Les Aventures de Tintin – Les Sept Boules de Cristal
Les
Aventures de Tintin – Les Sept Boules de Cristal
De
retour d'Amérique du Sud, les sept membres d'une expédition consacrée aux Incas
sont victimes, les uns après les autres, d'une malédiction et plongés dans une
profonde léthargie de laquelle il semble impossible de les sortir. Chaque fois,
on retrouve près d'eux les éclats d'une petite boule de cristal. Tintin cherche
à élucider l'affaire et à protéger les membres de l'expédition… Malgré les
efforts de Tintin, six des membres de l'expédition finissent dans un état de
léthargie. Les victimes de la malédiction de Rascar-Capac sont par ordre
chronologique Sanders-Hardmuth, Clairmont, Laubépin, Cantonneau, Charlet,
Hornet. Par la suite, Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol
se rendent chez le professeur Bergamotte, le dernier membre encore indemne et
ami d'étude de Tournesol. La momie de Rascar Capac rapportée du Pérou se trouve
dans sa maison.
Les Aventures de Tintin – Les Sept Boules de
Cristal
Scénario
: Hergé, Edgard P. Jacobs
Dessins
: Hergé,
Edgard P. Jacobs
Couleurs : Hergé,
Edgard P. Jacobs
Couverture : Hergé
Editeur
: Casterman
Genre : Aventure,
Franco-Belge
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1948
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Nouveau Tintin a
avoir droit a sa critique en ce début d'année 2021 puisque, après l’excellent
dytique Le
Secret de La Licorne / Le
Trésor de Rackham le Rouge, il y a quelques jours, voilà
qu’aujourd’hui, le plus célèbre des reporters revient sur ce blog avec ce qui
est sans nul doute l’une de ses aventures les plus célèbres, du moins, la
première partie d’un dytique légendaire Les Sept Boules de Cristal
/ Le Temple du Soleil. Car avec cet album, le treizième de la saga,
Hergé – accessoirement, bien aidé par un certain Edgar P. Jacobs – nous offre
l’exemple type de ce qu’est une grande aventure de Tintin, un quasi
sans-faute où l’Aventure se décline avec un A majuscule, où ont va voir du pays
– quoi que cela arrivera surtout dans le tome suivant – et où l’ambiance flirte
allègrement entre récit policier et un certain mysticisme ; ici, la
fameuse malédiction d’une momie, celle de Rascar-Capac, bien entendu inspirée
de celle du Pharaon Toutankhamon… Ajoutons a cela un humour toujours aussi
présent, et ici, sublimé par un Capitaine Haddock une fois de plus au sommet de
sa forme – ce qui vaut toujours mieux que celui des Dupondt, trop potache – et
vous comprendrez sans nul doute pourquoi, depuis plus de six décennies, Les
Sept Boules de Cristal à enchanter des générations de lecteurs. Des
coulisses d’un music-hall au port de Saint-Nazaire, d’une villa d’un chercheur
menacé par une terrible malédiction au Château de Moulinsart, Tintin, Haddock
et Milou vont avoir affaire a une intrigue bien mystérieuse aux relents de
paranormal : la malédiction de Rascar-Capac est-elle réelle où la main de
l’homme est-elle derrière celle-ci ? Bien évidement, la seconde hypothèse
semble la plus juste, surtout quand disparait le pauvre Tournesol, quoi que…
Quoi qu’il en soit, avec Les Sept Boules de Cristal, Hergé frappe
fort, renouant avec les plus belles heures de sa série phare, surtout que,
comme chacun sait, cet album n’est que le prélude d’une aventure qui sera
encore plus spectaculaire dans Le Temple du Soleil, mais bon, ceci
est bien entendu une autre histoire…
Points
Positifs :
- Bien
souvent, les meilleurs Tintin sont les diptyques et cela se
confirme une fois de plus avec Les Sept Boules de Cristal qui
trouvera une magnifique conclusion dans Le Temple du Soleil.
-
Quasiment parfait de bout en bout : que ce soit de par son scénario, les
dessins, l’ambiance et la thématique générale, nous avons là un grand, que
dis-je, un très grand Tintin !
-
L’intrigante malédiction de Rascar-Capac, bien entendu copiée sur celle de
Toutankhamon.
-
Un Capitaine Haddock une fois de plus exceptionnel et qui est à l’origine de sublimes
fous rires pour le lecteur ; ah, entre la scène au music-hall où celle de
Moulinsart, où ce dernier se la joue grand bourgeois…
-
Toute la partie se déroulant dans la villa du professeur Bergamotte est un
must, avec, bien entendu, en point d’orgue, la scène de la foudre en boulle.
-
Le connaisseur de Jacobs reconnaitra aisément sa patte, que ce soit au niveau
de certaines idées ou des dessins.
Points
Négatifs :
-
Pour être tout a fait franc, il n’y a pas vraiment de points faibles dans cet
album si ce n’est les gouts et les couleurs de tout à chacun qui
l’apprécieront, ou pas…
-
Le dépaysement sera plus flagrant dans le tome suivant, Le Temple du
Soleil, mais bon, il fallait une entrée en matière à cette histoire qui se
déroule sur deux tomes.
Ma
note : 8,5/10
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