Eraserhead
Henry
Spencer est un imprimeur en vacances d’allure nerveuse. Le jeune homme arpente
les terrains vagues près des usines jusqu’à son appartement. Là-bas, il apprend
qu’il est invité chez les parents de sa copine, Mary X, qui ne l’avait pas
contacté depuis longtemps. Henry croyait qu’elle avait mis fin à leur relation.
Le repas chez la belle-famille prend place dans une atmosphère encline au
malaise. La mère de Mary X talonne véritablement Henry tandis que le père de
Mary est un personnage totalement déconnecté de la situation tendue qui règne
autour de la table. Après avoir tenté de découper un poulet qui s'anime et se
met à suinter un liquide noir, Henry apprend qu’il est le père d’un enfant
prématuré de Mary. Il se voit donc dans l’obligation de se marier avec elle.
Eraserhead
Réalisation : David
Lynch
Scénario : David
Lynch
Musique : Peter
Ivers, David Lynch
Production : American
Film Institute, David Lynch
Genre : Fantastique,
Horreur, Drame
Titre
en vo : Eraserhead
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 28 septembre 1977
Durée : 89
mn
Casting :
Jack Nance
: Henry Spencer
Charlotte
Stewart : Mary
Allen Joseph
: Bill, le père de
Mary
Jeanne Bates
: la mère de Mary
Judith Anna
Roberts : la belle
fille de l’autre côté du couloir
Laurel Near
: la dame dans le
radiateur
Jean Lange
: la grand-mère
V. Phipps-Wilson
: la propriétaire
Darwin Joston
: Paul
Thomas Coulson
: le jeune garcon
Neil Moran
: le patron
Hal Landon Jr.
: le fabriquant de
crayons
Mon
avis : Après l’excellent Elephant Man dont
je vous ai parlé dans ma critique précédente, l’opportunité s’est présentée de
voir un autre film du sieur David Lynch, le cultissime Eraserhead et
comme je n’avais jamais vu celui-ci, je me suis dit que l’occasion était trop
belle même si je savais, par avance, que je m’attaquais à une œuvre décidément
pas comme les autres… En effet, Eraserhead, premier long métrage du
sieur Lynch et datant de 1977, est un long métrage expérimental qui pousse le
jusqu’au boutisme à des niveaux rarement atteints au cinéma : David Lynch,
ici, fait tout ou presque, que ce soit le scénario, la mise en scène, les
effets spéciaux ainsi qu’une partie de la bande originale, et nous entraine
dans un scénario complètement barré, qui frôle avec la folie par moments et qui
n’est absolument pas destiné au grand public, voir, carrément, au public tout
court. Il faut dire qu’il faut s’accrocher pour apprécier une œuvre comme Eraserhead et
que même un individu dans mon genre, qui apprécie un peu la folie et les œuvres
un peu cintrées a put se poser, a de multiples occasions, pas mal de questions
sur ce qu’il regardait à l’écran et là, quelque part, on atteint probablement
les limites qui se posent avec un tel film… En effet, l’expérimentation, c’est
une bonne chose selon moi, oser sortir des sentiers battus, être audacieux, ne
pas hésiter à choquer le spectateur, ma foi, pourquoi pas, j’adhère à tout
cela, cependant, à un moment donné, je ne peux m’empêcher de me dire qu’un peu
de simplicité, de temps en temps, cela ne fait pas de mal et que, dans le cas
présent, celle-ci est totalement absente. Enfin bon, quoi qu’il en soit et même
si Eraserhead est un film de fou pour un public qui l’est tout
autant, je pense que c’est parfaitement le genre d’œuvre que tout amateur de
cinéma se doit de regarder au moins une fois dans sa vie, ne serais-ce que pour
ne pas mourir idiot et découvrir comment David Lynch à débuter au cinéma, ce
qui, au vu de l’importance du personnage, n’est pas une mauvaise idée. Les
autres, eux, plus nombreux, fuiront ce film complètement cintré mais, pour une
fois, je pourrais presque les comprendre…
Points
Positifs :
- Indéniablement, Eraserhead est
l’un des films les plus cintrés qu’il m’a été donné de voir dans ma vie,
cependant, malgré son coté totalement cintré, jusqu’au boutiste et qui pousse
l’expérimentation à des degrés rarement atteints, force est de constater que ce
long métrage mérite le détour, ne serais-ce que pour le coté historique de la
chose.
-
Dès ce premier film, on sent tout le génie de David Lynch et toute la vision du
réalisateur et force est de constater que malgré le temps qui est passé, plus
de quatre décennies, on ne peut que s’incliner en constatant comment celui-ci,
avec des bouts de ficelles, a réussi à nous pondre une œuvre aussi puissante et
qui marque toujours autant les esprits.
-
Des effets spéciaux dérangeants et qui frôlent avec l’indicible, une mise en
scène de folie, une bande originale oh combien particulière, des protagonistes
tous plus inquiétants les uns que les autres… Oui, on ne voit pas des films
comme Eraserhead tous les jours !
-
Un casting à la hauteur du projet même s’il faut reconnaitre que nous n’avons
pas ici droit à des grands noms vraiment connus – en dehors, bien sur, de Jack
Nance – mais bon, ceci n’est pas le plus important.
-
Le bébé monstre est tout simplement génial et criant de réalité !
Points Négatifs :
-
On ne va pas se mentir, Eraserhead est un film très spécial,
qui pousse tellement loin le jusqu’au boutisme et l’expérimentation que même
les amateurs du genre risquent de tiquer devant ce long métrage décidément pas
comme les autres.
-
On ne va pas se mentir, on ne comprend pas tout a l’intrigue !
-
Si vous n’avez pas le cœur bien accroché, n’essayez même pas de regarder ce
long métrage qui est, très souvent, fort dérangeant.
-
Bien entendu, ce film n’est absolument pas destiné au grand public qui sera
pour le moins dubitatif devant une œuvre aussi singulière et, pour une fois, je
peux parfaitement les comprendre car David Lynch va très loin ici…
Ma note : 7,5/10
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