Les Aventures de Tintin – L’Étoile Mystérieuse
Les
Aventures de Tintin – L’Étoile Mystérieuse
Intrigué
par l'apparition d'une nouvelle étoile, Tintin se rend à l'observatoire où il
rencontre le professeur Calys. Celui-ci lui révèle la nature de cet astre :
c'est une gigantesque météorite qui semble se diriger droit vers la Terre et
devrait entraîner la fin du monde. Finalement, la météorite ne touche
heureusement pas la Terre, mais on apprend qu'un fragment est tombé dans
l'océan Arctique. Ayant découvert grâce à une photographie spectroscopique de
la météorite la présence d'un métal inconnu qu'il nomme calystène, le
professeur Calys organise une expédition avec l'aide financière du Fonds
Européen de Recherches Scientifiques (FERS). Le professeur
Calys n'est cependant pas le seul à s'intéresser à l'aérolithe : la
banque Bohlwinkel aimerait aussi s'en arroger les droits. Pour
ce faire, elle envoie un bateau, le Peary, et fomente plusieurs coups-bas
contre l'équipage de l'Aurore.
Les Aventures de Tintin – L'Étoile Mystérieuse
Scénario
: Hergé
Dessins
: Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur
: Casterman
Genre : Aventure,
Franco-Belge
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 1942
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Depuis toujours, ou presque, le cas posé
par L’Étoile Mystérieuse apporte bien des discussions au sein
des fans et des détracteurs d’Hergé, ainsi, tant les premiers (pour certains)
que les seconds (tous) ne voient dans cet album que la preuve absolue d’une
ancienne connivence du maitre pour les régimes fascistes des années 30. Pour
quelle raison, oh, pour quelques petits détails, ma foi, que l’on ne peut
nier : ainsi, l’expédition scientifique qui part en quête du météorite est
composée de savants allemands ou de pays neutres, leur adversaire, qui ne cesse
de leurs posés des bâtons dans les roues, est indéniablement juif, quand a sa
nationalité, si cette dernière a été modifiée dans la version moderne de
l’album, on devine sans problème que les méchants de l’histoire sont des
américains. Pourtant, malgré toutes ces preuves a charge, il serait peut-être
bon de rappeler que L’Étoile Mystérieuse fut publiée en 1942,
en pleine occupation allemande et que, a l’époque, il n’était pas de bon ton de
montrer quelque sympathie pour les Etats-Unis, bien au contraire. Bien
évidement, chacun restera sur ses positions et là n’est pas le problème qui
nous occupe aujourd’hui, c’est-à-dire, de savoir ce que vaut vraiment
cette Étoile Mystérieuse !? Bon, reconnaissons-le tout de
suite, si cet album des Aventures de Tintin n’apparait jamais
dans le top 5 des spécialistes du reporter à la houppette, c’est qu’il y a bien
quelques raisons à cela… En effet, même si, indéniablement, tous les Tintins sont
presque de bons voir de très bons albums, il apparait clairement qu’il manque
un petit je ne sais quoi a cette Étoile Mystérieuse pour en
faire un incontournable. Pourtant, le début est franchement excellent et cette
idée de fin du monde annoncée avec les catastrophes qui l’accompagnent, tandis
qu’un pauvre diable pas tout seul dans sa tête se met à annoncer l’apocalypse,
est, indéniablement, le grand moment de cet album. Malheureusement, la suite,
elle, est moins engageante et je trouve que Tintin et ses compagnons perdent
beaucoup trop de temps à naviguer, échappant aux embuches du méchant banquier
(juif) et alternant les gags après les gags. Du coup, tout cela s’étire un poil
trop en longueur et ce n’est que vers la fin de l’aventure, lorsque enfin, ils
arrivent a l’aérolite, qu’enfin, le lecteur sort de son demi-sommeil pour un
final, ma foi, qui marque les esprits de par son coté science-fiction assumé –
quoi que, je me demande lors de chaque relecture pourquoi l’araignée devient
géante et pas Tintin et Milou !? Bref, vous l’avez compris, L’Étoile
Mystérieuse n’est pas mon Tintin préféré et si je
l’appréciais grandement étant enfant, force est de constater qu’en prenant de
l’age, j’ai plus tendance à voir ses défauts que ses qualités – mais
relativisons les choses, cela reste une bonne BD ! Par contre, repoussé
cet album en raison d’un quelconque racisme d’Hergé, là, non, je ne suis pas
d’accord, surtout que ce n’était absolument pas le cas !
Points
Positifs :
-
Le coté apocalyptique de la première partie est le grand moment de cet
album : la fin du monde semble imminente, il y a moult signes qui
l’annoncent, les gens semblent perdre les pédales et, au milieu de tout
cela, un Tintin désespéré qui s’attend a la fin.
-
La fin, sur l’aérolite, marque indéniablement les esprits avec ces arbres qui
poussent en une nuit, ces champignons colossaux qui explosent et cette fameuse
araignée géante qui finira écrasée par une… pomme qui l’est tout autant !
-
Les gags et autres situations coquasses sont nombreux et Hergé n’avait
décidément pas son pareil pour frapper juste à chaque fois.
-
Pour ce qui est des dessins, tout cela est sans surprise, bien sur : c’est
du Hergé, bref, c’est du tout bon pour les fans de la ligne claire.
-
La couverture, bien entendu, oh combien célèbre…
Points
Négatifs :
-
Une aventure qui s’étire malheureusement trop en longueur par moments. Il faut
dire que le voyage en bateau jusqu’à l’océan arctique n’est pas des plus
passionnants et que, en dehors des gags, il ne se passe pas grand-chose.
-
Pour quelle raison, sur l’aérolite, tout se met à pousser de manière subite,
sauf Tintin et Milou ?
-
Je n’ai jamais compris pourquoi il faut trois mois à l’expédition pour se
décider à partir ?
-
On a droit à toute une équipe scientifique, certes, mais on les voit a peine
finalement…
-
J’ai certes défendu cet album et Hergé, mais bon, tout de même, la caricature
du méchant banquier juif…
Ma
note : 7,5/10
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