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samedi 8 janvier 2022

Sharp Objects


Sharp Objects
 
Camille Preaker, journaliste spécialisée dans les affaires criminelles récemment libérée d'un hôpital psychiatrique après des années d'automutilation, retourne dans sa ville natale de Wind Gap, Missouri, pour enquêter sur le meurtre d'une jeune fille et sur une disparition. Elle est hébergée dans la maison de son enfance sous l'œil critique de sa mère, la mondaine Adora. Camille va devoir affronter ses vieux démons.
 

Sharp Objects
Réalisation : Jean-Marc Vallée
Scénario : Marti Noxon
Musique : Alix Friedberg
Production : Crazyrose, Fourth Born, Blumhouse Television
Genre : Drame, Thriller
Titre en vo : Sharp Objects
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 08 juillet 2018 – 26 août 2018
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 8 x 60 minutes
 
Casting :
Amy Adams : Camille Preaker
Patricia Clarkson : Adora Crellin, la mère de Camille
Chris Messina : Detective Richard Willis
Eliza Scanlen : Amma, la demi-sœur de Camille
Matt Craven : Vickery, chef de la police de Wind Gap
Henry Czerny : Alan Crellin, le beau-père de Camille
Taylor John Smith : John Keene, frère d'une victime
Madison Davenport : Ashley Wheeler, petite amie de John Keene
Elizabeth Perkins : Jackie O'Neill, connaissance de Camille
Miguel Sandoval : Frank Curry, rédacteur en chef de Camille
Will Chase : Bob Nash, père de la première victime
Sophia Lillis : Camille Preaker, jeune
Lulu Wilson : Marian, la sœur de Camille
Jackson Hurst : Kirk Lacey
Jennifer Aspen : Jeannie Keene
David Sullivan : Chris
Reagan Pasternak : Katie Lacey
Sydney Sweeney : Alice
Hilary Ward : Becca
Beth Broderick : Annie B
Cristine Rose : infirmière Beverly
 
Mon avis :
 A priori, Sharp Objects avait tout, à mes yeux, pour être une série parmi tants d’autres, c’est-à-dire, une série qui ne m’intéressait guère de prime abord et qui ne semblait pas vraiment se démarquer de la masse proposée sur les chaines de streaming – il faut dire que celles-ci ont un énorme défaut, c’est-à-dire, qu’elles ont bien du mal à mettre en avant bon nombre de leurs programmes ce qui fait qu’il est très facile de passer à coté de véritables petites pépites. Donc, vous l’avez compris, cela aurait put être le cas avec Sharp Objects, si ce n’est, malgré tout, une certaine curiosité de ma part dut à deux choses : le fait que celle-ci était mise en scène par un certain Jean-Marc Vallée, auteur en son temps d’un certain Big Little Lies, ainsi que, bien entendu, pas mal de bonnes voir de très bonnes critiques… L’appât était lancé, j’ai mordu à l’hameçon dès le premier épisode et, ma foi, je ne peux le nier, je ne l’ai nullement regretté ! Il faut dire que c’est un véritable régal que de se plonger dans ce Sharp Objects : un patelin paumé dans le sud profond des Etats-Unis, des habitants vivant quasiment en autarcie et qui ne cessent de regretter le bon vieux temps de la Confédération tout en médisant les uns sur les autres, sans oublier, au sommet de tout ce petit monde, une femme d’un certain âge qui, à la tête d’une usine à cochons, fait la loi autour d’elle. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes si ce n’était deux meurtres, deux adolescentes assassinées qui font que l’ambiance, tranquille en apparence jusque là, commence à tourner au vinaigre : la police semble dépassée – il faut dire que celle-ci, en dehors d’un flic venu en renfort et mal vu de la populace, ne se bouge pas trop – certains marginaux apparaissent comme étant des suspects parfaits et, à la surprise générale, une journaliste débarque et vient donner un sacré coup de pied dans la fourmilière… Il faut dire que celle-ci est un petit peu le mouton noir de la famille, la fille de cette fameuse femme inquiétante et que les relations entre les deux sont, pour le moins, complexes… Et nous avons là le postulat de départ de cette série et, ma foi, si, en apparence, tout ceci parait banal, assez rapidement, on se rend compte que les choses sont un peu compliquées et, au bout de un ou deux épisodes, le spectateur comprend qu’il va avoir affaire à une série pour le moins hors-norme. Nombreux flashbacks qui ne cessent d’apparaitre au point même que ceux-ci se mêlent aux scènes du présents, protagonistes pour le moins inquiétants et qui semblent, pour certains, dérangés, ambiance oppressante à couper au couteau et, au beau milieu de tout cela, ce personnage principale, la journaliste, encore plus barrée que tous les autres et qui va, malgré ses faiblesses, malgré ses difficultés, essayer de dévoiler le mystère qui entoure ces deux assassinats. Bien évidement, je n’en dirais pas davantage afin de ne pas dévoiler toutes les surprises qui émanent le scénario, cependant, disons que le ou les coupables ne sont pas ceux que l’ont croit et que, jusqu’aux tous derniers instants, nos certitudes seront battues en brèche de fort belle manière. Quand à ces femmes, nombreuses et qui sont les véritables héroïnes de cette série, disons qu’elles nous montrent fort bien que le danger n’est pas où l’on croit et qu’il faut savoir se méfier du sexe dit faible…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent triller psychologique qui brille par un scénario pour le moins audacieux et nettement plus original qu’on aurait put le penser de prime abord. Il faut dire que cette mini-série est, indéniablement, une belle réussite et que, si vous accrochez à celle-ci, ses huit épisodes vous tiendront en haleine du début à la fin.
- Bien évidement, nous avons droit ici à un florilège de protagonistes qui marquent les esprits, particulièrement les personnages féminins qui sont les plus marquants de cette série. Inquiétantes, dérangées, semblant dissimulé de sombres secrets, ces femmes nous prouvent de fort belle manière que le sexe faible est bien souvent une légende.
- Un casting de qualité et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette série. Bien évidement, Amy Adams est celle qui marque le plus les esprits et livre ici une prestation pour le moins excellente – il faut dire que son personnage, brisé par la vie et par son passé malheureux, est une parfaite anti-héroïne bourrée de faiblesses qui sort de la norme.
- Une conclusion en deux temps et qui finit par nous surprendre superbement dans les toutes dernières secondes – eh oui, ce n’était pas qui on croyait ! Bref, un pur régal que ce final !
- Ambiance inquiétante, intrigue qui prend son temps à se développer et qui nous mène en bateau jusqu’à la conclusion, photographie pour le moins excellente, décors réussis, ma foi, il n’y a que du bon avec ce Sharp Objects !
- Ah, le bon vieux sud profond des Etats-Unis avec ses habitants qui ne cessent de regretter le bon vieux temps des Confédérés…

Points Négatifs :
- Un rythme peut-être un peu trop long qui fait que certains risquent de ne pas accrocher à cette série. Il faut dire que, effectivement, certains épisodes s’étirent en longueur et donnent l’impression que l’intrigue n’avance pas d’un iota alors que ce n’est pas vraiment le cas. Mais bon, je comprends que la structure narrative puisse ne pas plaire à tout le monde.
- On se demande comment l’héroïne a put se scarifier dans le dos ?
 
Ma note : 8/10

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