La
Chambre des Officiers
Adrien
est un jeune officier du Génie. La guerre éclate en 1914. Aux premiers jours
des affrontements, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un
éclat d'obus le défigure. Il devient alors une gueule cassée. Il ne connaîtra
pas les tranchées boueuses, puantes et infestées de rats. Il ne connaîtra que
le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers, pièce sans miroir où
l'on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera presque cinq
ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec son visage
d'ange.
La Chambre des Officiers
Réalisation : François
Dupeyron
Scénario : François
Dupeyron, d'après le roman de Marc Dugain
Musique : Jean-Michel
Bernard
Production : ARP
Sélection
Genre : Guerre,
Drame
Titre
en vo : La Chambre des Officiers
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : Français
Date
de sortie : 26 septembre 2001
Durée : 135
mn
Casting :
Éric
Caravaca : Adrien
Fournier
Denis
Podalydès : Henri de
Penanster
Grégori
Derangère : Pierre Weil
Xavier
de Guillebon : Louis
Levauchelle
Sabine
Azéma : Anaïs, l'infirmière
d'Adrien
Jean-Michel
Portal : Alain, l'ami d'Adrien
André
Dussollier : Le
chirurgien-major
Isabelle
Renauld : Marguerite
Marie-Josée
Hubert : l'infirmière de Marguerite
Géraldine
Pailhas : Clémence
François
Delaive : le fiancé de Clémence
Guy
Tréjan : Le ministre
Catherine
Arditi : la mère d'Adrien
Paul
Le Person : le grand-père
d'Adrien
Circé
Lethem : la sœur d'Adrien
Élise
Tielrooy : l'infirmière
Cécile
Agathe
Dronne : la future femme d'Adrien
Renaud
Lebas : un infirmier
Mikaël
Chirinian : un infirmier
Alain
Rimoux : l'oncle d'Adrien
Alban
Aumard : un soldat dans le village
Vincent
Debost : un soldat dans le village
Catherine
Baugué : la femme de Louis
Yse
Dugast : la fille de Louis
Charles
Chevalier : le fils de
Louis
Philippe
Beautier : le voisin au
café
Catherine
Bidaut : la femme dans le métro
Rebecca
Gómez : l'enfant dans le métro
Rodolphe
Congé : le suicidé
Denis
Daniel : le serviteur de Marguerite
Odette
Barrois : la mère de Marguerite
Pascal
Ternisien : le frère de
Marguerite
Claudine
Delvaux : l'infirmière à la
maternité
Martine
Erhel : l'infirmière dans l'aile
des soldats
Monique
Garnier : l'infirmière au trolley
Colonel
Valérien Ignatovitch : l'officier
présentant les médailles
Philippe
du Janerand : le docteur
Monick
Lepeu : la portière au bordel
Maud
Le Guénédal : la jeune fille
au bordel
Annie
Mercier : la souteneuse au bordel
Christian
Ruché : un médecin à l'hôpital
Philippe
Soutan : un médecin à l'hôpital
Jacques
Vincey : le capitaine à l'hôpital
Daniel
Znyk : le commandant
Mon
avis : Nous sommes le 11 novembre 2022
et, comme chacun sait ou, du moins, devrait le savoir – je l’espère même si je
suis de plus en plus dubitatif quand aux connaissances historiques de mes
semblables à l’époque actuelle – en ce jour, nous célébrons l’armistice de la
Première Guerre Mondiale, probablement un des plus grands conflits de l’Histoire.
Bien entendu, afin de marquer le coup, j’ai souhaité vous parler, comme il est
un peu devenu de coutume sur ce blog depuis ses débuts, d’un long métrage
consacré a la Der des Ders, comme on l’avait surnommée à l’époque, et donc,
cette année, c’est La Chambre des
Officiers qui a droit à sa critique… Sortit en 2001 déjà et tiré du roman du
même nom, ce film avait alors connu un certain succès critique qui, de mon
point de vu, est assez mérité. Bien évidemment, qui dit adaptation
cinématographique dit différences et, dans le cas présent, nous en avons
quelques unes comme le fait que, ici, l’on s’en tienne à la période de la
guerre, en gros, tout le temps passé en convalescence par le héros, Adrien – du
coup, exit son retour à la vie normale à l’issu du conflit, ce qui est dommage.
Cependant, malgré les quelques différences qui existent toujours dans ce genre
d’adaptations, l’idée maitresse de l’œuvre originale est toujours présente, c’est-à-dire,
tout le processus de reconstruction d’Adrien, horriblement défiguré dès les
premiers instants de la guerre et pour qui rien ne sera plus jamais comme
avant, quoi qu’on puisse en penser. Bien évidemment, ici, point d’actes de
bravoures, point de grandioses scènes de combat, la quasi intégralité du film
se déroulant dans un hôpital militaire, et, plus précisément, dans cette
fameuse chambre destinée aux officiers – sur ce point, il peut paraitre curieux
que bon nombre de films sur la Première Guerre mondiale fassent un peu trop l’impasse
sur cette part non négligeable du conflit ?! Par la force des choses, avec
un tel scénario, les amateurs de grand spectacle auront rapidement pris la
fuite, à moins que, film français oblige, ils n’aient même pas tenté
l’expérience. Tant pis pour eux, tant mieux pour les autres, car, ce qui est
sûr, c’est que pour tous les amoureux d’œuvres plus intimistes, plus centrées
sur les sentiments des protagonistes, une œuvre comme La Chambre des Officiers ne
peut que les intéresser. Cependant, malgré le fait que nous ayons bel et bien
affaire à un film de qualité, malgré le fait que les acteurs, engagés, précis
et plutôt doués, jouent à merveille, malgré de superbes images – ah, ce sépia
qui magnifie à merveille la photographie – et quelques bonnes idées ainsi que
quelques scènes marquantes – personnellement, j’ai apprécier le médecin plus
enthousiasmer par les possibilités d’avancées médicales que lui ouvrent la
guerre, mais qui, pourtant, n’en semble pas moins attaché à ses patients à sa
manière – je dois reconnaitre que j’ai eu du mal avec la conclusion, trop
rapidement expédiée selon moi. En effet, pendant deux heures, l’on suit,
tranquillement, très tranquillement, la lente reconstruction d’Adrien et de ses
compagnons, et puis, en moins d’un quart d’heure, montre en main, nous avons
droit à la sortie d’hôpital de notre héros, son retour à la vie civile avant qu’il
ne se rende compte que sa fameuse Clémence fantasmée n’était qu’une chimère.
Ajoutons quelques grimaces dans le métro puis une rencontre un peu bête dans la
rue et c’est tout… Mouais, bon, pour un film sur les gueules cassés,
probablement les grands oubliés de l’Histoire, j’ai trouvé cela un peu léger,
ne serais ce que pour les difficultés de retrouver une vie normale, de
supporter le regard des autres etc., choses dont la version ciné de La
Chambre des Officiers, finalement, fait abstraction, ce qui, tout de même,
est fort dommage…
Points
Positifs :
-
Probablement le meilleur film consacré aux gueules cassés, ces très nombreux
blessés complètement défigurés qui sont venus des divers fronts au cours du
premier conflit mondial et, quelque part, les grands oubliés de la guerre.
Rares, en effet, on été les longs métrages qui ont abordés le sujet et il est
évidant que La Chambre des Officiers
le traite de fort belle manière.
-
Un film sur la guerre sans scènes de batailles – ou presque – et plutôt intimiste
mais qui, au vu du sujet abordé, n’en n’est que plus marquant.-
Une photographie où règne le sépia et que l’on peut qualifiée de toute beauté.
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que
nous avons droit à une belle flopée de grands noms du cinéma français du début
des années 2000 et que celui-ci fait parfaitement le job.
Points
Négatifs :
-
Un final franchement pas à la hauteur qui se conclut en quelques minutes
seulement. Qui plus est, celui-ci fait totalement l’impasse sur le retour à la
vie normale du héros, ce qui est tout de même dommage.
-
Amateurs de scènes d’actions et d’actes de bravoure héroïques, comme c’est
souvent le cas dans les traditionnels films de guerre, vous pouvez parfaitement
passer votre chemin.
Ma
note : 7,5/10
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