Prométhée – La Théorie du Grain de Sable
Prométhée
– La Théorie du Grain de Sable
Dans
un futur proche et indéterminé, un vaisseau spatial en poursuit un autre au-dessus
de New York en ruines. A bord du vaisseau poursuivi piloté par un alien, deux
militaires venant du passé proche sont ballotés dans tous les sens. Les deux
vaisseaux plongent dans le fleuve. Le poursuivi parvient à se cacher sous
l'eau, en embuscade, et parvient à retourner la confrontation à son avantage.
Il ressort de l’eau et file à une vitesse prodigieuse vers un vortex se
trouvant dans le ciel, au-dessus de la mer. A Torquay, durant l’hiver 1838, le
champion de golf Tim Scott venu du futur contacte Teki Turan, venu de la même
époque, mais bien plus tôt. Le golfeur lui administre un antidote oculaire, qui
lui permettra de poursuivre sa traque de Spring Heeled Jack, en le regardant en
face sans craindre d’être déchiqueté. En 414 avant JC, les armées athéniennes
s’acharnent en vain à essayer de prendre la cité portuaire de Syracuse, en
Sicile. Elles craignent les renforts imminents des spartiates menés par
Gylippe. La première confrontation sanglante est en effet proche et elle
tournera plutôt à l’avantage des athéniens. La riposte de Gylippe sera en
revanche décisive. Il faut dire que le général spartiate est très bien informé
sur les évènements à venir par un groupe d’américains venus du futur, de
l’année 2019, précisément, celle de la fin du monde. Se pourrait-il qu’à l’aide
de leurs prédictions ils puissent dévier le cours de l’Histoire ?
Prométhée – La Théorie du Grain de Sable
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Jean
Diaz
Couleurs : Digikore
Studios
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 07
novembre 2018
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : La première chose qui saute aux yeux,
lorsque l’on découvre les premières pages de ce dix-huitième tome de Prométhée,
série apparemment sans fin du sieur Christophe Bec, c’est qu’il y a un
changement de dessinateur, l’inusable Stefano Raffaele ayant laissé sa place a
Jean Diaz – sans nul doute, le premier ne pouvant assurer les dessins a la fois
sur Prométhée mais aussi sur Olympus Mons, autre
œuvre de Christophe Bec, assez semblable de par sa thématique générale et dont
je vous parlerais dans quelques semaines. Et, sans vouloir être méchant, il est
clair que si Raffaele pouvait être critiquable, par moments, surtout pour ce
qui est des visages des protagonistes qui avaient tendance a tous se
ressembler, avec Jean Diaz, qualitativement parlant, c’est un ton en-dessous.
Bref, les choses démarraient fort mal pour ce nouveau tome de Prométhée surtout
que, a coté de cela, eh bien, scénaristiquement parlant, c’est loin d’être
enthousiasmant, comme, par ailleurs, c’est un peu le cas depuis quelques
albums… Certes, le vieux fan des débuts continuera a suivre le déroulement de
l’intrigue, habituer qu’il est a ce train de sénateur, a ces dialogues
interminables, cette complexité parfois inutile, mais bon, a un moment donné,
même si certains passages – fort heureusement – marquent les esprits, même s’il
y a quelques bonnes idées, ici et là, comme cette possibilité de modifier
l’histoire de l’humanité a l’époque de la Guerre du Péloponnèse, comment ne pas
reconnaitre que Christophe Bec, avec Prométhée, étire au maximum le
déroulement de son histoire, se perd en sous intrigues parfois inutiles et que,
d’une manière générale, aurait mieux fait d’apporter une conclusion
satisfaisante a une œuvre qui, pourtant, avec fort bien démarrée, mais qui,
depuis longtemps, n’attirera plus que les curieux qui, justement, aimeraient
désormais savoir comment tout cela s’achèvera un jour…
Points
Positifs :
- Nous
restons a mille lieux de la qualité du premier cycle, cependant, pour les vieux
de la vieille, pour les fans absolus de Prométhée – et ces
derniers existent – ainsi que pour les fidèles de Bec, qui lui passent beaucoup
de choses, le plaisir de retrouver la suite de cette intrigue oh combien complexe,
des personnages et cet univers familier, le plaisir sera au rendez vous – oh
certes, même celui-ci fut plus enthousiasmant autrefois, mais bon…
-
Christophe Bec distille quelques bonnes idées au court de cet album, comme,
principalement, celle de la possibilité d’une modification de l’histoire
mondiale en cas de changement de vainqueur lors de la Guerre du Péloponnèse –
future uchronie en vu ou non ?
-
Si je n’ai guère été enthousiasmé par la prestation de Jean Diaz, je reconnais
que celui-ci nous a tout de même pondu une ou deux doubles planches plutôt
plaisantes.
-
Une fort belle couverture, il faut le reconnaitre…
Points
Négatifs :
- J’ai
put critiquer pendant bien des années le travail de Stefano Raffaele –
principalement pour ce qui est des visages des protagonistes ou les scènes
d’actions – cependant, son remplacement par Jean Diaz n’est pas vraiment une
bonne nouvelle, ce dernier, qualitativement parlant, livrant une prestation
inférieure a celle de son prédécesseur.
-
Mais quand est-ce que tout cela va prendre fin !? Franchement, Prométhée,
a ses débuts – et, d’une manière générale, tout au long du premier cycle –
possédait un scénario enthousiasmant et promettait énormément, mais plus les
albums défilent, plus la déception est au rendez vous, Bec donnant l’impression
d’étirer inutilement son intrigue… pour rien !
-
Une complexité scénaristique qui n’aide pas vraiment la lecture par moments, de
plus, certaines sous-intrigues n’apportent pas grand-chose à l’intrigue
générale.
Ma
note : 5,5/10
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