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lundi 31 mai 2021

Dheepan


Dheepan
 
Dheepan est un combattant des Tigres tamouls. La guerre civile touche à sa fin au Sri Lanka, la défaite est proche, Dheepan décide de fuir. Il emmène avec lui une femme et une petite fille qu'il ne connaît pas, espérant ainsi obtenir plus facilement l'asile politique en Europe. Arrivée à Paris, cette « famille » vivote d'un foyer d'accueil à l'autre, jusqu'à ce que Dheepan obtienne un emploi de gardien d'immeuble en banlieue. Dheepan espère y bâtir une nouvelle vie et construire un véritable foyer pour sa fausse femme et sa fausse fille. Bientôt cependant, la violence quotidienne de la cité fait ressurgir les blessures encore ouvertes de la guerre. Le soldat Dheepan va devoir renouer avec ses instincts guerriers pour protéger ce qu'il espérait voir devenir sa « vraie » famille.
 

Dheepan
Réalisation : Jacques Audiard
Scénario : Jacques Audiard, Thomas Bidegain et Noé Debré, librement inspiré des Lettres persanes de Montesquieu
Musique : Nicolas Jaar
Production : Why Not Productions, Page 114, France 2 Cinéma
Genre : Drame
Titre en vo : Dheepan
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 26 août 2015
Durée : 109 mn

Casting :
Antonythasan Jesuthasan : Dheepan
Kalieaswari Srinivasan : Yalini
Claudine Vinasithamby : Illayaal
Vincent Rottiers : Brahim
Marc Zinga : Youssouf
Tarik Lamli : Mourad, résident du Pré
Faouzi Bensaïdi : Monsieur Habib
Bass Dhem : Azziz
Franck Falise : le gardien du Hall C
Joséphine de Meaux : la directrice de l'école
Jean-Baptiste Pouilloux : le juriste au foyer
Nathan Anthonypillai : l'interprète
Vasanth Selvam : Colonel Cheran
Kartik Krishnan : le faussaire au Sri Lanka
Tassadit Mandi : la dame dans l'escalier
Marie Trichet : la jeune femme chez M. Habib
Rudhra : la femme du camp de réfugié
Keasavan Paramasamy : Vendeur de roses
Suthagar Shanmugalingam : Vendeur de roses
Thurainesan Thurasingham : Vendeur de roses
Eric Douré : le faussaire pakistanais
Jana Bittnerova : la résidente anniversaire
Jean-Michel Correia : le facteur
Alexandre Michel : l'employé Pole-Emploi
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé, pour la toute première fois sur ce blog, d’un long métrage du sieur Jacques Audiard, il y a tout juste quelques jours avec De Rouille et d’Os, film plutôt reconnu par la critique mais qui ne m’avait guère convaincu, aujourd’hui, c’est d’une autre œuvre du réalisateur dont je vais vous entretenir, un autre succès incontestable de ce dernier, Dheepan. Sortit en 2015, en une période où l’actualité était alors prise d’assaut par des images de centaines de milliers de réfugiés qui arrivaient en Europe afin de fuir la guerre au Moyen-Orient et, pour beaucoup, les troupes dégénérées de Daesh, en cette période où nombreux étaient ceux qui s’élèvent contre l’accueil fait par nos gouvernements de ces mêmes réfugiés et qui se souvenaient, subitement, qu’en bas de chez eux, il y a avait des SDF, alors qu’eux-mêmes n’ont jamais rien fait pour eux, bien au contraire, la thématique générale de Dheepan ne pouvait qu’éveiller ma curiosité car si cette fausse famille n’est pas syrienne, elle n’en fuyait pas moins un conflit au Sri-Lanka – peu connu sous nos latitudes car pas assez vendeur – et, accessoirement, la mort. Du coup, de par sa thématique et le fait que je suis moi-même enfant d’immigrés qui avaient fuit une dictature dans les années 70, dès les premières minutes, j’ai été conquis par cette histoire de ces trois êtres que le destin a réuni et qui essayent, avec difficultés bien sur, de se reconstruire un avenir dans notre pays… Alors bien sur, pour une famille qui n’en est pas vraiment une, les choses seront compliquées car entre la langue et les traditions à apprendre, il y aussi le fait qu’ils sont logés, parqués, dans une cité comme il en existe tant en France et où la racaille de banlieue fait la loi. Bien évidement, les bien pensants qui n’ont jamais mis ne serais-ce qu’un seul pied dans une citée trouveront que tout cela est exagérer, les autres, ceux qui doivent vivre avec ces dégénérés qui font la loi pendant que le gouvernement détourne le regard, ne retrouveront, finalement, que leur simple quotidien… Alors bien sur, il est pour le moins amusant de voir quelques racailles se moquer du héros, ce gardien dont ils ne se doutent absolument pas qu’il est un ancien soldat et qu’il est, de fait, mille fois plus dangereux qu’eux, de même, il est intéressant de voir toutes les difficultés d’intégration, malgré toute la bonne volonté du monde, de cette famille de réfugiés – et pourtant, ils en font des efforts… Et puis, et puis… alors que tout coulait bien, alors que le film paraissait être parti pour atteindre des sommets, a l’orée du dernier tiers, ce fut la débandade totale : oublié la thématique des débuts, Dheepan devient un banal western moderne où notre héros se voit obliger de lutter contre les méchantes racailles, se donnant même le luxe, dans une scène surréaliste, de les massacrer tous les uns après les autres avant que ne survienne un improbable happy-end… Et là, quand survint le générique de fin, j’en suis resté bouche bée : mais comment ont-ils put gâcher une œuvre aussi bonne de cette façon, comment avaient-ils osé tomber dans le grand n’importe quoi ?! Ah, il y a vraiment des questions auxquels je n’aurais jamais de réponses, mais franchement, quel dommage !
 

