Another Green World
Another
Green World
Brian
Eno
1
- Sky
Saw (Brian Eno) 3:25
2
- Over
Fire Island (Brian Eno) 1:49
3
- St.
Elmo's Fire (Brian Eno) 3:02
4
- In Dark Trees (Brian Eno) 2:29
5
- The
Big Ship (Brian Eno) 3:01
6
- I'll
Come Running (Brian Eno) 3:48
7
- Another Green World (Brian Eno) 1:28
8
- Sombre Reptiles (Brian Eno) 2:26
9
- Little
Fishes (Brian Eno) 1:30
10
- Golden
Hours (Brian Eno) 4:01
11
- Becalmed (Brian
Eno) 3:56
12
- Zawinul/Lava (Brian
Eno) 3:00
13
- Everything Merges with the Night (Brian Eno) 3:59
14
- Spirits
Drifting (Brian Eno) 2:36
Another Green World
Musicien
: Brian
Eno
Parution
: 06 septembre 1975
Enregistré : Juillet
1975 – Août 1975
Durée : 40:24
Genre
: Art-Rock,
Ambiant
Producteur : Brian
Eno, Rhett Davies
Label
: Island
Records
Musiciens :
Brian
Eno : chant, guitares,
synthétiseurs, orgue, percussions, piano
Robert
Fripp : guitares
John
Cale : violon
Phil
Collins : batterie
Percy
Jones : basse fretless
Paul
Rudolph : basse
Rod
Melvin : piano
Mon
avis : Etant apparu comme un magicien touche a
tout et avant tout bidouilleur au tout début des années soixante dix au sein du
génialissime Roxy Music, Brian Eno, celui qui préférait chanter et s’amuser sur
son synthé au fond de la salle pendant les concerts du groupe compris vite le
piège que celui-ci pouvait représenter pour lui et, au bout de deux albums,
décida de prendre ses cliques et ses claques et de se lancer dans ce qu’il faut
bien nommer une carrière solo. Auteur d’albums pops, mais surtout expérimentaux
a souhaits, le sieur Eno, après des débuts où le format chanson était encore
utiliser bascula très rapidement dans l’ambiant pur et dur tout en se lançant
dans une très longue carrière – puisque non achevée – de producteur qui
travailla tout bonnement avec les plus grands ; ainsi, que ce soit David Bowie
et sa trilogie berlinoise, les Talking Heads, John Cale, Nico, Robert Fripp, U2
et beaucoup d’autres encore, depuis une quarantaine d’années, le nom de Eno est
associé, a la fois aux plus grands, mais encore plus que cela – et
accessoirement, on n’en parle pas assez dans le petit monde de la musique – son
importance dans l’évolution de celle-ci est plus que majeure. J’ai déjà eu
l’occasion sur ce blog, de vous parler de celui qui est l’un de mes musiciens
préférés (même s’il se prétend « non musicien »), que ce soit lors
des critiques d’albums où il participait, mais surtout, bien évidement, dans ce
qui est pour moi sa plus belle réussite, Before and After Science,
et aujourd’hui, c’est d’un autre album du maitre que je vais vous parler. Pour
beaucoup d’amateurs du sieur Brian Peter George St. John le Baptiste de la
Salle Eno, Another Green World est considéré comme étant son
tout meilleur album, et il est évidant que j’ai put le constater en lisant
diverses critiques et avis a son sujet sur bien des sites. Personnellement,
j’ai donc avoué ma préférence pour une autre de ses productions, Before
and After Science, donc, paru plus tard et qui, selon moi, représente la
quintessence de son œuvre (ainsi que le fait que, de part sa structure,
ressemble beaucoup a Low et Heroes),
mais cela ne m’empêche pas de reconnaître que celui-ci, cet autre monde vert
dont le titre plaira tellement a nos amis écolos, est tout bonnement
exceptionnel. Another Green World est donc le tout premier
album d’Eno où celui-ci quitte le format pop a proprement parlé ; bien
évidement, pas complètement puisque les superbes mélodies dont il a le secret
comme St. Elmo's Fire, Golden Hours, I'll Come
Running ou Everything Merges with the Night, par exemple,
sont encore présentes (et cela se poursuivra par la suite) et c’est tout
bonnement un plaisir sans nom que de les écouter, encore et encore, petites
merveilles différentes en soient mais inoubliables, rehaussées fortement par le
reconnaissable entre mille timbre de voix de Brian Eno, qui est certes tout
sauf un grand chanteur, qui est certes limité, mais qui s’en sort tellement
mieux et fait éprouver bien plus d’émotions que tant de pseudo chanteurs depuis
des lustres. Mais ce qui fait la grande force de cet album, ce qui dénote
indéniablement avec ses productions précédentes, ce qu’il fera de plus en plus
par la suite, ce sont ses fameux instrumentaux (ici, nous n’en sommes
heureusement pas encore a Music for Airports avec ses plages
longues de dizaines de minutes) qui entrecoupent judicieusement l’album, qui le
colorent de la plus belle des façons, certains assez rythmés, d’autres beaucoup
moins, certains plutôt gais, d’autres bien plus sombres mais chacun
indispensables, étonnants, novateurs a un point que l’on a parfois du mal a
imaginer que tout cela fut enregistrer en 1975 (bigre, j’avais alors un an !).
Ainsi donc, et accompagner de ses comparses, que ce soit Robert Fripp échapper
de King Crimson et grand compère devant l’éternel, le ténébreux et lunatique
John Cale accompagné de son violon (forcement) et même Phil Colins qui a
l’époque, se contentait de faire ce qu’il faisait de mieux, c'est-à-dire, jouer
de la batterie et surtout pas chanter, Brian Eno nous offre là un sublime
album, qui marqua indéniablement l’univers musical a venir. Et pour la petite
histoire, il est à noter que celui qui affirmait être tout sauf un musicien
s’en sort plutôt très bien dans cet album, jouant de multiples instruments
assez variés et, sur de nombreux titres, étant seul ou presque aux manettes.
Plus de quarante ans après, Another Green World n’a rien perdu
de sa force et fait partie de ces albums que l’on écoute et réécoute en boucle,
afin d’essayer de découvrir de nouveaux sons, des mélodies, des instruments qui
nous auraient précédemment échappées (et ca marche). Bien évidement, pour les
plus jeunes d’entre nous, cet album de Brian Eno ne leur dira pas grand-chose,
les laissera probablement de marbre pour la plus part, habitués qu’ils sont a
des genres et des sons complètement différents, mais il serait peut être temps
qu’ils apprennent qu’a la base, il y avait des bidouilleurs de génies qui, il y
a trente ans, ont créer les prémices de la musique d’aujourd’hui, et que parmi
ceux-ci, Brian Eno était l’un des plus grands.
Points
Positifs :
- Le
premier chef d’œuvre de Brian Eno, tout simplement ! Il faut dire qu’après
un début de carrière solo prometteur et quelques bons albums, le sieur Eno,
avec Another Green World, quitte petit a petit le format pop
traditionnel pour une expérimentation de plus en plus poussée, genre qui
trouvera son apothéose dans Before and After Science et, bien
entendu, dans la fameuse Trilogie Berlinoise de David
Bowie.
-
Une ambiance particulière, par moments proche de l’enchantement, des titres qui
oscillent entre chansons et instrumentaux mais qui, pris dans leurs ensembles,
forment une belle réussite.
-
Eno chante peu dans cet album – uniquement dans St. Elmo's Fire, Golden
Hours, I'll Come Running ou Everything Merges with
the Night – cependant, ces titres n’en restent pas moins de
magnifiques pépites !
-
Comme a son habitude, Brian Eno s’entoure fort bien : Robert Fripp, John
Cale, Phil Collins, excusez du peu…
Points
Négatifs :
- Dommage
que certains instrumentaux n’aient pas été davantage développés et soient aussi
courts, sans cela, cet album aurait été parfait.
-
Bon, on ne peut pas vraiment dire que cette pochette soit grandiose…
Ma
note : 8,5/10
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