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lundi 28 novembre 2022

Le Livre de Toutes les Heures – Encre


Le Livre de Toutes les Heures – Encre
 
Depuis des temps immémoriaux, le trône de Dieu est vacant. Ses Anges et tous ceux dont le sang se charge d'une parcelle de divin, les Amortels, se sont divisés en deux clans : les Souverains et l'Alliance. Le conflit qui les oppose s'étend à tout le Vélum, ce tissu de mondes en comparaison duquel notre Terre n'est qu'une trace de crasse sous l'ongle d'un pouce. Pour Joey, le roi Finn, Puck, Jack Flash et Thomas Messenger, la fin du monde a déjà eu lieu, en 2017 ou peut-être à 20h40... Peu importe, car le Livre de Toutes les Heures peut être réécrit : il suffit de posséder la bonne encre et une vraie peau d'Ange.
 

Le Livre de Toutes les Heures – Encre
Auteur : Hal Duncan
Type d'ouvrage : Fantastique
Première Parution : 04 janvier 2008
Edition Française : 27 septembre 2012
Titre en vo : Ink – The Book of All Hours
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Florence Dolisi
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 992
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier volet d’un ouvrage complètement barré, complètement inclassable et absolument pas grand public pour un sou, Le Livre de Toutes les Heures. Œuvre du sieur Hal Duncan, écossais de son état et qui se fit donc connaitre, il y a une dizaine d’années par ce dytique hors du commun, Vellum – le titre du premier volet, donc – avait sut me convaincre, que dis-je, m’enthousiasmer de fort belle manière de part son univers original et complètement fou, sa narration entièrement déstructurée, ses protagonistes hauts en couleurs et son utilisation du temps et des univers parallèles pour le moins audacieuses. Bien entendu, un tel parti pris narratif ne pouvait que diviser le lectorat : après tout, avec une œuvre comme Le Livre de Toutes les Heures, soit on adore, soit on déteste et il est plutôt compréhensible, au vu de la complexité de ce roman, que bon nombre de lecteurs aient abandonné les frais dès le premier volet… Cependant, celles et ceux qui auront accroché à Vellum, celles et ceux qui auront adoré cet univers tellement original n’auront put que se plonger avec plaisir dans Encre, second volet, donc, du Livre de Toutes les Heures… Comme il était attendu, ici, la lecture de l’ouvrage se trouve simplifiée : non pas que Hal Duncan ait changé son style narratif mais disons plutôt que le lecteur, désormais, est plus que familier avec la façon de faire de l’auteur. Cependant, n’allez pas croire qu’il y ait une quelconque facilité à la lecture de Encre : c’est toujours aussi complexe, le récit part à nouveau dans tous les sens, il est à nouveau très facile de se perdre dans cette foule de protagonistes aux multiples identités, assenées que nous sommes par de multiples références culturelles, légendaires ou historiques, cependant, si vous accrocher à ce style narratif et aux très nombreuses idées pour le moins audacieuses du sieur Duncan, alors, le plaisir sera une fois de plus au rendez vous et vous allez passer un très bon moment de lecture devant cette œuvre hors-norme qui ne peut laisser personne indifférent ! Alors bien sur, tout n’est pas parfait dans Encre – comme cela déjà été le cas avec Vellum – et entre la présence de quelques longueurs et le fait que toutes les idées de l’auteur ne fonctionnent pas, il est évidant que nous ne pouvons pas parler de véritable chef d’œuvre pour ce Livre de Toutes les Heures. Cependant, nous n’en sommes pas loin, vraiment pas loin et il est évidant que nous avons affaire ici à une œuvre décidément hors norme qui marquera grandement les esprits. Alors certes, parfois, un peu plus de simplicité ne fait pas de mal, mais bon, découvrir une œuvre comme Le Livre de Toutes les Heures, cela a de quoi marquer une vie de lecture car, après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on a le plaisir de se plonger dans une œuvre aussi audacieuse…
 

Points Positifs
 :
- Une suite quasiment parfaite et qui conclut en beauté un dytique que l’on peut qualifier d’hors du commun. Bien évidement, l’effet de surprise étant passé, la lecture s’en trouve facilité – alors que c’est toujours aussi complexe – quand au plaisir de replonger à nouveau dans cet extraordinaire univers proposé par l’auteur et de connaitre le fin mot de l’histoire, force est de constater que celui-ci est bel et bien au rendez vous !
- Sans surprise, on retrouve le style narratif oh combien spécial d’Hall Duncan, c’est-à-dire, la manière dont il mêle sans cesse, souvent d’un paragraphe à l’autre, d’autres protagonistes qui, pourtant, sont les mêmes, en d’autres lieux, d’autres temps. Bien entendu, c’est toujours aussi complexe mais bon, si vous accrochez, il faut reconnaitre que c’est un pur régal.
- Le plaisir de retrouver cette petite flopée de protagonistes auxquels nous sommes désormais habitués – Phreedom, Thomas, Finann, Jack, Joey, Fox, Don – et qui, naturellement, apparaissent ici sous de multiples identités.
- Si vous possédez de bonnes connaissances historiques et en légendes – d’une manière générale même si ce sont les sumériennes qui sont le plus importantes ici – alors, vous ne serez pas perdu par les très nombreuses références qui parsèment cet ouvrage.
- Un ouvrage tellement fou qu’il en est génial !

Points Négatifs :
- Si, dans l’ensemble, Hall Duncan maitrise à merveille son sujet et alterne avec talent ses multiples récits et sous intrigues qui sont toutes liées entre elles, par moments, cela ne fonctionne pas toujours et il faut reconnaitre qu’il y a quelques longueurs qui nuisent un peu au plaisir de la lecture.
- On ne va pas se mentir, comme son prédécesseur, ce second volet du Livre de Toutes les Heures n’est, non seulement, absolument pas destiné au grand public, mais, en plus, de par sa complexité hors-norme, sa structure peu commune et la manière qu’a l’auteur de rendre compliqué ce qui, par moments, pourrait être simple, risque d’en faire fuir plus d’un !
- Un ouvrage tellement fou qu’il peut devenir incompréhensible !

Ma note : 7,5/10

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