Évolution
Évolution
Sur
Terre, il y a soixante-cinq millions d’années. Alors que les dinosaures règnent
en maîtres sur le monde, un petit mammifère appelé Purga lutte pour survivre.
Sa principale occupation est de trouver de la nourriture pour elle et ses
petits. Cela aurait pu continuer ainsi pendant plusieurs millions d’années,
mais la chute d’un météore va tout bouleverser. L’écosystème subit de grandes
mutations, les dinosaures s’éteignent, l’évolution est en marche... La
fabuleuse histoire de l’humanité, comme vous ne l’avez jamais lue !
Évolution
Auteur
: Stephen
Baxter
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 30 novembre 2002
Edition
Française : 9 janvier 2008
Titre en
vo : Evolution
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Dominique
Haas
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 1000
Mon
avis : Il y a peu de temps, j’avais déjà eu
l’occasion de vous parler de Stephen Baxter – l’auteur, connu pour ses
œuvres dites de « hard-science », c’est-à-dire, une
science-fiction précise, probable et où l’on sent le coté scientifique de la
chose, très loin des poncifs du genre, et qui, au demeurant, peut en rebuter
plus d’un qui jugera tout cela particulièrement chiant et pénible à lire – qui
nous entraine cette fois ci, après nous avoir offert avec Les
Vaisseaux du Temps, une belle suite à La
Machine à explorer le Temps, dans la plus fantastique histoire qui ne
fut jamais compter : la nôtre ! En effet, ici, Stephen Baxter nous
narre l’histoire (romancée) de notre évolution, depuis notre ancienne ancêtre
connu, un petit purgatorius du nom de Purga et qui vivait à l’époque des
dinosaures, et ce, jusqu'à la dernière de nos descendantes, imaginée par
l’auteur, du nom d’Ultima (oui, il ne s’est pas spécialement foulé pour le nom
mais après tout, pourquoi pas ?) 500 millions dans le futur. Romancé,
donc, comme je vous l’ai dit, mais plausible. Voilà ce qui fait la différence
et la réussite d’Évolution. Stephen Baxter nous propose donc de suivre,
au fil du roman l’Histoire de l’Humanité telle qu'elle aurait pu être, en nous
montrant, à chaque chapitre, des scènes de vie de nouveaux personnages à
diverses époques de notre très longue évolution. Ainsi, de la petite Purga, la
contemporaine des dinosaures, notre ancêtre la plus éloignée a Ultima, qui
vécut dans un lointain futur sur une Terre mourante en passant par Noth,
Vagabonde, le vieux Capo, Loin, Galet, l’incroyable et parfois terrifiante
Mère, Jahna et tant d'autres, c'est un long fil conducteur évolutif qui nous
narre des évènements aussi importants que la survie à la fin du Crétacé suite à
la catastrophe qui mit fin au règne des dinosaures, le règne des mammifères qui
s’en suivit, les bouleversements climatiques, la séparation entre les lignées
qui donnèrent les singes actuels et les hommes, les premiers outils,
l'invention de la religion, de la parole mais aussi, le début des inégalités,
de la mainmise de l’homme sur l’environnement etc. Mais, car Stephen Baxter
n’en reste pas là, également, une fin possible pour notre civilisation.
