Pages

jeudi 17 novembre 2022

Ghost of Tsushima


Ghost of Tsushima
 
En 1274, l'armée mongole dirigée par Khotun Khan, cousin de Kubilaï Khan, accoste sur les plages de l'île japonaise de Tsushima face à 80 samouraïs dirigés par le Jitō de l'île, le daimyo Shimura, et son neveu Jin Sakai – recueilli et élevé par ce dernier à la suite du meurtre de son père et du décès de sa mère, sœur du Daimyo Shimura. Les samouraïs sont facilement balayés par les Mongols qui ont l'avantage du nombre mais disposent aussi de l'expérience de Khotun Khan qui a étudié le code d'honneur et les tactiques des samouraïs afin de les retourner contre eux. Jin Sakai est laissé pour mort à la fin du carnage. À son réveil Jin constate qu'il a été sauvé par une voleuse du nom de Yuna qui lui demande en retour de l'aider à sauver son frère Taka, prisonnier des Mongols. Jin lui en fait la promesse mais tente dans un premier temps de délivrer son oncle, retenu prisonnier au château de Kaneda, mais échoue facilement battu par Kothun Khan.
 

Ghost of Tsushima
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Sucker Punch Productions
Concepteur : Nate Fox, Jason Connell
Musique : Shigeru Umebayashi, Ilan Eshkeri
Date de sortie : 20 août 2021
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Action-Aventure, Infiltration
Mode de jeu : Solo, Multijoueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS5
 
