Les Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or
Les
Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or
Tintin
s'intéresse à la mort d'un marin, retrouvé noyé dans un port. Cette mort, dont
on ne sait pas si elle est accidentelle, a un lien avec une boîte de crabe vide
que Milou a trouvée en fouillant dans une poubelle. En effet, on a retrouvé
dans les vêtements du marin un message écrit sur un bout de papier qui,
vraisemblablement, faisait partie de l'emballage de cette boîte de conserve. Ce
message comporte un mot : « Karaboudjan », qui s'avère être le nom
d'un cargo. Tintin enquête sur le Karaboudjan, mais il est bientôt retenu
prisonnier à bord par l'équipage... Tintin découvre par la suite que l'équipage
du Karaboudjan pratique le trafic d'opium, et que les boîtes de conserve
stockées sur le navire ne contiennent pas du crabe, contrairement à ce que leur
emballage laisserait à penser, mais servent en fait à transporter la drogue. Il
rencontre le capitaine Haddock, qui est théoriquement le maître à bord, mais
qui, à cause de son penchant pour l'alcool, est délibérément enivré par son
lieutenant Allan, désireux de rester seul maître à bord. Tintin apprend à
Haddock stupéfait que son équipage est impliqué dans un trafic de drogue. Ce
dernier s'enfuit avec lui. Tintin, Milou et Haddock se retrouvent par la suite
au Maroc, où le jeune reporter s'emploie à démasquer les trafiquants et Haddock
à combattre son alcoolisme…
Les Aventures de Tintin – Le Crabe aux Pinces d’Or
Scénario
: Hergé
Dessins
: Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure,
Franco-Belge
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1943
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Neuvième album des célèbres Aventures
de Tintin, Le Crabe aux Pinces d’Or, sans avoir la qualité
intrinsèque d’autres tomes comme les dytiques Le Secret de la Licorne /
Le Trésor de Rackham le Rouge, Objectif Lune / On a marché sur la
Lune ou même Tintin au Tibet et s’il est moins connus
que le mal aimé Tintin
au Congo, n’en reste pas moins, dans les aventures du plus célèbre des
reporters, indispensable quant a l’univers de celui-ci. En effet, Le Crabe
aux Pinces d’Or marque un tournant notable dans la vie de Tintin
puisque c’est dans cet album qu’apparaît pour la toute première fois celui qui
deviendra la figure paternelle par excellence, qui va suppléer Milou comme
compagnon principal du reporter, j’ai nommé, l’indispensable, le colérique, le
si humain, Capitaine Haddock. En effet, dans les huit premiers volumes, Tintin
devait se contenter de son chien comme seul et unique compagnon – les Dupondt
étant juste un élément comique accessoire – or, avec Haddock, Hergé passe a la
vitesse supérieure et trouve enfin la parfaite antithèse a son héros puisque, autant
celui-ci est bien trop propre, trop pur, avec notre bon vieux loup de mer, nous
avons droit a tout son contraire : colérique, bagarreur, alcoolique
notoire, insultant – ah les insultes du Capitaine Haddock, a elles seules,
c’est une légende – bourré de défauts, avec Haddock, Hergé peut se permettre
tout ce qu’il ne peut pas faire avec Tintin, et autant celui-ci est bien trop
propre pour être honnête, le Capitaine, lui, est tout bonnement humain. Car ne
nous leurrons pas, nous aurions tous aimer être comme Tintin, mais au final,
nous sommes tous des Capitaines Haddock qui s’ignorent – ou qui s’assument.
Ainsi, rien que pour cette amitié naissante entre deux personnages que tout
oppose, pour ce début de l’un des duos les plus célèbres de l’histoire de la
bande dessinée, Le Crabe aux Pinces d’Or vaut largement le
détour. Ainsi, quelque part, ce neuvième album vaut plus pour son coté
historique que pour ses qualités en elles mêmes, mais ne nous leurrons
pas, Le Crabe aux Pinces d’Or n’en reste pas moins un
bon Tintin, et ce, pour deux raisons : tout d’abord, et même si ca
l’air idiot de le rappeler, il n’existe pas vraiment de mauvais Tintin
– si l’on fait abstraction de Tintin au
Congo et de Tintin
au Pays des Soviets – bien entendu, tous sont de qualité, ce qui est
rare dans le milieu de la BD. Ensuite, l’histoire de ce neuvième tome des Aventures
de Tintin est bonne, tout simplement. Certes, il y a mieux, mais tout
de même, ce trafic d’opium caché dans des boites de conserves de crabe, ce
pauvre Capitaine tellement embourbé d’alcool qu’il n’est au courant des
agissements de son second, le perfide Allan qui fait là se deuxième apparition après
le déjà lointain Les
Cigares du Pharaon, cette petite virée dans le désert marocain après
des débuts plus marins, et surtout, cet humour, toujours présent que ce soit
grâce a Milou et aux deux flics du pauvre que sont les Dupont/Dupond, mais
surtout, grâce a, bien entendu, le Capitaine Haddock qui écrase l’album de sa
présence au point de quasiment reléguer Tintin au second plan, et bien, tout
cela me botte bien et fait que je garde une certaine sympathie pour ce Crabe
aux Pinces d’Or. Bien évidement, le lecteur attentif remarquera que les
cases sur une page, destinées à augmenter le nombre de planches marque bien un
petit tour de passe-passe de la part d’Hergé qui nous offre là une histoire
plus courte qu’a l’accoutumée, de même, il est indéniable que l’intrigue est un
chouïa moins prenante que d’habitude, mais bon, au final, Le Crabe aux
Pinces d’Or, ne serais ce que pour les débuts tonitruants du Capitaine
Haddock n’en reste pas moins un indispensable des Aventures de Tintin…
comme tous les autres en gros.
Points
Positifs :
-
Un des albums les plus importants de Tintin puisque c’est dans Le Crabe aux Pinces d’Or qu’apparait,
pour la toute première fois, celui qui va devenir le protagoniste le plus
important après notre reporter à la houppette et, surtout, le préféré des fans,
je veux, bien entendu, parler du Capitaine Haddock !
-
D’entrée de jeu, le Capitaine Haddock apparait comme étant le personnage qui
manquait aux Aventures de Tintin :
alcoolique notoire, colérique, jurant comme un charretier, bourré de défauts
mais également, très humain et ami fidèle de notre reporter, avec lui, Hergé a
put se lâcher et, surtout, nous régaler.
-
Une histoire de trafic d’opium dissimulé dans des boites de conserves de crabes,
une petite virée en mer puis dans le désert marocain, l’apparition d’Haddock,
le retour d’Alan mais aussi, une intrigue captivante de la première à la
dernière page. Bref, de quoi passer un bon moment.
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, c’est du Hergé donc les
amateurs seront aux anges.
Points
Négatifs :
-
De nombreuses planches ne comportant qu’une grande case composent cet album, ce
qui signifie que, scénaristiquement, Hergé n’a pas développer son histoire
comme il le fait en temps normal et que celle-ci est plus courte qu’a l’accoutumée…
-
Même si Le Crabe aux Pinces d’Or est
un bon Tintin, d’autres albums lui
sont nettement supérieurs, il faut le reconnaitre.
Ma
note : 8/10
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