Trans-Europe Express
Trans-Europe
Express
Kraftwerk
1 – Europe
Endless (Ralf
Hütter, Florian Schneider) 9:35
2 – Hall of
Mirrors (Ralf
Hütter, Florian Schneider, Emil Schult) 7:50
3 – Showroom
Dummies (Ralf
Hütter) 6:10
4 – Trans-Europe
Express (Ralf
Hütter, Emil Schult) 6:40
5 – Metal on
Metal (Ralf
Hütter) 6:52
6 – Franz
Schubert (Ralf
Hütter) 4:25
7 – Endless
Endless (Ralf
Hütter, Florian Schneider) 0:45
Trans-Europe Express
Musicien
: Kraftwerk
Parution
: 12 mars 1977
Enregistré : 1976
Durée : 42:17
Genre
: Musique
électronique, Synthpop, Krautrock
Producteur : Ralf
Hütter, Florian Schneider
Label
: Capitol
Records
Musiciens :
Ralf Hütter : voix, synthétiseurs, Vako
Orchestron, claviers, effets électroniques, production
Florian Schneider : voix, vocoder, votrax, synthétiseurs,
effets électroniques, production
Karl Bartos : percussions électroniques
Wolfgang Flür : percussions électroniques
Mon
avis : Pour la petite histoire, le Trans-Europe
Express exista bel et bien : cette ligne de chemin de fer
de prestige, rapide et exclusivement de première classe, fit son apparition en
1957 avant de disparaitre dans les années 80. Ainsi, pendant presque trois
décennies, ce train pour public huppé, qui souhaitait concurrencer les avions,
traversait l’Europe de part en part, locomotive et wagons rouges et gris, au
sigle de la TEE, parcourant inlassablement le vieux continent, de
long en large. Un train légendaire pour un disque qui ne l’est pas moins, et
donc, après les autoroutes d’Autobahn puis les ondes radios
de Radio-Activity, et avant les robots de The Man Machine et
les ordinateurs de Computer World, Kraftwerk nous entrainait cette
fois ci, a bord du Trans-Europe Express, vers un voyage sans fin à
travers le continent européen. Un voyage avant toute chose, et comme il se
doit, musical, et qui nous montre les quatre membres du groupe au sommet de
leur art. Ainsi, de la vieille Europe version chic et « carte
postale » de Europe Endless, celle des paysages de
promenades à celle, plus sombre et décadente et où l’on rencontre, au gré d’une
station a une autre, des figures bien connues comme « Iggy Pop and
David Bowie », sans oublié l’apaisée et historique, Franz
Schubert, et celle carrément angoissée de Hall of Mirrors, les
sept morceaux qui composent l’album, nous entrainent, de diverses façons, très
loin dans un formidable voyage qui pourrait fort bien ne pas avoir de fin. Bien
évidemment, le dytique totalement indissociable qu’est Trans-Europe
Express/ Metal On Metal est le sommet de l’album, et d’ailleurs,
si vous ne prenez pas garde ou si vous écoutez l’album pour la première fois,
peut-être ne remarquerez-vous pas qu’il y a deux morceaux et non pas un seul,
mais indéniablement, et comme ce sera le cas, un an plus tard, avec The
Man Machine, tous les titres de ce Trans-Europe Express sont
exceptionnels, donnant à cet album une intensité et une cohérence rarement
atteinte… et accessoirement, histoire de rebondir sur un certain débat, comme
on n’en fait plus. Trente-sept ans plus tard, Trans-Europe Express sonne
toujours aussi bien et ne dénote en aucune façon – c’est probablement à cela
que l’on reconnait les véritables chefs d’œuvres d’ailleurs. Bien évidemment,
pour les plus jeunes d’entre nous et le public lambda, un tel album pourra
sonner de façon pour le moins étrange, même si, même si, de temps en temps, tel
son, tel accord, tel riff leur dira quelque chose – d’où croyez-vous que nos
amis d’Afrika Bambaataa tiennent-ils leur Planet Rock ? Hein,
comment, vous ne connaissez pas d’Afrika Bambaataa ? Ah, bah là, je ne
peux rien faire pour vous alors… Et oui amoureux du hip-hop, Kraftwerk fut et
restera probablement a jamais comme l’une des sources les plus importantes de
samples, même si vous ne le savez pas ! Mais quoi qu’il en soit, en cette
lointaine année 1977, avec Trans-Europe Express, les singuliers
allemands de Kraftwerk offraient au monde l’un de leurs meilleurs albums, et
encore aujourd’hui, l’on peut sentir, ici ou là, les diverses inspirations qui
en découlèrent sur la scène musicale mondiale. Tout bonnement un chef
d’œuvre !
Points
Positifs :
- Un
des meilleurs albums de Kraftwerk, maitre étalon du Krautrock – la musique
électronique germanique des années 70 – et, sans aucun doute, un opus qui
inspira une bonne partie du paysage musicale de ces quarante dernières années.
Avant Trans-Europe Express, Kraftwerk était un sacré bon groupe, avec
cet album, ce sera un groupe génial !
-
Trans-Europe Express, la chanson, nous entraine dans un formidable et étonnant
voyage dans l’Europe Centrale de la fin des années 70. Un pur chef d’œuvre du
genre.
-
Bien entendu, le titre éponyme à lequel il faut ajouter Metal on Metal est le sommet de cet album. Mais le reste est loin d’être
à jeter, bien au contraire, et mérite amplement le détour.
-
Musicalement, bien évidement, ce n’est absolument pas grand public et il faut
reconnaitre que Kraftwerk est réservé à une certaine catégorie d’amateurs du
genre, cependant, si c’est le cas, cet opus est un indispensable absolu !
Points
Négatifs :
- Bien
évidement, il faut être fan de Krautrock pour apprécier un tel disque et si ce
n’est pas le cas, vous risquer de fuir en courant…
-
Même si Trans-Europe Express est un excellent album, Kraftwerk atteindra
la perfection avec son opus suivant, The Man Machine, encore plus
aboutit.
Ma
note : 8,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire