L'Habitant
de l'Infini – Tome 5
Samouraï
sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin
d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il
porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne
recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise
alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Renzo vient de voir
son père se faire tuer par Manji, empli de fureur, il s'empare d'un chandelier
et le brandit comme une lance. Manji joue la comédie prétendant ne pas
connaitre Lin, de plus il lui promet de l'envoyer rejoindre son père. Renzo et
Manji bondissent l'un sur l'autre, mais ce dernier fait exprès de s'empaler sur
le chandelier et s'écroule. Renzo s'enfuit alors, tandis que Lin aide Manji à
extraire la pointe en lui demandant si la mort est la seule échappatoire dans
une vengeance. Manji lui annonce alors que même la mort n'efface pas la haine.
Plus tard, elle rejoint Renzo sur la tombe de son père pour justifier la
disparition du corps de Manji, grâce à un stratagème elle réussit à lui faire
croire à la mort de Manji, ce, pour qu'il ne suive pas la même voie qu'elle.
L'Habitant de l'Infini – Tome 5
Scénariste
: Hiroaki
Samura
Dessinateur : Hiroaki
Samura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre
en vo : Mugen no jūnin vol.5
Parution
en vo : 23 août 1996
Parution
en vf : 26 août 2005
Langue
d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre
de pages : 240
Mon
avis : Si L’Habitant
de l’Infini, œuvre du sieur Hiroaki Samura, avait été jusque là un
excellent manga fort prometteur qui ne pouvait que ravir les amateurs de récits
de samouraïs, force est de constater que le quatrième
volume de la saga s’était avéré être le meilleur du lot, du moins,
bien entendu, jusqu’à présent. Scénaristiquement parfait, celui-ci ne se
contentait plus de nous présenter des protagonistes charismatiques et capables
de prouesses martiales spectaculaires, ces derniers devenant désormais de plus
en plus complexes, plus humains et l’accent étant mis sur leurs doutes, leurs
choix de vie et leurs contradictions. Bref, avec ce quatrième volet, L’Habitant
de l’Infini commençait, enfin, à atteindre des sommets narratifs
insoupçonnés au départ et si le lecteur ne pouvait qu’être ravi par la chose,
le cinquième tome du manga, dans un autre style, confirme l’évolution d’une
saga qui, au fil du temps, devient de plus en plus réussie et confirme toutes
les bonnes critiques que j’ai put lire au sujet de ce manga… Premièrement, ce
cinquième volet surprend un peu le lecteur puisque, après la courte conclusion
de l’arc précédent – qui, ma foi, dénote un peu ici – nous entrons dans le vif
du sujet et, ma foi, le scénario qui, jusque là, mettait l’accent sur le duo
Manji / Lin, met un peu les deux héros de coté pour nous présenter de nouveaux
protagonistes et prendre une tournure pour le moins innatendu… En effet, ici,
si l’élément vengeance n’est pas occulté, la chose politique prend une certaine
importance, surtout que l’on apprend que d’autres forces en présences
souhaitent, elles aussi, détruire l’école de l’Ittôryû – d’ailleurs, certains
de ses membres sont assassinés, ce, de diverses façons. Une évolution
scénaristique plutôt innatendu mais assez réussie, surtout que celle-ci relance
un peu une intrigue assez basique finalement et qui n’aurai pas put tenir la
route sur trente volumes, il faut le reconnaitre. Qui plus est, les nouveaux
protagonistes marquent les esprits et ces petits nouveaux, charismatiques en
diable, promettent beaucoup, comme ce scénario qui devient de plus en plus
complexe et captivant. Bref, un excellent manga que cet Habitant de
l’Infini, une œuvre qui, j’en suis persuader, nous réserve encore tout un
tas de très bonnes choses !
Points
Positifs :
- Un
tournant scénaristique majeur dans ce cinquième volet de L’Habitant de
l’Infini puisque, si nos deux héros, Lin et Manji, sont toujours
présents, d’autres protagonistes font leur apparition tandis que l’intrigue
prend une tournure insoupçonnée avec l’arrivée de nouvelles forces en présence
et un coté politique qui prend un peu le pas sur la simple vengeance.
-
Les petits nouveaux marquent les esprits et, entre la redoutable Hyakurin,
l’inquiétant Shira et le singulier guerrier aux lunettes de soleil – ce n’est
pas une blague – force est de constater que le casting prend de l’ampleur…
-
Magatsu est un personnage qui, petit à petit, devient de plus en plus
intéressant.
-
Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes
forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style
qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes
beautés. Un pur régal !
-
Une couverture à la foi simple mais plutôt efficace.
Points Négatifs :
-
La courte conclusion de l’arc narratif précédent dénote un peu dans ce tome et
il est évidant qu’elle aurait davantage eut sa place dans l’album précédent.
-
Hum, c’est moi où les prostituées se ressemblent toutes ? Du coup, par
moments, il est difficile de comprendre tout de suite que l’on à affaire a des
personnages différents…
-
Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un
geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros
badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige…
mouais, tout cela reste assez habituel, il faut le reconnaitre…
Ma note : 7,5/10
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