Loup Blanc
Loup
Blanc
Skilgannon
le Damné a disparu des pages de l'Histoire. À la suite de son dernier triomphe,
le Général a emporté les légendaires Épées de la Nuit et du Jour et a quitté
les terres de Naashan. Les assassins envoyés à ses trousses par la Reine
Sorcière furent incapables de le retrouver. Trois ans plus tard, loin de là,
une foule décidée à tuer se rassemble autour d'un monastère. Elle est
accueillie par un unique prêtre désarmé. En quelques terrifiantes secondes, le
monde des villageois est changé à jamais, et la rumeur se répand à travers les
terres de l'Est. Skilgannon est de retour ! Il doit maintenant voyager à
travers un royaume hanté par les démons en direction d'un temple mystérieux et
de la déesse sans âge qui y règne. Avec des assassins à ses trousses et une
armée d'ennemis face à lui, le Damné se lance dans une quête pour ramener les
morts à la vie. Mais il ne voyage pas seul. L'homme qui marche à ses
côtés est Druss la Légende !
Loup Blanc
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 2003
Edition
Poche : 28 mars 2013
Titre
en vo : White Wolf
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Rosalie
Guillaume
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 585
Mon
avis : Après m’être plonger dans les
œuvres de David Gemmell il y a tout juste quelques semaines avec Le
Lion de Macédoine puis
m’être lancer dans son cycle le plus connu, Drenaï, avec son
premier roman et, selon moi, son chef d’œuvre absolu, Légende avant
de poursuivre avec les autres romans consacrés à Druss, Druss la
Légende et La
Légende de Marche-Mort avant de poursuivre du côté de Waylander, trilogie
haute en couleur, voilà que, aujourd’hui, c’est au tour de Loup Blanc,
sans nul doute un des ouvrages de l’auteur que j’attendais le plus d’être mis à
l’honneur sur ce blog… Il faut dire que cela faisait longtemps que j’en
entendait le plus grand bien et que, malgré quelques critiques négatives ou
moins enthousiastes, le peu que j’en savais m’avais mis l’eau à la
bouche : imaginez donc un récit avec un protagoniste principal hautement
charismatique, Skilgannon, dit le Damné car en plus d’être un formidable
combattant, c’est aussi un ancien général qui a énormément de sang d’innocents
sur les mains, bref, un personnage en quête de rédemption et tourmenté au
possible, mais aussi… mais aussi, un second rôle qui n’est rien d’autre que le
légendaire… Druss !!! Oui, le Druss, celui de Légende, le
formidable guerrier a la double hache mort sur les remparts de Dros Delnoch
dans ce qui restera, selon moi, comme l’un des plus captivants ouvrages
d’Heroic Fantasy qu’il m’a été donné de lire. Bref, deux héros pour le prix
d’un, et quels héros, surtout que, et je commence à avoir l’habitude avec
Gemmell, les seconds rôles ne sont pas en reste, loin de là ! Du coup,
avec un synopsis de départ certes peu original mais engageant et une flopée de
protagonistes hauts en couleurs, ce Loup Blanc (appelé ainsi
en hommage à Elric d’un certain Moorcock) portait en lui les
bases pour en faire, peut-être pas un chef d’œuvre absolu mais au moins, je
n’en doutais pas, un fort bon roman de Fantasy comme je les aime. D’ailleurs,
le début laissait sous-entendre que cela allait être le cas, pourtant, au fil
des pages et de l’évolution de l’intrigue, j’ai commencé à remarquer certains
détails dérangeants, certaines ficelles traditionnelles de l’auteur – car bon, reconnaissons
que Gemmell, aussi talentueux soit-il pour nous pondre des histoires
franchement captivantes, nous sort souvent le même genre d’intrigues avec ce
côté de groupe de héros seuls contre tous – et même, vers le milieu du roman,
un certain essoufflement qui, fort heureusement, ne dura pas vu que le final,
même si trop court au vu de tout le reste n’en reste pas moins excellent !
Du coup, malgré un duo de héros tout simplement époustouflants (même si Druss
se contente de faire du… Druss), des seconds rôles attachants, des ennemis
intéressants, une intrigue qui part un peu dans tous les sens mais qui n’en
reste pas moins captivante et tout un tas de flashbacks qui nous en apprennent
beaucoup sur le passé torturé de Skilgannon, ce sont finalement les défauts un
peu habituels de Gemmell qui viennent un peu gâcher mon impression finale de
l’ensemble, surtout cette sensation de déjà-vu qui m’aura accompagner a bien
des moments de ma lecture. Mais bon, relativisons tout de même
cela : Loup Blanc reste un fort bon roman, certes loin
d’être exceptionnel, j’en conviens, mais qui ravira les fans de Gemmell et qui
pourra même plaire à ceux qui ne connaitraient pas l’auteur… et puis, rien que
pour le duo Skilgannon/Druss, comment passer à côté de cet ouvrage ?
Points
Positifs :
- Loup
Blanc vaut énormément pour son personnage principal, Skilgannon le
Damné, un personnage torturé au possible, au lourd passé, avec pas mal de sang
sur les mains et qui se coltine en plus un amour impossible. En quête de
rédemption mais ne pouvant pas oublier son passé, excellents bretteur, il
poursuit une quête personnelle sans grands espoirs de réussite.
-
En second rôle principal ou en co-héros, Druss la légende en personne !
Certes, comme je l’ai dit, Druss fait du Druss mais quel plaisir de retrouver
le héros de Légende quelques années avant les événements
relatés dans cet ouvrage.
-
Gemmell possédait un don indéniable pour nous pondre des intrigues captivantes
au possible ; certes, ce n’est pas de la grande littérature, on peut
trouver mieux ailleurs mais pour ce qui est de nous empêcher de relâcher le
bouquin sans que l’on se dise, allez, encore quelques lignes, encore un
chapitre, c’est du grand art !
-
Comme d’habitude chez Gemmell, une flopée de protagonistes secondaires plutôt
réussis et attachants.
-
Ne l’oublions pas, l’intrigue est certes peu originale mais suffisamment bien
ficelée et riche en moments forts.
Points
Négatifs :
-
Les points positifs de David Gemmell sont aussi ses points négatifs :
ainsi, à la lecture de ce Loup Blanc, comment ne pas ressentir une
certaine impression de déjà-vu, comment ne pas s’apercevoir que l’auteur use et
abuse des vieilles mêmes ficelles ?
-
Un certain essoufflement dans l’intrigue vers le milieu de l’ouvrage tout de
même…
-
Comme d’habitude, Gemmell passe des centaines de pages à s’attarder sur le
moindre détail de l’avancée de son intrigue et comme toujours, la fin est
plutôt expédiée…
-
C’est bien beau de nous sortir tout un tas de personnages, de leur donner de
l’importance, mais encore, après faut-il ne pas les oublier en route comme le
moine, au début, compagnon de Skilgannon et abandonner comme un malpropre, pour
ne citer que l’exemple le plus flagrant.
Ma
note : 7,5/10
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