Millénaire – Les Évangiles Empoisonnés
Millénaire
– Les Évangiles Empoisonnés
Hiver
998 – Dans un de ses domaines, Hugues Capet, roi de Francie, est inquiet. Il
soupçonne son conseiller Ansould de vouloir le duper en lui faisant commettre
une monstrueuse erreur. Et cependant, impuissant et aculé, le roi se rend au
discours du clerc puis se rend chez sa mie. Ce soir, il la fécondera. Comme
promis, il sortira en sa compagnie après le coït et ils disparaîtront dans le
faisceau de lumière verte généré par le Changeling. Si tout se passe pour le
mieux, deux jumeaux à la santé de fer naîtront qui assureront un futur glorieux
au royaume face à l’Empire d’Otton le Germain… Quelques temps plus tard, sur
les rives gelées du Danemark, Raedwald prend congé d’Olaf qui le confie à
Cédric, le meilleur capitaine de vaisseau de la région. Charge à lui de
conduire le Saxon et ses compagnons en Francie. Mais avant de partir, le marin
souhaite soumettre au jugement du trafiquant un manuscrit écrit en latin. En
fait de latin, Raedwald reconnaît de l’araméen, langue méconnue et usitée en
Palestine, la Terre sainte. La chose est intéressante. Il se pourrait que le
texte ne soit qu’une simple recette de cuisine, mais qui sait ? Arnulf, Rowena
et Raedwald gagnent ainsi l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés où réside un moine
fort savant en ce domaine. Le frère Gibson pourra alors exercer ses talents
exceptionnels reçus du Créateur et traduire le parchemin qui débute ainsi :
« Les Magiciens du Matin, c’est ainsi que moi Jacob le Berger, je les
ai nommés… »
Millénaire – Les Évangiles Empoisonnés
Scénario
: Richard D. Nolane
Dessins
: François
Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina
Lim, Fabien Alquier
Couverture : François
Miville-Deschênes
Editeur
: Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
janvier 2007
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Ce fut par le biais de L’Haleine
du Diable, troisième volume de Millénaire,
que, finalement, j’ai commencé à trouver un certain intérêt a cette saga
fantastique où se mêlaient créatures surnaturelles comme les Goules et les
Trolls a de la science-fiction pure et dure, les fameux Sylphes n’étant, rien
d’autre, que des extraterrestres qui, en ce Moyen-âge pour le moins
singulier, a l’approche de l’An 1000, se mêlaient des affaires humaines… Trois
volumes, donc, pour commencer à apprécier cette saga, ce qui peut être
beaucoup, il faut le reconnaitre, mais bon, une fois que l’on est habituer aux
protagonistes – toujours aussi charismatiques qu’une huitre – aux enjeux en
court et que l’on en comprend un peu plus sur cet univers et l’histoire
proposée, ma foi, disons que Millénaire peut être, a priori,
un agréable divertissement. Cependant, quid donc de ce quatrième tome de Millénaire,
intitulé Les Évangiles Empoisonnés ? Est-il aussi réussi que
son prédécesseur ou pas ? Bon, je dois être franc, j’ai toujours une nette
préférence pour le troisième tome que je considère, pour le moment, comme étant
le meilleur de la série, mais cela ne signifie pas que ce nouvel album ne soit
pas bon, disons plutôt que l’intrigue de celui-ci m’aura moins captivé que
celle de son prédécesseur, et ce, d’un point de vue personnel – d’un autre
coté, il faut reconnaitre que cet album est sans contexte celui-ci où il se
passe le moins de choses, nos héros n’étant jamais mis en danger. Pourtant,
tout n’est pas à jeter dans ce quatrième tome et, ma foi, si vous êtes fans de
la saga, si vous appréciez l’univers que nous propose le duo Richard D. Nolane
et François Miville-Dechêne depuis le début, ma foi, pourquoi pas ? Oui,
pourquoi pas puisque, ici, nous avons droit, à coté d’une intrigue franchement
pas folichonne, à de nouvelles révélations sur les enjeux en court, ce qui nous
permet d’en savoir un peu plus sur ces fameux Sylphes et leurs agissements dans
le Royaume de France. Certes, rien d’exceptionnel, il faut le reconnaitre, mais
bon, les dessins de François Miville-Dechêne raviront les fans de l’artiste,
quand au scénario de Nolane, s’il n’est pas génial – c’est un fait – disons que
ses implications quand a la traditionnelle responsabilité des juifs quand a la
mort du Christ – ceux qui détestent les enfants d’Abraham pour cela oublient,
au passage, que Jésus était juif, mais bon, c’est un autre problème – est
plutôt bien trouvée, surtout a notre époque où, en France, pour d’autres
raisons, l’antisémitisme est a son plus haut niveau depuis fort longtemps.
Bref, un quatrième tome franchement moyen, il faut le reconnaitre, mais qui
n’est pas mauvais, disons juste qu’il permet a l’intrigue générale d’avancer
petit a petit, ce qui, éventuellement, pourra ravir les fans de la série ?!
Points
Positifs :
- Un
album tranquille, loin de marquer les esprits, mais qui permet à l’intrigue
d’avancer petit a petit, de même, le lecteur apprendra pas mal de choses sur
les agissements des Sylphes et leurs manipulations de l’humanité depuis des
milliers d’années.
-
Richard D. Nolane revient sur le problématique qui lie les juifs a la mort du
Christ depuis 2000 ans. Certes, certains trouveront cela un peu léger, mais
bon, a notre époque où l’antisémitisme est au plus haut, pourquoi pas !?
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, François Miville-Dechêne
nous livre une prestation conforme à son talent et qui, ma foi, ravira les fans
du genre.
-
Rowena dégage enfin ! Vu qu’elle ne servait qu’à être nue et a se faire
culbuter par le héros, entre autres, ce n’est pas une grande perte…
-
Une couverture loin d’être originale mais qui n’en reste pas moins correcte.
Points
Négatifs :
-
Indéniablement, l’album le plus faible de la saga depuis les débuts de
celle-ci. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand-chose dans cet album et que,
non seulement l’intrigue est très pépère mais que, en plus, nos héros ne sont
absolument pas mis en danger, bref, on s’ennui pas mal en attendant de passer à
la suite, que l’on espère plus réussie ?!
-
L’éternel problème d’un casting franchement pas à la hauteur : un héros
pas vraiment charismatique, un Bud Spencer du pauvre inintéressant et qui ne
sert à rien et la copine du héros qui n’aura servi, en trois albums, qu’a
satisfaire la libido d’une certaine frange du lectorat et a servir de défouloir
sexuel ; triste image de la femme qui nous est proposée ici !
-
Les traditionnelles scènes où l’on voit des femmes dévêtues… franchement, cela
commence à m’énerver vu qu’elles ne servent à rien !
-
Beaucoup trop de situations convenues et un certain manque de prise de risque
pour que nous ayons droit a une œuvre qui sorte véritablement de l’ordinaire.
Mais bon, on a l’habitude depuis le temps…
Ma
note : 6,5/10
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