Dragon
Head – Tome 2
Le
tunnel est en proie à de grosses secousses, et tout ce qui entoure le train
commence à s’effondrer. Ako se concentre sur les paroles de Teru et cherche
tant bien que mal la gaine de canalisation. Juste avant de s’y engouffrer, elle
se retourne et devine une silhouette inquiétante dans la vapeur. Elle n’a
cependant pas le temps de s’y attarder car Teru la rejoint à ce moment. Le duo
pénètre immédiatement dans la gaine. Les deux jeunes gens rampent avec toute
l'énergie du désespoir et c’est de justesse qu’ils échappent à l’éboulement.
Toutefois, leur calvaire n’est pas terminé car ils arrivent dans un autre
tunnel. Dépitée et épuisée, Ako tombe à genoux et commence à souhaiter mourir.
Teru préfère quant à lui avancer encore un peu. C’est alors qu’il sent du vent
en provenance d’un autre tunnel...
Dragon Head – Tome 2
Scénariste
: Minetarō
Mochizuki
Dessinateur : Minetarō
Mochizuki
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Horreur
Titre
en vo : Doragon Heddo vol. 2
Parution
en vo : 08 mai 1996
Parution
en vf : 14 avril 2021
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Pika
Édition
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Il y a de cela quelques semaines,
au tout début de ce mois de novembre, j’avais eu l’occasion et le plaisir de
vous parler du premier volet de Dragon
Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō
Mochizuki et qui s’était avéré être une fort belle réussite. Il faut dire que
si le genre n’est certes pas le plus original qui soit et que, quelque part, Dragon Head annonce un Walking
Dead – sans les zombis, naturellement – avant l’heure de par les
relations complexes entre des protagonistes survivants d’une catastrophe qui à
mis à mal l’humanité, ce manga n’en reste pas moins comme étant un des maitres
étalons du genre post-apocalyptique, ce, pour plusieurs raisons : la
problématique de la survie est plutôt bien traitée, le coté psychologique des
personnages l’est tout autant, quand aux dessins, disons que si Minetarō
Mochizuki n’est pas le plus doué de sa génération, il n’en reste pas moins suffisamment
talentueux pour nous offrir des planches de toutes beautés… Ajoutons à cela le
coté oppressant omniprésent de l’intrigue et l’on obtient, indéniablement, un
premier volet fort prometteur pour la suite. Et, justement, celle-ci fut-elle à
la hauteur de nos espérances ? Eh bien, ma foi, disons que oui,
incontestablement. Place, tout de même, a quelques changements majeurs dans ce
second volet de Dragon Head puisque,
après l’ambiance claustrophobe du premier tome, nos deux survivants, Teru et
Ako – on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de Nobuo – trouvent le moyen
de sortir à la surface. Cependant, celle-ci n’est guère accueillante et entre
de sombres nuages qui dissimulent le Soleil, une pluie de cendres qui recouvre
des paysages dévastés et des habitations désertes, il apparait que la surface
est tout aussi peu engageante que le tunnel où se trouvaient nos héros dans le
premier volet. Quand à d’éventuels survivants, ces derniers sont rares mais
néanmoins au rendez vous : un premier groupe qui vient au secours des deux
adolescents dans la première partie de cet album puis un second, nettement
moins accueillant, composé de militaires en fuite et qui va leur donner du fil
à retorde tout en nous présentant une nouvelle facette de ce que l’humanité
peut avoir de pire dans de telles conditions… Moins marquant que son prédécesseur,
il faut en convenir, ce second volet de Dragon
Head n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout
le bien que l’on peut penser du manga du sieur Minetarō Mochizuki et même si,
pour le moment, on ne sait toujours pas qu’elle catastrophe à put frapper le
Japon, le plaisir de suivre cette poignée de survivants est toujours au rendez
vous et, ma foi, une fois arrivé à la dernière page de cet album, on n’a qu’une
seule envie, découvrir la suite, bien sur !
Points
Positifs :
-
Si le premier volet de Dragon Head
avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il
apparait que cette suite, si elle est un poil moins marquante – l’effet de
surprise n’est plus au rendez vous, bien entendu – n’en reste pas moins comme
étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser de ce
manga.
-
Exit l’ambiance claustrophobe du train et du tunnel du premier tome pour la
surface extérieure qui, au demeurant, n’est guère plus accueillante, bien au
contraire : villes en ruines et abandonnées, pluie de cendre, de sombres
nuages qui cachent la lumière du Soleil, cadavres, etc. Une atmosphère de fin
du monde du plus bel effet.
-
Si Nobuo brille par sa quasi absence – on ne sait pas s’il est encore en vie ou
pas – on retrouve avec plaisir nos deux survivants, Teru et Ako, et on fait la
connaissance avec quelques nouveaux protagonistes dont la plupart sont loin d’être
engageants…
-
Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas
le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches
suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui
plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.
Points Négatifs :
-
Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la
violence psychologique et physique qui s’en dégage.
-
Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques
longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagner à
être un poil plus compressé.
Ma note : 7,5/10
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