Homeland
– Saison 1
Après
une confidence d'un de ses informateurs, Carrie Mathison, agent de la CIA
souffrant en secret de trouble bipolaire, est la seule persuadée que Nicholas
Brody, un marine américain libéré lors d'une opération commando en 2011 au
terme de huit ans de détention par Al-Qaïda, a été converti et représente un
risque pour la sécurité nationale du pays. Sa persévérance pour suivre le
comportement du marine, qui va virer à l'obsession maladive, va l'amener à
déterminer si le traumatisme du soldat est réel, ou s'il participe à une
conspiration visant les États-Unis.
Homeland – Saison 1
Réalisation
: Michael Cuesta, Clark Johnson et Jeffrey Nachmanoff
Scénario
: Howard Gordon, Alex Gansa, Gideon Raff
Musique : Sean
Callery
Production : Teakwood
Lane Productions, Cherry Pie Productions, Keshet Films, Fox 21 et Showtime
Originals
Genre : Série
dramatique, thriller psychologique
Titre
en vo : Homeland – Season 1
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Showtime
Diffusion
d’origine : 2 octobre 2011 – 18 décembre 2011
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 12 x 50 minutes
Casting :
Claire Danes : Carrie Mathison
Damian Lewis : Nicholas Brody
Mandy Patinkin : Saul Berenson
Morena Baccarin : Jessica Brody
David Harewood : David Estes
Morgan Saylor : Dana Brody
Diego Klattenhoff : Mike Faber
Jackson Pace : Chris Brody
Jamey Sheridan : William Walden, le vice-président des États-Unis
Navid Negahban : Abu Nazir
Chris Chalk : Tom Walker
Amy Hargreaves : Maggie Mathison
Amir Arison : Farid Bin Abbud
David Marciano : Virgil
Maury Sterling : Max
Marin Ireland : Aileen Morgan
Sarita Choudhury : Mira Berenson
Linda Purl : Elizabeth Gaines
Omid Abtahi : Raqim Faisel
Afton Williamson : Helen Walker
Brianna Brown : Lynne Reed
James Rebhorn : Frank Mathison
Charles Borland : Sanders
Adam Boyer : Dan
Hrach Titizian : Danny Galvez
Taylor Kowalski : Xander
Mon
avis : L’obligation de vous parler
de Hatufim avant d’aborder
le cas Homeland me semblait nécessaire puisque, parmi les
nombreux fans de la série américaine, rares sont ceux, en effet, qui savent que
celle-ci est en fait inspirée, que dis-je, fortement inspirée de sa devancière
israélienne. En effet, même postulat de départ avec cette histoire d’anciens
prisonniers de guerre revenus au pays, même méfiance (a juste titre ou non)
vis-à-vis de ces derniers, mêmes traumatismes, et là, je n’ai aborder que les
grandes lignes puisque, si l’on s’attaque aux détails, entre des petits
mouvements des doigts récurrents, une fille, Dana, qui a le même nom (mais pas
le même charisme) ou des liens particuliers avec les anciens tortionnaires,
regarder cette première saison de Homeland, c’est un peu (beaucoup)
comme revoir, a la sauce US, les deux saisons de Hatufim… en plus
simple puisqu’ici, au lieu de trois anciens otages, nous n’en avons plus qu’un
et que, par la force des choses, l’intrigue s’en voit simplifiée. Alors, Homeland,
simple copie du chef d’œuvre qu’est Hatufim ? Oui et non car
si effectivement, on sent la copie, si oui, cette première saison n’atteint pas
l’intensité de sa devancière, après un début un peu déstabilisant où l’on ne
cesse de pointer du doigt tel emprunt, tel copie, on finit par se dire que,
malgré tout, Homeland porte en elle pas mal de qualités et de
différences qui, au fil des épisodes, font que l’on accroche de plus en plus,
que l’on met un peu de coté Hatufim et qu’on finisse par se
dire que, certes, cela reste inférieur a l’œuvre original mais, et ce mais a
son importance, nous nous trouvons bel et bien face a une bonne, que dis-je,
une très bonne série. Cela, principalement, pour son héroïne, Carrie Mathison,
personnage qui n’a pas son équivalent dans la série israélienne et qui, de par
