Post
Björk
1
- Army of Me (Björk, Graham Massey) 3:54
2
- Hyperballad (Björk) 5:21
3
- The Modern Things (Björk, Graham Massey) 4:10
4
- It's Oh So Quiet (Hans Lang, Bert Reisfeld) 3:38
5
- Enjoy (Björk, Tricky) 3:56
6
- You've Been Flirting Again (Björk) 2:29
7
- Isobel (Björk, Nellee Hooper, Marius DeVries,
Sjon) 5:47
8
- Possibly Maybe (Björk, Nellee Hooper, Marius
DeVries) 5:08
9
- I Miss You (Björk, Howie B) 4:03
10
- Cover Me (Björk)- 2:06
11
- Headphones (Björk, Tricky) 5:40
Post
Musicien
: Björk
Parution
: 13 juin 1995
Enregistré : 1992
– 1995
Durée : 46:52
Genre
: Rock
alternatif, New Age, Trip Hop, Jazz
Producteur : Nellee
Hooper, Tricky, Graham Massey et Howie B
Label
: Polydor
Musiciens :
Björk : Chant, claviers, orgue, arrangements
Gary Barnacle : Saxophone
Stuart Brooks : Trompette
Jim Couza : Hammer dulcimer
Einar Orn : Trompette
Graham Massey : Claviers, arrangements
Maurice Murphy : Trompette
Talvin Singh : Percussions
Rob Smissen : Violon
Tricky : Claviers, arrangements
Marius de Vries : Claviers, arrangements
Tony Pleeth : Violoncelle
Eumir Deodato : Arrangements orchestraux
Mon
avis : Suite a la réussite indéniable de
son premier opus en solo que fut Debut et
avant le méga succès que fut Homogenic qui
fit d’elle l’artiste accomplie qu’elle est depuis lors, il y eut un
certain Post, second album donc, de notre fée islandaise et qui,
mine de rien, mérite encore aujourd’hui toute notre attention tant celui-ci est
l’exemple parfait de l’iconoclasme talent de Björk. Car bon, ici, dès cette
pochette futuro-asiatique, on se doute que forte de son expérience de Debut,
la chanteuse va encore nous épater, et pas qu’un peu d’ailleurs… Il faut dire
qu’avec l’apport, a la production, de pointures comme Tricky ou Howie B, Björk
a sut fort bien s’entourer, ce qui se ressent sur bon nombre de titres, le coté
électro étant poussé a son paroxysme sur des chansons comme, par exemple, Army
of Me ou Enjoy qui, d’ailleurs, sonneraient presque
de manière industriel. Bref, vous l’avez compris, Björk se complait une
nouvelle fois dans le mélange des genres, fort habile au demeurant, et, comme
dans Debut, les titres vont se succéder allègrement tandis que l’on
passe d’un genre a l’autre sans le moindre problème, la chanteuse étant, de
toute façon, fort douée dans tous les registres. Ainsi, dans Post,
le Trip Hop côtoie sans problèmes les tranquilles ballades, le jazz n’est
jamais bien loin – excellente reprise de It's Oh So Quiet qui,
a l’époque, fut un immense succès – quant aux violons, ils ne sont jamais bien
loin, même lorsqu’ils accompagnent un beat très marquer comme dans Isobel,
sans nul doute le grand moment de cet album et, accessoirement, l’une des plus
belles chansons de Björk, tous albums confondus. Du coup, et presque sans
surprise, malgré quelques points communs avec Debut et même
si Homogenic sera plus grandiose – mais celui-là est hors
catégorie – Post est un superbe album, un opus dont on prend
grand plaisir à écouter, encore et encore, chaque nouveau voyage dans ce disque
nous apportant quelque chose de plus. Et puis, il y a, comme a chaque fois, la
voie de Björk, toujours aussi irréelle et reconnaissable entre mille, mais
cela, c’est une telle évidence qu’il est presque superflu de le souligner à
chaque fois…
Points
Positifs :
- Mieux
maitriser que Debut, fort de l’apport de pointures comme Tricky et
Howie B a la production, Björk reprend les recettes de son premier album tout
en les améliorant, le son étant ici, plus abouti et donnant a l’ensemble un
coté cohérant qu’il manquait par moments dans l’opus précédant.
-
Un beau petit mélange des genres où l’on retrouve, pèle mêle, du Jazz, du Trip
Hop, des ballades voir de la Dance par moments, le tout, magnifié comme
d’habitude par l’organe vocal de Björk, un instrument a part entière.
