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mercredi 14 septembre 2022

Millénaire – L'Haleine du Diable


Millénaire – L'Haleine du Diable
 
En cet automne de l’an 997 des chrétiens, en un lieu reculé de Norvège oublié même des dieux de l’Asgard, la pleine lune éclaire une terre volcanique et déshéritée. Le sorcier d’une tribu des plus barbares et primaires s’apprête à éviscérer un troll tout juste capturé. « O esprits de la nuit, venez à moi ». Les auspices lui annoncent qu’à l’hiver, une étoile apportera un homme qu’il faudra sacrifier à la pleine lune suivante, sinon le clan disparaîtra. Six mois plus tard, en mer du Nord, le bateau de Rowena, femme mais aventurière, s’éloigne des côtes écossaises avec à son bord Raedwald le Saxon et son compagnon, l’impressionnant Arnulf. Lorsque un brouillard menaçant obscurcit soudain l’horizon et fond à contre vent sur le frêle esquif : l’Haleine du Diable…
 

Millénaire – L'Haleine du Diable
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : François Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina Lim, Fabien Alquier
Couverture : François Miville-Deschênes
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2005
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Singulièrement, il aura fallu attendre le troisième tome de Millénaire pour que, finalement, je finisse par être, plus ou moins, satisfait de cette série. Certes, pas de quoi sauter au plafond, il ne faut pas exagérer non plus, mais bon, alors que les albums défilent, tandis que je me fais de plus en plus aux protagonistes, a l’univers, aux enjeux, eh bien, disons que cette familiarité fait que j’ai put mieux apprécier ce nouveau volume… Pourtant, n’allez pas croire que, subitement, la qualité ai fait un stupéfiant bond en avant, non, c’est un peu plus compliquer à expliquer que cela. Comment dire… Disons plutôt que dans L’Haleine du Diable, troisième tome, donc, de Millénaire, c’est un peu comme si le lecteur commencerait enfin à comprendre où les auteurs veulent en venir avec cette série et quels sont les enjeux d’un synopsis finalement bien plus complexe qu’on pouvait l’estimer au début de la saga. Bien évidemment, ne nous faisons pas d’illusions, les défauts sont toujours présents comme, par exemple, le cas problématique des héros : franchement, ces derniers sont tellement stéréotypés qu’il m’est difficile de m’y attacher. Sur ce point, je déplore grandement la facilité de Richard D. Nolane de ne pas avoir approfondi davantage leur caractère assez simpliste et sans surprise. Cependant, en dehors de cela, il faut tout de même reconnaitre que, scénaristiquement, ce troisième tome de Millénaire, sans être génial, est plutôt réussi : certes, la façon dont nos héros débarquent chez les vikings est un peu tirée par les cheveux, mais, au vu de ce monde où le médiéval fantastique se mélange allègrement a la science-fiction pure et dure à la X Files qui plaira tant aux adeptes de paléocontact avec des êtres venus d’ailleurs, ma foi, pourquoi pas !? Mais le meilleur est à venir car les événements qui se déroulent chez nos amis vikings sont plus intéressants qu’il n’y parait : sous de faux airs peux enthousiasmants d’une prédiction a deux balles d’un côté et d’un méchant fourbe qui prend le pouvoir dans le village du sauveteur des personnages principaux, l’intrigue s’emballe et nous offre quelques bonnes surprises, ce qui fait que, finalement, j’ai trouver un certain plaisir à découvrir ce scénario où se mêlent des éléments aussi variés qu’une énigme policière, un périlleux sauvetage chez des sauvages à effectuer ainsi que, paranormal oblige, quelques découvertes d’importance sur ses fameux Sylphes, leurs origines, leurs implications dans les affaires humaines mais aussi leurs moyens de transports dont je vous laisse le plaisir de la découverte. Ajoutez à cela les forts réussis dessins de François Miville-Dechêne, certes pas encore aussi bons que dans Reconquêtes mais tout de mêmes de bonne qualité et vous comprendrez pourquoi je commence à voir cette série d’un œil plus enthousiaste. Certes, ne nous leurrons pas, comme je l’ai déjà dit, Millénaire ne s’est pas subitement mué en chef d’œuvre absolu de la BD et reste largement inférieur aux véritables incontournables du genre. Cependant, même en reconnaissant les faiblesses de cette saga, ce côté un peu trop simpliste par moments, ses quelques raccourcis faciles, ses protagonistes ultra stéréotypés, Millénaire s’avère être, petit à petit, une série B assez plaisante, sans grande prise de tête et qui, ma foi, ravira les passionnés d’ovnis et de paranormal qui trouveront, ici, leur sujet de prédilection dans une époque peu usée dans les œuvres de fictions. Attendons maintenant de voir si la suite, elle, réussira à satisfaire les fans de Millénaire, une saga fantastique qui sort un peu des sentiers battus et qui, ma foi, sans être incontournable, peut mériter le détour…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, pour les fans de la saga, de retrouver une suite qui, accessoirement, est un poil plus réussie, scénaristiquement parlant, que ses devancières. Il faut dire que, désormais, l’univers, les protagonistes et les enjeux sont bien connus et que l’on saisit mieux tout cela. De plus, cette aventure de nos héros chez les vikings est plutôt pas mal, a défaut d’être grandiose.
- Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Millénaire est une œuvre qui éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et qui sont familiers des fameuses apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Bien évidement, Richard D. Nolane, spécialiste du phénomène, maitrise plutôt bien son sujet et nous offre un univers pour le moins original.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans du genre.
- Le petit clin d’œil à Thorgal – je vous laisse chercher !
 
Points Négatifs :
- Une fois de plus, il y a la problématique de notre trio de héros : Raedwald le Saxon possède un brin de charisme mais sent le déjà-vu, son compère, Arnulf, n’est qu’un Bud Spencer du pauvre, quand a la nouvelle, Rowena, apparue dans le tome précédent, disons qu’elle n’apporte pas grand-chose en dehors du fait qu’elle est très souvent dévêtue et que cela satisfera la libido de certains lecteurs…
- D’ailleurs, sur ce point, est-ce que l’on est obliger de se taper la poitrine ou les fesses de Rowena une bonne partie du temps ? A cela, ajoutons la plupart des protagonistes féminins qui sont dans le même cas et l’on peut se poser quelques questions quand a ce voyeurisme !?
- Scénaristiquement, malgré quelques bonnes idées, il faut reconnaitre que cela reste trop conventionnel pour vraiment marquer les esprits. Dommage car tout n’est pas mauvais, loin de là…
 
Ma note : 7,5/10

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