Les Aventures de Tintin – Tintin au Pays de l’Or Noir
Les
Aventures de Tintin – Tintin au Pays de l’Or Noir
Alors
que des rumeurs de guerre se font persistantes, le marché est envahi par de
l’essence frelatée qui fait littéralement exploser les moteurs… à explosion.
Tintin embarque alors pour faire son enquête au Moyen-Orient. Au Khemed, une
lutte de pouvoir oppose l’émir Mohammed Ben Kalish Ezab au cheik Bab El Ehr,
chacun financé par une compagnie de pétrole différente, respectivement l’Arabex et
la Skoil Petroleum. Le docteur Müller, qui se fait passer pour un
archéologue sous le nom de Professeur Smith, représente la Skoil.
C’est un agent secret d’une « puissance étrangère » ayant pour
mission de s’emparer des puits de pétrole, et pouvant saboter les réserves
existantes grâce à un produit chimique, le N 14, et ainsi paralyser les armées
en cas de guerre.
Les Aventures de Tintin – Tintin au Pays de l’Or
Noir
Editeur
: Casterman
Scénario
: Hergé
Dessins
: Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Genre : Aventure,
Franco-Belge
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1950
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Après quelques jours d’absence,
notre reporter à la houppette revient sur ce blog avec le quinzième tome de la
saga, ce Tintin au Pays de l’Or Noir qui, je dois le
reconnaitre, ne fut jamais l’un de mes préférés. Bien évidement, reconnaitre
une telle chose ne signifie nullement que cet album soit mauvais, et ce, pour
la simple et bonne raison qu’il n’y a jamais eu de mauvais Tintin,
même si, là aussi, il faut l’avouer, certains sont plus réussis que d’autres –
mais là, suivant les gouts de chacun, les titres ne seront pas les mêmes. Quoi
qu’il en soit, reconnaissons que Tintin au Pays de l’Or Noir est
rarement cité parmi les préférés des amateurs du reporter portant pantalon de
golf, et ce, malgré tout un tas de qualités qui mériteraient d’être rappelées.
Déjà, historiquement, c’est l’un des tomes de la saga qui est le plus proche de
la réalité : réalisé à la base avant la Seconde Guerre Mondiale – ce qui
explique la quasi-absence du Capitaine Haddock ajouté par la suite vu qu’il
n’existait pas alors – on y sent la tension internationale qui fait craindre le
déclanchement de celle-ci, particulièrement au début où l’on cite des
mouvements de troupes aux frontières et des ordres de mobilisations.
Ensuite, Tintin au Pays de l’Or Noir fut achevé après la
guerre et même si cet album fut modifier quelques décennies plus tard (a la
base, une partie de l’action a lieu en Palestine occupée par les britanniques
et Tintin se fait enlevé par des membres de... l’Irgoun), il est intéressant
pour deux raisons : le jeu des diverses compagnies pétrolières dans la
région arabique mais, aussi, ce qui va préfigurer la crise pétrolière qui touchera
le monde dans les années 70. Bien évidement, cet album ne vaut pas que pour son
coté historique et, une fois de plus, reconnaissons que le sieur Hergé a sut
nous pondre une histoire toujours aussi réussie, captivante, et non dénuée de
gags diverses. Des nouveaux personnages font leur apparition, dont un certain
Abdallah, on à droit en tant que grand méchant au Docteur Müller, selon moi,
l’un des adversaires les plus charismatiques de Tintin, et, pour finir, tandis
que les Dupondt sont toujours aussi…euh, cons… Haddock, même peut présent,
reste égal a lui-même, c’est-à-dire, excellent. Et puis, il y a la toile de
fond dont je vous ai déjà parlé, dommage, juste, que cet album ait été tant
modifié au fil des ans car je serais bien curieux de lire la version originale…
Points
Positifs :
- Sans
nul doute l’un des albums de Tintin parmi les plus proches de
la réalité : réaliser sur plus d’une décennie – avec la seconde guerre
mondiale entre les deux – ce Tintin au Pays de l’Or Noir est
porteur de toutes les craintes de son auteur a l’époque : la guerre est
proche et la tension dut a celle-ci est palpable une bonne partie de l’album.
-
Rivalités entre compagnies pétrolières, rôle des princes arabes dans la région,
prémices de la crise pétrolière ; mine de rien, Hergé était un sacré
visionnaire !
-
Le coté historique est important mais avant toute chose, l’important, c’est
l’intrigue et, rassurez vous, celle-ci est captivante… comme toujours.
-
Particulièrement grâce aux Dupondt mais aussi par le biais d’un nouveau
personnage dans l’univers de Tintin, Abdallah, l’élément comique
est au rendez vous, et pas qu’un peu.
-
Même la quasi-absence du Capitaine Haddock finie par devenir un élément drôle.
-
Mon méchant préféré dans Tintin : le Docteur Müller !
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, Tintin au Pays de l’Or Noir a été trop
modifié au fil des ans et je serais bien curieux de lire la première version,
celle se déroulant en Palestine.
-
Même s’il n’y a pas de mauvais Tintin, même si l’intrigue est
sympa, même si le coté historique se doit d’être souligné, force est de
constater qu’il y a d’autres albums qui lui sont largement supérieurs.
-
Bien sur, on comprend l’absence de Tournesol et la quasi-absence de
Haddock ; cependant, a force de s’habituer a eux, c’est fou ce qu’ils peuvent
manquer par moments.
-
Toujours le même problème avec les frères Dupondt : certes, ils sont
marrants, mais, par moment, trop c’est trop…
Ma
note : 7,5/10
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