-
Pas mal de bonnes chansons, bien entendu, mais, selon moi, le grand moment de
cet album, c’est Isobel, l’une des plus belles chansons de
l’islandaise.
-
L’excellente reprise de It's Oh So Quiet qui fut a l’époque un
gros succès.
-
La pochette, pour son coté asiatique futuriste et le choix des couleurs.
Points
Négatifs :
- Peut-être
un peu trop de points communs, dans sa conception, avec Debut. Mais
il faut dire que, a mes yeux, le souci avec Björk, c’est que le compare
toujours ses albums a Homogenic, chef d’œuvre absolu et l’un de mes
disques préférés, tous genres confondus, du coup, je trouve probablement a
redire là où il ne faudrait pas.
-
Peut-être un peu trop de chansons calmes vers la fin de l’album ?
Ma
note : 8/10
Debut
Björk
1
- Human Behaviour (Björk, Nellee Hooper) 4:10
2
- Crying (Björk, Nellee Hooper) 4:52
3
- Venus as a Boy (Björk) 4:42
4
- There's More to Life Than This (Björk, Nellee
Hooper) 3:21
5
- Like Someone in Love (Johnny Burke, James Van
Heusen) 4:33
6
- Big Time Sensuality (Björk, Nellee Hooper) 3:56
7
- One Day (Björk) 5:21
8
- Aeroplane (Björk) 3:56
9
- Come to Me (Björk) 4:55
10
- Violently Happy (Björk, Nellee Hooper) 4:59
11
- The Anchor Song (Björk) 3:31
12
- Play Dead (Björk) 3:55
Debut
Musicien
: Björk
Parution
: 5 juillet 1993
Enregistré : 1993
Durée : 48:15
Genre
: Indie
Dance, House, Pop
Producteur : Nellee
Hooper, Björk
Label
: One
Little Indian
Musiciens :
Björk : chant, claviers, arrangements
Garry Hughes : claviers, orgue Hammond, programmation
Olivier Lake : cuivres, arrangements
Corky Hale : harpe
Garry Barnacle : cuivres
Mike Mower : cuivres
Marius De Vries : claviers, programmation
Martin Virgo : claviers, programmation
Paul Waller : claviers, programmation
Nellee Hooper : batterie, percussions
Bruce Smith : batterie, percussions
Luis Jardim : basse, percussions, tambours
Talvin Singh : cordes, tabla
Jon Mallison : Guitare
Jhelisa Anderson : choriste
Mon
avis : Comme chacun sait, il y a un début
à tout et justement, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, ce fut
avec Debut qu’en 1993, Björk, chanteuse islandaise qu’il est
bien évidement inutile de présenter, débuta sa longue carrière solo – on
oubliera l’album de ballades islandaises sorti en 1977 alors que Björk avait
alors 12 ans – un album dont, jusqu’à il y a peu, je ne connaissais que
quelques titres, ceux sortis en single à l’époque comme Human Behaviour ou Violently
Happy et que je me suis enfin décidé a me procurer, plus de deux
décennies après sa sortie – après tout, mieux vaut tard que jamais. Car aussi
incroyable que la chose puisse paraitre, car oui, je suis un fan de Björk
depuis ma jeunesse, de ses albums, je n’ai posséder pendant longtemps que
l’excellent Homogenic,
sans nul doute son plus grand opus et son chef d’œuvre absolu, un disque qui
fait parti, tous genres confondus, de mes préférés depuis qu’il est sorti vers
le milieu des années 90. Mais si Homogenic est un grand album,
il était grand temps que je m’attaque aux autres opus de la fée islandaise, et
justement, rien de tel, pour commencer, que de débuter par ce Debut,
premier jalon de la carrière de Björk. Mais alors, que dire de cet album, de
ces débuts, donc, de la chanteuse ? Eh ben, justement, tout d’abord, il
faut reconnaitre que oui, nous sommes a un niveau inférieur a celui de Homogenic,
ce qui n’est guère une surprise tant ce dernier est parfait. Cependant, pour un
gallot d’essai, force est de constater que Debut n’en reste pas
moins une réussite et, mine de rien, un très bon album : Björk y brille
déjà par son éclectisme musicale et son coté touche a tout qui fait qu’on y
trouve un fort agréable mélange des genres – l’électro et la danse côtoient
sans gène le jazz, la pop voir des ballades a la harpe – et, surtout, il y a
cette voix, tellement particulière et souvent espiègle qui fait que, tel un
instrument a part entière, celle-ci est l’élément le plus important de toutes
ces chansons, Björk s’amusant visiblement a poser son organe et le triturant
comme elle le veut, pour notre plus grand plaisir. Alors bien sur, pour un
premier album, tout n’est pas encore parfait et on sent que la chanteuse se
cherche, n’ose pas encore aller au bout de certaines de ses idées, mais bon, malgré
quelques petites imperfections, avec Debut, on comprend rapidement
que cette petite chanteuse venue d’Islande fera parler d’elle par la suite, ce
qui, bien entendu, fut le cas… mais ceci est bien évidement une autre histoire…
Points
Positifs :
- Le
coté éclectique de l’album où Björk, pour un premier opus, mélange allègrement
les genres les plus divers – électro, dance, pop, jazz, world music – avec un
certain sens du talent, ce qui, au final, donne un ensemble qui n’est peut-être
pas d’une grande cohérence vu les différences entre les morceaux mais qui
ravira les amateurs des musiques plus métissées.
