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mardi 14 juin 2022

Le Fulgur – Au Fond du Gouffre


Le Fulgur – Au Fond du Gouffre
 
Le Docteur de Claudian, illustre savant, développe de façon théorique un sous-marin conçu dans un alliage révolutionnaire, ne craignant pas les grandes profondeurs et pourvu d’une source d’énergie inépuisable, la radiofulgurite. Sans preuve concrète lors d’un congrès scientifique, il est conspué par ses pairs et devra s’associer à un riche américain, Mr Kens, pour construire son submersible, Le Fulgur. L’américain demandera en échange d’aller explorer les fonds marins à la recherche d’un navire rempli d’or pur ayant été englouti par les flots lors d’une tempête quelques années auparavant. A bord du submersible, la petite équipe de six spécialistes se compose entre autres d’un journaliste pour conter au monde la fabuleuse prouesse du docteur. Malheureusement, sur les lieux du naufrage, rien ne va se passer comme prévu. Une irruption volcanique va perturber la descente du sous-marin et va l’entrainer au plus profond des abysses par un phénomène de tourbillon dans une cavité rocheuse complexe. Le submersible se retrouve ainsi sur une sorte de lac d’eau salé où l’air est emprisonné par une voute rocheuse à 4000 mètres de profondeur. L’équipe identifie rapidement une circulation d’air dans la grotte, ce qui les pousse à croire qu’une issue existe. La recherche de cette sortie va les conduire à découvrir une flore et une faune qu’ils n’auraient jamais imaginé croiser dans ces profondeurs.
 

Le Fulgur – Au Fond du Gouffre
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur : Soleil
Genre : Aventure, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 19 avril 2017
Nombre de pages : 64
 
Mon avis :
 Ce qu’il y a de bien, ou pas, avec Christophe Bec, c’est qu’au moins, avec lui, on est toujours plus ou moins en terrain familier et que l’on sait, par avance, a quoi s’attendre, ainsi, depuis quelques années, l’auteur – et parfois dessinateur quoique de moins en moins – semble suivre deux grandes lignes directrices pour ses diverses œuvres : l’ufologie, d’abord, et dont son titre le plus connu est Prométhée, les monstres marins, ensuite, et dont Carthago est son plus beau fleuron. Le souci, c’est que, du coup, on a l’impression, bien trop souvent, de lire quasiment a chaque fois la même chose car si, au gré des diverses œuvres proposées par l’auteur, il y a bien quelques différences, dans les grandes lignes, on retrouve beaucoup trop souvent la même trame générale – sur ce point, Olympus Mons qui reste plutôt une série assez réussie est un bel exemple de cela tant ses points communs avec Prométhée sont flagrants. Forcément, il est difficile de ne pas regretter cette facilité scénaristique, cette absence de prise de risque, surtout que c’est plutôt dommage car malgré tout, Christophe Bec, lorsqu’il est inspiré, reste indéniablement un bon scénariste. Et forcément, ce premier tome du Fulgur est un énième exemple de tout ce que je vous ai dit jusque là : ainsi, dès la couverture, on comprend que cette œuvre sera à ranger dans la catégorie « monstres marins et aventures dans les profondeurs maritimes » et d’ailleurs, pour ce qui est de ces fameux monstres, on retrouvera, sans grand enthousiasme d’ailleurs, les traditionnels mosasaures et autres mégalodons – ce dernier semblant être devenu la mascotte du sieur Bec depuis quelques temps – pourtant, ici, pour une fois, les choses sont un peu différentes puisque l’intrigue du Fulgur a lieu au début du XXème siècle et que, mine de rien, cela change tout de même la donne : ainsi, la technologie et l’ambiance générale renvoient au 20 000 Lieux sous les Mers de Jules Vernes, les personnages et les dialogues sentent bon les récits de l’époque et même si ces fameux protagonistes sont fichtrement stéréotypés au possible, force est de constater qu’ils collent plutôt bien a l’ensemble. Bien évidement, on n’est pas si loin d’un Sanctuaire, mais bon, même si tout est loin d’être parfait, loin de là, même si j’ai été loin d’être emballer par ce premier tome du Fulgur, ne serais-ce que pour ce coté un peu dépaysant qui renvoi aux récits de Jules Verne mais aussi aux dessins du sieur Dejan Nenadov, je pense ne pas me tromper en affirmant que je poursuivrait l’expérience ; après tout, je suis curieux de savoir ce que notre petite troupe d’aventuriers va découvrir au fond de ces grottes sous marines !?
 

Points Positifs
 :
- L’ambiance qui renvoi aux grands récits d’aventures de Jules Verne comme 20 000 Lieux sous les Mers ou Voyage au Centre de la Terre. D’ailleurs, pour la petite histoire, Le Fulgur est l’adaptation d’une œuvre de Paul De Semant, auteur du XIXème siècle tombé un peu dans l’oubli de nos jours.
- Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus, la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces derniers.
- Curieusement, même si nos aventuriers ne font qu’explorer une grotte sous-marine, l’intrigue se lit plutôt bien et on se demande bien ce qu’ils vont découvrir, pages après pages.
- Le casting est stéréotypé au possible – un savant un peu prétentieux, un mécène, un aventurier, un journaliste, un chien – mais, dans ce genre d’œuvre, il ne dénote absolument pas, loin de là.
- La couverture, plutôt réussite.

Points Négatifs :
- L’impression tenace de lire toujours plus ou moins toujours la même chose avec Christophe Bec. Il faut dire que, en dehors du fait que l’action se déroule au début du XXème siècle, tout cela a de faux airs de Carthago ou de Sanctuaire.
- Mais qui a choisis cette police de caractères !? Par moments, la lecture est fort compliquée !
- Mouais, pour le moment, ils ont surtout exploré une très grande grotte sous-marine et parler énormément. J’espère que ça va bouger un peu plus par la suite.
- Un mosasaure, un kraken qui ressemble a tout sauf a un kraken et un… soupir… mégalodon ! Oh, celui-là, depuis Carthago, on y a droit à toutes les sauces…
- Justement, puisque l’on parle du Mégalodon, comment fait-il pour réussir à attaquer la chaloupe des héros après avoir été coupé en deux !?
 
Ma note : 7/10

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