ses forces et ses faiblesses (et elles sont nombreuses) porte quasiment a elle
toute seule cette première saison : probablement la meilleure dans sa
partie (l’espionnage) mais, accessoirement, pas toute seule dans sa tête, on se
prend rapidement de sympathie pour elle, surtout que la pauvre n’est pas
vraiment écoutée, bien au contraire, dans sa croisade contre le héros rentré au
pays, le fameux sergent Brody, personnage ambigu et intéressant mais un peu
trop pompé sur les trois soldats israéliens de Hatufim. Ajoutons a
cela une réalisation impeccable, pas mal de fausses pistes et de coup de
théâtres en tout genre ainsi qu’un final plutôt prenant et on obtient une
première saison qui réussit la gageure, malgré bien des emprunts, a se
démarquer de Hatufim et a se révéler comme étant une
réussite : la chose n’était pas forcément évidente au départ, surtout
quand on est fan de l’œuvre originale, bien entendu plus aboutie… Mais comme la
suite devrait se démarquer davantage, je pense que la suite de Homeland devrait
être bien plus intéressante.
Points
Positifs :
-
Difficile d’éviter les comparaisons avec Hatufim vu que Homeland n’est
que la version américaine de l’excellente série israélienne, pourtant, au fil
des épisodes, on se prend de plus en plus au jeu et on commence à apprécier une
série qui n’en reste pas moins plutôt bonne et a oublier sa devancière, ce qui,
ma foi, est plutôt un bon point.
-
Le personnage de Carrie Mathison, bien entendu : pugnace mais bipolaire,
ne lâchant jamais rien mais complètement borderline, a la fois forte et faible,
oh combien méfiante a l’égard du sergent Brody mais complètement sous le
charme, nous avons là une héroïne franchement réussie et que l’on aime surtout
pour ses faiblesses.
-
Accessoirement, vu que le personnage de Carrie Mathison n’a pas son équivalent
dans Hatufim, cette différence est l’une des meilleures choses de
cette série, ce qui lui permet de se démarquer le plus.
-
Scénaristiquement, même si les emprunts sont très nombreux, Homeland réussit
tout de même, au fil des épisodes, à se démarquer de plus en plus de Hatufim au
point qu’on finisse par apprécier cette série pour ses qualités et non uniquement
pour voir ce que l’on pensait être une simple copie.
-
Mine de rien, cela est franchement bien réalisé et une fois pris au jeu, entre
les révélations, les coups de théâtre et un final franchement bon, tout cela
devient rapidement captivant et laisse présager de bonnes choses pour la suite.
-
Si vous n’avez jamais vu Hatufim, alors, le sergent Brody est un
personnage on ne peut plus intéressant ; d’ailleurs, cela est valable pour
bien d’autres choses…
-
Le personnage de Saul Berenson.
-
Le générique avec toutes ces images d’archives.
Points
Négatifs :
-
Bon, il est clair que si vous connaissez Hatufim, si vous êtes fan
de cette excellente série israélienne, alors, c’est très difficile de ne pas
faire les comparaisons entre les deux œuvres, surtout que, mine de rien, dans
cette première saison, elles sont très nombreuses ; et comme en plus,
malgré ses qualités, Homeland reste inférieure a l’œuvre
originale, celles-ci ne jouent pas en sa faveur…
-
Toujours au petit jeu des comparaisons, dans un sens plus large, Homeland est
moins fin que Hatufim, le manichéisme plus présent, quoi que… du
moins, au début.
-
Il n’a pas l’air si dévasté que ça le sergent Brody lorsqu’il revient au
pays ? Là aussi, repensez donc un peu a Nimrod et Ouri… Et puis, lorsqu’il
prend des poses martiales de marine décérébré, qu’est ce qu’il est
agacent !
-
Entre la Dana de Hatufim et la Dana de Homeland,
il y a un gouffre, que dis-je, un monde d’écart !
Ma
note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire