Siren
Siren
Roxy Music
1 - Love Is the
Drug (Bryan
Ferry, Andrew Mackay) 4:11
2 - End of the
Line (Bryan
Ferry) 5:14
3 - Sentimental
Fool (Bryan
Ferry, Andrew Mackay) 6:14
4
- Whirlwind (Bryan
Ferry, Phil Manzanera) 3:38
5 - She Sells (Bryan Ferry, Eddie Jobson) 3:39
6 - Could It
Happen to Me? (Bryan
Ferry) 3:36
7 - Both Ends
Burning (Bryan
Ferry) 5:16
8 - Nightingale (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:11
9 - Just Another
High (Bryan
Ferry) 6:31
Siren
Musicien : Roxy Music
Parution
: 24 octobre 1975
Enregistré : juin
– septembre 1975
Durée : 42:30
Genre
: Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas
Label : Island
Musiciens :
Bryan
Ferry : chant, claviers
Andrew
Mackay : saxophone, hautbois
Phil
Manzanera : guitare électrique
John
Gustafson : basse
Eddie
Jobson : synthétiseurs, claviers, violon
Paul
Thompson : batterie
Mon
avis : Après Country Life,
album sympathique mais loin d’être aussi bon que ses prédécesseurs, il est
grand temps d’aborder le cas de Siren, cinquième opus de cet
extraordinaire groupe des années 70 que fut Roxy Music. Bon, d’entrée de jeu,
il faut, selon moi, remettre un peu les pendules à l’heure a l’égard de cet
album : non, mille fois non, Siren n’est pas un mauvais
album et non, mille fois non, Siren n’est pas le début de la
décadence du groupe ! Car si, effectivement, la suite ne fut qu’une lente
et longue descente aux enfers, en dehors d’un sursaut final avec Avalon,
pour ce qui est de Siren, prétendre que cet opus ne mérite pas le détour serait
oh combien exagérer. Car en effet, ici, et sans nul doute pour la toute
dernière fois, nous avons droit a un groupe encore au sommet de son art créatif
– certes, elle est loin la folie des débuts avec Eno – mais quand on voit que
le sieur Eddie Jobson, certes moins génial mais véritable musicien, lui, prend
enfin les devants aux claviers, ce qui apporte aux neuf titres qui composent
cet album ce son si particulier, force est de constater que, non seulement,
nous avons droit a un bon disque, mais que, surtout, tout cela inspirera – avec
plus ou moins de réussite – une bonne part de la scène musicale des dix années
qui suivirent. Car Siren, sortit alors que je fêtais tout juste mon
premier anniversaire, voit pour la toute dernière fois Bryan Ferry et ses
compagnons innover, s’en donner a cœur joie et, au passage, nous pondre
quelques petites perles comme on n’en verra plus par la suite : ainsi,
entre le tube Love is a Drug ou la cocréation Ferry/Jobson
qu’est She Sells, il est clair que nous avons droit a deux grandes
chansons pop tout simplement incontournables ! Mais ce n’est pas tout car
avec une face A de tout premier ordre et un Both Ends Burning qui
aurait put avoir sa place dans la future trilogie berlinoise de Bowie, il me
semble qu’évidant que ce Siren possède bien des atouts pour
que, enfin, certains arrêtent de le dénigrer comme si cet album était sans
intérêt… Et puis, il y a cette pochette où Jerry Hall, femme d’une beauté
incomparable pose langoureusement sur des rochers devant l’océan… encore une
belle réussite et, accessoirement, sans nul doute l’une des plus belle du
groupe. Bref, de quoi ne pas passer a coté – même si je juge la face B
inférieure, il faut le reconnaitre – d’un fort bon album, du dernier, sans nul
doute, a pouvoir être qualifier d’incontournable pour un groupe qui, en son
temps, le fut tout autant !
Points
Positifs :
- Le
dernier grand album de Roxy Music, indéniablement, et, mine de rien, l’un de
mes préférés si l’on met de coté, bien entendu, les deux premiers. Il faut dire
que dans Siren, le groupe est fort inspirer et livre encore de
belles prestations, ce qui sera de moins en moins le cas par la suite…
-
Les guitares sont un peu plus en retrait, les claviers plus en avant et,
accessoirement, ce petit changement musical inspirera bien d’autres groupes par
la suite qui ne jureront que par les claviers au cours des années 80.
-
Deux formidables petites pépites pop que sont Love is a Drug et She
Sells.
-
La face A de l’album est quasiment parfaite de bout en bout.
-
Une des plus belles pochettes du groupe si ce n’est la plus belle : il
faut dire que Jerry Hall, en sirène, eh bien, ça marque les esprits !
Points
Négatifs :
-
Une face B moins intéressante dans l’ensemble, le disque se finissant, il faut
le reconnaitre, avec des titres moins marquants – ce qui, mine de rien, annonce
la triste suite de la carrière du groupe…
-
En dehors de quelques coups de folie ici et là, tout cela s’avère bien trop
sage par moments si on compare avec les débuts.
Ma
note : 8/10
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