L'Empereur-Dieu
de Dune
Leto
II Atréides, l'Empereur-Dieu de Dune, est désormais un ver de sable à face
humaine. À peu près invulnérable et immortel, il a entrevu dans l'avenir
l'extinction de l'espèce humaine. Pour la conjurer, il fait respecter son
ordre, le Sentier d'Or. L'empire a connu trente-cinq siècles de paix. La Guilde
et le Bene Gesserit ont les mains liées : c'est Leto qui contrôle sur Dune les
dernières réserves de l'indispensable épice. Les Ixiens lui envoient une femme
parfaite, issue d'une éprouvette et chargée à son insu de le séduire et de le
détruire. Leto sait désormais qu'il devra peut être se sacrifier et sacrifier
la femme qu'il aime et qui réveille d'anciens souvenirs.
L'Empereur-Dieu de Dune
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 28 mai 1981
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : God
Emperor of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Michel
Demuth
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 624
Mon
avis : Comme je l’ai déjà souligner dans
mes critiques précédentes de ce formidable cycle de science-fiction
qu’est Dune,
œuvre du grand et génialissime Frank Herbert, s’il m’aura fallut bien
longtemps, trop longtemps même, pour, enfin, me plonger dans la lecture de ce
véritable chef d’œuvre et si, pour cela, il m’aura fallut un petit coup de
pouce, c’est-à-dire, regarder, au cinéma, son adaptation du
sieur Denis Villeneuve, force est de constater que, depuis quelques semaines où
je suis plonger dans l’univers d’Herbert et les divers romans qui composent
le Cycle de Dune, c’est un pur régal à mes yeux et je ne peux
qu’affirmer, une fois de plus, qu’avec ce cycle, nous atteignons des sommets du
genre, comme, finalement, deux autres cycles majeurs de la SF, Fondation et Les
Cantos d’Hypérion. Cependant, si le premier volet, sobrement
intitulé Dune, s’était avéré être un chef d’œuvre incontestable,
les deux suivants, Le
Messie de Dune et Les
Enfants de Dune, malgré leurs incontestables qualités, m’étaient
apparus comme étant légèrement inférieurs. Bien évidement, il était difficile,
pour Herbert, de faire aussi bien et ses deux suites, non dénuées de qualités
et indispensables pour tout amateur de science-fiction qui se respecte,
n’avaient pas réussis à faire aussi bien, cependant, avec ce quatrième volet de
la saga, cet Empereur-Dieu de Dune, si, naturellement, celui-ci est
inférieur au premier tome du cycle – indépassable, lui – on peut affirmer, sans
aucune contestation possible, qu’il n’en reste pas moins excellent et qu’il est
peut-être le plus intéressant depuis Dune premier du nom… Il
faut dire que, dans L’Empereur-Dieu de Dune, tout donne le tournis,
ou presque : Leto second du nom, devenu quasiment immortel, règne donc sur
l’Empire Galactique depuis 3500 ans et impose a l’humanité toute entière une
paix forcée qui nuit certes au développement de cette dernière mais qui empêche
également cette dernière de disparaitre. Transformé en Ver à visage humain, quasiment
invulnérable, possédant une longévité peu commune, celui-ci, entouré d’une
troupe de femmes combattantes, les Truitesses, manipule depuis des éons les
descendants des Atréides et ne peut pas s’empêcher d’avoir à ses cotés moult
gholas du légendaire Duncan Idaho, serviteur fidèle de sa famille mais qui
finissent, fatalement, au fil du temps, par se retourner contre lui… Ce
postulat de départ, tout simplement excellent, a de quoi fasciner le lecteur et
si Leto est, effectivement, un personnage franchement antipathique – c’était
déjà le cas dans Les Enfants de Dune – il n’en reste pas moins
intéressant, surtout au vu de son développement personnel, de ses immenses
pouvoirs quasi-divins qu’il impose a l’humanité mais aussi, de par ses
faiblesses car oui, il en a encore quelques unes et c’est là, justement, un des
propos majeurs de cet ouvrage qui est une œuvre souvent étonnante, certes, mais
qui n’en reste pas moins captivante de bout en bout. Bien entendu, Herbert ne
serait pas Herbert s’il ne nous assénerait pas de moult discussions
philosophiques sur la religion, la politique et le développement de l’humanité.
Certains, plus habitués à une SF a plus grand spectacle, n’apprécieront pas
vraiment la prose de l’auteur mais les fans, eux, naturellement, seront aux
anges devant ce quatrième volet hallucinant qui nous prouve, une fois de plus
et de manière incontestable, que Dune est une des plus grandes
sagas de science-fiction de tous les temps. Avec L’Empereur-Dieu de
Dune, nous atteignons un tournant dans le cycle et la suite, elle, sera
légèrement différente puisque, avec la disparition de Leto, nous faisons nos
adieux aux descendants directs du légendaire Paul Atréides, cependant, la saga
continue, il y a encore énormément de choses à dire, mais ceci, naturellement,
est déjà une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Probablement le meilleur volet de la saga de Dune, en dehors, bien
entendu, du tout premier volet qui reste, lui, un chef d’œuvre absolu.
Captivant de bout en bout, possédant un scénario pour le moins innatendu et qui
donne le tournis de par ses implications, L’Empereur-Dieu de Dune est
une incontestable réussite qui prouve, une fois de plus, que le cycle de Frank
Herbert est l’un des plus importants de l’histoire de la science-fiction !
-
Si Leto II est un personnage pas attachant pour un sou, comme on avait put le
constater dans Les Enfants de Dune – il faut appeler un chat
un chat – il n’en reste pas moins fascinant, ce, de par ses pouvoirs qui en
font une quasi-divinité, mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en
possède quelques unes dont une lui sera, finalement, fatale.
-
Si Duncan Idaho reste le personnage récurant de la saga – du moins, une énième
version de celui-ci – l’intégralité du casting est renouvelé et, ma foi, les
petits nouveaux comme Siona, Moneo ou Hwi marquent durablement les esprits.
-
3500 années se sont écoulées depuis la fin des Enfants de Dune,
Leto II règne depuis lors sur l’humanité et impose la paix de Leto d’une main
de fer, quand à la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, le Bene Tleilax et les
savants de Ix, ils sont tous ramenés au rang de serviteurs. Bref, il y a eu pas
mal de changements dans l’univers de Herbert et tout cela reste toujours aussi
passionnant !
-
Un quatrième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de cette saga.
Points Négatifs :
-
Même si L’Empereur-Dieu de Dune est un excellent ouvrage et un
des meilleurs volets de la saga, il reste, naturellement, inférieur a Dune mais
bon, celui-ci reste un incontournable absolu et écrase toutes ses suites de par
son excellence.
-
La relation entre Duncan Idaho et Hwi survient peut-être un peu trop facilement
dans le récit ?!
-
Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait
jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des
personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste
que notre imagination…
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
Ma note : 8/10
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