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dimanche 30 juillet 2023

Everything Everywhere All at Once


Everything Everywhere All at Once
 
Evelyn Quan Wang est une femme sino-américaine issue des premières générations d'immigrants du pays qui tient une laverie avec Waymond, son mari. Les tensions montent dans sa famille : la laverie est inspectée par l'IRS ; Waymond essaie désespérément de lui faire signer un acte de divorce ; Gong Gong, son père, vient d'arriver de Hong Kong ; Joy, sa fille, essaye de lui faire accepter sa relation lesbienne avec Becky. Lors d'un rendez-vous avec Deirdre Beaubeirdre, inspectrice de l'IRS, la personnalité de Waymond change totalement alors que son corps est brièvement emprunté par Alpha Waymond, une version de Waymond venant d'un univers parallèle appelé l'Alphavers. Alpha Waymond explique à Evelyn l'existence du multivers, composé de tous les choix faits dans l'univers. Des habitants de l'Alphavers, menés par la regrettée Alpha Evelyn, ont réussi à développer une technologie permettant aux gens d'accéder aux talents, aux souvenirs et au corps de leurs homologues d'univers parallèles par des sauts d'univers en remplissant des conditions loufoques. Le multivers est menacé par Jobu Tupaki, qui se révèle être la version de Joy dans l'Alphavers : son esprit a été scindé après plusieurs expériences de sauts d'univers menées par Alpha Evelyn ; Jobu Tupaki expérimente à présent tous les univers à la fois et peut manipuler la matière et les univers selon sa volonté. Omnipotente, elle a créé un trou noir sous la forme d'un bagel capable de détruire le multivers.
 

Everything Everywhere All at Once
Réalisation : Daniel Kwan, Daniel Scheinert
Scénario : Daniel Kwan, Daniel Scheinert
Musique : Son Lux
Production : A24, AGBO Studios, Hotdog Hands
Genre : Science-Fiction, Comédie Dramatique
Titre en vo : Everything Everywhere All at Once
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, mandarin, cantonais
Date de sortie : 25 mars 2022
Durée : 139 mn
 
Casting :
Michelle Yeoh : Evelyn Wang
Stephanie Hsu : Joy Wang / Jobu Tupaki
Ke Huy Quan : Waymond Wang
James Hong : Gong Gong
Jamie Lee Curtis : Deirdre Beaubeirdre
Tallie Medel : Becky
Jenny Slate : Dog Mom
Harry Shum Jr : Chad
Audrey Wasilewski : une officière Alpha
Daniel Scheinert : un manager de district
Randy Newman : Raccoonie
 
