Here Comes the Warm Jets
Here
Comes the Warm Jets
Brian Eno
1 - Needles In
The Camel's Eye (Eno,
Manzanera) 3:10
2 - The Paw Paw
Negro Blowtorch (Brian
Eno) 3:05
3 - Baby's On
Fire (Brian
Eno) 5:18
4 - Cindy
Tells Me (Eno,
Manzanera) 3:25
5 - Driving Me
Backwards (Brian
Eno) 5:11
6 - On Some
Faraway Beach (Eno,
Manzanera) 4:36
7 - Blank Frank (Eno, Fripp) 3:35
8 - Dead Finks
Don't Talk (Brian
Eno) 4:20
9 - Some Of Them
Are Old (Brian
Eno) 5:11
10 - Here Come
The Warm Jets (Brian
Eno) 4:02
Here Come the
Warm Jets
Musicien : Brian Eno
Parution
: 11 janvier 1974
Enregistré : septembre
1973
Durée : 42:01
Genre
: Glam Rock, Art Rock
Producteur : Brian Eno
Label : Island
Musiciens :
Brian
Eno : chant, synthétiseur, guitare, claviers,
traitements, instrumentation
Chris
Spedding : guitare (1, 2)
Phil
Manzanera : guitare (1, 2, 4)
Simon
King : percussions (1, 3, 5-7, 10)
Bill
MacCormick : basse (1, 7)
Marty
Simon : percussions (2-4)
Busta
Jones : basse (2, 4, 6, 8)
Robert
Fripp : guitare (3, 5, 7)
Paul
Rudolph : guitare (3, 10), basse (3, 5, 10)
John
Wetton : basse (3, 5)
Nick
Judd : claviers (4, 8)
Andy
Mackay : claviers (6, 9), saxophone (9)
Sweetfeed
: chœurs (6, 7)
Nick
Kool & the Koolaids : claviers (7)
Paul
Thompson : percussions (8)
Lloyd
Watson : guitare slide (9)
Chris
Thomas : basse (2)
Mon
avis : Maquiller comme une vieille pute
et affriolé de tenues toutes plus extravagantes les unes que les autres, le
sieur Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno, dit, tout
simplement, Brian Eno, avait tendance à voler un peu trop la vedette a
l’ombrageux Bryan Ferry lors des concerts de Roxy Music, ce dernier finissant
par l’obliger a jouer dans l’ombre histoire que, justement, il ne lui en fasse
plus. Du coup, la cohabitation étant devenue impossible, après For Your
Pleasure, Brian Eno prit ses cliques, ses claques et ses tenues qui
auraient fait saliver le premier travelo venu afin de se lancer dans une
carrière solo qui paraissait alors pour le moins improbable. Pourtant, pour ce
premier coup d’essai, Eno ne fut pas seul puisque, pour commencer, en dehors de
Ferry bien sur, on retrouve l’intégralité du casting de Roxy Music – ce qui est
la preuve que le problème ne venait pas de lui – Robert Fripp, l’ami de King
Crimson, monument du rock alternatif britannique, ainsi que, pour finir, toute
une flopée de talentueux musiciens de studios. Bref, avec tous ces gens là, les
choses étaient fort bien engagées mais le plus surprenant, c’est que Brian Eno,
malgré cette accumulation de talents hors-pairs, n’en réussit pas moins le pari
d’imposer son univers coloré et pour le moins déjanté, et ce, alors qu’il était
sans nul doute le musicien le moins doué du lot. Mais fort d’un indéniable
capital sympathie et d’un talent expérimental certain, Eno réussit à créer non
seulement une fort belle alchimie musicale mais, et surtout, un excellent
premier album. Car oui, si, plus tard, Another Green World ou Before
and After Science seront d’un tout autre niveau, il est indéniable que Here
Come the Warm Jets est un bon, très bon album : certes, le
qualifier de Glam serait réducteur, comme de toute façons, ceux de Roxy Music
étaient au-delà d’un simple genre, non, ici, l’expérimentation, dans le bon
sens du terme, est au paroxysme et, surtout, au service des chansons. De
l’Art-Rock dans le sens le plus noble du terme avec des titres aussi marquants
que Baby's On Fire avec son solo légendaire de Robert Fripp,
de belles ballades improbables comme Cindy Tells Me et
quelques belles pépites comme Driving Me Backwards, Blank
Frank, Needles In The Camel's Eye ou Some Of Them
Are Old, pour ne citer que quelques exemples. Here Come the Warm
Jets est donc une belle réussite, un coup d’essai qui est un essai
marqué, et, bien entendu, l’annonce de bien d’autres merveilles a venir, que ce
soit en solo ou en collaborations pour l’une des figures du paysage musical
parmi les plus improbables et les plus marquantes de ces quatre dernières
décennies…
Points
Positifs :
- Pour
son premier album en solo, Brian Eno réussit un coup de maitre en livrant un
fort bel opus, cohérant dans sa folie, avec son univers musical bien à lui et
où le maitre mot, l’expérimentation, est au service des chansons et nullement
un défaut.
-
Un casting cinq étoiles entoure Brian Eno pour ce premier album et ça
s’entend : tous les Roxy Music (moins Bryan Ferry), Robert Fripp et la
crème des musiciens de studios de l’époque comme Chris Spedding ou Chris
Thomas.
-
Glam-Rock, Art-Rock, expérimental, tous les qualitatifs sont justes pour cet
opus qui sonne par moments comme un véritable ovni mais qui n’en est pas moins
de qualité.
-
On le soupçonnait déjà dans les deux premiers albums de Roxy Music mais la voix
de Brian Eno est loin d’être désagréable, bien au contraire.
-
Si Baby's On Fire est bien entendu le titre le plus marquant
de Here Come the Warm Jets, le reste est loin d’être inintéressant,
loin de là – d’ailleurs, il serait plutôt réducteur d’affirmer une telle chose,
surtout quand je pense a une chanson comme Driving Me Backwards.
Points
Négatifs :
- Here
Come the Warm Jets est un album qui, comme beaucoup d’autres du même
genre, est loin d’être accessible a tout le monde : pour la folie de
l’ensemble, pour certains bidouillages qui sonnent désormais un peu datés, mais
aussi et surtout parce que l’Art-Rock, si l’on doit cataloguer les choses, n’est
pas à mettre dans les oreilles de tout le monde. Après, on accroche ou non,
mais si on aime, alors là…
-
Bien entendu, par la suite, Brian Eno nous offrira des albums supérieurs et
mieux structurés, Here Come the Warm Jets étant un peu trop
déjanté par moments.
-
Avec le temps, certaines pochettes deviennent cultes mais bon, je n’ai jamais
été fan de celle-ci.
Ma
note : 8/10
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