-
Mine de rien, pas mal de très bonnes chansons dès ce premier album : que
ce soit Human Behaviour, Big Time Sensuality, Play
Dead ou Violently Happy, pour ne citer que les meilleurs,
il y a de quoi faire.
-
Ah, cette voix de Björk, reconnaissable entre mille et tellement particulière
et qui, bien entendu, fait déjà mouche dans cet album.
-
Une fort belle jaquette, sans nul doute la plus belle de toute la discographie
de la chanteuse ; tout en étant la plus simple finalement.
Points
Négatifs :
- Debut porte
bien son nom puisque oui, c’est le premier album solo de Björk suite a son départ
de Sugarcubes : du coup, même si cet opus est plutôt bon, on sent encore
quelques petites imperfections par moments, surtout le fait que la chanteuse
n’ose pas encore aller au bout de certaines de ses idées, ce qu’elle fera très
rapidement par la suite…
-
Si l’éclectique de cet album me plait énormément, cela peut être un défaut pour
certains qui risquent de ne pas apprécier ce coté un peu fourre tout par
moments avec tous ces genres qui se mélangent.
Ma
note : 8/10
Remain
in Light
Talking
Heads
1
- Born Under Punches (The Heat Goes On) (Talking
Heads/Brian Eno) 5:46
2
- Crosseyed and Painless (Talking Heads/Brian
Eno) 4:45
3
- The Great Curve (Talking Heads/Brian Eno) 6:26
4
- Once in a Lifetime (Talking Heads/Brian Eno) 4:19
5
- Houses in Motion (Talking Heads/Brian Eno) 4:30
6
- Seen and Not Seen (Talking Heads/Brian Eno) 3:20
7
- Listening Wind (Talking Heads/Brian Eno) 4:42
8
- The Overload (Talking Heads/Brian Eno) 6:00
Remain in Light
Musicien
: Talking
Heads
Parution
: 08 octobre 1980
Enregistré : Juillet
1980 – Août 1980
Durée : 39:48
Genre
: Post-Punk,
New Wave, World Music
Producteur : Brian
Eno
Label
: Sire
Records
Musiciens :
David
Byrne : chant, guitare, basse, claviers,
percussions
Jerry
Harrison : guitare, claviers, chœurs
Chris
Frantz : claviers, batterie, percussions, chœurs
Tina
Weymouth : basse, claviers, percussions, chœurs
Brian
Eno : basse, clavier, percussions, chœurs
Adrian
Belew : guitare
Jon
Hassell : cuivres sur Houses in Motion
Nona
Hendryx : chœurs
Robert
Palmer : percussions
Jose
Rossy : percussions
Mon
avis : Quelle claque magistrale j’ai put
recevoir le jour où j’ai écouté, pour la première fois, ce Remain in
Light, quatrième album des Talking Heads, sortie il y a presque quarante
ans et dont on ne doit pas être bien nombreux, de nos jours, a se souvenir. Car
ainsi va la mémoire des hommes, les effets de mode, les styles musicaux qui
changent, indéniablement, et pas forcement pour le meilleur malheureusement.
