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dimanche 21 février 2021

L’Intégrale X-Men 1980


L’Intégrale X-Men 1980

Le professeur Charles Xavier poursuit un rêve. Voir les hommes et les mutants vivent ensemble dans la paix et l'harmonie. Pour mener à bien son œuvre, il réunit une équipe de héros dotés d'un gène X qui fait d'eux des êtres supérieurs, les X-Men ! L’équipe des X-Men part de l’île écossaise de Muir pour revenir à l’institut Xavier. La relation entre Cyclope et Jean Grey est perturbée par le lien psychique que Jason Wyngarde, un membre du Club des Damnés, a réussi à établir à l’insu de la jeune femme. Celle-ci, inexplicablement, sent ses souvenirs et ses pensées lui échapper. Pendant ce temps, lors d’une séance d’entraînement particulièrement houleuse dirigée par le professeur Xavier, Cerebro, l’ordinateur détecteur de mutants, sonne l’alarme. Avec ce quatrième tome, plusieurs évènements relatés dans les volumes précédents voient leur conclusion aboutir dans une épopée qui restera l’aventure la plus poignante et la plus terrible de toute l’histoire des X-Men : la saga du Phénix Noir.


L’Intégrale X-Men 1980
Scénario : Chris Claremont, John Byrne
Dessins : John Byrne, John Romita Jr
Encrage : Terry Austin, Bob McLeod
Couleurs : Bob Sharen, Glynis Oliver
Couverture : John Byrne
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : The Uncanny X-Men 1980
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Janvier 1980 – Décembre 1980
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 1 novembre 2004
Nombre de pages : 280

Liste des épisodes
Uncanny X-Men 129-140
Nightcrawler’s Inferno – Uncanny X-Men Annual 4

Mon avis : Après la lecture des trois premiers volumes des Intégrales X-Men, nous abordons à présent, sur ce blog, le quatrième tome de la série, accessoirement, sans nul doute le plus important car possédant les épisodes les plus marquants des aventures des Enfants de l’Atome. Il faut dire qu’ici, la chose était entendu d’entrée de jeu puisque, en cette désormais très lointaine année 1980, avec, toujours aux commandes, les maitres d’œuvres Chris Claremont et John Byrne, les X-Men allaient atteindre des sommets scénaristiques tout bonnement exceptionnels : jamais ils n’avaient été aussi bons avant, plus jamais ils n’atteindront un tel niveau depuis, même si, il faut le reconnaitre, il y aura encore pas mal de bonnes choses au cours des années 80 et début 90. Bien évidement, les fans comprennent mes propos enthousiastes, quant aux autres, l’explication tient en cinq mots : La Saga du Phénix Noir ! Celle-ci, bien évidement, est la plus célèbre et la meilleur de toute la longue histoire des X-Men : résultat de longs mois de préparation par Claremont et Byrne qui, petit a petit, avaient avancer leurs pions pour parvenir a ce résultat somptueux, cette saga, intemporelle, grandiose et d’une richesse inégalée, aura marquer les esprits de par son déroulement et, bien évidement, sa conclusion. Car ici, les X-Men auront affaire au plus puissant adversaire qu’ils n’aient jamais affronté, un adversaire issu de leurs propres rangs, Jean Grey, transformée en Phénix, une entité cosmique, et ce, dès les premiers mois de la reprise en main de la série par le sieur Claremont, celle-ci, ne contrôlant plus ses immenses pouvoirs et tombant sous l’emprise du Cerveau et du Club des Damnés, va péter littéralement les câbles, s’en prendre a ses amis, détruire une planète et commettre un génocide, bref, devenir une menace mortelle pour tout l’univers, menace qu’il faut bien neutraliser par tous les moyens. Le résultat de ce synopsis oh combien novateur pour l’époque sera somptueux, nos X-Men hésitant a aider ou tuer leur amie, avant de, finalement, se décider coute que coute a la protéger, échouant au passage ce qui donnera un final mélodramatique qui se conclura par le suicide de Jean Grey qui mettra fin a ses jours afin de ne plus représenter une menace pour l’Univers. Beau, poignant, grandiloquent, la Saga du Phénix Noir marque l’apogée d’une série qui deviendra par la suite la franchise phare chez Marvel pendant deux décennies – et ce, avant que la maison d’édition ne se tire elle-même une balle dans le pied en massacrant les X-Men tout au long des années 2000 avant d’essayer, depuis peu, pour des histoires de gros sous cinématographiques, de les reléguer au second plan tout en mettant en avant les Inhumains, pauvres seconds couteaux qui n’auront jamais la même aura et l’importance qu’ont put avoir et auront toujours les X-Men. Mais bon, ceci est une toute autre histoire et en guise de conclusion, que puis-je ajouter au sujet de cette Intégrale ? Eh ben, que si vous vous prétendez fan des X-Men, que vous ne pouvez pas passer à coté de cette saga, point culminant de la série. Bien évidement, pour les plus jeunes, il y a un coté un peu vieillot non négligeable, quant a la colorisation de l’époque, eh ben, disons que l’on fait bien mieux depuis, mais bon, en remettant ces épisodes dans leur contexte et leur temps – 1980 – force est de constater que ces derniers sont bons, que dis-je, très bons mêmes et que, encore aujourd’hui, il est difficile de ne pas être toucher par l’intensité mélodramatique de ces derniers. Un grand merci a Chris Claremont et John Byrne pour cette saga culte, quand a la suite, même si elle sera fatalement moins somptueuse, elle n’en restera pas moins excellente et confirmera l’importance des X-Men tout au long des années 80…


Points Positifs :
- La plus grande saga de toute l’histoire des X-Men, celle du Phénix Noir, qui occupe une très grande partie de cette intégrale. Un truc énorme, parfait de bout en bout, d’une intensité dramatique jamais atteinte jusqu’à a alors et qui, presque quatre décennies plus tard, n’a absolument rien perdu de sa force. Bref, le point culminant de la série et en disant cela, je pense que… tout est dit !
- Mine de rien, le duo Claremont et Byrne aura été très loin dans cette saga en faisant commettre ni plus ni moins qu’un génocide a Jean Grey – grosso modo, cinq milliards de morts, ce qui n’est pas rien… Du coup, le sort final de l’héroïne est scellé, même si, à la base, les auteurs auraient souhaité qu’elle y réchappe, mais là, cette saga aurait perdu immensément en intensité dramatique…
- Au vu des actes de Jean Grey, ses coéquipiers et amis hésitent longtemps à la soutenir et la protéger, ce qui apporte pas mal de questionnements de leur part tout au long de la saga et les rende, finalement, terriblement humains et proches de nous. Il en va de même pour le suicide de Jean, celle-ci préférant se sacrifier que de représenter une menace de niveau cosmique.
- Toute la partie qui accouchera a proprement parlé de la Saga du Phénix Noir, celle du Club des Damnés, est quasiment aussi bonne : nouveaux ennemis pour nos héros, accessoirement, oh combien charismatiques, puissants car ils se tapent toute l’équipe – sauf Wolverine ce qui donnera un passage culte, un de plus – et, bien entendu, d’une importance primordiale pour la suite immédiate car en contrôlant Jean Grey et en la faisant devenir la Reine Noire, Jason Wyngarde provoquera la transformation de cette dernière en Phénix Noir !
- Les dessins de John Byrne, bien sur ! Complètement investit dans l’écriture du scénario avec Chris Claremont, l’artiste n’en livre pas moins une prestation exceptionnelle pour l’époque et qui, ma foi, n’a pas franchement vieillit. Oui, avec Byrne, les X-Men possédaient probablement ce qui se faisait de mieux en tant qu’équipe créative à l’époque.
- Premières apparitions de quelques personnages qui feront date par la suite : Kitty Pride, bien sur, mais aussi Emma Frost, la Reine Blanche !

Points Négatifs :
- Datant de 1980 et même si Byrne faisait des merveilles coté dessins, force est de constater que cette saga accuse tout de même son age, la faute a une colorisation qui, a l’époque, n’était pas vraiment top, hélas…
- L’épisode Annual n’est pas mauvais mais bon, comment dire, il ne marque pas vraiment les esprits non plus et tout cela reste plutôt moyen dans l’ensemble – reste le coté colector qui nous permet de posséder, bien des années après, l’intégralité du matériel X-Men, ce qui n’était pas le cas a l’époque.
La Saga du Phénix Noir est tellement exceptionnelle que les deux épisodes avec la Division Alpha apparaissent bien terne à coté…

Ma note : 9/10

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