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jeudi 16 juin 2022

Grinderman 2


Grinderman 2
 
Grinderman
 
1 - Mickey Mouse and the Goodbye Man (Nick Cave, Grinderman) 5:42
2 - Worm Tamer (Nick Cave, Grinderman) 3:14
3 - Heathen Child (Nick Cave, Grinderman) 5:01
4 - When My Baby Comes (Nick Cave, Grinderman) 6:50
5 - What I Know (Nick Cave, Grinderman) 3:21
6 - Evil (Nick Cave, Grinderman) 2:57
7 - Kitchenette (Nick Cave, Grinderman) 5:19
8 - Palaces of Montezuma (Nick Cave, Grinderman) 3:34
9 - Bellringer Blues (Nick Cave, Grinderman) 5:32
 

Grinderman 2
Musicien : Grinderman
Parution : 13 septembre 2010
Enregistré : août 2008 – juin 2009
Durée : 41:17
Genre : Rock Alternatif, Rock Noise
Producteur : Nick Launay, Grinderman
Label : Mute Records
 
Musiciens :
Nick Cave : chant, guitare électrique, orgue électrique, piano
Warren Ellis : guitare acoustique, violon alto, violon, bouzouki électrique, mandoline électrique, chœurs
Martyn P. Casey : guitare basse, guitare acoustique, chœurs
Jim Sclavunos : batterie, percussions, chœurs
 
Mon avis :
 En 2007, Nick Cave avait mis de coté son groupe phare, The Bad Seeds, le temps d’un album et était apparu, accompagné de trois membres de celui-ci – Warren Ellis, Martyn P. Casey et Jim Sclavunos – au sein d’une toute nouvelle formation, Grinderman. Une espèce de Bad Seeds en version commando et dont l’opus paru, intitulé sobrement Grinderman, était à mille lieux de ce que l’australien et ses comparses nous proposait, grosso modo, depuis une bonne quinzaine d’années, l’album étant à rapprocher, musicalement parlant, des premières productions du sieur Cave – que cela soit avec The Birthday Party ou The Bad Seeds. Pour être tout à fait franc, je n’avais guère accroché à cet opus de Grinderman : trop but de décoffrage, trop basique en comparaison de ce que Nick Cave et ses mauvaises graines nous proposaient habituellement, je l’avais trouvé sympathique mais sans plus. D’ailleurs, même si des opus comme Abattoir Blues / The Lyre of Orpheus et Dig, Lazarus, Dig!!! n’avaient pas bonne presse aux yeux des critiques, je trouvais ces derniers infiniment supérieurs à cette première expérience de Grinderman – même si l’on sent l’influence de l’opus de ces derniers dans le second cité. Trois années plus tard, un peu à la surprise générale, Nick Cave remettait pourtant le couvert avec un nouvel album pour ce qui apparaissait donc comme étant son second groupe, un opus lui aussi sobrement intitulé Grinderman 2… Bon, je ne vous le cache pas, après l’expérience du premier album de Grinderman, je n’attendais pas grand-chose de ce second essai de la version commando et destroy des Bad Seeds. Or, à ma grande surprise, si le premier album m’avait laissé pour le moins dubitatif, le second, lui, est d’un tout autre acabit et possède suffisamment de qualités pour satisfaire largement les fans du sieur Cave ! Mieux maitrisé, musicalement parlant, plus aboutit dans la conception des chansons qui le composent, Grinderman 2 est un fichu bon album qui nous prouve, incontestablement, deux choses : premièrement, qu’a plus de cinquante ans passé, Nick Cave n’est pas dépassé, loin de là, deuxièmement, que nos papys barbus écrasent littéralement une bien pauvre concurrence qui ne tient pas la comparaison face à ce déferlement musical qui nous rappelle que non, le rock n’est pas mort, disons juste qu’il faut savoir où aller le chercher… Quelques temps plus tard, après une tournée haute en couleur, Nick Cave mettra fin à l’expérience Grinderman, laissant sous entendre que le groupe pourrait éventuellement revenir dix ans plus tard, lorsque tout ce petit monde sera plus vieux et plus moche. Je ne sais pas si Grinderman reviendra un jour vu que douze années se sont écoulées, cependant, quoi qu’il en soit, avec The Bad Seeds, Nick Cave, en avait encore sous le coude et, ma foi, la suite allait être encore plus somptueuse, mais ceci, bien entendu, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Si le premier opus de Grinderman était loin d’être une véritable réussite, ce second, lui, est d’un tout autre niveau et il n’a absolument pas à rougir de la comparaison avec les albums des Bad Seeds de la même époque, c’est pour dire ! Superbement maitrisé, musicalement parlant, bien plus riche qu’il n’y paraît de prime abord, Grinderman 2 s’avère être indispensable pour tout fan de Nick Cave digne de ce nom !
- Tout juste entouré par Warren Ellis, Martyn P. Casey et Jim Sclavunos, Nick Cave est en belle forme, de même que ses comparses et nous livre un opus qui écrase littéralement la concurrence de l’époque.
- Un album presque parfait de bout en bout et qui se démarque par le biais de quelques titres majeurs comme Mickey Mouse and the Goodbye Man, When My Baby Comes, Kitchenette et Bellringer Blues, pour ne citer que quelques exemples…
- Naturellement, les fans de la première heure du sieur Cave ne pourront qu’apprécier cet album qui flirte allègrement avec les opus des débuts de la carrière de l’australien.
- Une pochette simple mais néanmoins efficace.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, certains préféreront tout de même les albums des Bad Seeds, mieux maitrisés, plus sophistiqués dans leurs conceptions et peut-être plus riches, musicalement parlant.
- Un bon album, certes, mais ce n’est nullement un chef d’œuvre.
 
Ma note : 8/10

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