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vendredi 2 septembre 2022

L’Amie Prodigieuse – Saison 1


L’Amie Prodigieuse – Saison 1
 
Elena Greco reçoit un coup de fil annonçant la disparition de son amie d’enfance Lila. Depuis leur plus tendre enfance, les deux femmes ont créé un lien d’amitié indéfectible. Elena, désormais sexagénaire, décide de raconter l’histoire de leur vie. Celle-ci se déroule dans un quartier pauvre de la ville de Naples à la fin des années 1950. Lila Cerullo est une petite fille très intelligente, mais rebelle. Par sa différence, elle est rejetée par ses camarades. Un jour, en classe, elle démontre des capacités exceptionnelles : elle a appris à lire et écrire seule alors que les autres enfants de sa classe en sont encore à remplir des pages de bâtons. Intriguée par sa personnalité et ses connaissances, Elena, à partir de ce jour, se met en tête de devenir son amie coûte que coûte. Un jour, pour tester Elena, après l'échange de leurs poupées de chiffon, Lila décide de jeter la poupée d'Elena par les grilles de la cave du plus redouté de tous les habitants du quartier, vu comme un ogre : le mafieux Don Achille. En réponse, et afin de s’affirmer, Elena en fait de même. Après être descendues toutes les deux dans la cave, et avoir tenté en vain de les récupérer, Lila imagine alors un plan : elles décident d’affronter Don Achille. Elles l’accusent d’avoir volé leurs poupées. Cette imagination, tout droit venue de la bouillonnante Lila, portera ses fruits, puisque admirant leur courage, Don Achille finit par leur donner un billet pour qu’elles aillent se racheter une poupée chacune.
 

L’Amie Prodigieuse – Saison 1
Réalisation : Saverio Costanzo
Scénario : Saverio Costanzo d’après le roman d'Elena Ferrante
Musique : Max Richter
Production : Rai Fiction, HBO
Genre : Drame
Titre en vo : L'Amica Geniale – Stagione 1
Pays d’origine : Italie, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Rai 1, HBO
Diffusion d’origine : 18 novembre 2018
Langue d'origine : napolitain, italien
Nombre d’épisodes : 8 x 58 minutes

Casting :
Margherita Mazzucco : Elena « Lenù » Greco
Gaia Girace : Raffaella « Lila » Cerullo
Elisa Del Genio : Lenù enfant
Ludovica Nasti : Lila enfant
Anna Rita Vitolo : Immacolata Greco, mère d'Elena
Luca Gallone : Vittorio Greco, père d'Elena
Imma Villa : Manuela Solara, femme de Silvio
Antonio Milo : Silvio Solara
Alessio Gallo : Michele Solara, le fils de Silvio et Manuela
Valentina Acca : Nunzia Cerullo, la mère de Lila
Antonio Buonanno : Fernando Cerullo, le père de Lila
Dora Romano : Miss Oliviero, professeur à l'école élémentaire
Nunzia Schiano : Nella Incardo
Giovanni Amura : Stefano Carracci
Gennaro De Stefano : Rino Cerullo
Francesco Serpico : Nino Sarratore
Federica Sollazzo : Pinuccia Carracci
Anna Redi : Mme Galiani, professeur de grec et latin au lycée
Clotilde Sabatino : Mme Galiani, professeur de grec et latin au lycée
Ulrike Migliaresi : Ada Cappuccio
Christian Giroso : Antonio Cappuccio
Eduardo Scarpetta : Pasquale Peluso
Giovanni Buselli : Enzo Scanno
Giovanni Cannata : Armando Galiani
Francesco Russo : Bruno Soccavo
Bruno Orlando : Franco Mari
Daria Deflorian : Adele Airota
Matteo Cecchi : Pietro Airota
Matteo Castaldo et Daniele Cacciatore : Peppe Greco
Raffaele Nocerino et Davide De Lucia : Gianni Greco
Cristina Fraticola et Gaia Buongiovanni : Elisa Greco
Sarah Falanga : Maria Carracci
Fabrizio Cottone : Alfonso Carracci
Daniel Campagna et Giuseppe Cortese : Gennaro Carracci
Lia Zinno : Giuseppina Peluso
Francesca Pezzella : Carmela Peluso
Pina Di Gennaro : Melina Cappuccio
Emanuele Valenti : Donato Sarratore
Fabrizia Sacchi : Lidia Sarratore
Miriam D'Angelo : Marisa Sarratore
Catello Buonomo : Pino Sarratore
Federica Barbuto : Clelia Sarratore
Mattia Iapigio : Ciro Sarratore
Elvis Esposito : Marcello Solara
Mimmo Ruggiero : M. Spagnuolo
Patrizia Di Martino : Rosa Spagnuolo
Rosaria Langellotto : Gigliola Spagnuolo
Valentina Arena : Jolanda
Riccardo Palmieri : Gino
Giorgia Gargano : Nadia Galiani
Enrico D'Errico : Pier Paolo Pasolini
Giustiniano Alpi : Rolando Berti
Alessandro Bertoncini : Carlo Fortini
Francesco Saggiomo : Dino Cerullo
Ilaria Zanotti : Giulia Cristaldi
Maria Rosaria Bozzon : Titina
Giulia Mazzarino : Maria Rosa Airota
Maurizio Tabani : Professeur Tarratano
Gabriele Vacis : Guido Airota
Alba Rohrwacher : la narratrice
 
Mon avis :
 Après avoir occupé une bonne partie de ces dernières semaines du coté de la Palestine des années 30, ce, par le biais de la première saison de La Belle de Jérusalem, j’ai décidé, sur les conseils plutôt avisés de mon épouse de traverser la Méditerranée et de me rendre vers la ville de Naples, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et, plus précisément, dans une petite banlieue sans charme de la célèbre ville italienne. Il faut dire que j’en avais entendu parler de L’Amie Prodigieuse cet été : d’abord par le biais des quatre romans d'Elena Ferrante – personnage mystérieux qui pourrait être une femme voir un homme – que ma femme à dévorer alors que nous nous trouvions en Andalousie, ensuite, dès notre retour, par les trois premières saisons de l’adaptation de celle-ci que, vous l’avez compris, mon épouse s’est enfiler en quelques jours. Naturellement, une fois la chose faite, ma curiosité poussé à son paroxysme, je me suis lancé dans le visionnage de cette fameuse série ; après tout, après en avoir entendu le plus grand bien, je me devais de constater, par moi-même, si le jeu en valait la chandelle et… ma foi… comment dire si ce n’est que… oui, mille fois oui ! Oublions définitivement les nombreux défauts de La Belle de Jérusalem, série sympathique, j’en conviens, mais qui tient davantage de la novella sud-américaine que du chef d’œuvre… Non, avec cette première saison de L’Amie Prodigieuse, nous sommes, nettement, un ton au-dessus, voir deux ou trois tant, qualitativement parlant, c’est d’un tout autre niveau ! Pourtant, j’avais de quoi être dubitatif : une série italienne, mouais… oubliant au passage que HBO n’était pas très loin derrière, apportant un budget plus conséquent que d’habitude et oubliant, également, que fut un temps, désormais très lointain, certes, où l’Italie produisait des œuvres – cinématographiques – qui n’avaient strictement rien à envier à bon nombre de leurs équivalents de la même époque… Ainsi, de la reconstitution impeccable de cette morne banlieue napolitaine des années 50 à un casting entièrement italien et qui, ma foi, est de très bonne qualité – chapeau bas aux deux actrices principales qui, en plus, étaient des débutantes – comment ne pas apprécier cette première saison de L’Amie Prodigieuse, comment ne pas être captiver par le sort de ces deux filles séparées par le sort – une peut poursuivre ses études, l’autre non en raison du manque de moyens de sa famille – mais nullement par l’amitié, une amitié, certes, plutôt particulière mais une amitié tout de même… Alors, comme cela avait été le cas avec mon épouse, j’ai dévoré, également, ces huit épisodes de presque une heure chacun qui composent cette première saison et, ma foi, une fois arrivé au bout, je n’ai pas put m’empêcher de me dire : déjà !? Car oui, L’Amie Prodigieuse, en nous narrant la misère implacable de cette banlieue napolitaine, cette quasi impossibilité d’ascension sociale et cette amitié pour le moins spéciale entre les deux héroïnes, sans oublier, naturellement, tous ceux qui leur tournent autour – famille, amis, prétendants – nous tient aux tripes et nous captive de la plus belle des manières. Chapeau bas, donc, pour cette série dont je n’attendais pourtant pas ni monts ni merveilles mais qui s’est avéré être, à mes yeux, une des très bonnes surprises de cette année 2022, tout simplement !
 

Points Positifs
 :
- Une première saison haute en couleur pour une série qui, en toute franchise, l’est tout autant ! Il faut dire que cette première saison de L’Amie Prodigieuse est tout simplement une réussite totale et que, une fois qu’on est pris par l’intrigue, il est, tout simplement, impossible de lâcher cette dernière avant la fin !
- Une banlieue napolitaine des années 50 sans le moindre charme, des individus qui y vivent en quasi autarcie, sans grand espoir de s’élever socialement, l’ombre de la Mafia qui plane, bien entendu et, au milieu de tout cela, deux petites filles que tout oppose, a priori, en dehors du fait que les deux sont douées pour les études. Hélas, une aura l’opportunité de le faire, la seconde, non. Voilà le postulat de départ de L’Amie Prodigieuse, plutôt simple en apparence mais qui n’en reste pas moins terriblement efficace pour les amateurs du genre.
- Un casting uniquement italien, bien évidement, mais de très bonne qualité. Chapeau bas, naturellement, aux deux actrices principales, Margherita Mazzucco et Gaia Girace, qui sont tout bonnement excellentes dans leurs rôles respectifs.
- Le coté sociétal de cette série qui rappellera, sans nul doute, bien des souvenirs à celles et ceux qui sont originaires des pays du sud de l’Europe comme c’est mon cas…
- Une reconstitution du Naples des années 50 que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de parfaite.
- Le plaisir de découvrir les somptueux décors naturels de la coté napolitaine et d’Ischia, une île qui m’a donner envie, immédiatement, de découvrir !

Points Négatifs :
- Même si la reconstitution du Naples des années 50 est plutôt réussie, je trouve dommage que l’on passe un peu à coté de tout le coté historique de l’époque, du moins, pour ce qui est de cette première saison.
- Naturellement, il faut aimer ce genre de série dramatique pour apprécier, comme il se doit, une série comme L’Amie Prodigieuse.
- Pas facile, au début, de s’y retrouver parmi toute cette foule de protagonistes, surtout quand une bonne partie du casting est remplacé par leur version adolescente voir adulte.

Ma note : 8/10

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