Môbius
– Le Retour des Âmes Mortes
Berg
et Lee sont parvenus à échapper à la bataille avec les neuf démons qui sont
lancés à leur poursuite. Deng le tueur qui poursuit Berg à travers les mondes
parallèles est sur le point de rejoindre ses soldats dans la ville investie par
l'armée des Masques. Assis devant un feu en pleine nature, là où ils viennent
d'atterrir, Lee et Berg tentent d'imaginer une nouvelle stratégie pour capturer
Deng, lorsque Lee évoque le dixième démon dont parlent les légendes gitanes.
Qui peut-il bien être, et va-t-il faire irruption dans l'affrontement
inéluctable qui s'annonce ? Ils se retrouvent bientôt dans une sorte de ville
Maya où trois sœurs semblent accorder une importance particulière à l'arrivée
de Berg. Un sacrifice humain et l'envol d'un aigle divin donnent le signe d'un
grand bouleversement. Mais c'est l'irruption d'un des neuf démons qui va
précipiter les évènements : Tchrydil l'embrasé, une créature aux tentacules
métalliques qui projette des faisceaux de feu. Paradoxalement, Berg décide de
faire face et de ne pas fuir vers un autre monde.
Môbius – Le Retour des Âmes Mortes
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Science-Fiction
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 26
octobre 2022
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Avec Le Retour des Âmes Mortes, nous arrivons, enfin, à la conclusion de
cette énième œuvre du duo composé du sieur Jean-Pierre Pécau pour ce qui est du
scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins et, ma foi,
la première chose qui m’est venu à l’esprit en parvenant à l’ultime page, c’est
que, incontestablement, cette mini-série ne restera nullement dans les annales…
Bien entendu, quelque part, ce n’est pas vraiment une surprise : après
tout, si je suis un lecteur régulier et, quelque part, fidèle des productions
des deux comparses, ce n’est que bien trop rarement que j’ai put être convaincu
par leurs créations et, la plupart du temps, je dois reconnaitre que si tout ce
que notre duo nous propose est plutôt sympathique, nous sommes tout de même
nettement plus proches de la série B que du chef d’œuvre. Pourtant, sans en
attendre ni monts ni merveilles, ce Môbius
débutait plutôt bien et, de par son postulat de départ et son univers – mise en
avant de la culture gitane, voyage entre les mondes – j’étais tout de même en
droit d’attendre une conclusion plus aboutie que celle-ci… Car bon, comment
dire : vous trouviez que, jusque là, une partie du scénario était complexe
et qu’il n’était pas simple de s’y retrouver dans ses mythes du peuple gitan,
disons que vous n’aviez encore rien vu tant ce dernier volet par dans tous les
sens et vous assène, que dis-je, vous assomme avec moult éléments de la culture
gitane qui vous tombent dessus sans grande explication. De plus, histoire d’enfoncer
le clou, pressé par le temps et par le fait que ce tome était le dernier, le
sieur Pécau nous pond ici ce qui aurait put parfaitement tenir en deux albums
bien remplis et le scénario prend des raccourcis inquiétants, oubliant au
passage, protagonistes et autres intrigues tombées au champ d’honneur… Cela est
bien dommage car ce Môbius était loin
d’être inintéressant au départ, mais bon, avec nos deux compères, il faut
toujours s’attendre à tout, c’est-à-dire, au meilleur mais aussi au pire, et,
dans le cas de ce dernier album, je pense que vous avez compris ce que je veux
dire…
Points
Positifs :
- Suite
et fin d’une mini-série dont la grande force – et le principal intérêt – aura été
de mettre sur le devant de la scène la culture et les mythes gitans, ce qui, il
faut le reconnaitre, est rarissime dans le petit monde de la bande dessinée.
-
Igor Kordey est plutôt en très bonne forme et nous livre une excellente
prestation qui ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement
proche du grand, et regretté, Richard Corben.
-
Jean-Pierre Pécau s’en donne à cœur joie et nous propose moult références à la
culture gitane qui, ma foi, sont loin d’être inintéressants – en particulier
pour ce qui est des mythes.
-
La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
Points Négatifs :
- Si,
jusque là, Môbius ne brillait pas
particulièrement par un sans faute, loin de là, il faut reconnaitre que ce
dernier volet est le moins bon de la trilogie : trop brouillon, celui-ci ne
peut que décevoir des lecteurs qui étaient, je pense, en droit d’attendre
davantage de cette conclusion.
-
Si vous trouviez l’omniprésence de la culture gitane complexe jusque là, ici,
ce sera encore pire et il faut reconnaitre que le sieur Pécau ne fait
absolument rien pour vous faciliter la tache, bien au contraire…
-
Le scénariste se dépêche de finir tout cela avant de passer à une énième de ses
productions, ce, en oubliant au passage pas mal de protagonistes et d’intrigues.
-
Un duo de protagonistes principaux qui se sont révélés inintéressants jusqu’au
bout.
-
Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui
fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
Ma note : 6/10
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