Pages

mercredi 3 juin 2020

Harvest


Harvest

Neil Young

1 - Out on the Weekend (Neil Young) 4:35
2 - Harvest (Neil Young) 3:03
3 - A Man Needs a Maid (Neil Young) 4:00
4 - Heart of Gold (Neil Young) 3:05
5 - Are You Ready for the Country ? (Neil Young) 3:21
6 - Old Man (Neil Young) 3:22
7 - There's a World (Neil Young) 3:00
8 - Alabama (Neil Young) 4:02
9 - The Needle and the Damage Done (Neil Young) 2:00
10 - Words (Between the Lines of Age) (Neil Young) 6:42


Harvest
Musicien : Neil Young
Parution : 14 février 1972
Enregistré : janvier 1971 – septembre 1971
Durée : 37:10
Genre : Country Rock
Producteur : Neil Young, Elliot Mazer, Jack Nitzsche, Henry Lewy
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : chant, guitare, harmonica
Ben Keith : guitare Steel
Kenny Buttrey : batterie
Tim Drummond : basse
Jack Nitzsche : piano, guitare slide et arrangements (3 & 7)
Linda Ronstadt : chant (4 & 6)
James Taylor : chant (4 & 6)
David Crosby : chant (5 & 8)
Graham Nash : chant (5 & 10)
Stephen Stills : chant (8 & 10)
John Harris : piano (2)
London Symphony Orchestra: orchestre (3 & 7)

Mon avis : Paru en février 1972, Harvest est le quatrième album solo de Neil Young et, sans nul doute, l’un de ses plus connus si ce n’est le plus célèbre de sa fort longue discographie. Ce qui est sûr, c’est que ce fut avec cet opus que le canadien connu ses plus grands succès et, accessoirement, son seul numéro un de sa carrière : l’excellent Heart of Gold. Du coup, cet état de fait aura fait dire à certains que ce disque est trop commercial, que Young aura accepté de se renier pour une musique plus commerciale, plus consensuel, ce qui est, de mon point de vu, un peu idiot : ainsi donc, pour être crédible, un artiste se devrait d’être maudit tout le temps, de ne connaitre que des échecs ou, du moins, que de piètres succès d’estimes ? Que je sache, je pense que les membres du Velvet Underground auraient préféré en vendre davantage des albums, non ? Et puis, si c’est pour mettre en avant des musiciens obscurs, que personne ne connait et qui n’ont jamais fait grand-chose d’important, au temps pour moi… et puis, ces mêmes personnes ont tendance à oublier que Neil Young, à l’époque, ce n’était pas non plus n’importe qui et que, s’il n’atteint jamais l’aura des Beatles ou des Stones, le bonhomme, de par son appartenance a Crosby, Stills, Nash & Young était lui aussi une star… certes, dans une époque où il y en avait beaucoup mais une star quand même. De plus, le canadien a souvent, au gré de ses albums et de ses collaborations, souvent alternés les genres, passant des disques plus calmes a d’autres, autrement plus violents, plus rocks, alors, qu’Harvest ne le soit pas, c’est un fait, mais prétendre qu’il soit commercial, ca, franchement, non. Victime à l’époque de grave problèmes de dos qui l’empêchaient de trop forcé et donc, de ne presque pouvoir pas utiliser sa guitare électrique, Neil Young, que l’on connaissait donc bien plus violent, nous offre donc avec Harvest ce que l’on peut appeler sans problèmes une véritable petite perle musicale, un classique du genre, un chef d’œuvre absolu comme on en avait pas mal à l’époque, et quasiment plus désormais. Disque campagnard s’il en est, Harvest fait partie de ses rares albums que l’on peut écouter tranquillement chez soi, la nuit – il ne réveillera pas les voisins – ou au bord d’une voiture, traversant les grands espaces américains avec une clope au bec et l’autre sur le volant. Un disque calme, ou prédomine la guitare acoustique, et où la majeure partie des titres sentent bon la country, genre souvent tourner en dérision de nos jours, mais dont l’importance dans l’histoire de la musique est indéniable – après tout, le rock, c’est le mélange du blues et de la country. Un disque d’où sortent des titres tout bonnement prodigieux, comme, pour ne citer que mes préférés, Heart of Gold, bien entendu, mais aussi Harvest, le sublime Old Man que je ne me lasse jamais d’écouter et, comment ne pas le citer, l’excellent Alabama – bien plus électrique – chanson musicalement parfaite en soi, mais avant tout, joli petit brulot contre le sud profond raciste qui nous rappelle le déjà sublime Southern Man paru dans l’album précédant, After the Gold Rush, et qui valut a Neil Young la non moins célèbre réplique de la part du groupe de rock sudiste Lynyrd Skynyrd : Sweet Home Alabama – probablement à prendre moins au premier degré que la légende ne le laissait sous-entendre, Young et Ronnie Van Zant s’appréciant davantage qu’on aurait pu le croire. Harvest est sorti il y a quarante cinq ans déjà, et, malgré les décennies, il n’a rien perdu de son charme, de son intensité et de son intrinsèque valeur musicale. Probablement curieux pour une oreille jeune, de nos jours, il ne s’en avère pas moins comme étant un véritable petit bijou et peut être, comme je vous l’ai déjà dit, considéré comme étant un pur chef d’œuvre. Bien évidemment, Neil Young ne se limita pas à Harvest et sa longue et éclectique carrière est là pour nous le prouver, mais bon, ceci est déjà une autre histoire – déjà racontée pour partie sur ce blog – et je pense que je reviendrais bientôt, ici même, pour vous en raconter la suite. 


Points Positifs :
Le plus grand album de Neil Young, son chef d’œuvre incontestable, un truc énorme qui nous prouvait, définitivement, tout l’immense talent du canadien – au point même de traumatiser un certain Bob Dylan mais ceci est une autre histoire. Il faut dire que Harvest, résolument country, est un pur joyau du genre mais aussi, un incontournable de la musique populaire de la fin du vingtième siècle.
- Heart of Gold, Old Man, Out on the Weekend, The Needle and the Damage Done, Are You Ready for the Country ?, Harvest et, bien évidement, l’excellent Alabama sont des titres majeurs, de pures merveilles, cependant, le reste de l’album mérite largement le coup également.
- Une fois de plus, Neil Young a sut s’entourer d’une belle petite flopée de musiciens. Petite mention spéciale a la belle Linda Ronstadt qui l’accompagne au chant sur Heart of Gold et Old Man.
- Nettement plus acoustique qu’électrique, Harvest est un album calme, tranquille, qui dénote peut-être un peu au sein de la longue discographie de Neil Young, cependant, il n’en reste pas moins excellent et, au demeurant, parfaitement en adéquation avec ce que nous propose le Loner depuis les débuts de sa carrière.
- Une pochette simple mais néanmoins réussie.

Points Négatifs :
- A moins d’être totalement allergique a la country music, je ne vois pas ce que l’on peut reprocher a cet album, mais bon, c’est une possibilité et même certains fans de Neil Young préfèrent celui-ci lorsqu’il est plus énervé, plus électrique…

Ma note : 9,5/10

Aucun commentaire: