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lundi 31 janvier 2022

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation


Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
 
La Terre. Tout porte à croire que le légendaire berceau de l'humanité se trouve au cœur d'un vaste plan à l'échelle galactique, destiné à garantir en coulisses la pérennité de la civilisation : une synthèse parfaite entre le matérialisme de la Première Fondation et le mentalisme de la Seconde, mise en œuvre par une mystérieuse puissance. Mais comment trouver une planète que beaucoup croient mythique, et dont toute trace a inexplicablement disparu des archives galactiques ?
 

Le Cycle de Fondation – Terre et Fondation
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mai 1986
Edition Française : 26 mars 2009
Titre en vo : Foundation and Earth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Bonnefoy
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 688
 
Mon avis : 
Terre ! Terre ! Plus que jamais, la quête de la Terre, notre bonne vieille planète, est le cœur principal de l’intrigue de ce dernier volume du Cycle de Fondation, et, bien entendu, c’est donc a un long et périlleux voyage à travers la Galaxie qu’Isaac Asimov entrainera ses lecteurs dans un récit bien différent de ce qu’il nous avait proposer jusque ici, ce qui était, quelque part, était déjà le cas dans le volume précédent, Fondation Foudroyée. Un roman étonnant donc, de prime abord, mais pas uniquement dans son style d’écriture, forcement différent des débuts mais aussi de part ses implications quant au nœud narratif du cycle dans son ensemble, c'est-à-dire, la remise en cause claire et nette de la fameuse psychohistoire et du célèbre Plan Seldon, rien que ca ! Ainsi, c’est pour ses raisons, et quelques autres, que cette conclusion de Fondation, depuis sa parution il y a une trentaine d’années, fait débat dans la communauté des fans de l’univers crée par Asimov, les déchirant parfois, les uns trouvant que celui-ci conclue bien le cycle, d’autres détestant tout bonnement, les derniers, dont je fais parti, étant un peu partagé, que cela soit dans un sens comme dans l’autre. Pourquoi donc ? Je vais essayer de vous l’expliquer sans faire de révélations de l’intrigue qui pourraient forcement gâcher le plaisir de la découverte aux nouveaux lecteurs, ce qui, il me semble, n’est pas chose aisée. Indéniablement, depuis les débuts du Cycle de Fondation, et a fur et a mesure que celui-ci avançait, que pouvait donc attendre le lecteur lorsqu’il arriverait a la dernière page du dernier tome ? Et bien, cela peut paraître d’une simplicité enfantine mais comme souvent, il est inutile de chercher les complications puisque toutes ces milliers de pages couvrant l’histoire de la Fondation ne laissaient entendre, comme conclusion logique, que l’on parvienne, a la fin, a ce fameux et tant attendu second Empire Galactique annoncé par le maitre absolu de la psychohistoire, Harry Seldon. Or, et on l’avait compris des le final du quatrième volume, les choses ne seront pas aussi simples que cela… Ainsi, dès le début de Terre et Fondation, malgré les nombreuses interrogations de Golan Trevize, l’homme qui « choisis », lui-même ne sait pas trop pourquoi, Galaxia, le lecteur se doute bien que le plan Seldon est de plus en plus de l’histoire ancienne, du moins, tel qu’il fut annoncé des le départ. Et justement, c’est la que le bat blesse fortement pour certains, et les décennies d’écart entre la première partie du cycle et la seconde y sont pour beaucoup : indéniablement, a la base, lorsqu’Asimov conclue son Cycle de Fondation tel qu’il aurait dut en rester la, c'est-à-dire, avec Seconde Fondation, les dernières pages promettaient l’avènement, dans le futur, de ce fameux second Empire Galactique. C’était, a ce moment là, une évidence que personne ne peut remettre en cause. Or, des les premières pages de Fondation Foudroyée, le plan Seldon et la psychohistoire sont tout simplement remis en cause tant par la première que par la seconde Fondation, et l’on nous annonce qu’une troisième force agirait dans l’ombre, force que, on le comprend à la fin du volume, n’est pas Gaïa – bref, on se retrouve avec une quatrième alors. Et rien que pour cela, bon nombre de lecteurs crièrent au sacrilège, position renforcée, forcement, par le dernier volume, qui va beaucoup plus loin dans la remise en cause du postulat initial. Le problème c’est que l’on ne peut s’empêcher de se demander comment l’auteur aurait conclu son cycle s’il l’avait poursuivie sans aucune interruption ? Le second Empire Galactique aurait-il vu le jour comme annoncé ? Fort probablement car l’Asimov des années 80, plus agé et malade, n’était plus le même, ce qui se comprend, que celui des années 50, d’où, probablement une vision différente des choses, peut être un plus grand pessimisme parfois envers une espèce humaine qu’il ne voit plus survivre en tant qu’espèce individuelle en tant que telle. Cela donna Gaïa, et bien sur Galaxia, la quête de la Terre, la chute, en quelque sorte, de la psychohistoire et du plan Seldon, mais aussi, toutes ces discussions métaphysiques qui parsèment les six cent et quelques pages de Terre et Fondation. Car l’on discute énormément dans ce cinquième volume, bien plus que précédemment d’ailleurs, et toujours avec les mêmes protagonistes : Trevize, l’homme sur qui tout repose, uniquement parce qu’il est censé avoir de bonnes intuitions – rien que cela remet immédiatement en cause la psychohistoire – cynique, obtus et qui essaye de comprendre son choix, opposé a Joie, issue de la planète Gaïa, donc, en faisant partie de façon intégrale, avec, au milieu pour essayer de tempérer les choses, l’érudit Pelorat. Et ces discussions, qui reviennent en permanence, souvent de façon bien trop répétitives, ce qui laisse penser que l’auteur aurait bien put nous sortir un ouvrage un peu plus court, occupent facilement les deux tiers de l’œuvre, rien que ca. Cela, forcement, peut lasser, d’ailleurs, ce fut mon cas par moments, je ne vous le cache pas. Cependant, avec du recul, indéniablement, je considère que, malgré des défauts et une longueur pas forcement nécessaire, ce Terre et Fondation est une bonne conclusion pour le cycle. Certes, au départ, j’aurais souhaité que l’on aille jusqu’à l’avènement de ce fameux second Empire Galactique dont on nous avait tellement rabattu les oreilles. Cela ne sera pas le cas, à la place, on aura autre chose, mais chut… Inutile de trop en dire. Car si le lecteur pouvait avoir ses propres espoirs quant a une conclusion qui lui aurait davantage plu, il est indéniable que celle proposer par Asimov, est tout de même assez magistrale, et d’ailleurs, complètement inattendue : franchement, l’effet de surprise fonctionne parfaitement, et bien malin aurait été celui qui se serait, avant coup, douter des tenants et des aboutissements de celle-ci. Mais plus que nous surprendre, il faut reconnaître qu’avec ce final, Asimov réussis le tour de force de le crédibiliser, en rejetant, du même coup, presque tout ce que ce a quoi on s’attendait depuis le début du cycle, tout en le liant au passage, a tous ses autres cycles, que cela soit celui des RobotsTrantor etc. Car il est bon de rappeler pour les novices que chez Asimov, l’on pourrait considérer qu’il existerait un seul et unique grand cycle, pas forcement écrit dans l’ordre et qui irait de La Fin de l’Éternité a Terre et Fondation. Indéniablement, ce dernier volet de Fondation surprendra le lecteur qui sera arrivé jusque là, tant par ses différences que par tout ce qu’il remet en cause jusque là. Certains l’aimeront, d’autres non, mais il est évidant qu’au final, on se retrouve avec un excellant roman, qui n’ira peut être pas dans le sens attendu au début, mais qui conclue fort excellemment Le Cycle de Fondation et l’œuvre d’Asimov dans son ensemble. Et même ceux qui, au court de la lecture, auraient parfois trouvé lassant les innombrables prises de têtes entre Trevize et Joie devront admettre que, parfois, celles-ci avaient un certain charme. Idem pour ce qui est des révélations finales : que n’ais-je entendu que celles-ci étaient exagérées, qu’Asimov avait cette fois ci été bien trop loin !? Franchement, le pire, c’est que cela fonctionne d’une façon plus qu’éclatante, le tout étant d’une logique implacable. Un exemple ? Les fameuses interrogations de Golan Trevize quand à la faille du Plan Seldon, pourtant d’une simplicité enfantine. Comme lui, je me suis demandé pendant deux tomes complet de quoi il s’agissait, et finalement, lorsque l’homme de Terminus trouva la solution, cette fameuse « loi » obligatoire pour que le plan Seldon soit valable – un peu comme les lois de la robotique, qui auront également leurs places – elle m’apparut comme tellement évidente que je ne pus m’empêcher de me dire que n’importe qui de censé y aurait pensé par lui-même… ce qui ne fut le cas de personne, moi y compris. Terre et Fondation a ses détracteurs, indéniablement, mais au final, il me semble qu’il conclu fort bien un cycle tout bonnement légendaire, que tout amateur de SF se doit de lire au moins une fois dans sa vie. Certes, l’on pourrait trouver à redire quant a ce cinquième tome, mais cela reste une affaire de gouts personnels mais aussi d’acceptation de remise en cause des faits établit et des attentes initiales. Mais malgré les opinions souvent contradictoires vis-à-vis de ce dernier tome du cycle, il me semble évidant que Fondation, quoi qu’il en soit, est un monument de la littérature fantastique du vingtième siècle, tous genres confondus. Et je ne pense pas exagéré énormément en affirmant cela…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion magistrale et complètement inattendue, qui remet absolument tout ce que l’on croyait depuis le début de la saga, mais qui n’en reste pas moins, de mon point de vu, non seulement réussie mais d’une logique imparable. Certes, le Plan Seldon est à jeter aux oubliettes, de même que le fameux et tant attendu second Empire Galactique, cependant, une fois que l’on a saisis qu’elles sont les failles de la psychohistoire, alors, on ne peut s’empêcher de se dire qu’Asimov a eut parfaitement raison de tout remettre en cause.
- Les révélations finales sont tellement stupéfiantes et inattendues qu’elles en auront traumatisé plus d’un, en mal comme en bien – après tout, cela est on ne peut plus logique !
-  Le lien, fait par l’auteur, entre la plupart de ses cycles majeurs – FondationLes RobotsL’Empire – et même quelques autres ouvrages. D’ailleurs, une fois que l’on achève ce Terre et Fondation, on ne peut s’empêcher de se dire que toutes les œuvres d’Asimov sont liées et que l’on peut aller de La Fin de l’Éternité au Cycle de Fondation.
- Le plaisir de retrouver Golan Trevize, Pelorat et Joie, personnages hauts en couleurs et attachants – surtout au vu de leurs discussions, souvent houleuses.
- La quête de la Terre, la fameuse planète des origines, est digne d’un véritable thriller et nous tient en haleine jusqu’au bout.
 
Points Négatifs :
- Il faut admettre que Terre et Fondation souffre énormément de sa longueur, non pas que j’ai un quelconque problème avec les pavés, loin de là, cependant, dans cet ultime volet de la saga, il faut reconnaitre que les protagonistes discutent pas mal, trop même, par moments, et que l’on ne peut pas s’empêcher de se dire que certains de ces dialogues sont un peu inutiles et que cet ouvrage aurait gagner a être plus court.
- Aux yeux de nombreux lecteurs d’Asimov, Terre et Fondation représente une véritable hérésie vu que la conclusion de celui-ci remet absolument toute l’intégralité du cycle en question. Je conçois parfaitement que cela puisse choquer, même si, finalement, cela est on ne peut plus logique…
- Il est tout de même dommage que l’on ne voit plus quelques protagonistes majeurs du tome précédent, comme Stor Gendibal.
 
Ma note : 8/10

dimanche 30 janvier 2022

Black Hammer – Le Meilleur des Mondes


Black Hammer – Le Meilleur des Mondes
 
Maintenant qu'ils savent comment ils se sont retrouvés coincés dans la ferme qui les a si longtemps retenus prisonniers, les héros se retrouvent avec tout ce qu'ils voulaient à leur disposition. Mais quelque chose cloche, et il faudra toute la volonté du nouveau Black Hammer pour réunir l'équipe entière et constater que de nombreuses révélations vont une fois de plus drastiquement changer leur monde.
 

Black Hammer – Le Meilleur des Mondes
Scénario : Jeff Lemire, Ray Fawkes
Dessins : Dean Ormston, Dustin Nguyen, Matt Kindt, Mike Allred, Davíd Rubín, Ray Fawkes, Nate Powell, Rich Tommaso, Emi Lenox
Encrage : Dean Ormston, Dustin Nguyen, Matt Kindt, Mike Allred, Davíd Rubín, Ray Fawkes, Nate Powell, Rich Tommaso, Emi Lenox
Couleurs : Davíd Rubín, Rich Tommaso, Ray Fawkes, Dave Stewart, Sharlene Kindt
Couverture : Dean Ormston
Genre : Super-Héros, Fantastique
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Black Hammer – Age of Doom
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 janvier 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 03 juillet 2020
Nombre de pages : 232
 
Liste des épisodes
Black Hammer – Age of Doom 6-12
Black Hammer – Streets of Spiral
 
Mon avis :
 Indéniablement, Black Hammer, œuvre du sieur Jeff Lemire pour le scénario et de Dean Ormston pour les dessins, aura confirmer, au fil des albums, tout le bien que l’on pensait de ce qui est bel et bien un fort bel hommage a la Justice League de chez DC, les protagonistes de Black Hammer étant, bien entendus, calqués sur les icones de la Distinguée Concurrence. Ainsi, entre trois albums principaux et deux one-shot plutôt réussis – Doctor Star et le Royaume des Lendemains Perdus et Sherlock Frankenstein & la Ligue du Mal – nous flirtions, depuis les débuts, avec une œuvre qui, certes, ne bouleversera nullement l’histoire des comics, loin de la, mais qui n’en restait pas moins suffisamment plaisante pour ravir les amateurs du genre qui souhaiteraient découvrir une histoire de super-slips qui sort un peu de l’ordinaire. Et donc, après un troisième volume riche en révélations, pour le moins surprenantes, au demeurant, nous attendions avec impatience la suite, histoire de voir ce qu’allait nous proposer le sieur Lemire et, ma foi, après lecture de la chose, disons que le jeu en aura valut la chandelle, du moins, pour les fans de la saga, bien évidement, cette conclusion portant en elle toutes les qualités et les défauts de ce comic depuis ses débuts… En effet, si la manière dont Jeff Lemire amène la conclusion de son intrigue est, pour le moins, plutôt bonne dans l’ensemble, force est de constater que tout cela manque un peu de panache par moments : l’ensemble n’est pas mauvais, certes, ce serait plutôt le contraire, mais bon, je ne sais pas, il y a comme un petit je ne sais quoi qui fait que, une fois de plus, j’ai trouver tout cela sympa mais sans plus. Ainsi, Lemire nous a proposer, avec Black Hammer, une œuvre pour le moins plaisante, un bel hommage aux figures marquantes de chez DC et ce, en nous offrant une intrigue originale ainsi qu’un univers qui l’est tout autant, mais bon, quand je pense un peu a la concurrence actuelle et a certaines autres séries, il est clair que nous sommes ici, un ton en-dessous – même si les critiques sont, pour le moins, plutôt élogieuses. Bref, une conclusion acceptable pour Black Hammer, une série qui, malgré tout, promettait peut-être un peu plus lors de ses débuts… après, ce n’est que la fin du premier cycle et je suis bien curieux de voir ce que pourrait donner un second, même si, au vu du final, on se demande si celui-ci soit véritablement nécessaire ?!
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion, plutôt bien trouvée, et qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Black Hammer depuis ses débuts. Une fois de plus, Jeff Lemire fait preuve d’imagination et de tout son talent et nous livre, ici, quelques épisodes dans la lignée de ses prédécesseurs, c’est-à-dire, fort plaisants à la lecture.
- Pour ce qui est des épisodes de la série principale, Dean Ormston possède un style pour le moins particulier mais qui n’en reste pas moins plaisant, surtout une fois qu’on y est habituer.
- Un casting toujours aussi attachant et que l’on retrouve, une nouvelle fois, avec plaisir.
- La mini encyclopédie, à la fin, fera plaisir aux fans de la saga.
 
