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lundi 14 novembre 2022

L'Orphelinat


L'Orphelinat
 
Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et sœurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison et d'en faire un lieu d'accueil pour enfants handicapés. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec ses amis invisibles. Le jour de l'inauguration du nouvel établissement, une dispute éclate entre Simon et Laura : Simon refuse de descendre pour accueillir les nouveaux arrivants, les enfants handicapés. Refusant de céder à un caprice, Laura laisse Simon seul et va s'occuper des invités. Pendant la fête, elle retourne voir Simon et s'aperçoit qu'il a disparu.
 

L'Orphelinat
Réalisation : Juan Antonio Bayona
Scénario : Sergio G. Sánchez
Musique : Fernando Velázquez
Production : Wild Bunch Distribution
Genre : Fantastique, Drame, Horreur
Titre en vo : El Orfanato
Pays d'origine : Espagne, Mexique
Langue d'origine : espagnol
Date de sortie : 11 octobre 2007
Durée : 106 mn
 
Casting :
Belén Rueda : Laura
Fernando Cayo : Carlos
Roger Príncep : Simón
Montserrat Carulla : Benigna
Géraldine Chaplin : Aurora
Mabel Rivera : Pilar
Andrés Gertrudix : Enrique
Edgar Vivar : Balaban
Carmen López : Alicia
Oscar Casas : Tomás
Mireia Renau : Laura enfant
Alejandro Campos : Víctor
Georgina Avellaneda : Rita
Guillermo Garretón : Oscar
Carla Gordillo Alicia : Martín
Oscar Lara : Guillermo
Enric Arquimbau : le thérapeute
Blanca Martinez : la femme de la thérapie de groupe
Carol Suarez : Benigna jeune
Antonia Isabel Friera : l'infirmière
Fernando Marrot : le docteur
Jordi Cardus : l'enfant aveugle
 
Mon avis :
 Si, pendant des années, le cinéma espagnol, à mes yeux, se limitait aux œuvres de Pedro Almodovar et à ses éternels thématiques liés aux femmes, mon jugement s’était modifié depuis l’enchanteur  Le Labyrinthe de Pan, long métrage enchanteur que j’avais eu le plaisir de découvrir il y a de cela une dizaine d’années. Du coup, c’était avec une certaine confiance que je m’étais lancé dans le visionnage de L’Orphelinat, film qui, lors de sa sortie, avait reçu pas mal de critiques élogieuses. Bon, disons le tout de suite, sans atteindre le niveau du Labyrinthe de Pan et sans être un classique incontournable du genre, L’Orphelinat est un bon film, plutôt plaisant, doté d’une ambiance oppressante et angoissante à souhait. Celui-ci sait nous mener sur de fausses pistes et nous induire en erreur, en particulier après la disparition mystérieuse et tragique de l’enfant… à partir de cet événement, nos certitudes sont chamboulées et si, comme moi, vous vous attendiez à un espèce de Poltergeist à la sauce ibère, vous serez agréablement surpris par la tournure du scénario. Car si le fantastique et l’étrange sont présents, ce n’est, au final, qu’à de petites doses savamment bien dosés, et la révélation finale, ainsi que la clef de l’énigme, si elles s’avèrent bien plus terre à terre que l’on aurait put croire – surtout que les minutes précédentes sont bien plus surnaturelles – sont finalement stupéfiantes, de part la simplicité de la résolution du mystère de cet orphelinat, tout en étant particulièrement horribles, je ne vous en dirais pas plus, afin de ne pas vous gâcher le plaisir. Ainsi, pour l’ensemble du film et plus particulièrement pour son final, que j’ai personnellement apprécié, malgré toute l’horreur de la situation, je considère L’Orphelinat comme un long métrage plutôt réussi, qui nous prouve une fois de plus que le cinéma espagnol est une force sur laquelle il faut compter, y compris du coté du fantastique. Certes, nous sommes encore loin de ce que l’on peut appeler un chef d’œuvre, très loin même et, d’ailleurs, je pense, avec du recul, qu’il y avait matière a faire beaucoup mieux, mais bon, même si L’Orphelinat est loin d’être sans défauts, il n’en reste pas moins terriblement efficace et, accessoirement, autrement plus réussi que bon nombre de films d’horreurs venus d’outre-Atlantique et qui, ma foi, n’ont d’horreur que le nom…
 

Points Positifs
 :
- Le final, lorsque l’on comprend ce qui est arrivé au gamin, est franchement réussi.
- Une intrigue loin d’être époustouflante mais qui n’en reste pas moins efficace, de même, l’ambiance, oppressante, ravira les amateurs du genre.
- Un film horrifique qui, sans être génial, peut être qualifié de réussi, ce qui, mine de rien, est une gageure de nos jours vu que le genre semble avoir basculé, surtout outre-Atlantique, vers le spectaculaire au détriment de l’ambiance et de la qualité.
 
Points Négatifs :
- Tout cela semble tout de même un peu conventionnel au vu du traitement de certains protagonistes et de certaines situations, ce qui nous donne l’impression d’avoir déjà vu tout cela un certain nombre de fois.
- Il y a quand même un sacré problème dans ce film : certes, l’enfant de l’ancienne employée de l’orphelinat était déformé et on comprend qu’il avait besoin de dissimuler son visage aux autres, cependant, pourquoi donc un vulgaire sac a patate aussi moche ?! Et tout le monde trouvait cela normal, y compris la mère ?!
 
Ma note : 6,5/10

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