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jeudi 20 janvier 2022

L'Habitant de l'Infini – Tome 4


L'Habitant de l'Infini – Tome 4
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Lin et Manji vont à une fête organisée à Naïto-Shinjuku, mais ce dernier qui n'a pas du tout l'intention de se balader laisse Lin et va boire dans une échoppe. Lin de son côté repense aux paroles d'Anotsu mais elle n'arrive pas à se convaincre de la véracité de celles-ci. Elle décide de se changer les idées et tombe sur un petit garçon avec qui elle ne tarde pas à sympathiser malgré quelques déconvenues. Manji de son côté rencontre un étrange fabricant de masque. Sous ses yeux il façonne avec une étonnante dextérité un masque avec un sabre et son propre sang. Stupéfait par un tel talent, Manji ne tarde pourtant pas à comprendre que cet homme n'est autre qu'un membre du Ittôryû nommé Araya. Manji s'apprête à dégainer mais à ce moment-là, le garçon qu'a rencontré Lin, qui s'avère être le fils d'Araya, intervient et arrête le combat. Araya se confond en excuses et s'en va avec son fils. Lin qui observait la scène fait comprendre à Manji qu'Araya ne lui est pas étranger…
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 4
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.4
Parution en vo : 23 octobre 1995
Parution en vf : 17 mai 2005
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Depuis le début de cette année 2022, comme vous l’avez peut-être remarqué si vous êtes un lecteur occasionnel de ce blog, je me suis lancé dans la lecture d’un nouveau manga – du moins, nouveau à mes yeux – L’Habitant de l’Infini. Œuvre du sieur Hiroaki Samura, ce Seinen, a priori, pourrait paraitre peu original pour les habitués du genre avec cette intrigue où un samouraï badass prend sous sa coupe une jeune orpheline qui désire se venger des tueurs de ses parents. Cependant, à bien y regarder, les choses sont un peu plus complexes qu’on aurait put le penser de prime abord et, entre un coté fantastique innatendu – le héros est quasiment immortel – des protagonistes charismatiques, une certaine dose d’humour et un style graphique plutôt original qui oscille entre planches traditionnelles et crayonnés du plus bel effet, L’Habitant de l’Infini se révèle, dès ses premiers tomes, une œuvre fort plaisante à suivre. Qui plus est, au fil des numéros, les motivations des personnages évoluent, nos héros doutent, les méchants sont tous plutôt bien travaillés et, ma foi, alors que je m’apprêtais à me lancer dans la lecture de ce quatrième volet, je commençais à comprendre pourquoi ce manga possédait moult très bonnes critiques depuis des années… Et là, alors que je trouvais celui-ci, pour le moment, sympathique mais sans être un chef d’œuvre, ce fut la révélation : ce quatrième tome étant, selon moi, le plus aboutit depuis les débuts de la saga ! En effet, si je trouvais jusque là L’Habitant de l’Infini plutôt bon, il me manquait encore un volume vraiment excellent, aussi aboutit que celui dont je vous parle aujourd’hui et il faut bien reconnaitre que ce quatrième tome représente la quintessence de tout ce que j’avais apprécié dans ce manga depuis ses débuts. Ainsi, sans parler de la partie graphique qui reste excellente, scénaristiquement, c’est du tout bon avec ce face a face magnifique entre la jeune Lin et un des responsables de la mort de ses parents – et, accessoirement, du viol de sa mère – un certain Araya. Sauf que, ici, nous n’avons pas affaire a un duel physique entre les deux – le guerrier en serait sortit naturellement vainqueur – mais davantage psychologique, le lecteur prenant naturellement le parti de l’adolescente mais tout en étant, malgré lui, attirer par Araya, individu capable de la plus grande cruauté tout en étant un artiste de génie et, surtout, un père aimant et prévenant pour son fils. Bref, comme vous l’avez compris, j’ai été totalement conquis par ce quatrième volet de L’Habitant de l’Infini et si, jusque là, je pouvais encore éprouver quelques doutes quand à la valeur intrinsèque de ce manga, cette fois ci, ces derniers ont été balayés, du moins, pour le moment car, à présent, j’attends la confirmation de la montée en puissance de l’œuvre de Hiroaki Samura ; après tout, il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin !
 

Points Positifs
 :
- Le meilleur volet du manga depuis ses débuts, et de loin ! Il faut dire que si, depuis ses débuts, L’Habitant de l’Infini était plutôt bon pour ne pas dire très bon par moments, ce quatrième volet est quasiment parfait de bout en bout et, scénaristiquement, on atteint enfin des sommets narratifs insoupçonnés. Passionnant, tout simplement !
- L’opposition magnifique entre la jeune Lin et le charismatique Araya, individu complexe et capable des plus grandes cruautés tout en étant un père prévenant et un artiste de génie. Bref, les personnages sont de plus en plus complexes et on commence à sortir, petit à petit, de la simple histoire de vengeance du départ.
- Quelques questions intéressantes ressortent de la lecture de ce manga comme, par exemple, le bien fondé de la vengeance et le fait de savoir pardonner ou pas…
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Dans la grande tradition du manga depuis ses débuts, nous avons une fois de plus droit à une fort belle couverture.

Points Négatifs :
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela reste assez habituel, il faut le reconnaitre…

Ma note : 8/10

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