Points Négatifs :
- Si la série principale mérite le détour, je n’en dirais pas autant des épisodes annexes qui, en toute sincérité, ne servent pas à grand-chose et peuvent être qualifié de médiocres. Bref, a part faire plaisir aux fans les plus ultras, les autres, eux, pourront passer leur chemin…
- Black Hammer aura été, jusqu’au bout – enfin, pour ce qui est de ce premier cycle – un comics pour le moins plaisant, cependant, nous sommes loin des meilleurs titres de la concurrence.
- Que de dessinateurs dans ce quatrième album : forcément, pour ce qui est de la cohérence graphique, on repassera et on alterne entre le correct et le franchement bof.
- Une bonne connaissance de l’histoire des comics me semble un plus pour apprécier au mieux une œuvre comme Black Hammer.
 
Ma note : 7,5/10

L'Habitant de l'Infini – Tome 5


L'Habitant de l'Infini – Tome 5
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Renzo vient de voir son père se faire tuer par Manji, empli de fureur, il s'empare d'un chandelier et le brandit comme une lance. Manji joue la comédie prétendant ne pas connaitre Lin, de plus il lui promet de l'envoyer rejoindre son père. Renzo et Manji bondissent l'un sur l'autre, mais ce dernier fait exprès de s'empaler sur le chandelier et s'écroule. Renzo s'enfuit alors, tandis que Lin aide Manji à extraire la pointe en lui demandant si la mort est la seule échappatoire dans une vengeance. Manji lui annonce alors que même la mort n'efface pas la haine. Plus tard, elle rejoint Renzo sur la tombe de son père pour justifier la disparition du corps de Manji, grâce à un stratagème elle réussit à lui faire croire à la mort de Manji, ce, pour qu'il ne suive pas la même voie qu'elle.
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 5
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.5
Parution en vo : 23 août 1996
Parution en vf : 26 août 2005
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Si L’Habitant de l’Infini, œuvre du sieur Hiroaki Samura, avait été jusque là un excellent manga fort prometteur qui ne pouvait que ravir les amateurs de récits de samouraïs, force est de constater que le quatrième volume de la saga s’était avéré être le meilleur du lot, du moins, bien entendu, jusqu’à présent. Scénaristiquement parfait, celui-ci ne se contentait plus de nous présenter des protagonistes charismatiques et capables de prouesses martiales spectaculaires, ces derniers devenant désormais de plus en plus complexes, plus humains et l’accent étant mis sur leurs doutes, leurs choix de vie et leurs contradictions. Bref, avec ce quatrième volet, L’Habitant de l’Infini commençait, enfin, à atteindre des sommets narratifs insoupçonnés au départ et si le lecteur ne pouvait qu’être ravi par la chose, le cinquième tome du manga, dans un autre style, confirme l’évolution d’une saga qui, au fil du temps, devient de plus en plus réussie et confirme toutes les bonnes critiques que j’ai put lire au sujet de ce manga… Premièrement, ce cinquième volet surprend un peu le lecteur puisque, après la courte conclusion de l’arc précédent – qui, ma foi, dénote un peu ici – nous entrons dans le vif du sujet et, ma foi, le scénario qui, jusque là, mettait l’accent sur le duo Manji / Lin, met un peu les deux héros de coté pour nous présenter de nouveaux protagonistes et prendre une tournure pour le moins innatendu… En effet, ici, si l’élément vengeance n’est pas occulté, la chose politique prend une certaine importance, surtout que l’on apprend que d’autres forces en présences souhaitent, elles aussi, détruire l’école de l’Ittôryû – d’ailleurs, certains de ses membres sont assassinés, ce, de diverses façons. Une évolution scénaristique plutôt innatendu mais assez réussie, surtout que celle-ci relance un peu une intrigue assez basique finalement et qui n’aurai pas put tenir la route sur trente volumes, il faut le reconnaitre. Qui plus est, les nouveaux protagonistes marquent les esprits et ces petits nouveaux, charismatiques en diable, promettent beaucoup, comme ce scénario qui devient de plus en plus complexe et captivant. Bref, un excellent manga que cet Habitant de l’Infini, une œuvre qui, j’en suis persuader, nous réserve encore tout un tas de très bonnes choses !
 