Tenez, faites un petit exercice, tout simple : allez dans la rue et demandez
aux premiers passants que vous croiserez s’ils connaissent les Talking Heads ;
en toute franchise, a moins de tomber sur un vieux fan ou sur un jeune
possédant une bonne culture musicale, vous allez faire un sacré flop. Et
pourtant, quel formidable groupe, en son temps, cela fut. Novateur, sacrément
doué, n’hésitant pas à mêler les genres dans un savant mélange post mondialisation
dans le bon sens du terme, le tout, chapeauté d’une main de maitre par le
magicien Eno. Tient, Brian Eno, l’une des figures les plus marquantes
musicalement de ces dernières décennies ; faites de même, demandez autour de
vous, dans vos connaissances, au travail et l’on verra si cela marchera mieux
qu’avec les Talking Heads ? Sincèrement, ce n’est pas gagner… Mais pour en
revenir à nos moutons, pourquoi donc vous-ais-je parler d’une belle claque en
préambule de cette critique ? Tout simplement pour la simple et bonne raison
que ce Remain in Light fait tout simplement partie de ces
rares disques sur lesquels tout le monde ou presque est d’accord : c’est un
très grand, un truc magistral, indéniablement le summum d’un groupe qui avait
pourtant jusque là mis la barre assez haut mais qui lors de ce quatrième album,
va réussir a atteindre des sommets carrément himalayesque et inattendus
vis-à-vis des tout débuts, bien plus punks. Car cette fois ci, le fantasque
David Byrne, écossais passé par le Canada puis la cote est des Etats-Unis où il
rencontra par la suite les autres membres du groupe, entraine ceux-ci, sous la
houlette du maitre, Brian Eno, alors officieusement cinquième membre a part
entière du groupe (ce qui faisait par ailleurs grincer quelques dents, sauf
David Byrne, aux anges, tellement celui-ci pris une place importante), dans des
chemins esquissés jusqu'alors et qui mêleront allègrement dans un savant
mélange parfaitement réussi pop music traditionnel, percussions africaines,
cuivres funkesques, musique électronique voir parfois même, rappelant au bon
souvenir du Bowie minimaliste de Low, de
l’ambiant et réalisant donc un album qui n’est plus depuis longtemps du punk
dont était issue le groupe, pas vraiment de la New Wave mais plus, hum, comment
dire, une espèce de prémisse de ce que l’on appellera plus tard la world music,
tout simplement. Car avec Remain in Light, les Talking Heads, qui
n’étaient plus un simple groupe de rock depuis longtemps, vont franchir de
nouvelles frontières, allant toujours plus loin dans le métissage des genres,
un peu comme Bowie, toujours, dans Lodger,
mais avec un son énorme, des basses omniprésentes, des cuivres en veut tu en
voila, des percussions qui ne sont pas la pour faire « exotique » mais
qui collent terriblement bien aux morceaux, parfait symbole des prémices d’une
époque qui s’apprêtait a découvrir la musique africaine, asiatique (après
l’indienne dans les années 60) et leurs fabuleux artistes locaux, bien avant
que, la mondialisation, mais cette fois ci, dans le mauvais sens du terme, ne
vienne formater, des années plus tard, tout cela au point que de nos jours,
tout le monde se sent obliger d’inclure tel élément exotique sans que cela
n’apporte pas grand-chose a la chanson a proprement parler. Personnellement,
j’ai toujours aimé les mélanges des genres : de George Harrison et sa Sitar
sur Revolver par
exemple, au No Quarter de Jimmy Page et Robert Plant avec ses
musiciens arabes en passant par le Bowie hybride de Earthling,
savant mélange de rock parfois punk, jungle, techno et drum'n'bass, sans
oublier les délires d’un Eno, cette fois ci, électronique, du temps de Roxy
Music, je peut même affirmer que quelque part, j’ai une préférence pour le
métissage que pour le rock dit traditionnel. Et dans le cas présent, avec Remain
in Light, c’est le cas. Certes, de nos jours, tout cela n’a pas franchement
l’air, pour quelqu’un qui découvrirai cet album en 2015, si exceptionnel que
cela, pourtant, en 1980, quelle belle claque musicale que ce fut. Vous parler
de Remain in Light sans faire mention de Once in a
Lifetime serait une injure, bien entendu. Ce titre, il est quasiment
obliger, pour les plus âgés d’entre vous, que vous le connaissiez, et ce, même
si vous ne connaissez pas les Talking Heads. Allez donc sur You tube et
regardez : ce clip totalement déjanter, cette chanson ne vous dit décidément
rien ? Hum, si vous avez plus de quarante ans, cela m’étonnerais. Mais le plus
curieux, finalement, c’est que, en préparant cet article, je me suis rendu
compte que lors de sa sortie, Once in a Lifetime ne marcha pas
si bien que cela : ventes très médiocres aux USA, tout juste quatorzième en
Grande Bretagne, bof, bof, et pourtant, il fit partie de ces chansons qui
accompagnaient mon enfance et qui m’étaient plus que familières alors. Mais
bon, quelque part, il faut bien reconnaître que les Talking Heads, s’ils
avaient leur petit noyau de fidèles, ne furent jamais un énorme groupe a
succès, un peu comme Bowie avant Let’s Dance (vous
croyez que la Trilogie Berlinoise se vendit a des millions et
des millions d’exemplaires ?) voir, cas extrême, le Velvet Underground, mais
eux, ils sont hors concourt. Bien évidement, Remain in Light, ce
n’est pas qu’Once in a Lifetime, et les autres titres de l’album, que
cela soit Born Under Punches (The Heat Goes On) avec ses
guitares africaines, The Great Curve que j’adore, ou The
Overload et son final pré-atomique, par exemple, sont tout aussi bons.
D’ailleurs, il n’y a pas de point faible dans cet album, parfait de bout en
bout sauf, petite exception mais de taille selon moi et que je ne peut pas
passer sous silence : sa pochette ! Non, mille fois non, je ne peux pas, c’est
trop pour moi. J’ai beau être coulant, laisser passé pas mal de choses, mais
cette pochette avec les photos des membres du groupe numériquement modifiés et
colorées misérablement en rouge, franchement, je ne trouve pas cela terrible.
Mais bon, au vu du contenu, tout bonnement exceptionnel, je le rappelle, je
saurais en passer outre.
Points
Positifs :
- Probablement
un des meilleurs si ce n’est le meilleur opus des Talking Heads, un groupe
inconnu du grand public de nos jours mais qui fut tout bonnement énorme au
tournant des années 80 et qui fit beaucoup pour la démocratisation de ce que
l’on appela par la suite la World Music.
-
Un album quasiment parfait de bout en bout avec le noyau dur du groupe au top,
musicalement parlant, tout un tas de musiciens additionnels qui viennent
ajouter leur touche et, bien entendu, un certain Brian Eno omniprésent et qui
chapeauté l’ensemble – au point même qu’a l’époque, on pouvait sans exagération
le considéré comme étant le cinquième membre du groupe.
- Once
in a Lifetime, Born Under Punches (The Heat Goes On), The
Great Curve, ou The Overload, pour ne citer que les titres les
plus marquants de l’album, mais le reste n’est pas a jeter, bien au contraire.
Points
Négatifs :
- La
pochette. Oui, je sais, depuis le temps, elle est devenue culte mais
personnellement, je n’ai jamais été vraiment fan de celle-ci. Et puis, une
pochette peut-être culte tout en étant moche, non ?!
-
Un tout petit essoufflement dans ce que l’on appelait a l’époque la face B de
l’album – mais alors, un tout petit…
Ma
note : 8,5/10
GP
Gram
Parsons
1
- Still Feeling Blue (Gram Parsons) 2:40
2
- We'll Sweep Out the Ashes in the Morning (Joyce
Allsup) 3:13
3
- A Song for You (Gram Parsons) 4:58
4
- Streets of Baltimore (Tompall Glaser, Harlan
Howard) 2:53
5
- She (Gram Parsons, Chris Ethridge) 4:59
6
- That's All It Took (Darrell Edwards, Charlotte Grier,
George Jones) 3:38
7
- The New Soft Shoe (Gram Parsons) 3:54
8
- Kiss the Children (Ric Grech) 2:57
9
- Cry One More Time (Peter Wolf, Seth Justman) 3:38
10
- How Much I've Lied (Gram Parsons, David
Rivkin) 2:29
11
- Big Mouth Blues (Gram Parsons) 3:52
GP
Musicien
: Gram
Parsons
Parution
: 10 janvier 1973
Enregistré : Septembre
– Octobre 1972
Durée : 38:26
Genre
: Country
rock
Producteur : Gram
Parsons, Ric Grech
Label
: Reprise
Musiciens :
Gram Parsons : chant, guittare acoustique
Emmylou Harris : chant
Barry Tashian : chant, guittare rythmique
Ric Grech : basse
John Conrad : basse
Ronnie Tutt : batterie
John Guerin : batterie
Sam Goldstein : batterie
Glen D. Hardin : piano, orge, bandleader
James Burton : guitare, dobro
Al Perkins : pedal steel guitare
Buddy Emmons : pedal steel guitare
Byron Berline : violon
Alan Munde : banjo sur Still Feeling Blue
Ron Hicklin, Tom Bahler, Mitch
Gordon, Lewis Morford : choeurs
sur Kiss the Children
Hal Battiste : baritone saxophone sur Cry One More Time
Mon
avis : Totalement, ou presque, inconnu du
grand public a son époque, Gram Parsons, malgré une courte et fulgurante
carrière puisqu’il fut fauché a tout juste 26 ans suite a un mauvais mélange de
drogues et d’alcool (avant que son corps, selon ses dernières volontés, ne soit
