Giri/Haji
Giri/Haji
Kenzo
Mori, un policier de Tokyo, se rend à Londres à la recherche de son frère
décédé présumé Yuto, accusé d'avoir brutalement tué le neveu d'un membre des
Yakuzas qui, en conséquence, ce qui menace de provoquer une guerre des gangs.
Alors que Kenzo tente de naviguer sur le territoire inconnu de Londres pour
découvrir si son frère est coupable ou bien vivant, il fait la connaissance de
l'inspecteur de police Sarah Weitzmann et de Rodney Yamaguchi travailleur du
sexe britannico-japonais. Cependant, l'enquête de Kenzo le met en contact avec
des éléments dangereux de la pègre criminelle corrompue de Londres.
Giri/Haji
Réalisation
: Ben Chessell et Julian Farino
Scénario
: Joe Barton
Musique : Adrian
Johnston
Production : Sister
Pictures
Genre : Thriller,
Drame, Policier
Titre
en vo : Giri/Haji
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne
d’origine : Netflix, BBC One
Diffusion
d’origine : 17 octobre 2019
Langue
d'origine : anglais, japonais
Nombre
d’épisodes : 8 x 60 minutes
Casting :
Takehiro
Hira : Kenzo Mori
Kelly
Macdonald : Sarah Weitzmann
Yōsuke
Kubozuka : Yuto Mori
Will
Sharpe : Rodney Yamaguchi
Aoi
Okuyama : Taki Mori
Masahiro
Motoki : Fukuhara
Charlie
Creed-Miles : Connor Abbot
Justin
Long : Ellis Vickers
Sophia
Brown : Donna Clark
Yuko
Nakamura : Rei
Mitsuko
Oka : Natsuko
Tony
Pitts : Steve Angling
Tony
Way : Roy
Togo
Igawa : Hotaka Mori
Jamie
Draven : Ian Summers
Katsuya
: Toshio
Yoshiki
Minato : Jiro
Mon
avis : Ce n’est pas la première fois que
je le souligne sur ce blog mais je pense qu’il est nécessaire de le redire une
énième fois : en toute franchise, je ne suis pas fan des films – ou
séries, dans le cas présent – mettant en scène la mafia, les gangsters, etc.
Pourtant, de temps en temps, certaines œuvres sortent suffisamment du lot,
qualitativement parlant, pour que je passe outre mes réticences initiales – l’exemple
le plus évidant étant, naturellement, Le Parrain,
chef d’œuvre absolu du genre et probablement un des plus grands films de tous
les temps. Par ce préambule, vous pouvez comprendre que, au départ, je n’étais
absolument pas emballer par ce Giri/Haji, série britannique de
la BBC qui mettait en scène des Yakuzas, car bon, comment
dire… dans mon manque d’intérêt pour les gangsters, je pense que ces derniers
arrivent largement en fin de peloton. Pourtant, j’ai tout de même franchis le
pas, j’ai oser me plonger dans cette série, malgré mes réticences et, ma foi,
disons que j’ai été plus ou moins conquis par cette série qui, certes, n’est
pas un chef d’œuvre et possède quelques défauts, mais qui n’en fut pas moins, à
mes yeux, une agréable surprise… Des anglais qui nous pondent une série sur des
Yakuzas !? Hum, le pari était pour le moins risquer car, aussi talentueux
sont les petits gars de la BBC – et Dieu sait qu’ils le sont –
force est de constater que la chose n’était pas évidente, pourtant, assez rapidement,
on se rend compte que nos voisins d’outre-Manche ont sut, d’une manière fort
intelligente, manié un matériel de base qui leur était étranger. Les raisons de
cette réussite sont multiples : déjà, par le choix, évidant bien entendu,
d’un casting majoritairement nippon, avec, au passage, quelques grands noms au
programme. Ensuite, par ce subtil mélange entre des intrigues qui se déroulent,
alternativement, entre Londres et Tokyo. Mais ce n’est pas tout puisque la mise
en scène est très japonaise dans son traitement, ce qui fait que, par moments,
on se demanderait presque si l’on n’a pas affaire a une véritable série
nippone ?! A cela, il faut ajouter un traitement scénaristique qui nous
rappelle bigrement les œuvres de Tarantino, une mise en scène terriblement
maligne qui, au fil des épisodes, prend son temps pour nous montrer tous les
liens entre les protagonistes et les divers événements, sans oublier, pour
finir, un habile mélange entre violence débridé et humour qui font que, tout au
long des huit épisodes de ce Giri/Haji, on est à la fois captivés,
amusés, époustouflé par cette série décidément singulière. Bien entendu, tout
n’est pas parfait ici : trop appuyés, certains hommages en deviennent
presque caricaturaux et il faut reconnaitre que le scénario, par moments, tombe
un peu dans l’exagération. Mais bon, malgré ces quelques défauts qui, ma foi,
restent minimes, Giri/Haji n’en reste pas moins une bonne
série qui, ma foi, pourra à la fois plaire aux amateurs du genre comme aux
autres, moins enclins a apprécier le genre. Après, je ne demande qu’une
chose : que les producteurs de cette série en restent a une saison et ne
se lancent pas dans une suite qui gâcherait, indéniablement, l’ensemble. Le
final peut plaire ou déplaire, mais au moins, il est parfait ainsi, alors,
inutile de tout gâché…
Points
Positifs :
-
Une belle réussite que ce Giri/Haji, série britannique que l’on
croirait presque japonaise tellement le traitement de cette dernière est
imprégné de culture nippone, ce, sans que l’on tombe dans le grand guignolesque
ou dans la vision du Pays du Soleil Levant vu par un occidental.
-
Captivant de bout en bout, le scénario de Giri/Haji ne vous
décevra nullement et vous tiendra en haleine jusqu’au final. Au demeurant, les
scénaristes ont sut, habilement, multipliés les fausses pistes, les révélations
et les retournements de situations tout au long des huit épisodes.
-
Un casting majoritairement nippon, certes, mais qui n’en reste pas moins de
bonne voir de très bonne qualité. Bien entendu, les acteurs japonais sont très
connus chez eux, quand aux autres, britanniques pour la plupart, ce sont des
familiers du petit comme du grand écran. Bref, sur ce point, il n’y a rien à
redire, bien au contraire.
-
Une ambiance générale plutôt mélancolique, des personnages tiraillés entre
leurs devoirs et leurs sentiments et un traitement scénaristique qui nous
rappelle les films de Tarantino. Bref, tout un tas d’éléments font qu’il est
difficile de ne pas accrocher à Giri/Haji.
-
Mise en scène géniale, photographie magnifique… oui, nous sommes ici devant une
série de qualité !
Points
Négatifs :
-
Nos amis de la BBC se sont tellement bien imprégnés de la culture nippone pour
faire de ce Giri/Haji une œuvre que l’on pourrait presque
croire comme étant japonaise qu’ils en ont pris les qualités mais aussi les
défauts. Ainsi, on alterne par moments entre scènes géniales et d’autres
nettement plus caricaturales, de même, il y a quelques exagérations qui
déplairont, peut-être, à un certain public.
-
Le dernier épisode est spécial, très spécial même – je pense, bien entendu, au
coté Tarantinesque poussé à l’extrême et a la scène de la danse – ainsi, si
celui-ci ne m’a pas gêné, je peux parfaitement concevoir qu’il ait déplu a pas
mal de monde…
Ma
note : 7,5/10
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