Points Positifs
 :
- Une thématique forte et qui, par le hasard d’une actualité récente, colle parfaitement à celle-ci, je veux bien évidement du sort des réfugiés de guerre et de leur intégration dans nos sociétés occidentales.
- Je pense que tout enfant d’immigré ne pourra qu’être intéressé par ce film qui, par moments, leur rappellera bien des souvenirs, que cela soit le problème de l’intégration, les moqueries, les préjugés, etc.
- Chapeau bas aux acteurs que je ne connaissais absolument pas mais qui sont excellents, rendant cette vrai-fausse famille pour le moins touchante.
- Mine de rien, c’est plutôt rare de voir la communauté tamoule portée à l’écran.
- Certes, j’ai trouvé la scène ridicule, mais bon, d’un autre coté, voir toutes ces racailles se faire massacrer par un soit disant simple gardien, ça a un petit coté amusant pour ne pas dire jouissif !

Points Négatifs :
- Les deux premiers tiers du film sont excellents, puis, tout a coup, les racailles prennent de plus en plus d’importance et le scénario se transforme en western moderne dont on ne comprend absolument pas l’intérêt, gâchant indéniablement l’impression finale.
- Quand Dheepan est en colère, il se transforme en Rambo et massacre des racailles a la machette, alors certes, c’est peut-être une idée pour résoudre les problèmes des banlieues, mais bon, pour ce qui est de la crédibilité par contre…
- D’ailleurs, qu’un ex-soldat massacre des voyous qui ne sont, après tout, que des voyous qui jouent aux grands, c’est une chose, mais que cet ex-soldat échappe a la justice, c’est plutôt singulier.
- Le happy-end est pour le moins curieux : tandis que la France aura été présentée comme une zone de non droit, l’Angleterre, elle, pays où il n’y a pas de problèmes comme chacun sait, apparait comme une espèce de Paradis… Mouais…