bruler dans le désert), n’en restera pas moins a tout jamais comme l’un des
musiciens les plus talentueux de sa génération, un artiste qui, mine de rien,
et en commençant par les Stones, en influa plus d’un. Il faut dire que son
genre de prédilection, habile mélange de country et de rock, à l’époque, avait
tout de même un peu de mal a passer au sein d’un public qui se croyait encore
en plein flower power, quand a son expérience chez les Byrds, elle fut de
courte durée, la faute a un Roger McGuinn fou de jalousie qui alla même jusqu’à
effacer sa voix sur Sweetheart of the Rodeo. S’en suivit une amitié
sincère et forte avec Keith Richards, une petite virée avec les Stones en
France pour l’enregistrement de Exile
on Main Street, virée qui, accessoirement, lui sera fatale, Parsons en
revenant plus ravagé que jamais… Mais bon, avant de nous quitter, Gram Parsons
eu encore le temps de nous pondre quelques petites merveilles dont, principalement,
ce GP, premier opus solo (Grievous Angel paraissant
quelques mois après son décès) et qui, encore aujourd’hui, est la preuve
éclatante que le beau rocker possédait un talent fou. Bien entendu, si vous
êtes totalement allergique à la country, alors, passez votre chemin car cet
album en est fortement imprégner, cependant, cela serait fort dommage car,
comme souvent, les choses sont plus compliquées qu’on pourrait le penser
puisqu’ici, oubliez les paillettes de la country commerciale a la Eagles :
non, les feux des projecteurs et la variété facile, ce n’était pas pour Gram
Parsons, un homme qui chantait des chansons qui parlaient d’hommes qui savaient
que la vie n’était pas facile, qui avaient des peines de cœurs (souvent par
leur faute d’ailleurs) et qui galéraient pas mal. Bref, une thématique plus
terre a terre mais qui allait si bien a cet amoureux de deux genres, la country
et le rock, finalement pas si indissociables que cela… Et comme il faut
toujours une cerise sur le gâteau, dans GP, celle-ci est survenue
par la présence d’une certaine… Emmylou Harris, alors toute jeune et dont la
carrière allait bientôt prendre un essor certain, et qui, ici, est le binôme
parfait de Parsons, ses contrechants aériens étant le complément idéal a la
voix de ce dernier, au point même, par moments, d’atteindre des sommets de
grâce pure ! Alors certes, de son temps, Gram Parsons fut plutôt méconnu
et il l’est sans nul doute encore plus de nos jours, quand a GP, je
n’en parle même pas, mais a part cela, quelle putain de chef d’œuvre !
Points
Positifs :
- Sans
nul doute l’un des plus grands si ce n’est le plus grand album de country rock
de tous les temps, GP, premier opus solo de Gram Parsons, est aussi
sa plus belle réussite : quasiment parfait de bout en bout, on oscille ici
entre chansons superbes et moments de grâce inoubliables, rien que ça !
-
Gram Parsons, de par sa mort précoce, n’eut pas la carrière qu’il méritait,
mais en écoutant et réécoutant cet album, comment ne pas reconnaitre que
celui-ci fut indéniablement un grand ?!
- GP n’aurait
pas été GP sans la présence de la belle Emmylou Harris, ici
toute jeune et qui est le complètement idéal de Gram Parsons au chant :
titres chantés en duo, chœurs, contrechants… de purs moments d’extases…
-
Dans cet album, on alterne entre reprises et créations originales, mais
franchement, ces dernières ne sont pas en reste et d’ailleurs, il suffit
d’écouter le somptueux She, pour ne citer qu’un exemple, pour s’en
convaincre.
