L'Orphelinat
L'Orphelinat
Laura
a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait
comme ses frères et sœurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et
son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison et
d'en faire un lieu d'accueil pour enfants handicapés. La demeure réveille
l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec ses
amis invisibles. Le jour de l'inauguration du nouvel établissement, une dispute
éclate entre Simon et Laura : Simon refuse de descendre pour accueillir les
nouveaux arrivants, les enfants handicapés. Refusant de céder à un caprice,
Laura laisse Simon seul et va s'occuper des invités. Pendant la fête, elle
retourne voir Simon et s'aperçoit qu'il a disparu.
L'Orphelinat
Réalisation : Juan
Antonio Bayona
Scénario : Sergio
G. Sánchez
Musique : Fernando
Velázquez
Production : Wild
Bunch Distribution
Genre : Fantastique,
Drame, Horreur
Titre
en vo : El Orfanato
Pays
d'origine : Espagne, Mexique
Langue
d'origine : espagnol
Date
de sortie : 11 octobre 2007
Durée : 106
mn
Casting
:
Belén
Rueda : Laura
Fernando
Cayo : Carlos
Roger
Príncep : Simón
Montserrat
Carulla : Benigna
Géraldine
Chaplin : Aurora
Mabel
Rivera : Pilar
Andrés
Gertrudix : Enrique
Edgar
Vivar : Balaban
Carmen
López : Alicia
Oscar
Casas : Tomás
Mireia
Renau : Laura enfant
Alejandro
Campos : Víctor
Georgina
Avellaneda : Rita
Guillermo
Garretón : Oscar
Carla
Gordillo Alicia : Martín
Oscar
Lara : Guillermo
Enric
Arquimbau : le thérapeute
Blanca
Martinez : la femme de la thérapie de groupe
Carol
Suarez : Benigna jeune
Antonia
Isabel Friera : l'infirmière
Fernando
Marrot : le docteur
Jordi
Cardus : l'enfant aveugle
Mon
avis : Si, pendant des années, le cinéma
espagnol, à mes yeux, se limitait aux œuvres de Pedro Almodovar et à ses
éternels thématiques liés aux femmes, mon jugement s’était modifié depuis
l’enchanteur Le
Labyrinthe de Pan, long métrage enchanteur que j’avais eu le plaisir de
découvrir il y a de cela une dizaine d’années. Du coup, c’était avec une
certaine confiance que je m’étais lancé dans le visionnage de L’Orphelinat,
film qui, lors de sa sortie, avait reçu pas mal de critiques élogieuses. Bon,
disons le tout de suite, sans atteindre le niveau du Labyrinthe de Pan et
sans être un classique incontournable du genre, L’Orphelinat est
un bon film, plutôt plaisant, doté d’une ambiance oppressante et angoissante à
souhait. Celui-ci sait nous mener sur de fausses pistes et nous induire en
erreur, en particulier après la disparition mystérieuse et tragique de
l’enfant… à partir de cet événement, nos certitudes sont chamboulées et si,
comme moi, vous vous attendiez à un espèce de Poltergeist à
la sauce ibère, vous serez agréablement surpris par la tournure du scénario.
Car si le fantastique et l’étrange sont présents, ce n’est, au final, qu’à de
petites doses savamment bien dosés, et la révélation finale, ainsi que la clef
de l’énigme, si elles s’avèrent bien plus terre à terre que l’on aurait put
croire – surtout que les minutes précédentes sont bien plus surnaturelles –
sont finalement stupéfiantes, de part la simplicité de la résolution du mystère
de cet orphelinat, tout en étant particulièrement horribles, je ne vous en
dirais pas plus, afin de ne pas vous gâcher le plaisir. Ainsi, pour l’ensemble
du film et plus particulièrement pour son final, que j’ai personnellement
apprécié, malgré toute l’horreur de la situation, je considère L’Orphelinat comme
un long métrage plutôt réussi, qui nous prouve une fois de plus que le cinéma
espagnol est une force sur laquelle il faut compter, y compris du coté du
fantastique. Certes, nous sommes encore loin de ce que l’on peut appeler un
chef d’œuvre, très loin même et, d’ailleurs, je pense, avec du recul, qu’il y
avait matière a faire beaucoup mieux, mais bon, même si L’Orphelinat est
loin d’être sans défauts, il n’en reste pas moins terriblement efficace et,
accessoirement, autrement plus réussi que bon nombre de films d’horreurs venus
d’outre-Atlantique et qui, ma foi, n’ont d’horreur que le nom…
Points
Positifs :
-
Le final, lorsque l’on comprend ce qui est arrivé au gamin, est franchement
réussi.
-
Une intrigue loin d’être époustouflante mais qui n’en reste pas moins efficace,
de même, l’ambiance, oppressante, ravira les amateurs du genre.
-
Un film horrifique qui, sans être génial, peut être qualifié de réussi, ce qui,
mine de rien, est une gageure de nos jours vu que le genre semble avoir
basculé, surtout outre-Atlantique, vers le spectaculaire au détriment de
l’ambiance et de la qualité.
Points
Négatifs :
-
Tout cela semble tout de même un peu conventionnel au vu du traitement de
certains protagonistes et de certaines situations, ce qui nous donne
l’impression d’avoir déjà vu tout cela un certain nombre de fois.
-
Il y a quand même un sacré problème dans ce film : certes, l’enfant de
l’ancienne employée de l’orphelinat était déformé et on comprend qu’il avait
besoin de dissimuler son visage aux autres, cependant, pourquoi donc un
vulgaire sac a patate aussi moche ?! Et tout le monde trouvait cela
normal, y compris la mère ?!
Ma
note : 6,5/10
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