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mardi 21 septembre 2021

The Plot Against America


The Plot Against America
 
Lorsque le célèbre aviateur Charles Lindbergh battit le président Roosevelt aux élections présidentielles de 1940, la peur s'empara des Juifs américains. Non seulement Lindbergh avait, dans son discours radiophonique à la nation, reproché aux Juifs de pousser l'Amérique à entreprendre une guerre inutile avec l'Allemagne nazie, mais, en devenant trente-troisième président des États-Unis, il s'empressa de signer un pacte de non-agression avec Hitler. Alors la terreur pénétra dans les foyers juifs, notamment dans celui de la famille Roth.
 

The Plot Against America
Réalisation : Thomas Schlamme et Minkie Spiro
Scénario : Ed Burns, Philip Roth, David Simon et Reena Rexrode
Musique : Martin Ahlgren
Production : Annapurna Pictures, Blown Deadline Productions, RK Films
Genre : Uchronie, Drame
Titre en vo : The Plot Against America
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 16 mars 2020
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 58 minutes
 
Casting :
Winona Ryder : Evelyn Finkel
Anthony Boyle : Alvin
Zoe Kazan : Elizabeth Levin
Morgan Spector : Herman
Michael Kostroff : Shepsie Tirchwell
David Krumholtz : Monty Levin
Azhy Robertson : Phillip Levin
Caleb Malis : Sandy
Jacob Laval : Seldon Wishnow
John Turturro : Rabbin Lionel Bengelsdorf
Ben Cole : Charles Lindbergh
Caroline Kaplan : Anne Morrow Lindbergh
Billy Carter : Walter Winchell
Ed Moran : Henry Ford
Daniel O'Shea : Burton K. Wheeler
Orest Ludwig : Joachim von Ribbentrop
Kristen Sieh : Selma Wishnow
Lee Tergesen : Agent Don McCorkle
 
Mon avis :
 Ce qui est évidant, après le visionnage de ce The Plot Against America, mini-série de chez HBO et tirée du roman éponyme de Philip Roth – Le Complot contre l’Amérique comme il est connu de par chez nous – c’est que, en regardant celle-ci, je me suis souvenu pourquoi je n’avais jamais souhaité lire l’œuvre originale… Cela peut paraitre singulier dit ainsi, surtout qu’il est toujours hasardeux d’emmètre un avis sur un roman qu’on n’a pas lu et en se basant uniquement sur son adaptation, cependant, là n’est pas mon propos… En effet, ce Complot contre l’Amérique, malgré un postulat de départ pour le moins intéressant – et si Charles Lindbergh se présentait et remportait les élections présidentielles américaines en 1940, que ce serait-il passer par la suite ? – et qui avait de quoi nous offrir une bonne uchronie, m’avait rapidement rebuter pour une simple et bonne raison : ici, Philip Roth nous livre davantage un roman autobiographique avec un ou deux soupçons d’uchronie qu’une véritable uchronie a part entière et, sincèrement, la vie quotidienne d’une famille juive dans le Newark de l’époque, je m’en moque un petit peu pour ne pas dire beaucoup… Or, une bonne partie du propos de ce roman et, donc, de cette série, c’est de nous montrer la vie  de la famille Levin, ses états d’âmes, ses discussions, ses problèmes avec le fils ainé, le neveu à moitié voyou, etc. Bref, alors que j’étais en droit de m’attendre a une œuvre aussi marquante que Fatherland, un des maitres étalons du genre, je me suis retrouver devant une mini-série certes loin d’être mauvaise, j’en conviens, mais plus ennuyeuse, dans l’ensemble, que véritablement marquante… Reste une reconstitution historique sans faute, des acteurs inspirés et une thématique non dénuée d’intérêt : suffisant pour nous faire regarder les six épisodes de cette série, insuffisant pour faire de celle-ci un incontournable absolu. Mais bon, quelque part, vu que le roman original était loin de faire l’unanimité, pourquoi en aurait-il été autrement de son adaptation !?
 

Points Positifs
 :
- Un postulat de départ plutôt intéressant même si, il faut le reconnaitre, il n’est pas vraiment original – dans le genre uchronique, tout ce qui a trait, de près ou de loin, à la Seconde Guerre Mondiale, est la thématique la plus utilisée. Cependant, cette idée comme quoi Charles Lindbergh président en 1940, non seulement les Etats-Unis seraient restés neutres mais auraient, en plus, été plus ou moins bienveillants à l’égard de l’Allemagne, est plutôt bonne.
The Plot Against America mérite le détour pour la manière dont, démocratiquement, un parti extrême peut prendre le pouvoir et comment les libertés des minorités, quel qu’elles soient, sont rapidement attaquées…
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont plutôt bons dans l’ensemble. Petite mention, bien entendu, aux vieux fans de The Big Lebowski qui auront le plaisir de retrouver John Turturro dans un rôle innatendu.
- Une excellente reconstitution – décors, costumes – de l’Amérique des années 40.
- Un générique haut en couleur et terriblement entrainant… hum, qui a dit qu’il fait fasciste à souhait !?
 
Points Négatifs :
- Un résultat final loin, très loin d’être à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre de son postulat de départ. Il faut dire que, plus qu’une uchronie, nous avons affaire aux états d’âmes d’une famille juive qui subit moult soucis : ces derniers sont bien entendus compréhensibles, mais bon, a quoi bon nous pondre une uchronie, il aurait suffit de délocaliser tout cela en Europe…
- Que de longueurs tout au long de ces six épisodes… Il faut dire que le roman, lui-même, est très critiquer pour ces mêmes raisons, du coup, ce n’est pas vraiment une surprise que son adaptation souffre de ce manque de rythme évidant et de cette mise en avant de scènes et de dialogues sans importance tandis que ce que des événements majeurs, eux, sont presque occultés.
- Attention spoiler énorme : ah, c’est pour cela que Lindbergh agit de la sorte, mais en fait, il est… Non, désolé, c’est complètement con ! Il aurait mieux valut rester sur l’idée de départ et en faire un véritable salaud !
- Hum, sans l’aide matérielle des Etats-Unis, je ne suis pas sur que la Grande-Bretagne aurait résisté encore de la sorte en 1942. Enfin bon…
- Une conclusion auquel on ne comprend pas grand-chose et qui apparait comme étant le coup de poignard final a une série qui n’en demandait pas tant…
 
Ma note : 6,5/10

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