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mercredi 7 juillet 2021

Trans-Europe Express


Trans-Europe Express
 
Kraftwerk
 
1 – Europe Endless (Ralf Hütter, Florian Schneider) 9:35
2 – Hall of Mirrors (Ralf Hütter, Florian Schneider, Emil Schult) 7:50
3 – Showroom Dummies (Ralf Hütter) 6:10
4 – Trans-Europe Express (Ralf Hütter, Emil Schult) 6:40
5 – Metal on Metal (Ralf Hütter) 6:52
6 – Franz Schubert (Ralf Hütter) 4:25
7 – Endless Endless (Ralf Hütter, Florian Schneider) 0:45
 

Trans-Europe Express
Musicien : Kraftwerk
Parution : 12 mars 1977
Enregistré : 1976
Durée : 42:17
Genre : Musique électronique, Synthpop, Krautrock
Producteur : Ralf Hütter, Florian Schneider
Label : Capitol Records
 
Musiciens :
Ralf Hütter : voix, synthétiseurs, Vako Orchestron, claviers, effets électroniques, production
Florian Schneider : voix, vocoder, votrax, synthétiseurs, effets électroniques, production
Karl Bartos : percussions électroniques
Wolfgang Flür : percussions électroniques
 
Mon avis :
 Pour la petite histoire, le Trans-Europe Express exista bel et bien : cette ligne de chemin de fer  de prestige, rapide et exclusivement de première classe, fit son apparition en 1957 avant de disparaitre dans les années 80. Ainsi, pendant presque trois décennies, ce train pour public huppé, qui souhaitait concurrencer les avions, traversait l’Europe de part en part, locomotive et wagons rouges et gris, au sigle de la TEE, parcourant inlassablement le vieux continent, de long en large. Un train légendaire pour un disque qui ne l’est pas moins, et donc, après les autoroutes d’Autobahn puis les ondes radios de Radio-Activity, et avant les robots de The Man Machine et les ordinateurs de Computer World, Kraftwerk nous entrainait cette fois ci, a bord du Trans-Europe Express, vers un voyage sans fin à travers le continent européen. Un voyage avant toute chose, et comme il se doit, musical, et qui nous montre les quatre membres du groupe au sommet de leur art. Ainsi, de la vieille Europe version chic et « carte postale » de Europe Endless, celle des paysages de promenades à celle, plus sombre et décadente et où l’on rencontre, au gré d’une station a une autre, des figures bien connues comme « Iggy Pop and David Bowie », sans oublié l’apaisée et historique, Franz Schubert, et celle carrément angoissée de Hall of Mirrors, les sept morceaux qui composent l’album, nous entrainent, de diverses façons, très loin dans un formidable voyage qui pourrait fort bien ne pas avoir de fin. Bien évidemment, le dytique totalement indissociable qu’est Trans-Europe Express/ Metal On Metal est le sommet de l’album, et d’ailleurs, si vous ne prenez pas garde ou si vous écoutez l’album pour la première fois, peut-être ne remarquerez-vous pas qu’il y a deux morceaux et non pas un seul, mais indéniablement, et comme ce sera le cas, un an plus tard, avec The Man Machine, tous les titres de ce Trans-Europe Express sont exceptionnels, donnant à cet album une intensité et une cohérence rarement atteinte… et accessoirement, histoire de rebondir sur un certain débat, comme on n’en fait plus. Trente-sept ans plus tard, Trans-Europe Express sonne toujours aussi bien et ne dénote en aucune façon – c’est probablement à cela que l’on reconnait les véritables chefs d’œuvres d’ailleurs. Bien évidemment, pour les plus jeunes d’entre nous et le public lambda, un tel album pourra sonner de façon pour le moins étrange, même si, même si, de temps en temps, tel son, tel accord, tel riff leur dira quelque chose – d’où croyez-vous que nos amis d’Afrika Bambaataa tiennent-ils leur Planet Rock ? Hein, comment, vous ne connaissez pas d’Afrika Bambaataa ? Ah, bah là, je ne peux rien faire pour vous alors… Et oui amoureux du hip-hop, Kraftwerk fut et restera probablement a jamais comme l’une des sources les plus importantes de samples, même si vous ne le savez pas ! Mais quoi qu’il en soit, en cette lointaine année 1977, avec Trans-Europe Express, les singuliers allemands de Kraftwerk offraient au monde l’un de leurs meilleurs albums, et encore aujourd’hui, l’on peut sentir, ici ou là, les diverses inspirations qui en découlèrent sur la scène musicale mondiale. Tout bonnement un chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs albums de Kraftwerk, maitre étalon du Krautrock – la musique électronique germanique des années 70 – et, sans aucun doute, un opus qui inspira une bonne partie du paysage musicale de ces quarante dernières années. Avant Trans-Europe Express, Kraftwerk était un sacré bon groupe, avec cet album, ce sera un groupe génial !
- Trans-Europe Express, la chanson, nous entraine dans un formidable et étonnant voyage dans l’Europe Centrale de la fin des années 70. Un pur chef d’œuvre du genre.
- Bien entendu, le titre éponyme à lequel il faut ajouter Metal on Metal est le sommet de cet album. Mais le reste est loin d’être à jeter, bien au contraire, et mérite amplement le détour.
- Musicalement, bien évidement, ce n’est absolument pas grand public et il faut reconnaitre que Kraftwerk est réservé à une certaine catégorie d’amateurs du genre, cependant, si c’est le cas, cet opus est un indispensable absolu !
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, il faut être fan de Krautrock pour apprécier un tel disque et si ce n’est pas le cas, vous risquer de fuir en courant…
- Même si Trans-Europe Express est un excellent album, Kraftwerk atteindra la perfection avec son opus suivant, The Man Machine, encore plus aboutit.
 
Ma note : 8,5/10

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