Elephant
Man
En
1884, à Londres, John Merrick, dit l'Homme Éléphant est un phénomène de foire
comme nombre d'êtres humains affectés de difformités ou d'anomalies physiques
congénitales graves. Le Dr Frederick Treves, grand chirurgien réputé de
Londres, intrigué par l'apparence visuelle terrible de l'homme-éléphant,
présentant d'atroces difformités monstrueuses qu'il n'avait de sa vie encore
jamais vues de ses propres yeux, demande à Bytes, le propriétaire de l’Homme
Éléphant, de pouvoir l'examiner plus en détail. Le nom de cet être horriblement
déformé est John Merrick, il a 21 ans et ne semble pas pouvoir s'exprimer
verbalement. Il décide de le garder dans l'hôpital, le logeant plus ou moins
secrètement dans une chambre individuelle pour ne pas choquer les autres patients.
Mais Bytes somme le Dr Treves de lui rendre l'homme-éléphant, son gagne-pain,
ce que Treves refuse, soutenu par le directeur de l'établissement.
Elephant Man
Réalisation : David
Lynch
Scénario : Christopher
De Vore, Eric Bergen, David Lynch, d'après les livres de Sir Frederick Treves
et d'Ashley Montagu
Musique : John
Morris
Production : Brooksfilms
Genre : Drame,
Biographie
Titre
en vo : The Elephant Man
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 10 octobre 1980
Durée : 124
mn
Casting :
Anthony Hopkins
: Dr Frederick
Treves
John Hurt
: John Merrick dit
The Elephant Man
Anne Bancroft
: Mrs Madge
Kendal, la comédienne
John Gielgud
: Sir Carr Gomm,
directeur de l'hôpital de Londres
Wendy Hiller
: Mrs. Mothershed,
l'infirmière en chef
Freddie Jones
: Bytes
Michael Elphick
: Jim, le portier
de nuit
Hannah Gordon
: Mrs Treves
Lesley Dunlop
: Nora, la jeune
infirmière
Phoebe Nicholls
: Mary Jane, la
mère de John Merrick
Helen Ryan
: la princesse
Alexandra
John Standing
: Dr Fox
Hugh Manning
: Broadneck
Dexter Fletcher
: le gamin de
Bytes
David Ryall
: l'homme qui
accompagne les prostituées
Deirdre Costello
: première
prostituée
Pauline Quirke
: deuxième
prostituée
William Morgan
Sheppard : un homme au
pub
Kenny Baker
: le nain
Mon
avis : Je ne vais pas vous faire l’injure
de raconter l’histoire tristement célèbre de l’infortuné John – qui en fait se
prénommait Charles mais ceci est une autre histoire – Merrick plus connu sous
le surnom d’Elephant Man. Ayant vécu dans le Londres de la fin de l’époque
Victorienne et entré dans la culture populaire depuis belle lurette, la vie de
John Merrick fut maintes fois porter à la connaissance du grand public, que
cela soit par le biais du théâtre – comme on peut le voir avec cette
excellente adaptation avec
Joey Starr dans le rôle principal mais aussi celle, plus ancienne, avec David
Bowie – de la bande dessinée, de la littérature ou, bien entendu, du cinéma, la
plus connue et, quelque part, celle qui fit connaitre, principalement, John
Merrick au grand public étant cet Elephant Man de David Lynch,
sans aucune contestation possible, un pur chef d’œuvre du Septième Art. Datant
de 1980, ce qui ne me rajeunit nullement, bien au contraire, Elephant
Man fait partit de ces incontournables absolus que tout amateur de
cinéma se doit, au moins une fois, de voir une fois dans sa vie : bien
évidement, il y a la mise à l’écran de la vie de John Merrick qui, a elle
seule, est suffisamment dramatique pour en tirer un bon scénario, cependant,
dans le cas présent, ce n’est pas tout, loin de là… En effet, David Lynch, dans
ce film, fait preuve de tout son talent pour nous livrer une œuvre à la fois
étrange et poétique, dramatique et porteuse d’espoir et qui, visuellement
parlant, est une pure merveille : effets oniriques du plus bel effet,
plans de caméra pour le moins audacieux et inventifs, sans oublier, bien
entendu, ce choix fort judicieux du noir et blanc qui semble nous plonger dans
ce Londres d’un autre temps où, tandis que régnait encore la Reine Victoria,
sévissait un certain Jack l’éventreur… Bien entendu, a film exceptionnel et a
réalisateur qui l’est tout autant, il fallait des acteurs à la hauteur et si
John Hurt est parfait tout au long avec son maquillage impressionnant, comment
ne pas rendre justice a Anthony Hopkins dans un de ses plus grands rôles ?
Bref, vous l’avez compris, Elephant Man est un grand film
auquel il est difficile de trouver des défauts a moins, bien sur, d’être
totalement insensible au noir et blanc ou a ses effets spéciaux faussement
naïfs qui feront rire les plus jeunes d’entre nous : pauvres fous qu’ils
sont, ils ne savent pas ce qu’ils perdent…
Points
Positifs :
- Un
film magistral d’un réalisateur qui, en certaines occasions, le fut tout
autant. Il faut dire que, depuis sa sortie, Elephant Man n’a
rien perdu de sa force, de son intensité et qu’il n’a absolument pas pris une
ride, du moins, bien entendu, si vous êtes sensible à ce genre de longs
métrages qui préfèrent mettre en avant le coté artistique plutôt que l’esbroufe
décérébrée…
-
Comment ne pas être sensible à la triste vie de l’infortuné John Merrick ?
Comment ne pas prendre fait et cause pour cet être sensible qui, malgré son
apparence, malgré le regard des autres, s’avère être plus humain que bon nombre
de ses concitoyens ?!
-
Visuellement, le choix du noir et blanc s’avère être une magnifique réussite,
quand à la caméra, elle nous offre des plans de toute beauté tandis que la
reconstitution du Londres de l’époque Victorienne est fascinante de réalisme.
-
Des effets spéciaux prétendument naïfs qui participent pour beaucoup au coté onirique
de l’histoire.
-
Un casting à la hauteur du projet avec, bien entendu, John Hurt excellent sous
son maquillage mais aussi un Anthony Hopkins dans un de ses meilleurs rôles.
Points Négatifs :
-
Bien entendu, si vous n’aimez pas les films en noir et blanc, si vous ne
supportez pas des effets spéciaux d’un autre âge – surtout qu’ils sont
accentués ici – et si vous trouvez que tout cela manque de punch, alors, vous
passerez tranquillement votre chemin, mais bon, ceci est une affaire de gouts…
Ma note : 9/10
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