Arawn – Résurrection
Arawn
– Résurrection
Les
osselets du destin l’ont prédit : le roi Math périra assassiné durant son
sommeil. Craignant qu’il en soit ainsi, le fils ainé de Siamh sombre peu à peu
dans la folie. Les armées de l’usurpateur Engus campent à présent sous ses
murs. Sur le passage de ce dernier, ne reste plus que ruine et destruction. Son
allié, le chaudron maléfique, n’en finit plus de réclamer son lot de victimes,
de morts. Sa puissance ne semble pas connaître de limites. Engus n’est guère
dupe, d’ailleurs. Il sait le chaudron fourbe et égoïste ; il sait que le moment
venu, il pourrait se retourner contre lui et contrarier son ambition divine…
Loin de ce théâtre d’ombres, la belle Siamh nourrit des inquiétudes. La
guerrière se prépare à agir. Quant à son défunt bâtard de fils, il s’apprête à
ressusciter des Enfers…
Arawn – Résurrection
Scénario
: Ronan Le Breton
Dessins
: Sébastien Grenier
Couleurs : Sébastien
Grenier
Couverture : Sébastien
Grenier
Editeur
: Soleil
Genre : Heroic-Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 24
octobre 2012
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : On ne va pas se mentir, si lors de
ses débuts, Arawn était
une série fort prometteuse – de par son ambiance celtique, ses personnages
tourmentés, sa violence et, surtout, les dessins de Sébastien Grenier – au fur
et a mesure de l’avancée des tomes, l’enthousiasme initial s’était, petit a
petit, envolée. Oh certes, il y avait encore eu de sacrés bons moments au cours
de la saga, ainsi, La
Bataille de Cad Goddun, album haut en couleur et sommet de la série,
laissait présager du meilleur pour la suite, mais dès le quatrième
volume, Le
Chaudron de Sang, scénaristiquement, c’était nettement moins bon même
si, pour les fans les plus ultras de la saga, le jeu pouvait encore valoir la
chandelle. Le problème, justement, c’est qu’une fois arriver a ce cinquième
tome d’Arawn, en dehors des fans, qui peut encore avoir envie de
poursuivre l’aventure ? Personnellement, c’est davantage par curiosité –
comment tout cela va-t-il s’achever – que je suis encore au rendez vous et je
ne vais pas vous mentir, si je n’avais pas franchement été emballé par le
volume précédent, Résurrection, lui, est encore un ton
en-dessous ! Ainsi, entre un scénario qui tombe de plus en plus dans
l’exagération et qui lasse plus qu’autre chose et un Sébastien Grenier qui, en
toute sincérité, était nettement plus inspiré dans les premiers volumes de la
saga, force est de constater qu’il est difficile de ne pas être déçu par la
tournure prise par les événements. Certes, certains passages marquent les
esprits – comme la décrépitude mentale de Math, le sort que lui réserve sa mère
où l’intervention de la déesse Morrigan – mais pour le reste, comment ne pas
pousser des soupirs de lassitudes devant un énième affrontement entre deux
armées, affrontement auquel on ne comprend pas grand-chose, comment ne pas
s’ennuyer ferme devant certains dialogues et, pire que tout, comment ne pas
être dubitatif devant cette fusion entre Arawn, revenu a la vie, et le Chaudron
de Sang, qui tient davantage du ridicule qu’autre chose ? Quel dommage
tout de même, quand je pense aux débuts de la saga, de voir ce qu’est
devenu Arawn, reste maintenant a espérer que le dernier tome, lui,
sauvera un peu les meubles car bon, là, on est vraiment tomber bien bas !
Points
Positifs :
-
Quelques passages marquent les esprits, comme, principalement, la déchéance
mentale de Math, devenu totalement fou et paranoïaque. De même, ce que Siamh,
sa mère, finit par lui faire : la chose est terrible mais connaissant ma
guerrière milf, cela se comprend. Ajoutons, pour finir, l’intervention de la
déesse Morrigan, assez spectaculaire.
-
Incontestablement, Sébastien Grenier était nettement plus inspirer dans les
premiers tomes, cependant, rendons à César ce qui lui appartient et
reconnaissons que certaines planches restent magnifiques.
-
Si vous êtes un inconditionnel de la saga, si l’extrême violence de celle-ci ne
vous dérange pas, si vous adorez ces personnages tourmentés et qui ne cessent
de se trahir, alors, vous passerez outre bien des défauts et apprécierez cet
album d’un autre œil.
Points
Négatifs :
- Scénaristiquement,
c’est de plus en plus faible, surtout au vu des débuts de la série. Du coup,
non seulement la déception est au rendez vous mais en plus, il devient
difficile de s’accrocher au destin des quatre fils maudits de Siamh, à moins
que la curiosité ne vous pousse à poursuivre l’aventure ?
-
Sébastien Grenier est capable du meilleur comme du pire et si les débuts de la
saga nous avaient enchanté, force est de constater que son travail depuis deux
albums a de quoi laisser dubitatif, certaines planches étant de plus en plus
brouillonnes, quand a la colorisation, trop sombre, elle n’aide pas vraiment…
-
En dehors de Math qui a droit a une mort marquante, on ne peut pas vraiment
dire que les autres frères soient logés a la même enseigne ; il y avait
vraiment de quoi marquer le coup pourtant !
-
Lié au Chaudron de Sang, Arawn subit des transformations pour le moins
ridicules…
-
Encore une grande bataille qui n’apporte strictement rien a l’intrigue.
Franchement, a raison d’une par album, comment ne pas avoir l’impression de
tourner en rond ?!
-
Morrigan est puissante – normal, c’est une déesse – et elle massacre
littéralement Arawn avant de tomber, stupidement, mordue par un tentacule de ce
dernier ! Ah, si le ridicule tuait…
Ma
note : 5/10
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