Celle-ci, forcément, est imaginée, et certains pourront tiquer quant à ce qu’il
nous propose : la fin de notre civilisation et la dégénérescence qui
suivit pour nos descendants. Cependant, elle n’en reste pas moins plausible, et
ce, même dans ses caractéristiques les plus extravagants de prime abord. Et,
justement, c’est cela la grande force de Stephen Baxter : la plausibilité
de son récit. Car l'auteur, s'il s'est bien documenté sur nos ancêtres, et sur
la préhistoire en général, n'en n'oublie pas qu'il nous propose un roman et non
une thèse comme il le rappelle lui-même à la fin du récit et il se permet
quelques libertés avec les connaissances actuelles tels que les majestueux
Cachalots des airs, les derniers dinosaures vivant en Antarctique, mais surtout
sur une espèce de dinosaures évolués du Jurassique qui chassaient les grands
sauropodes avec des lances, comme les Mammouths purent l’être il y a quelques
milliers d'années par l’Homme. Ces « inventions » de
Stephen Baxter, déplairont à bon nombre de lecteurs ainsi qu’aux spécialistes
de la préhistoire, cependant, ces fameuses libertés, aussi incroyables
sont-elles, demeurent du domaine du possible ; ne serais ce que, finalement, il
faut bien que nous nous mettions une bonne fois dans la tête que nous ne
saurons jamais tout sur les diverses espèces qui nous précédèrent et que la
plupart resteront toujours dans l'oubli... Stephen Baxter joue bien évidement
là-dessus, mais doit-on pour autant lui en tenir rigueur ? Après tout,
comme il le précise lui-même : Évolution est un roman et
non une thèse scientifique. Évolution est donc, vous l’avez
compris, un très bon livre. J’ai eu énormément de mal à décrocher avant les
dernières lignes et si, les divers personnages, très nombreux et variés, ne
sont pas tous au même échelon, niveau charisme, au final, non seulement ils
s'avèrent tous nécessaires pour l’intrigue, mais qui plus est, attachants de
par leurs faiblesses et leur simplicité : après tout, la seule chose que
souhaitent Purga, Capo, Mère ou Galet, ce n’est que de vivre le moins
péniblement possible et transmettre leurs gènes. A présent que cela fait
quelques jours que j'ai achevé sa lecture, j'ai encore énormément de mal à
oublier certains chapitres qu' y m'ont très marquer comme, par exemple, celui
qui est peut être le principal, Purga et la disparition cataclysmique des dinosaures
après la chute du météore, « la queue du diable » ;
mais également celui sur la fin de l'Empire Romain, certes court mais qui, par
ce qui en ressort, nous apparait comme tellement contemporain, sans oublier,
bien entendu, le dernier, avec la disparition des derniers êtres vivants tandis
que les bactéries quittent notre planète agonisante allant apporter la vie,
ailleurs, dans l'Univers.... Une fin très poétique pour une œuvre inoubliable à
mes yeux et qui m’a redonner envie de me replonger dans mes vieux livres sur la
préhistoire...
Points
Positifs :
- Avec Évolution,
Stephen Baxter ose se lancer dans une épopée plutôt casse-gueule – après tout,
il s’agit, ni plus ni moins, que de l’Histoire de notre espèce qui va de notre
plus lointain ancêtre a notre ultime descendant – or, non seulement on est
rapidement captiver par le récit et les nombreuses histoires qui le parsèment,
mais en plus, tout cela est traiter de façon si sérieuse qu’on finit presque
par y croire, ce qui, ma foi, est une gageure.
-
Justement, les connaissances du sujet de l’auteur permettent que l’on obtienne
au final un ouvrage certes romancée mais qui n’en reste pas moins sérieux et
crédible.
-
Baxter nous offre une multitude de portraits tout au long du roman et même si
toutes ne marquent pas autant les esprits, force est de constater que l’on
s’attache rapidement aux nombreux protagonistes qui vont et qui viennent dans
la longue, très longue histoire de l’humanité.
-
Une petite préférence pour Purga, notre plus ancienne ancêtre, mais bon, dans
l’ensemble, quasiment tous les personnages possèdent un petit quelque chose qui
fait qu’on s’y attache.
-
Particulièrement apprécier le chapitre sur la chute de l’Empire Romain et qui
nous renvoi tellement a notre société occidentale décadente…
-
Stephen Baxter ose quelques inventions, propose des hypothèses pour le moins
osées, cependant, force est de constater que celles-ci passent plutôt bien.
Points
Négatifs :
- Il
se peut que certains n’apprécient guère les quelques inventions de l’auteur
comme les dinosaures évolués qui chassent les sauropodes, la dégénérescence de
l’espèce humaine, etc.
-
L’intrigue sensée se déroulée plus ou moins a notre époque et que l’on suit en
parallèle des autres est, de mon point de vu, bien moins intéressante.
-
Reconnaissons que Évolution est une œuvre un peu spéciale à
lire et que certains risquent de ne pas accrocher à ses multiples sauts dans le
temps.
Ma
note : 8,5/10
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