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jeudi 6 janvier 2022

Black Hammer – Origines Secrètes


Black Hammer – Origines Secrètes
 
Depuis déjà dix ans, Abraham Slam s'occupe et nourrit chaque bête présente dans sa ferme. Celui-ci a aujourd'hui l'apparence d'un vieil homme paisible, mais autrefois il était un super-héros, de ceux qui ont affronté des tonnes d'ennemis. Un jour, alors que lui et d'autres combattaient l'Anti-Dieu dans la ville de spiral City, ils furent téléportés dans un petit village, sans possibilité de dépasser un certain périmètre. Afin de conserver leurs identités secrètes aux yeux des habitants, ils formèrent une famille. Abraham joue au grand-père, Gail à la petite fille, alors qu'elle a plus d'une cinquantaine d'années. Mais elle est aidée par son apparence restée juvénile. Barbalien, un être venu d'une autre planète, joue son fils et prend l'apparence d'un homme lambda. Cela est plus difficile pour le Colonel Weird qui a une forme spectrale ; et pour Talky-Walky qui est une machine. Quant à Dragonfly, elle se terre dans une cabane non loin de la maison principale. Tous essaient de ne pas attirer l'attention, cherchant un moyen de quitter cet endroit. Ils partent souvent en ville faire des courses et Abraham s'est même trouvé une petite amie avec Tammy, la serveuse du diner et aussi ancienne femme du shérif. La paix offerte par ce cadre va-t-elle leur convenir encore longtemps ?
 

Black Hammer – Origines Secrètes
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Dean Ormston
Encrage : Dean Ormston
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Dean Ormston
Genre : Super-Héros, Fantastique
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Black Hammer – Secret Origins
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 11 avril 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 20 octobre 2017
Nombre de pages : 200
 
Liste des épisodes
Black Hammer 1-6
 
Mon avis :
 Nouveau chouchou des amateurs de comics depuis quelques années, le canadien Jeff Lemire, après avoir officier chez les deux grosses maisons d’édition d’outre-Atlantique, je veux bien évidement parler de DC et de Marvel, nous propose, avec Black Hammer, un projet personnel dont les prémices de celui-ci remontaient a une décennie. Et donc, comme beaucoup d’autres le font depuis quelques années – ce qui, au passage, aura révolutionné le petit monde des comics puisque, il faut bien le reconnaitre, cela fait bien longtemps que si l’on cherche quelque chose d’intéressant du coté de la bande dessinée américaine, c’est chez ImagesVertigoDark Horse et autres éditeurs indépendants qu’il faut chercher les plus belles réussites actuelles – le sieur Lemire nous offre un véritable petit bijou, une toute nouvelle série qui, en plus d’avoir déjà reçu quelques distinctions notables dans le secteur, est surtout une véritable déclaration au genre superhéroique. Car bon, comment dire… dès les premières pages de Black Hammer, dès la découverte de ces anciens super-héros, coincés, depuis une décennie, dans un petit village visiblement situé dans un univers parallèle et qui doivent continuer à vivre, loin de leur gloire passée, les références a DC et Marvel sont légions : ainsi, entre Martian Manhunter, Captain America, Captain Marvel et quelques autres, l’amateur du genre se plaira a reconnaitre les personnages dont Lemire s’est inspiré. Mais n’y voyez pas là un simple copié/collé de ses figures cultes des comics car, comme je le disais précédemment, Black Hammer est avant toute chose une ode au genre superhéroique, une déclaration d’amour faite par un fan pour des fans mais, et cela a son importance, des fans intelligents. Ici, point d’affrontements spectaculaires destinés à vous en mettre plein la vue ni même de postures héroïques dignes d’un Alex Ross, non, a la place, juste d’anciens super-héros, loin de chez eux, sans espoir de retour et qui, bon gré mal gré, essaient de vivre en dissimulant ce qu’ils sont vraiment au sein d’un petit bled paumé des Etats-Unis. Forcément, le récit est davantage centré sur les dialogues, les sentiments et les relations entre les personnages, le tout, enrichi par de nombreux flashbacks qui, épisodes après épisodes, nous permettent d’un apprendre davantage au sujet des protagonistes mais aussi de comment ils en sont arrivés là. Le résultat, sincèrement, est excellent, et lorsque l’on repose cet album, on ne peut s’empêcher de se dire qu’avec Black Hammer, Jeff Lemire a fait fort, très fort même ! Bref, une toute nouvelle série à découvrir de toute urgence et, quelque part, la confirmation, une fois de plus, que de nos jours, l’industrie des comics est d’une richesse qualitative impressionnante… du moins, si l’on ose regarder ailleurs que chez DC et Marvel, bien entendu…
 

Points Positifs
 :
- Un fort bel hommage qu’est ce Black Hammer au genre superhéroique et si, au fil des épisodes, certains protagonistes vous en rappelleront d’autres, célèbres depuis des décennies, c’est normal, Lemire s’inspirant de personnages cultes comme Captain America, Captain Marvel, Martian Manhunter et quelques autres pour nous en proposer des versions parfois très différentes mais surtout paumées, qui doutent et qui essaient de survivre tant bien que mal après ce qui leur est arrivé.
- Un postulat de départ plutôt intéressant puisque, en battant l’Anti-Dieu, ce qui rappellera un certain Anti-Monitor chez les fans de DC, nos héros se sont retrouvés projetés dans une autre dimension, fort semblable a la leur, et piégés dans les limites d’une petite ville paumée au milieu de nulle part. Du coup, ils vivent depuis dix ans comme une famille, certains s’adaptant, d’autres regrettant leur vie passée, etc.
- Des personnages assez attachants et auxquels on s’attache rapidement.
- Pour ce qui est des dessins, Dean Ormston possède un style assez particulier mais qui s’avère plutôt plaisant une fois que l’on est habitué à celui-ci.
- Si les hommages au genre super-héroique sont les plus nombreux, ce n’est pas le seul genre abordé et le genre horrifique n’est pas en reste, entre autres…
- Une couverture magnifique, tout simplement !
 
Points Négatifs :
- Comme le style de Dean Ormston est tout de même particulier, il se peut que certains n’accrochent pas à celui-ci.
- Il me semble évidant que, pour apprécier au mieux une œuvre comme Black Hammer, il faut posséder une très bonne base culturelle en comics, sinon, on passera à coté de la plupart des très nombreuses références et inspirations de l’auteur.
 
Ma note : 8,5/10

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