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samedi 20 février 2021

Eraserhead


Eraserhead
 
Henry Spencer est un imprimeur en vacances d’allure nerveuse. Le jeune homme arpente les terrains vagues près des usines jusqu’à son appartement. Là-bas, il apprend qu’il est invité chez les parents de sa copine, Mary X, qui ne l’avait pas contacté depuis longtemps. Henry croyait qu’elle avait mis fin à leur relation. Le repas chez la belle-famille prend place dans une atmosphère encline au malaise. La mère de Mary X talonne véritablement Henry tandis que le père de Mary est un personnage totalement déconnecté de la situation tendue qui règne autour de la table. Après avoir tenté de découper un poulet qui s'anime et se met à suinter un liquide noir, Henry apprend qu’il est le père d’un enfant prématuré de Mary. Il se voit donc dans l’obligation de se marier avec elle.
 

Eraserhead
Réalisation : David Lynch
Scénario : David Lynch
Musique : Peter Ivers, David Lynch
Production : American Film Institute, David Lynch
Genre : Fantastique, Horreur, Drame
Titre en vo : Eraserhead
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 28 septembre 1977
Durée : 89 mn

Casting :
Jack Nance : Henry Spencer
Charlotte Stewart : Mary
Allen Joseph : Bill, le père de Mary
Jeanne Bates : la mère de Mary
Judith Anna Roberts : la belle fille de l’autre côté du couloir
Laurel Near : la dame dans le radiateur
Jean Lange : la grand-mère
V. Phipps-Wilson : la propriétaire
Darwin Joston : Paul
Thomas Coulson : le jeune garcon
Neil Moran : le patron
Hal Landon Jr. : le fabriquant de crayons
 
Mon avis :
 Après l’excellent Elephant Man dont je vous ai parlé dans ma critique précédente, l’opportunité s’est présentée de voir un autre film du sieur David Lynch, le cultissime Eraserhead et comme je n’avais jamais vu celui-ci, je me suis dit que l’occasion était trop belle même si je savais, par avance, que je m’attaquais à une œuvre décidément pas comme les autres… En effet, Eraserhead, premier long métrage du sieur Lynch et datant de 1977, est un long métrage expérimental qui pousse le jusqu’au boutisme à des niveaux rarement atteints au cinéma : David Lynch, ici, fait tout ou presque, que ce soit le scénario, la mise en scène, les effets spéciaux ainsi qu’une partie de la bande originale, et nous entraine dans un scénario complètement barré, qui frôle avec la folie par moments et qui n’est absolument pas destiné au grand public, voir, carrément, au public tout court. Il faut dire qu’il faut s’accrocher pour apprécier une œuvre comme Eraserhead et que même un individu dans mon genre, qui apprécie un peu la folie et les œuvres un peu cintrées a put se poser, a de multiples occasions, pas mal de questions sur ce qu’il regardait à l’écran et là, quelque part, on atteint probablement les limites qui se posent avec un tel film… En effet, l’expérimentation, c’est une bonne chose selon moi, oser sortir des sentiers battus, être audacieux, ne pas hésiter à choquer le spectateur, ma foi, pourquoi pas, j’adhère à tout cela, cependant, à un moment donné, je ne peux m’empêcher de me dire qu’un peu de simplicité, de temps en temps, cela ne fait pas de mal et que, dans le cas présent, celle-ci est totalement absente. Enfin bon, quoi qu’il en soit et même si Eraserhead est un film de fou pour un public qui l’est tout autant, je pense que c’est parfaitement le genre d’œuvre que tout amateur de cinéma se doit de regarder au moins une fois dans sa vie, ne serais-ce que pour ne pas mourir idiot et découvrir comment David Lynch à débuter au cinéma, ce qui, au vu de l’importance du personnage, n’est pas une mauvaise idée. Les autres, eux, plus nombreux, fuiront ce film complètement cintré mais, pour une fois, je pourrais presque les comprendre…
 

Points Positifs
 :
- Indéniablement, Eraserhead est l’un des films les plus cintrés qu’il m’a été donné de voir dans ma vie, cependant, malgré son coté totalement cintré, jusqu’au boutiste et qui pousse l’expérimentation à des degrés rarement atteints, force est de constater que ce long métrage mérite le détour, ne serais-ce que pour le coté historique de la chose.
- Dès ce premier film, on sent tout le génie de David Lynch et toute la vision du réalisateur et force est de constater que malgré le temps qui est passé, plus de quatre décennies, on ne peut que s’incliner en constatant comment celui-ci, avec des bouts de ficelles, a réussi à nous pondre une œuvre aussi puissante et qui marque toujours autant les esprits.
- Des effets spéciaux dérangeants et qui frôlent avec l’indicible, une mise en scène de folie, une bande originale oh combien particulière, des protagonistes tous plus inquiétants les uns que les autres… Oui, on ne voit pas des films comme Eraserhead tous les jours !
- Un casting à la hauteur du projet même s’il faut reconnaitre que nous n’avons pas ici droit à des grands noms vraiment connus – en dehors, bien sur, de Jack Nance – mais bon, ceci n’est pas le plus important.
- Le bébé monstre est tout simplement génial et criant de réalité !

Points Négatifs :
- On ne va pas se mentir, Eraserhead est un film très spécial, qui pousse tellement loin le jusqu’au boutisme et l’expérimentation que même les amateurs du genre risquent de tiquer devant ce long métrage décidément pas comme les autres.
- On ne va pas se mentir, on ne comprend pas tout a l’intrigue !
- Si vous n’avez pas le cœur bien accroché, n’essayez même pas de regarder ce long métrage qui est, très souvent, fort dérangeant.
- Bien entendu, ce film n’est absolument pas destiné au grand public qui sera pour le moins dubitatif devant une œuvre aussi singulière et, pour une fois, je peux parfaitement les comprendre car David Lynch va très loin ici…

Ma note : 7,5/10

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