Points Positifs
 :
- Un tournant scénaristique majeur dans ce cinquième volet de L’Habitant de l’Infini puisque, si nos deux héros, Lin et Manji, sont toujours présents, d’autres protagonistes font leur apparition tandis que l’intrigue prend une tournure insoupçonnée avec l’arrivée de nouvelles forces en présence et un coté politique qui prend un peu le pas sur la simple vengeance.
- Les petits nouveaux marquent les esprits et, entre la redoutable Hyakurin, l’inquiétant Shira et le singulier guerrier aux lunettes de soleil – ce n’est pas une blague – force est de constater que le casting prend de l’ampleur…
- Magatsu est un personnage qui, petit à petit, devient de plus en plus intéressant.
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Une couverture à la foi simple mais plutôt efficace.

Points Négatifs :
- La courte conclusion de l’arc narratif précédent dénote un peu dans ce tome et il est évidant qu’elle aurait davantage eut sa place dans l’album précédent.
- Hum, c’est moi où les prostituées se ressemblent toutes ? Du coup, par moments, il est difficile de comprendre tout de suite que l’on à affaire a des personnages différents…
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela reste assez habituel, il faut le reconnaitre…

Ma note : 7,5/10

samedi 29 janvier 2022

L'Épée du Samouraï


L'Épée du Samouraï
 
Le Tochimin, petit Etat isolé de la côte est du Khâl, vit des heures tragiques. En effet, la Dai-Katana – épée magique connue sous le nom de Mort Joyeuse – a été dérobée au Shogun Hasegawa, son Seigneur. Depuis ce funeste événement, le pouvoir du Shogun n'a fait que s'affaiblir. VOUS êtes le Senseï du Shogun, un jeune samouraï, maître en arts martiaux, désigné tout naturellement pour accomplir une périlleuse mission : retrouver l'épée magique et la restituer au Shogun afin de sauver le royaume. Une aventure qui vous conduira au cœur du repaire d'Iriku, le maître des Ombres, l'être infâme qui s'est approprié Mort Joyeuse. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, bonne chance…
 

L'Épée du Samouraï
Série : Défis Fantastiques n°20
Auteur : Mark Smith et Jamie Thomson
Illustration de la couverture : Peter Andrew Jones
Illustrations intérieures : Alan Langford
Titre original : Sword of the Samourai
Traduction : Pascale Jusforgues
Année de l’édition Anglaise : 20 mai 1986
Sortie de l'édition Française : 31 août 1987
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400
 
Mon avis : 
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cela faisait plus d’une année que je ne vous proposais pas de critiques d’un Défis Fantastique puisque, la toute dernière fois remontait à décembre 2020 avec celle des Démons des Profondeurs, livre-jeu sympathique mais loin d’être inoubliable. Bien entendu, au cours de cette année, je n’avais pas abandonné les Livres dont vous êtes le Héros puisque, entre une grosse partie de la saga de Loup Solitaire et les six volumes de Dragon d’Or, le genre n’avait nullement été délaissé. Sauf que, il me tardait de revenir à la série la plus connue et, ma foi, disons que cela fut avec un titre qui m’aura franchement enthousiasmer ! Le hasard faisant souvent bien les choses, alors que, l’année passée, j’avais eu le plaisir de découvrir le sublime et excellent Sekiro – Shadows Die Twice – de FromSoftware qui nous a proposer des jeux cultes comme Dark Souls et compagnie – soft qui, comme chacun sait, se déroule dans un Japon moyenâgeux fantastique, et que, depuis le début de cette année 2022, je me suis lancer dans la lecture de L’Habitant de l’Infini, manga qui nous entraine, lui aussi, dans un univers nippon où le merveilleux n’est jamais bien loin, le Défis Fantastique qui m’attendait était un certain… L'Épée du Samouraï qui, comme vous l’avez compris, se déroule dans un univers équivalent. Cela tombait fort bien, vous vous en doutez, surtout que j’avais hâte de redécouvrir un livre-jeu que je n’avais pas achevé – allez donc savoir pourquoi – du temps de ma jeunesse et qui s’est avéré être très bon pour ne pas dire excellent, et je pèse mes mots ! Il faut dire que L'Épée du Samouraï, œuvre du duo Mark Smith et Jamie Thomson qui nous avait déjà offert Le Talisman de la Mort mais aussi la célèbre saga de La Voie du Tigre, fourmille de qualités qui en font, indéniablement, un incontournable du genre. Déjà, de par son originalité évidente : délocalisation dans un Japon de Fantasy avec une ambiance locale franchement bienvenue, cela nous change des autres livres de la série, surtout que celle-ci est fort bien retranscrite et que l’on a droit a tout un tas de créatures du folklore local. Ensuite, il y a le fait que ce livre-jeu n’est pas un One-Thru-Path et qu’il existe moult chemins pour parvenir a son but – bon, il faudra quelques objets particuliers pour vous faciliter la vie mais rien de bien insurmontable non plus – cela aussi est appréciable. Ensuite, il y a l’histoire en elle-même, franchement captivante et qui fourmille de passages marquants comme l’attaque d’un village, le fait que l’on puisse être accompagné par un samouraï renégat, le combat face a un samouraï mort vivant qui nous donnera quelques sueurs froides et, bien entendu, l’affrontement épique contre le Dai Oni, qui se déroule selon une règle plutôt inhabituelle : chacun aura diverses créatures à ses ordres, et ce seront celles-ci qui s’affronteront – Bien évidemment, il vous faudra acquérir la loyauté de vos propres monstres en utilisant quelques objets amassés en cours de route. Bref, vous l’avez compris, L'Épée du Samouraï est un excellent Défis Fantastique qui pourrait presque rivaliser avec les meilleurs titres du genre si ce n’était son principal défaut : il est trop court ! Il y a bien 400 paragraphes mais l’aventure défile tellement rapidement en comparaison d’autres ouvrages que l’on en ressort avec l’impression que l’expérience est trop courte, beaucoup trop courte. Mais bon, en dehors de ce défaut, si vous souhaitez vous attaquer a un Défis Fantastique original et franchement bon, n’hésitez pas une seconde, L'Épée du Samouraï ne vous décevra nullement, bien au contraire !
 