Mon avis :
 Au moins, dans le cas qui nous préoccupe ici, c’est-à-dire, pour ce qui est de ce véritable ovni qu’est Everything Everywhere All at Once, les choses étaient simples, en tous cas, bien plus que le scénario complètement barré de ce long métrage… En effet, avec ce film du duo d’auteurs composé de Daniel Kwan et  de Daniel Scheinert, il ne peut y avoir de demi-mesures et soit on adore, soit on déteste. Un constat simple, sans appel, clivant mais logique car une telle œuvre ne peut plaire à tout le monde, c’est un fait, et si vous faites partie de cette catégorie, pour une fois, je ne vous en voudrai absolument pas car bon, comment dire… il faut tout de même adhérer au concept de Everything Everywhere All at Once, à ce monumental délire des réalisateurs et à cette intrigue qui part dans tous les sens et qui fait exprès de tomber dans le grand n’importe quoi ! Multi-récompensé aux Oscars, ce, de mon point de vu, à raison, ce long métrage en aura stupéfait plus d’un, dans le bon comme dans le mauvais sens et il faut reconnaitre que l’on ne peut être insensible devant un tel long métrage… Pourtant, tout démarrait tranquillement avec cette famille d’immigrants chinois vivant aux Etats-Unis, possédant une laverie et qui ont maille à partir avec le fisc : une mère dépassée et hargneuse, un père complètement à l’ouest et une fille lesbienne que l’on peut qualifiée de compliquée. Ensuite, après un ou deux petits indices débute vraiment le coté fantastique de la chose, cependant, au début, on s’y retrouve encore avec ces histoires de Multivers et de différentes personnalités existantes, dans moult dimensions, des mêmes protagonistes. Mais, au bout d’un moment, le film commence à perdre des spectateurs en court de route… La raison ? En fait, elle est toute simple : le coté délirant parfaitement assumé des auteurs qui vont loin, très loin même et qui osent absolument tout, le coté génial côtoyant allègrement le grand n’importe quoi ! Fatalement, c’est ici que Everything Everywhere All at Once divise le public mais, quelque part, cela importe peu car si vous faites partie de celles et ceux qui adhèrent au concept, alors, c’est partit pour plus de deux heures de grand guignolesque qui vont vous tenir en haleine jusqu’à la dernière minute, ce, en vous faisant hurler de rire par moments car oui, ce film est drôle, terriblement drôle et, sur ce point, là aussi, c’est une belle réussite. Et puis, alors que l’on approchera tranquillement – si la chose est possible – de la fin, on se rendra compte que, malgré toute cette esbroufe, malgré le coté délirant de la chose, Everything Everywhere All at Once est également une œuvre plus profonde qu’il n’y parait de prime abord, une œuvre qui met au cœur de son propos les relations familiales qui, comme chacun sait, ne sont jamais simples, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, nous avons affaire, avec Everything Everywhere All at Once avec ce que l’on peut qualifier sans peine d’ovni cinématographique et oui, incontestablement, ce film ne plaira pas à tout le monde, cependant, si vous accrochez au coté délirant de celui-ci, si vous aimez sortir des sentiers battus pour découvrir des œuvres hors-norme, alors, oui, vous allez passer un superbe moment sans oublier qu’il y a une petite cerise sur le gâteau dont je n’avais pas encore parler, la divine Michelle Yeoh qui livre ici une prestation que l’on peu qualifier sans peine de phénoménale… alors, une fois que tout cela est dit, pourquoi bouder son plaisir ?!
 

Points Positifs
 :
- Un des films les plus loufoques pour ne pas dire délirant qu’il m’a été donné de voir depuis bien longtemps. Usant fort habilement du grand n’importe quoi et allant très loin dans son propos, Everything Everywhere All at Once est un véritable ovni cinématographique comme on en voit bien trop rarement au cinéma. Bref, voilà une expérience à ne pas louper !
- Bien entendu, ce long métrage ne peut qu’être clivant, cependant, si vous adhérer au concept, alors, vous allez passer plus de deux heures de folie qui ne vous laisseront nullement indifférent – surtout que, plus on avance dans l’intrigue, plus celle-ci par dans tous les sens et ose tout et n’importe quoi !
- Chapeau bas aux deux réalisateurs, Daniel Kwan et Daniel Scheinert, pour avoir osé aller aussi loin dans leurs délires.
- Une Michelle Yeoh tout simplement phénoménale et qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
- Pour ce qui est du casting, saluons la performance délirante de Jamie Lee Curtis mais n’oublions pas celle de Ke Huy Quan qui rappellera quelques souvenirs aux vieux de la vieille – eh oui, c’est Demi-Lune dans Indiana Jones et le Temple Maudit !
- Une utilisation bien plus intelligente du concept du Multivers si l’on doit faire la comparaison avec les fadasses productions de chez Marvel
- Malgré tout le coté délirant de Everything Everywhere All at Once, ce film est plus profond qu’il n’y parait et amène le spectateur à réfléchir sur ses propres choix de vie.
- Décors, costumes, photographie, effets spéciaux : rien à dire si ce n’est que du bien.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Everything Everywhere All at Once est une œuvre clivante et il est logique que ce film ne plaira pas à tout le monde. Il faut dire qu’il faut adhérer au concept et que, si ce n’est pas le cas, cela devient très rapidement compliqué pour ne pas dire impossible !
- Je dois reconnaitre que même en adorant ce film, je n’ai pas tout saisit par moments et certains délires vont tout de même très loin dans le grand n’importe quoi.
 
Ma note : 8/10

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