Akira
Le
16 juillet 1988, Tokyo est détruit. Trente-et-un ans plus tard, après la Troisième
Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée
par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l'un d'eux,
Tetsuo, a un accident en essayant d'éviter ce qui semble être d'abord un jeune
garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l'armée et est
l'objet de nombreux tests dans le cadre d'un projet militaire secret pour
repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs
psychiques. Tetsuo finit par s'enfuir. Mais lorsque ses amis, dont leur chef
Kaneda, le découvrent, il est devenu violent et imprévisible.
Akira
Réalisation : Katsuhiro
Ōtomo
Scénario : Katsuhiro
Ōtomo et Izō Hashimoto
Musique : Shoji
Yamashiro, Tsutomu Ōhashi
Production : Akira
Committee Company Ltd., Bandai, Kodansha, Mainichi Broadcasting System,
Sumitomo Corporation, Toho Company, Tokyo Movie Shinsha
Genre : Animation,
Science-Fiction, Cyberpunk
Titre
en vo : Akira
Pays
d'origine : Japon
Langue
d'origine : japonais
Date
de sortie : 16 juillet 1988
Durée : 124
mn
Casting
:
Mitsuo
Iwata : Shôtarô Kaneda
Nozomu Sasaki : Tetsuo Shima
Tarō
Ishida : Le Colonel
Mami
Koyama : Kei
Yuriko
Fuchizaki : Kaori
Takeshi
Kusao : Kai
Mon
avis : Même si je suis intimement persuader que la
nouvelle génération aura beaucoup de mal a l’admettre, il fut un temps où les
mangas étaient non seulement quasiment absents du paysage occidental mais qui
plus est, plutôt mal vus, le seul lien que l’on avait avec eux étant par le
biais de leurs versions animés qui connurent leurs heures de gloire dans notre
pays dans les décennies 70 et 80. Pourtant, il y a de cela trente ans environ, plus d'un
quart de siècle déjà, nous eûmes la chance d’avoir droit à la version
américanisé (c’est-à-dire, dans le sens de lecture occidental et colorisé) d’un
certain Akira, sans nul doute l’un des plus grands mangas de tous
les temps ; c’était une autre époque, bien avant l’explosion des mangas
survenue a la fin de la décennie 90, mais pour ceux de ma génération, ce fut
tout bonnement un choc. Mais aujourd’hui, c’est de la version animé d’Akira que
je vais vous entretenir, un film paru au Japon en 1988 et chez nous trois ans
plus tard, en 1991. Bon, tout d’abord, je reconnais qu’après un énième
revisionage de ce dernier, je trouve qu’il commence a accuser légèrement son
âge, cependant, là où d’autres œuvres contemporaines pourraient apparaitre pour
le moins comme étant ringardes, ici, il n’en est rien : déjà a
l’époque, Akira était a mille lieux de la concurrence, et,
rien que pour la scène d’intro où les motards se baladent dans un Neo-Tokyo
futuriste, cela vaut le coup d’œil. Par contre, et là, c’est un problème plus
important, ce film souffre énormément de par sa complexité… En effet, résumé
une œuvre comme Akira, le manga, en un film de deux heures, ce
n’était pas évidant et, du coup, les auteurs ont fait l’impasse sur pas mal
d’éléments du manga, abusant de divers raccourcis qui ne permettent pas aux
néophytes d’y comprendre grand-chose – surtout que, histoire d’embrouiller
davantage les esprits, le manga en lui-même n’était pas si simple au départ,
surtout vers la fin. Ensuite, autre problème majeur : lorsque ce film fut
conçus, le manga n’était pas encore achevé, ce qui signifie que les deux tiers
de celui-ci n’y apparaissent pas. Bien évidement, on peut se dire que nous
avons là une autre version d’Akira, mais au petit jeu des comparaisons,
il n’y a pas photo. Mais pire, c’est que si les fans du manga regretteront les
nombreuses différences, les autres, eux, risquent d’être complètement perdus
tout en se demandant pourquoi leurs pères s’extasiaient tellement devant une
œuvre aussi complexe ?! Bref, il m’est difficile, avec cet Akira,
d’aller a contre-courant de tout ce qui se dit depuis plus de 30 ans sur ce
film, mais quelque part, si je veux être complètement objectif, même si,
visuellement, lors de sa sortie, ce fut un véritable choc, déjà a l’époque,
j’avais pester sur ses nombreuses différences avec l’œuvre originale et une fin
pour le moins bâclée… Après, Akira restera sans nul doute a
jamais une œuvre marquante de son époque, mais en toute sincérité, si vous ne
la connaissez pas, je vous conseille vivement le manga, un véritable chef
d’œuvre, lui.
Points
Positifs :
-
Lors de sa sortie, en 1988, Akira était une véritable claque
visuelle à mille lieux des nombreux dessins animés nippons auquel on était
habitués en temps normal – je ne me lasse pas de la scène d’ouverture – et,
pour être tout a fait franc, plus de trente ans plus tard, il a encore de beaux
restes.
-
Le plaisir, pour les fans, de retrouver des personnages et une intrigue dans
une version animée ; mais c’est un peu cela le problème, Akira étant
surtout destiné aux connaisseurs du manga.
-
La bande originale, elle, est une pure merveille, que ce soit la musique
d’ouverture, celle qui accompagne souvent les apparitions de Tetsuo, c’est
toujours un pur régal.
-
Malgré tout, un coté historique indéniable qui fait que cette version animé d’Akira fait
parti de ces fameuses œuvres à voir, au moins une fois.
Points
Négatifs :
-
Les différences avec le manga sont nombreuses, trop nombreuses, alors bien sur,
résumé ce dernier en un film de deux heures n’était pas évidant, mais bon,
quand je pense a l’œuvre originale et tout ce que l’on loupe, ça me fait mal au
cœur.
-
Pire que tout, lorsque le film fut conçus, le manga n’était même pas achever,
d’où l’absence des deux tiers de l’intrigue, ce qui n’aide pas.
-
C’est quand même vachement complexe, surtout pour ceux qui n’ont jamais lus le
manga.
-
La fin est plutôt bâclée et survient trop vite.
Ma
note : 7/10
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