Points Positifs
 :
- Un Défis Fantastique original qui nous entraine dans un Japon de Fantasy, ce qui nous change grandement de la plupart des autres volets de la série. L’ambiance nippone est fort bien retranscrite, quand aux créatures locales, fort différentes de celle de notre propre culture, disons qu’elles apportent un plus notable a l’aventure.
- Une intrigue captivante de bout en bout et qui regorge de passages marquants – l’attaque du village, le combat contre le samouraï mort-vivant et, bien entendu, l’affrontement dantesque et original face aux monstres du Dai Oni.
- Une petite évolution dans les règles avec l’ajout de points d’honneur et la possibilité de combattre avec deux armes.
- Les illustrations d’Alan Langford sont plutôt de qualité.
- Une couverture correcte, qui nous met tout de suite dans l’ambiance.

Points Négatifs :
- Curieusement, l’aventure apparait comme étant beaucoup trop courte alors qu’il s’en passe des choses au court de celle-ci. En toute sincérité, L'Épée du Samouraï aurait mérité une bonne centaine de paragraphes supplémentaires, histoire de faire durer le plaisir.

Ma note : 8/10

vendredi 28 janvier 2022

Giri/Haji


Giri/Haji
 
Kenzo Mori, un policier de Tokyo, se rend à Londres à la recherche de son frère décédé présumé Yuto, accusé d'avoir brutalement tué le neveu d'un membre des Yakuzas qui, en conséquence, ce qui menace de provoquer une guerre des gangs. Alors que Kenzo tente de naviguer sur le territoire inconnu de Londres pour découvrir si son frère est coupable ou bien vivant, il fait la connaissance de l'inspecteur de police Sarah Weitzmann et de Rodney Yamaguchi travailleur du sexe britannico-japonais. Cependant, l'enquête de Kenzo le met en contact avec des éléments dangereux de la pègre criminelle corrompue de Londres.
 

Giri/Haji
Réalisation : Ben Chessell et Julian Farino
Scénario : Joe Barton
Musique : Adrian Johnston
Production : Sister Pictures
Genre : Thriller, Drame, Policier
Titre en vo : Giri/Haji
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne d’origine : Netflix, BBC One
Diffusion d’origine : 17 octobre 2019
Langue d'origine : anglais, japonais
Nombre d’épisodes : 8 x 60 minutes
 
Casting :
Takehiro Hira : Kenzo Mori
Kelly Macdonald : Sarah Weitzmann
Yōsuke Kubozuka : Yuto Mori
Will Sharpe : Rodney Yamaguchi
Aoi Okuyama : Taki Mori
Masahiro Motoki : Fukuhara
Charlie Creed-Miles : Connor Abbot
Justin Long : Ellis Vickers
Sophia Brown : Donna Clark
Yuko Nakamura : Rei
Mitsuko Oka : Natsuko
Tony Pitts : Steve Angling
Tony Way : Roy
Togo Igawa : Hotaka Mori
Jamie Draven : Ian Summers
Katsuya : Toshio
Yoshiki Minato : Jiro
 
