Môbius
– La Ville qui Rêve
Berg
et Lee viennent d'arriver sur un nouveau monde, une des milliers d'alternatives
à leur monde d'origine. Nos deux héros sont sur les traces d'un tueur qui sévit
d'un monde à l'autre sans motif apparent, et qui sait que Berg est à sa
poursuite. Ils se retrouvent au cœur d'une caravane se rendant à Kadath. Un des
voyageurs sur son étrange animal les invite à les suivre vers la Ville qui
Rêve. Mais très vite, la caravane est victime d'une attaque par l'armée des
masques, qu'ils parviennent à vaincre grâce aux armes de Berg et Lee. Certains
des soldats révèlent derrière leur masque des yeux crevés, ce qui démontre
qu'ils viennent des limbes et sont sous le contrôle d'un maître. Cette armée
mystérieuse est connue pour s'emparer des mondes qu'ils parviennent à vaincre,
et rendre ces Terras inaccessibles aux autres voyageurs. Mais il semble clair
que l'intention de Deng est d'envoyer Berg dans les limbes, cette frange des
mondes inaccessible, pour s'en débarrasser. Arrivés dans la superbe ville de
Kadath, nos deux voyageurs s'installent dans le caravansérail pour prendre un
peu de repos. Lee effectue un flip-flap, un aller-retour très rapide pour aller
s'approvisionner en munitions au Mont. Un processus violent que ne peuvent se
permettre que ceux dont les cellules ne sont pas encore trop dégradées. A son
réveil, ils sont prêts à reprendre leur chasse à l'homme.
Môbius – La Ville qui Rêve
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Science-Fiction
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 17
novembre 2021
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Après un sympathique premier volet
qui avait eu pour lui de présenter un univers plutôt original et une trame
narrative pour le moins étonnante – après tout, on allait suivre les péripéties
de deux voyageurs d’entre les mondes, le tout, dans une ambiance de folklore
gitan – Môbius,
œuvre du duo composé de Jean-Pierre Pécau pour ce qui est du scénario et d’Igor
Kordey pour ce qui est des dessins, duo qui est, sans aucun doute, le plus
présent sur ce blog depuis que celui-ci existe, se rappelle à notre bon
souvenir avec un second tome qui, ma foi, est dans la lignée de son prédécesseur…
Bon, je ne vais pas vous mentir et encore moins essayer de vous chanter les louanges
de cette BD, incontestablement, Môbius
ne restera pas dans les annales du Neuvième Art : certes, nous avons
affaire à une œuvre sympathique, loin d’être désagréable, c’est un fait, et
qui, en plus, aborde une thématique – celle du peuple gitan, de ses rites, de
ses légendes – loin d’être commune, bien au contraire. Cependant, comme je l’avais
déjà souligné dans ma critique du premier volet – et, quelque part, cela est
valable pour la plupart des créations des sieurs Pécau et Kordey – il faut reconnaitre
que tout cela tient davantage de la série B que du chef d’œuvre absolu :
sympa, agréable, plaisant mais bon, vite fait lu, vite fait oublié… Pourtant,
on passe un bon moment à la lecture de ce second volet de Môbius et il faut reconnaitre qu’il est difficile de ne pas être
captiver par ce voyage entre les mondes de nos deux héros, surtout que, dans
cet album, ces derniers visitent une certaine cité de Kadath que les amateurs
de Lovecraft connaissent fort bien puisque celle-ci est présente dans La
Quête Onirique de Kadath l'Inconnue, une des œuvres les plus
singulières du maitre… Ajoutons à cela quelques démons tout droits sortis des
mythes gitans et un Kordey égal à lui-même et l’on se retrouve avec une BD fort
sympathique qui ravira les amateurs du genre – les autres, eux, passeront
tranquillement leur chemin, bien entendu – qui, naturellement, auront hâte de
découvrir le fin mot de l’histoire…
Points
Positifs :
- La
suite d’une mini-série sans grande prétention mais qui se démarque un peu de la
norme de par son univers original et le fait qu’il mette grandement en avant la
culture et les mythes gitans, ce peuple étant présenté, ici, comme des éternels
voyageurs entre les mondes.
-
Si vous avez apprécié le premier volet de Môbius, vous retrouverez avec plaisir
la suite des péripéties de Berg et de Lee qui, une fois de plus, vont voir du
pays et connaitre bien des dangers…
-
Un bel hommage au grand HP Lovecraft avec la fameuse cité de Kadath.
-
Comme je l’avais souligné dans ma critique précédente, on peut aimer ou pas le
personnage mais Jean-Pierre Pécau reste un auteur fort prolifique et bourré de
bonnes idées qui ne cesse, au fil des années, de nous surprendre même si,
parfois, ses créations sont pour le moins hasardeuses…
-
Igor Kordey est égal a lui-même et nous livre une excellente prestation qui
ravira, je n’en doute pas, ses fans avec son style tellement proche du grand,
et regretté, Richard Corben.
-
La colorisation d’Anubis colle parfaitement bien aux dessins du sieur Kordey.
Points Négatifs :
- On
ne va pas se mentir, les deux protagonistes principaux manquent cruellement de
charisme et il faut reconnaitre que l’on a du mal à s’inquiéter pour leur sort…
-
Il faut tout de même adhérer au concept de base de ce Môbius :
le voyage dans des Terres parallèles après notre mort, mouais…
-
L’omniprésence de la culture gitane, franchement complexe, est un peu pesante
par moments.
-
Bien évidement, Igor Kordey possède un style particulier et clivant, ce qui
fait que ses habituels détracteurs fuiront cet album comme la peste !
Ma note : 7/10
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