Phantom
Thread
Dans
le monde de la mode du Londres des années 1950, le couturier Reynolds Woodcock,
proche de sa sœur Cyril, est engagé pour dessiner les vêtements des gens de la
haute société, tels que les stars de cinéma, les héritières ou les mondains, et
de la famille royale. Un jour, il rencontre Alma, une jeune femme qui devient
sa maîtresse et surtout sa muse.
Phantom Thread
Réalisation : Paul
Thomas Anderson
Scénario : Paul
Thomas Anderson, Daniel Day-Lewis
Musique : Jonny
Greenwood
Production : Annapurna
Pictures, Ghoulardi Film Company
Genre : Drame
Titre
en vo : Phantom Thread
Pays
d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 25 décembre 2017
Durée : 130
mn
Casting :
Daniel
Day-Lewis : Reynolds Woodcock
Vicky
Krieps : Alma Elson
Lesley
Manville : Cyril Woodcock
Camilla
Rutherford : Johanna
Gina
McKee : Comtesse Henrietta Harding
Brian
Gleeson : Dr. Robert Hardy
Harriet
Sansom Harris : Barbara Rose
Lujza
Richter : Princesse Mona Braganza
Julia
Davis : Lady Baltimore
Nicholas
Mander : Lord Baltimore
Philip
Franks : Peter Martin
Phyllis
MacMahon : Tippy
Silas
Carson : Rubio Gurrerro
Richard
Graham : George Riley
Martin
Dew : John Perry
Jane
Perry : Mme Vaughan
Ingrid
Sophie Schram : Ingrid
Sue
Clark : Biddy
Mon
avis : Oui, je sais que je dis souvent
que le hasard fait souvent bien les choses, cependant, comment voulez vous que,
une fois de plus, je ne le signale pas !? En effet, après vous avoir
proposé la critique de There
Will Be Blood, il y a tout juste quelques jours, aujourd’hui, me voilà
à vous parler de Phantom Thread… Le point commun entre les deux
longs métrages ? Deux hommes, tout simplement : Daniel Day-Lewis,
génial acteur qu’il est inutile de présenter et le réalisateur Paul Thomas
Anderson. Eh oui, avec Phantom Thread, le duo qui avait marqué les
esprits en 2007 avec There Will Be Blood remettait le couvert
une seconde fois avec un nouveau long métrage qui, lui aussi, aura mis plus ou
moins tout le monde d’accord, c’est-à-dire, à la fois le public comme les
critiques. Bien entendu, si vous avez lu ma critique de There Will Be
Blood – c’est peut-être le cas – vous avez pu voir que je n’avais
guère été emballé par ce long métrage, loin de là, du coup, ais-je eu le même
ressentit avec Phantom Thread ? Eh bien, non, pas cette fois
ci… Il faut dire que j’ai toujours trouvé le premier un peu trop surcoté et
que, en dehors de la performance géniale du sieur Daniel Day-Lewis – mais c’est
un pléonasme – je m’étais franchement ennuyer devant ce film. Ici, malgré un
postulat de départ peu engageant a priori – le monde de la haute couture, ce
n’est vraiment pas ma tasse de thé – j’ai nettement plus été conquis par un scénario
terriblement malin, oppressant et qui va très loin dans la manipulation
mentale, sans oublier, forcément, un Daniel Day-Lewis en état de grâce qui nous
livre, comme à son habitude, une prestation à la hauteur de son immense talent
et qui campe un individu à la personnalité oh combien complexe, perclus de
petites manies, qui aime manipuler son monde mais qui, quelque part, cherche
également la domination d’autrui – et, quelque part, il ne pourra tomber
amoureux que d’une femme qui le battra a son propre jeu. Ajoutons à cela une
réalisation impeccable, Paul Thomas Anderson filmant avec amour la couture,
réussissant presque à érotiser la fabrication d’une robe et vous comprendrez a
quel point j’ai été satisfait par ce Phantom Thread, œuvre bien
plus originale qu’on pourrait le penser de prime abord et qui, en toute
sincérité, mérite largement le détour !
Points
Positifs :
- Bien
entendu, quand on regarde un film avec Daniel Day-Lewis, quel qu’il soit, la
première chose que l’on retient, c’est sa performance qui est, à chaque fois,
exceptionnelle et l’acteur britannique le prouve encore de fort belle manière
ici !
- Phantom
Thread est une œuvre bien plus travaillée et réussie qu’on pourrait le
croire de prime abord puisque, ici, plus qu’un simple film sur le milieu de la
haute couture, nous avons affaire à une œuvre psychologique d’une rare finesse
où un couple terrible ne cesse de jouer a un terrible jeu de manipulation et de
domination.
-
La réalisation de Paul Thomas Anderson est une belle réussite et le bougre
réussit la gageure de rendre passionnant la fabrication d’une robe, la prise de
mesures ou une séance d’essayage.
-
Si Daniel Day-Lewis est égal a lui-même, c’est-à-dire, exceptionnel,
reconnaissons que sa partenaire, Vicky Krieps, une franche inconnue à mes yeux,
n’est pas en reste.
-
Une reconstitution du Londres de la haute société des années 50 impeccable.
Points Négatifs :
-
Un film tout de même particulier et qui risque de ne pas plaire a tout le monde
vu la personnalité des protagonistes et l’ambiance franchement malsaine qui se
dégage par moments. Mais bon, cela reste une affaire de gouts.
-
Il subsiste tout de même quelques longueurs par moments…
Ma note : 8/10
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