Mon avis :
 Ce n’est pas la première fois que je le souligne sur ce blog mais je pense qu’il est nécessaire de le redire une énième fois : en toute franchise, je ne suis pas fan des films – ou séries, dans le cas présent – mettant en scène la mafia, les gangsters, etc. Pourtant, de temps en temps, certaines œuvres sortent suffisamment du lot, qualitativement parlant, pour que je passe outre mes réticences initiales – l’exemple le plus évidant étant, naturellement, Le Parrain, chef d’œuvre absolu du genre et probablement un des plus grands films de tous les temps. Par ce préambule, vous pouvez comprendre que, au départ, je n’étais absolument pas emballer par ce Giri/Haji, série britannique de la BBC qui mettait en scène des Yakuzas, car bon, comment dire… dans mon manque d’intérêt pour les gangsters, je pense que ces derniers arrivent largement en fin de peloton. Pourtant, j’ai tout de même franchis le pas, j’ai oser me plonger dans cette série, malgré mes réticences et, ma foi, disons que j’ai été plus ou moins conquis par cette série qui, certes, n’est pas un chef d’œuvre et possède quelques défauts, mais qui n’en fut pas moins, à mes yeux, une agréable surprise… Des anglais qui nous pondent une série sur des Yakuzas !? Hum, le pari était pour le moins risquer car, aussi talentueux sont les petits gars de la BBC – et Dieu sait qu’ils le sont – force est de constater que la chose n’était pas évidente, pourtant, assez rapidement, on se rend compte que nos voisins d’outre-Manche ont sut, d’une manière fort intelligente, manié un matériel de base qui leur était étranger. Les raisons de cette réussite sont multiples : déjà, par le choix, évidant bien entendu, d’un casting majoritairement nippon, avec, au passage, quelques grands noms au programme. Ensuite, par ce subtil mélange entre des intrigues qui se déroulent, alternativement, entre Londres et Tokyo. Mais ce n’est pas tout puisque la mise en scène est très japonaise dans son traitement, ce qui fait que, par moments, on se demanderait presque si l’on n’a pas affaire a une véritable série nippone ?! A cela, il faut ajouter un traitement scénaristique qui nous rappelle bigrement les œuvres de Tarantino, une mise en scène terriblement maligne qui, au fil des épisodes, prend son temps pour nous montrer tous les liens entre les protagonistes et les divers événements, sans oublier, pour finir, un habile mélange entre violence débridé et humour qui font que, tout au long des huit épisodes de ce Giri/Haji, on est à la fois captivés, amusés, époustouflé par cette série décidément singulière. Bien entendu, tout n’est pas parfait ici : trop appuyés, certains hommages en deviennent presque caricaturaux et il faut reconnaitre que le scénario, par moments, tombe un peu dans l’exagération. Mais bon, malgré ces quelques défauts qui, ma foi, restent minimes, Giri/Haji n’en reste pas moins une bonne série qui, ma foi, pourra à la fois plaire aux amateurs du genre comme aux autres, moins enclins a apprécier le genre. Après, je ne demande qu’une chose : que les producteurs de cette série en restent a une saison et ne se lancent pas dans une suite qui gâcherait, indéniablement, l’ensemble. Le final peut plaire ou déplaire, mais au moins, il est parfait ainsi, alors, inutile de tout gâché…
 

Points Positifs
 :
- Une belle réussite que ce Giri/Haji, série britannique que l’on croirait presque japonaise tellement le traitement de cette dernière est imprégné de culture nippone, ce, sans que l’on tombe dans le grand guignolesque ou dans la vision du Pays du Soleil Levant vu par un occidental.
- Captivant de bout en bout, le scénario de Giri/Haji ne vous décevra nullement et vous tiendra en haleine jusqu’au final. Au demeurant, les scénaristes ont sut, habilement, multipliés les fausses pistes, les révélations et les retournements de situations tout au long des huit épisodes.
- Un casting majoritairement nippon, certes, mais qui n’en reste pas moins de bonne voir de très bonne qualité. Bien entendu, les acteurs japonais sont très connus chez eux, quand aux autres, britanniques pour la plupart, ce sont des familiers du petit comme du grand écran. Bref, sur ce point, il n’y a rien à redire, bien au contraire.
- Une ambiance générale plutôt mélancolique, des personnages tiraillés entre leurs devoirs et leurs sentiments et un traitement scénaristique qui nous rappelle les films de Tarantino. Bref, tout un tas d’éléments font qu’il est difficile de ne pas accrocher à Giri/Haji.
- Mise en scène géniale, photographie magnifique… oui, nous sommes ici devant une série de qualité !
 
Points Négatifs :
- Nos amis de la BBC se sont tellement bien imprégnés de la culture nippone pour faire de ce Giri/Haji une œuvre que l’on pourrait presque croire comme étant japonaise qu’ils en ont pris les qualités mais aussi les défauts. Ainsi, on alterne par moments entre scènes géniales et d’autres nettement plus caricaturales, de même, il y a quelques exagérations qui déplairont, peut-être, à un certain public.
- Le dernier épisode est spécial, très spécial même – je pense, bien entendu, au coté Tarantinesque poussé à l’extrême et a la scène de la danse – ainsi, si celui-ci ne m’a pas gêné, je peux parfaitement concevoir qu’il ait déplu a pas mal de monde…
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 27 janvier 2022

True Story


True Story
 
Le journaliste Michael Finkel se fait renvoyer du New York Times pour avoir falsifié des informations. Quelques mois plus tard, il obtient une chance de rédemption lorsqu'un présumé assassin déclare qu'il s'est fait passer lors de son arrestation. Michael Finkel qui souhaite en savoir davantage à son sujet, va donc à la rencontre de cet homme, Christian Longo, qui était, dans les années 2000, sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI pour avoir assassiné sa femme et ses trois enfants.
 

True Story
Réalisation : Rupert Goold
Scénario : David Kajganich, d'après Le Journaliste et le Meurtrier de Michael Finkel
Musique : Marco Beltrami
Production : New Regency Pictures, Plan B Entertainment
Genre : Drame, Biopic
Titre en vo : True Story
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 avril 2015
Langue d'origine : Anglais
Durée : 100 min

Casting :
Jonah Hill : Michael Finkel
James Franco : Christian Longo
Felicity Jones : Jill
Maria Dizzia : Mary Jane Longo
Ethan Suplee : Pat Frato
Connor Kikot : Zachary Longo
Gretchen Mol : Karen
Betty Gilpin : Cheryl
John Sharian : le shérif
Robert Stanton : Jeffrey Gregg
Robert John Burke : Greg Ganley
Genevieve Angelson : Tina Alvis
Dana Eskelson : Joy Longo
Joel Garland : Dan Pegg
Rebecca Henderson : Ellen Parks
Byron Jennings : juge Odenkirk
 
Mon avis :
 Dans la série des films que l’on regarde et que l’on oublie aussitôt, aujourd’hui, c’est True Story qui est à l’honneur ! Il faut dire que le long métrage du sieur Rupert Goold – auteur d’un certain Judy dont je vous ai parlé il y a quelques jours et qui était nettement plus réussi – possède tous les défauts qui le classent, immédiatement, dans cette catégorie peu reluisantes de films dont on se demande bien comment ils ont finit par sortir au cinéma. En effet, ici, il n’y a pas grand-chose à sauver tellement la réalisation de ce True Story est d’une fadeur sans nom, tellement celle-ci manque d’imagination et ne peut que lasser le spectateur. D’ailleurs, reconnaissons-le : True Story m’aura fait penser à un vulgaire téléfilm comme il en existe tant, et encore, je suis probablement désobligeant envers les téléfilms puisque certains d’entre eux lui sont supérieurs ! Il faut dire que, d’entrée de jeu, le postulat de départ n’avait pas grand-chose d’engageant : un journaliste se fait virer du prestigieux New York Times pour avoir légèrement traficoter la réalité de son reportage – oui, on ne rigole pas outre-Atlantique avec ce genre de choses, contrairement à la France où, par exemple, un PPDA, en son temps, nous pondit une fausse interview de Fidel Castro et continua a parader pendant des années au Vingt Heures de TF1 – et, quelques temps plus tard, alors qu’il est naturellement blacklisté par la profession, il apprend qu’un assassin s’est fait passer pour lui lors de son arrestation. Mouais, pas de quoi sauter au plafond, il faut le reconnaitre surtout que l’on ne comprend pas trop pourquoi le journaliste s’empresse d’aller rendre visite a l’assassin en prison. Mais bon, passons… S’en suit, sans la moindre surprise, des visites régulières où le premier se met en tête d’écrire un livre sur le second et où ce dernier, manipulateur en diable, sème le doute dans l’esprit d’un pauvre journaliste un poil trop crédule… Car oui, autre problème de ce film : si le journaleux tombe immédiatement dans le panneau, le spectateur, à moins d’être débile profond, non, du coup, on se demande bien comment celui-ci ne s’aperçoit pas qu’il est mené en bateau par un assassin sans le moindre scrupule qui jouit de son petit manège. Il faudra pour cela arriver à la toute fin du film et du procès pour que le journaliste comprenne toute la mythomanie de cet assassin qu’il admirait, mais arriver là, il est trop tard : trop tard pour que le public ne voit plus le premier que comme étant l’homme qui à écrit un livre sur un horrible assassin, trop tard pour le spectateur qui aura perdu presque deux heures de sa vie devant ce film sans intérêt… et là, c’est peut-être plus grave encore !
 

Points Positifs
 :
- Un film qui, éventuellement, pourra plaire aux amateurs du genre qui auront décidé de passer le temps sans trop se prendre la tête. Naturellement, il y a beaucoup mieux du coté des thrillers psychologiques, mais bon, malgré cela, si vous avez du temps à tuer, ma foi, pourquoi pas.
- Jonah Hill et James Franco sont plutôt crédibles dans leurs rôles respectifs et font le job. Certes, nous sommes loin d’avoir droit à des performances éblouissantes, mais bon, on peut au moins leur reconnaitre cela…
- L’intrigue en elle-même, sans être exceptionnelle, n’est pas vraiment mauvaise.

Points Négatifs :
- Réalisation poussive et sans la moindre imagination, mise en scène fade, longs monologues qui tombent trop souvent à plat, protagonistes peu intéressants, mouais, tout cela est trop moyen pour être honnête.
- Force est de constater que True Story tient davantage du vulgaire téléfilm que du long métrage et encore, je suis désobligeant pour les téléfilms dont certains sont plus crédibles…
- Un rythme d’une lenteur digne d’une limace sous perfusion et qui fait que l’on s’ennui très rapidement.
- Le journaliste est d’une connerie monumentale et tombe si facilement dans le panneau que l’on peut se demander comment, en son temps, il fut considérer comme étant une pointure du New York Times ?!
- La copine du journaliste qui va voir le meurtrier en prison, comme si n’importe qui avait le droit de le faire ! N’importe quoi…

Ma note : 5/10