Points
Négatifs :
-
Forcément, GP n’est pas un album destiné a tout public et pour
commencer, les allergiques a la country passeront leur chemin, ce qui est
dommage, mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutent pas… quoi que,
parfois, on aimerait bien…
Ma
note : 9/10
Zooropa
U2
1
- Zooropa (U2) 6:32
2
- Babyface (U2) 4:02
3
- Numb (U2) 4:20
4
- Lemon (U2) 6:58
5
- Stay (Faraway, So Close!) (U2) 4:58
6
- Daddy's Gonna Pay For Your Crashed Car (U2) 5:20
7
- Some Days Are Better Than Others (U2) 4:17
8
- The First Time (U2) 3:45
9
- Dirty Day (U2) 5:24
10
- The Wanderer (U2) 5:42
Zooropa
Musicien
: U2
Parution
: 05 juillet 1993
Enregistré : Février
1993 – Mai 1993
Durée : 51:15
Genre
: Rock,
Rock alternatif, Art Rock
Producteur : Flood,
Brian Eno, The Edge
Label
: Island
Records
Musiciens :
Bono : chant,
guitare
The
Edge : guitare, piano, synthétiseurs, voix
Adam
Clayton : basse
Larry
Mullen, Jr. : batterie, percussions, chœurs
Brian
Eno : synthétiseurs, piano, arcade sounds,
chœurs, programmation, cordes, harmonium
Des
Broadbery : programmation (2, 6, 7)
Flood : programmation
(6, 10)
Johnny
Cash : chant sur The Wanderer
Mon
avis : L’on a coutume de dire que la première
fois, c’est souvent celle dont on garde les meilleurs souvenirs et même si
cette maxime ne se justifie pas dans tous les cas (après tout, des première
fois ratées, cela arrive), dans d’autres, cela se confirme amplement. Prenez
par exemple cet album, Zooropa, huitième opus de ce qui fut, dans
les années 80/90, probablement l’un des plus grand groupe au monde, U2 ;
ainsi, encore aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa sortie, celui-ci reste,
indéniablement, à mes yeux, mon préféré, et même si je n’ai jamais eu
l’occasion d’écouter l’intégralité de la discographie du groupe irlandais, je
pense ne pas me tromper le moins du monde en affirmant qu’il le restera à
jamais. Choix pour le moins singulier estimeront les fans d’U2 ? Sans nul
doute, surtout que, et même si désormais, les irlandais ne sont plus vraiment
en haut de l’affiche (mais qui, de leur génération, l’est encore, hélas,
personne), lorsque l’on affiche ses préférences vis-à-vis de ce groupe,
d’autres albums tiennent le haut du pavé : ainsi, que ce soit The
Joshua Tree, Achtung Baby, War ou The
Unforgettable Fire, il y aurait décidément de quoi faire, mais moi, comme
je vous l’ai dit, je préfère, et de loin, ce Zooropa, souvent
pourtant tellement décrié par certains. Mais alors, pour quelles raisons ?
Je vous l’ai dit en préambule, la première fois, c’est souvent la meilleure, et
dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, Zooropa fut le
premier disque de U2 que j’ai acheté, ce qui ferait une bonne explication si,
comme il fallait s’en douter, il n’y avait pas autre choses derrière ce choix…
Les plus attentifs l’auront probablement remarquer, il est curieux que, ayant
connu l’heure de gloire du groupe, je ne me soit décidé à acheter que leur
huitième album, il faut dire que, dans les années 80, si U2, par la force des
choses, ne m’était pas inconnu, je n’avais pas vraiment pour coutume d’acheter
des disques à l’époque, la chose musique ne m’attirant pas plus que cela alors.
