitrise plutôt bien
son sujet et nous offre un univers pour le moins original.
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne
nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans
du genre.
-
Le petit clin d’œil à Thorgal – je vous laisse chercher !
Points
Négatifs :
-
Une fois de plus, il y a la problématique de notre trio de héros :
Raedwald le Saxon possède un brin de charisme mais sent le déjà-vu, son
compère, Arnulf, n’est qu’un Bud Spencer du pauvre, quand a la nouvelle,
Rowena, apparue dans le tome
précédent, disons qu’elle n’apporte pas grand-chose en dehors du fait
qu’elle est très souvent dévêtue et que cela satisfera la libido de certains
lecteurs…
-
D’ailleurs, sur ce point, est-ce que l’on est obliger de se taper la poitrine
ou les fesses de Rowena une bonne partie du temps ? A cela, ajoutons la
plupart des protagonistes féminins qui sont dans le même cas et l’on peut se
poser quelques questions quand a ce voyeurisme !?
-
Scénaristiquement, malgré quelques bonnes idées, il faut reconnaitre que cela
reste trop conventionnel pour vraiment marquer les esprits. Dommage car tout
n’est pas mauvais, loin de là…
Ma
note : 7,5/10
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