Mon avis :
 Ce fut, indéniablement, le dernier très grand jeu de la PS4, un soft sublime, quasiment sans le moindre défaut et qui prouva à la communauté de joueurs que, même si la quatrième console de chez Sony était en fin de vie et sur le point d’être remplacée par une certaine PS5 – sauf que, pandémie de Covid oblige, les choses ne se déroulèrent pas de la même façon que d’habitude et que, deux ans après la sortie de cette dernière, il est toujours pour le moins complexe de s’en procurer – elle en avait encore pas mal dans le ventre et capable, donc, de nous offrir quelques beaux chef d’œuvres… Ce jeu, donc, vous l’avez compris, il s’agit de Ghost of Tsushima, soft d’aventure dans un monde ouvert – comme c’est un peu devenu la norme ces dernières années – et qui nous plonge en plein Japon médiéval lors des tentatives d’invasions mongoles sur l’archipel nippon. Bien évidement, ici, il y avait de quoi être dubitatif malgré tout : ainsi, les mondes ouverts, c’est sympa mais ce n’est pas exempt de défauts non plus, les principaux étant, finalement, la grandeur de la carte et la multiplication de quêtes secondaires et d’objectifs qui, la plupart du temps, ne servent qu’a prolonger artificiellement une durée de vie déjà conséquente. Du coup, les joueurs, échaudés par la tournure prise par certains softs ces dernières années, comme Assassin’s Creed pour ne citer que l’exemple le plus évident, pouvaient craindre que, malgré toutes les promesses des concepteurs de Ghost of Tsushima, on ne retrouve les traditionnels défauts déjà omniprésents dans la saga phare de chez Ubisoft – voir, bien entendu, Assassin’s Creed Odyssey. Fort heureusement, ici, si l’on ne peut pas nier la présence de certains défauts propres au genre – au bout d’un moment, il faut le reconnaitre, cela peut devenir lassant de tomber sur des patrouilles mongoles ou de devoir prendre d’assaut un campement ou une forteresse adverse – l’ensemble est nettement mieux gérer, quand aux fameuses quêtes secondaires, celles-ci sont bien plus abouties et intéressantes que chez la concurrence – sans atteindre la perfection de The Witcher 3 non plus, il faut l’admettre… Et puis, il y a aussi le scénario en lui-même de ce Ghost of Tsushima qui renvoie la saga Assassin’s Creed dans les cordes et qui nous montre, au demeurant, ce que les concepteurs de cette dernière pourraient faire s’ils osaient prendre un peu plus de risques. Captivante, fascinante même par moments au vu des enjeux en court, l’intrigue de Ghost of Tsushima, toute emprunte de l’ambiance des films d’Akira Kurosawa, frôle la perfection même si nous avons ici davantage la vision qu’on les américains du Japon qu’autre chose. Ajoutons à cela un gameplay de qualité et un système de combat presque parfait – oui, il y aurait une ou deux choses à dire – et il est évidant que les qualités de ce soft sont nombreuses, fort nombreuses même, surtout que, mine de rien, je n’ai toujours pas parlé de la qualité graphique : ici, nous frôlons avec la perfection, tout simplement et, malgré quelques petits bugs d’affichage, ici et là, comment ne pas reconnaitre qu’entre des décors somptueux, une gestion du climat sans faute, une luminosité parfois enchanteresse et une animation parfaite, nous avons affaire à un soft magnifique, tout bonnement ! Preuve absolue que la PS4 pouvait encore nous pondre des chefs d’œuvres avant de, tranquillement, tirer sa révérence, Ghost of Tsushima s’en est trouver davantage sublimé sur PS5 – la version auquel j’ai joué ce qui fait de ce dernier le troisième jeu de cette console après un certain Demon’s Soul et le sublime Elden Ring. Encore plus beaux, celui-ci est un pur régal pour les yeux, même si, finalement, ce n’est qu’un simple portage… Mais bon, quoi qu’il en soit, que ce soit sur PS4 ou PS5, s’il vous faut un jeu, un seul, c’est Ghost of Tsushima : somptueux, possédant un scénario riche et marquant, ce soft est un incontournable absolu que tout gamer digne de ce nom se doit de posséder. Reste la fameuse question que l’on peut se poser en guise de conclusion : celui-ci, au vu de son succès, aura-t-il une suite ? Ma foi, on peut s’en douter même si, pour le moment, aucune info ne le laisse entendre. Mais bon, en attendant, profitions de cette petite pépite car bon, après tout, ce n’est pas tout le temps que l’on a droit à des jeux aussi bons…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier très grand jeu de la PS4, un chef d’œuvre absolu et qui ne possède que bien peu de défauts, bref, un incontournable absolu comme il en sort que trop rarement. Accessoirement, Ghost of Tsushima est la preuve évidente que l’on peut encore sortir des jeux en monde ouvert qui ne tombent pas dans l’accumulation de défauts du genre, ce qui, ma foi, est une très bonne nouvelle.
- Scénaristiquement, Ghost of Tsushima est très bien écrit et vous tiendra en haleine tout au long de l’aventure de Jin Sakai. Qui plus est, l’évolution de ce dernier, au fil des événements, est plutôt crédible.
- Un jeu digne des grands films de sabres japonais et qui nous replonge dans l’ambiance des œuvres du grand Akira Kurosawa.
- Jin Sakai est un protagoniste principal franchement réussi, quand au reste du casting, il est lui aussi de qualité. Petite mention, naturellement, au seigneur Shimura dont la relation avec son neveu, Jin, est au cœur de l’intrigue, ce qui, ma foi, nous donnera une conclusion somptueuse !
- Des quêtes secondaires intéressantes et, la plupart du temps, méritent le détour.
- Visuellement, Ghost of Tsushima est magnifique, que ce soit les décors, les jeux de lumière, la météo, les animations des personnages, les costumes, etc. Et alors, si vous possédez la version PS5, comme moi, le jeu n’en sera que plus sublimé.
- Une bande originale de qualité et qui nous transporte dans une ambiance nippone du plus bel effet.

Points Négatifs :
- Malheureusement, nous n’échappons pas aux traditionnels défauts du genre même si ceux-ci sont moins nombreux que dans la concurrence. Ainsi, il peut devenir lassant, au bout d’un moment, de devoir se coltiner moult attaques de campements ou de forteresses mongoles et il en va de même avec les multiples patrouilles que l’on croise toutes les deux minutes.
- Le système de combat est bon, certes, cependant, il est dommage que l’on ne puisse pas choisir son adversaire ce qui fait que, par moments, les affrontements sont un peu trop brouillons…
- Quelques légers bugs d’affichage nuisent un peu à la beauté de l’ensemble.

Ma note : 9/10

Aucun commentaire: