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mardi 22 novembre 2022

Dragon Head – Tome 2


Dragon Head – Tome 2
 
Le tunnel est en proie à de grosses secousses, et tout ce qui entoure le train commence à s’effondrer. Ako se concentre sur les paroles de Teru et cherche tant bien que mal la gaine de canalisation. Juste avant de s’y engouffrer, elle se retourne et devine une silhouette inquiétante dans la vapeur. Elle n’a cependant pas le temps de s’y attarder car Teru la rejoint à ce moment. Le duo pénètre immédiatement dans la gaine. Les deux jeunes gens rampent avec toute l'énergie du désespoir et c’est de justesse qu’ils échappent à l’éboulement. Toutefois, leur calvaire n’est pas terminé car ils arrivent dans un autre tunnel. Dépitée et épuisée, Ako tombe à genoux et commence à souhaiter mourir. Teru préfère quant à lui avancer encore un peu. C’est alors qu’il sent du vent en provenance d’un autre tunnel...
 

Dragon Head – Tome 2
Scénariste : Minetarō Mochizuki
Dessinateur : Minetarō Mochizuki
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Doragon Heddo vol. 2
Parution en vo : 08 mai 1996
Parution en vf : 14 avril 2021
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Pika Édition
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques semaines, au tout début de ce mois de novembre, j’avais eu l’occasion et le plaisir de vous parler du premier volet de Dragon Head, manga horrifique et post-apocalyptique du sieur Minetarō Mochizuki et qui s’était avéré être une fort belle réussite. Il faut dire que si le genre n’est certes pas le plus original qui soit et que, quelque part, Dragon Head annonce un Walking Dead – sans les zombis, naturellement – avant l’heure de par les relations complexes entre des protagonistes survivants d’une catastrophe qui à mis à mal l’humanité, ce manga n’en reste pas moins comme étant un des maitres étalons du genre post-apocalyptique, ce, pour plusieurs raisons : la problématique de la survie est plutôt bien traitée, le coté psychologique des personnages l’est tout autant, quand aux dessins, disons que si Minetarō Mochizuki n’est pas le plus doué de sa génération, il n’en reste pas moins suffisamment talentueux pour nous offrir des planches de toutes beautés… Ajoutons à cela le coté oppressant omniprésent de l’intrigue et l’on obtient, indéniablement, un premier volet fort prometteur pour la suite. Et, justement, celle-ci fut-elle à la hauteur de nos espérances ? Eh bien, ma foi, disons que oui, incontestablement. Place, tout de même, a quelques changements majeurs dans ce second volet de Dragon Head puisque, après l’ambiance claustrophobe du premier tome, nos deux survivants, Teru et Ako – on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de Nobuo – trouvent le moyen de sortir à la surface. Cependant, celle-ci n’est guère accueillante et entre de sombres nuages qui dissimulent le Soleil, une pluie de cendres qui recouvre des paysages dévastés et des habitations désertes, il apparait que la surface est tout aussi peu engageante que le tunnel où se trouvaient nos héros dans le premier volet. Quand à d’éventuels survivants, ces derniers sont rares mais néanmoins au rendez vous : un premier groupe qui vient au secours des deux adolescents dans la première partie de cet album puis un second, nettement moins accueillant, composé de militaires en fuite et qui va leur donner du fil à retorde tout en nous présentant une nouvelle facette de ce que l’humanité peut avoir de pire dans de telles conditions… Moins marquant que son prédécesseur, il faut en convenir, ce second volet de Dragon Head n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser du manga du sieur Minetarō Mochizuki et même si, pour le moment, on ne sait toujours pas qu’elle catastrophe à put frapper le Japon, le plaisir de suivre cette poignée de survivants est toujours au rendez vous et, ma foi, une fois arrivé à la dernière page de cet album, on n’a qu’une seule envie, découvrir la suite, bien sur !
 

Points Positifs
 :
- Si le premier volet de Dragon Head avait placé, d’emblée, la barre plutôt haut, qualitativement parlant, il apparait que cette suite, si elle est un poil moins marquante – l’effet de surprise n’est plus au rendez vous, bien entendu – n’en reste pas moins comme étant une belle réussite qui confirme tout le bien que l’on peut penser de ce manga.
- Exit l’ambiance claustrophobe du train et du tunnel du premier tome pour la surface extérieure qui, au demeurant, n’est guère plus accueillante, bien au contraire : villes en ruines et abandonnées, pluie de cendre, de sombres nuages qui cachent la lumière du Soleil, cadavres, etc. Une atmosphère de fin du monde du plus bel effet.
- Si Nobuo brille par sa quasi absence – on ne sait pas s’il est encore en vie ou pas – on retrouve avec plaisir nos deux survivants, Teru et Ako, et on fait la connaissance avec quelques nouveaux protagonistes dont la plupart sont loin d’être engageants…
- Pour ce qui est de la partie graphique, Minetarō Mochizuki n’est peut-être pas le plus grand mangaka, cependant, il nous propose tout de même des planches suffisamment dynamiques et plaisantes pour satisfaire le regard du lecteur. Qui plus est, il n’a pas son pareil pour nous offrir des décors de toute beauté.

Points Négatifs :
- Une œuvre qui n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains au vu de la violence psychologique et physique qui s’en dégage.
- Une fois de plus, certains trouveront peut-être que l’intrigue possède quelques longueurs qui ne se justifient peut-être pas par moments. Il est évidant que Dragon Head aurait peut-être gagner à être un poil plus compressé.

Ma note : 7,5/10

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