Du coup, ce ne fut que sur le tard que je me suis véritablement lancé, lorsque,
jeune adulte, je me suis mis à rattraper mon retard musical et a, finalement,
acheter des albums. Etant souvent un néophyte, je m’étais alors
particulièrement aidé d’un hors-série de Rock
& Folk, 300 Disques
Incontournables, et qui, aussi discutable soit-il (et il l’était), me
permis de découvrir des dizaines et des dizaines d’albums pour le moins
mythiques. Et donc, ce fut par le biais de ce hors-série que j’ai
découvert Zooropa, et il me suffit de lire la critique de celui-ci,
pour me convaincre que je devais me procurer cet album, ce que je fis, et ce
que je n’ai jamais regretté jusqu’à aujourd’hui. Car si j’aime autant Zooropa,
si, encore en 2018, 25 ans après sa sortie, je ne me lasse pas de l’écouter,
encore et encore, c’est que, justement, celui-ci représente quasiment tout ce
que j’aime dans la musique : mélange des genres, audace, bricolages, et,
pour couronner le tout, la présence du génialissime Brian Eno. Ce type,
probablement l’un des musiciens les plus importants de la musique de la fin du
vingtième siècle, et peut-être aussi le moins connu pour les non-initiés, j’en
suis un fan absolu depuis des années et jamais, au grand jamais, je n’ai été
déçu par un disque où il était présent, que ce soit ses albums perso, ses
débuts dans Roxy Music et, bien entendu, ses innombrables collaborations
musicales qui vont, en gros, et pour ne citer que les plus connus, de David
Bowie aux Talking Heads sans oublier, bien entendu, U2, qu’il chapotait depuis
quelques albums avant ce Zooropa. Et donc, pour ses raisons, mais
aussi et surtout pour le contenu de cet opus, Zooropa ne
pouvait que me plaire : en effet, avec ses faux-airs berlinesques qui
m’avaient laissé de si bons souvenirs, ce disque est tout bonnement, de mon
point de vue, époustouflant. Ici, les titres défilent et ne se ressemblent pas,
sauf, dans leur étrangeté, tous, en effet, sont à mille lieux des débuts du
groupe et de ce rock soit disant héroïque qui avait fait leur gloire :
industriel par moments, comme avec Daddy's Gonna Pay For Your Crashed
Car, lorgnant du côté du rap avec Numb, chanté par The Edge, voir
même carrément dansants comme Lemon, que, pour la petite histoire,
je ne trouve absolument pas long, et où Bono réalise de véritables prouesses
vocales, tout, ou presque, est quasiment parfait dans cet album, y compris le
très curieux The Wanderer qui le clôt et chanté par le grand…
Johnny Cash en personne, l’homme en noir devenant, le tant d’un titre, un
étrange cow-boy électronique… mélange des genres, encore et encore ! Oui,
ce fameux mélange des genres qui, toujours, me fera préférer ce genre d’albums
a d’autres, plus conventionnels, et, qu’accessoirement, j’ai énormément plus de
mal à écouter jusqu’au bout. Zooropa, que personne n’attendait
véritablement lors de sa sortie en 1993, restera probablement a jamais comme un
disque discuté dans la discographie de U2, adulé par certains, franchement
détester par d’autres, cet album ne laisse pas indifférent, mais que certains
aient put le qualifier de commercial, franchement, cela me rend
perplexe : Pop, qui suivra, l’est, indéniablement, est,
accessoirement, tellement moins intéressant, mais Zooropa, avec son
seul véritable hit, Stay (Faraway, So Close!), pas le moins du
monde. Quoi qu’il en soit, et a tout jamais, je garderais une place
particulière pour cet album, œuvre d’un groupe qui, en son temps, fut tout
bonnement génial… mais bon, ceci est bien entendu une autre époque, révolue,
d’ailleurs, on achetait même des disques à l’époque, c’est pour dire !
Points
Positifs :
- Si Achtung
Baby avait déjà vu le groupe flirter allègrement avec
l’expérimentation musicale (rock et électronique), Zooropa va
encore plus loin, ce qui donne, au final, un album totalement aux antipodes du
U2 des débuts mais qui, pour les amateurs de mélanges des genres et est pur
régal.
-
Peu de véritables hits dans cet opus, en dehors de Stay (Faraway, So
Close!) mais une cohérence musicale indéniable et un ensemble bon,
voir excellent, tout au long de l’album.
-
Des titres comme Babyface, Lemon, Zooropa, Numb ou Daddy's
Gonna Pay for Your Crashed Car sont de très bonnes chansons et méritent
le détour.
-
Le magnifique The Wanderer, chanté par le grand Johnny Cash en
personne !
-
La pochette, un peu fourre tout mais plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Comme
cela avait été le cas avec Achtung Baby, le tournant musical prit
par le groupe aura déplu a une certaine frange des fans, nombreux étant ceux
qui, encore aujourd’hui, détestent cet album.
-
Un tout petit essoufflement, selon moi, dans la seconde partie de l’album. Mais
cela est plus dut au fait que les deux ou trois titres auxquels je pense
sortent un peu moins du lot et rappellent le U2 du passé.
Ma
note : 8,5/10