The Spy

The Spy
 
En 1961, Eli Cohen, ancien employé d’assurance travaillant désormais pour le Mossad, est envoyé en Argentine afin d’y élaborer sa couverture en tant que marchand arabe syrien, notamment de meubles damascènes, sous le nom de Kamel Amin Thaabet. Eli Cohen entretient là-bas de nombreuses relations au cœur des communautés arabes locales, notamment le général Amin al-Hafez, attaché militaire syrien à Buenos Aires. Moins d'un an plus tard, il arrive à Damas et gagne progressivement la confiance de plusieurs militaires et officiels du gouvernement syrien. Il transmet alors des informations aux services israéliens par radio et lettres secrètes ou même directement une fois tous les six mois au cours d'un voyage d’affaires en Europe, profitant à cette occasion pour rendre visite à sa famille à Bat Yam.
 

The Spy
Réalisation : Gideon Raff
Scénario : Gideon Raff, Max Perry
Musique : Guillaume Roussel
Production : Legende Films, Agora Films, Netflix
Genre : Espionnage, Historique
Titre en vo : The Spy
Pays d’origine : France, Israël
Chaîne d’origine : OCS, Netflix
Diffusion d’origine : 06 septembre 2019
Langue d'origine : anglais, arabe
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes
 
Casting :
Sacha Baron Cohen : Eli Cohen / Kamel Amin Thaabet
Noah Emmerich : Dan Peleg
Hadar Ratzon-Rotem : Nadia Cohen, épouse d'Eli
Yael Eitan : Maya
Nassim Si Ahmed : Zaher Ma'azi
Moni Moshonov : Jacob Shimoni
Alona Tal : Julia Schneider
Mourad Zaoui : Benny
Alexander Siddig : Ahmed Suidani
Marc Maurille : un sergent de Tsahal
Waleed Zuaiter : le colonel syrien Amine al-Hafez
Arié Elmaleh : Michel Aflak
Hassam Ghancy : le colonel syrien Salim Hatum
Uri Gavriel : cheikh Majid al-Ard
Tim Seyfi : Mohammed Ben Laden
Reymond Amsalem : Zeinab
Benjamin Hicquel : Belmondo
Yousef Sweid : George Seif
Eva Vandar : Zelda
Hyam Zaytoun : Sarah
Maria Zreik : Saliha
 

Mon avis : Créateur de l’excellentissime Hatufim puis, pour les américains, du nettement plus connu Homeland – car les petits gars de chez l’Oncle Sam sont ainsi, lorsqu’ils découvrent une œuvre étrangère de qualité, ils ne la diffusent pas, ils l’adaptent à leur propre sauce – le sieur Gideon Raff repointe le bout de son nez avec un genre qui, décidément, lui va à ravir, c’est-à-dire, l’espionnage et, par la force des choses, les relations pour le moins conflictuelles entre son pays, Israël, et ses voisins. Ainsi, c’est par le biais de The Spy que nous le retrouvons et, ma foi, disons que le résultat, s’il ne marquera pas autant les esprits que Hatufim, n’en reste pas moins franchement bon et, ma foi, aura de quoi ravir les amateurs du genre et, accessoirement, ceux de l’Histoire récente vu que cette série traite de la vie d’un certain Eli Cohen, espion israélien de premier ordre qui, dans les années 60, officia en Syrie avec tellement d’aplomb et de talent qu’il devint rapidement un des proches du Colonel Amine al-Hafez qui, à la suite d’un coup d’état, accéda au pouvoir pour le partie Baas. Bien entendu, aussi talentueux fut-il, Eli Cohen se fit attraper, condamné a mort et exécuté – en temps normal, cela ne rigole pas avec les espions, surtout dans cette région du monde – et si l’on connait, plus ou moins, d’entrée de jeu, le destin du héros de cette série, cela ne gène aucunement le visionnage de cette dernière, loin de là… En effet, tout l’intérêt de The Spy, justement, c’est de découvrir comment ce simple employé en assurance, arrivé dans le Mossad sur le tard, est arrivé, a force de coup d’éclats et de persévérance, a se fondre dans son personnage, a se lier aux bonnes personnes et a graviter, pendant tant d’années, dans les coulisses du pouvoir syrien. Au détriment de sa vie de famille, quelque part, de sa santé mentale même… Bref, tout cela est plutôt intéressant et ravira, sans nul doute, les amateurs de récits d’espionnage surtout que, accessoirement, dans le rôle d’Eli Cohen, il faut reconnaitre que Sacha Baron Cohen, qui fut connu pendant trop longtemps davantage comme un comique troupier que comme un véritable acteur à prendre au sérieux, est franchement convaincant. Bref, une série qui n’est peut-être pas exempt de défauts, il faut le reconnaitre, mais qui mérite néanmoins le détour, ne serais-ce que pour découvrir un peu ce personnage haut en couleur et pittoresque que fut Eli Cohen…
 

Points Positifs :
- Une bonne série d’espionnage qui nous permet de découvrir une des figures les plus connues et les plus pittoresques de l’espionnage israélien, Eli Cohen, sans nul doute un des meilleurs espions du Mossad et qui, dans les années 60, infiltra si bien les hautes sphères du régime syrien qu’il était, avant de se faire prendre, a deux doigts de devenir ministre de la défense. Bref, une figure à découvrir !
- Gideon Raff est toujours aussi doué avec les œuvres d’espionnage et nous livre une série qui ravira  à la fois les amateurs du genre mais aussi ceux d’Histoire.
- Sacha Baron Cohen est plutôt crédible dans le rôle d’Eli Cohen et il faut reconnaitre que celui-ci est bien meilleur acteur qu’on aurait put le penser de prime abord – eh oui, ce n’est pas qu’un simple comique !
- Dans l’ensemble, nous avons droit a un casting de qualité et, pour certains, d’anciens de Hatufim et d’autres séries israéliennes.
- Ce n’est qu’un léger détail, mais bon, il est plutôt pas mal le générique.
 
Points Négatifs :
- Bon, il faut reconnaitre que certains passages ne sont pas très crédibles par moments : l’escalade de l’ambassade syrienne a Buenos Aires, le brave Sacha qui se ballade sans cesse, aux nez et a la barde des gardes, sans se faire attraper et sans que personne n’ai de soupçons quand a ses agissements !?
- Bien évidement, si vous détestez Israël, une série qui met en avant un espion du Mossad, qui plus est, un espion aussi doué, ne pourra pas vous plaire, c’est une évidence…
 
Ma note : 7,5/10