Taking Tiger Mountain (By Strategy)
Taking
Tiger Mountain (By Strategy)
Brian Eno
1 - Burning
Airlines Give You So Much More (Brian Eno) 3:18
2 - Back in
Judy's Jungle (Brian
Eno) 5:16
3 - The Fat Lady
of Limbourg (Brian
Eno) 5:03
4 - Mother
Whale Eyeless (Brian
Eno) 5:45
5 - The Great
Pretender (Brian
Eno) 5:11
6 - Third Uncle (Eno, Brian Turrington) 4:48
7 - Put a Straw
Under Baby (Brian
Eno) 3:25
8 - The True
Wheel (Eno,
Manzanera) 5:11
9 - China My
China (Brian
Eno) 4:44
10 - Taking
Tiger Mountain (Brian
Eno) 5:32
Taking Tiger
Mountain (By Strategy)
Musicien : Brian Eno
Parution
: 05 novembre 1974
Enregistré : septembre
1974
Durée : 48:14
Genre
: Glam Rock, Art Rock
Producteur : Brian Eno
Label : Island
Musiciens :
Eno : chant,
effets électroniques, guitare, claviers, production
Phil
Manzanera : guitare
Brian
Turrington : basse
Freddie
Smith : batterie
Robert
Wyatt : percussion, chœurs
Portsmouth
Sinfonia : orchestre (7)
Randi
and the Pyramids : chœurs (8)
The
Simplistics : chœurs (2-10)
Andy
Mackay : trompette (3)
Phil
Collins : batterie (4)
Polly
Eltes : chant (4)
Peter
Schmidt : Stratégies Obliques (avec Brian Eno) et
pochette
Mon
avis : Après un premier album solo, Here
Comes the Warm Jets, qui s’avéra être une belle réussite et où faisait
preuve de son talent, et avant le sublime Another Green World dont
je vous parlerais très bientôt et qui fut, il faut bien le reconnaitre,
son premier chef d’œuvre, le sieur Brian Eno eu le temps de sortir, sans grands
fracas, ce second opus, Taking Tiger Mountain (By Strategy), certes
un peu moins connu, mais qui, il faut le reconnaitre, n’a pas a rougir de la
comparaison du reste de la production de l’ex-magicien de Roxy Music des années
70. Alors certes, ici, Eno est plus dans la lignée de ce qu’il fit dans Here
Comes the Warm Jets et la grande révolution est encore à venir, et ce,
même si avec l’animal, celle-ci fut bel et bien présente dès ses tous débuts,
mais malgré cette proximité flagrante avec le premier opus – en genre musical,
en personnel – force est de constater que, premièrement, cela n’empêche
nullement Taking Tiger Mountain (By Strategy) d’être un fort
bon opus, deuxièmement, de noter, pour les plus attentifs, que le style
expérimental du maitre a encore franchit un palier et que ce dernier s’éloigne
de plus en plus du glam… d’ailleurs, si ce n’est le style vestimentaire limite
ridicule de Brian Eno et ses compères de Roxy Music – Phil Manzanera,
principalement, et Andy Mackay – il faut chercher bien loin un quelconque point
commun avec un genre musical en train de mourir… Mais bon, tout cela n’a que
peu d’importance car ce qui compte avant toute chose, c’est qu’en dehors d’un
habillage de carnaval, cette histoire de stratégies crées avec son compère
Peter Schmidt et que Bowie utilisera par la suite et cette longue chevelure qui
bientôt ne sera plus, Taking Tiger Mountain (By Strategy) mérite
le détour car c’est un bon album composé de belles pépites et où Eno fait
montre, une fois de plus, de tout son talent d’auteur compositeur, mais aussi…
de chanteur ! Car oui, et une fois de plus, je ne peux que le
regretter : quel dommage que très rapidement, celui-ci ait complètement
mis de coté cette part de son talent car le bougre était diablement doué en
vocalises, mais bon, on ne refera pas le passé et il nous reste, a nous, fans,
quelques albums pour nous satisfaire, y compris, bien entendu, ce Taking
Tiger Mountain (By Strategy) qui en est un fort sympathique
représentant.
Points
Positifs :
- Un
album, très proche, musicalement parlant, de Here Comes the Warm Jets,
certes, mais qui nous permet de prolonger le plaisir ressenti dans celui-ci. Il
faut dire que Brian Eno poursuit de fort belle manière sur sa lancée et nous
offre, à nouveau, un beau petit florilège de chansons sans grandes prétentions
mais plutôt agréables et qui nous démontrent que celui-ci était un
auteur-compositeur plutôt doué dans son genre.
-
Un style particulier, étrange par moments, mais si on est fan, alors, on ne
peut que passer un fort bon moment devant cette collection de titres plus ou
moins expérimentaux où Eno s’en donne a cœur joie tandis que ses compères – où
se démarquent principalement Phil Manzanera et Robert Wyatt – font plus que
l’accompagner…
-
Même si cela peut tenir plus du gadget qu’autre chose, cette affaire de stratégies
obliques aura, mine de rien, une place importante au sein de l’histoire de la
musique par la suite – qui a dit Bowie ?
-
Une pochette plutôt réussie dans son genre avec tous ces Eno…
Points
Négatifs :
- Un
album peut-être un peu trop proche, par la forme, de son prédécesseur et
certains préférerons largement le virage pris avec Another Green World,
premier chef d’œuvre incontestable de Brian Eno.
-
Je ne le nie pas : il faut vraiment accrocher à ce style particulier où
expérimentation et loufoquerie sont un peu le mot d’ordre de ces chansons.
Forcément, si ce n’est pas le cas…
Ma
note : 8/10
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