Ma note : 7/10

dimanche 30 mai 2021

Ajin – Tome 4


Ajin – Tome 4
 
Au bas d'un immeuble en construction, plusieurs individus patientent calmement. Un fantôme apparaît alors et les invite à monter au dernier étage. Tout là-haut se trouve Sato, l'un des Ajin recherchés par la police. Il souhaite que ses invités, qui sont tous des Ajin eux aussi, le rejoignent dans la lutte pour leur existence. Pour cela, Sato leur demande de l'aider à perpétrer un massacre. Parmi les convives, certains, comme le lycéen Koh Nakano, ne souhaitent pas participer à une boucherie et veulent partir. Des coups de feu sont tirés en direction des démissionnaires. Koh parvient à s’échapper grâce à un autre Ajin en sautant du haut de l'immeuble. Peu après, Koh fuit toujours et rentre chez lui. Il découvre avec stupeur que des types en costume sont en train de retourner meubles et vêtements dans son appartement. De nouveau, il part sans attendre. Plus tard, alors qu'il erre dans des bois, suivant une étrange colonne apparaissant dans le ciel, il finit par tomber sur Kei...
 

Ajin – Tome 4
Scénariste : Gamon Sakurai
Dessinateur : Gamon Sakurai
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action, Seinen
Titre en vo : Ajin vol.4
Parution en vo : 7 mai 2014
Parution en vf : 03 février 2016
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192
 
Mon avis :
 Le troisième volume de cet étonnant manga qu’est Ajin vous avait emballer, vous trouviez que la série commençait enfin a atteindre un niveau plutôt intéressant, c’est que vous n’aviez pas encore eu droit a ce qui, de mon point de vu, est le point d’orgue de cette œuvre depuis ses débuts, je veux bien évidement parler de ce quatrième tome, volume qui, ma foi, m’a complètement scotché, et ce, de la première a la dernière page ! Car oui, si le manga du sieur Gamon Sakurai avait plutôt bien débuter, assez rapidement, l’enthousiasme avait baisser d’un cran dès le second tome, la faute a un certain manque d’originalité qui plombait un peu l’impression que l’on pouvait se faire de cette œuvre, fort heureusement, après la reprise en main du volume précédent, ici, nous avons enfin droit au tome que l’on attendait presque depuis le début, c’est-à-dire, celui qui, de par sa richesse et ses nombreux coups d’éclats, lance enfin la série, justifiant au passage le succès que connait le manga au Japon. Car oui, entre l’arrivée de nouveaux protagonistes dont un qui risque de prendre de l’importance par la suite – sur ce coup, je suis sur de ne pas me tromper tant cela parait évidant – je veux bien évidement parler de Koh Nakano, son désir de tout faire pour contrer les visées terroristes du charismatique Sato, puis sa rencontre, pour le moins spéciale avec le héros de l’histoire, le fameux Kei Nagai, ce dernier étant de plus en plus antipathique, il y avait de quoi faire. Ajoutons a cela des autorités qui nous la jouent magouilles et compagnie mais qui restent totalement incompétentes face a la menace représenté par Sato et ses Ajins, ce qui donnera l’une des scènes les plus époustouflantes qu’il m’ait été donné de lire dans une BD depuis fort longtemps, et vous comprendrez, sans nul doute, a quel point, emballer par ce quatrième tome, je ne pouvais que chanter ses louanges ! Ah, vivement que je me lance dans la suite !
 

Points Positifs
 :
- Après une petite baisse de régime dans le second tome et une reprise appréciable dans le suivant, ici, c’est un peu le feu d’artifice et le vrai départ de ce manga, ou, pour être plus précis, le volume le plus marquant depuis le début de Ajin. Il faut dire qu’entre des nouveaux personnages qui font leur apparition, les forces en présence, désormais, bien délimitées et un Sato en pilotage automatique, il y a de quoi faire !
- L’acte terroriste de Sato et ses sbires qui conclu ce volume est tellement fou, tellement imprévu, tellement spectaculaire – il se fait écraser à bord d’un avion de ligne sur une banque en plein cœur de Tokyo, au grand dam des autorités – qu’il marquera l’esprit des lecteurs pour longtemps.
- Qui aurait cru, en découvrant Kei Nagai lors du premier tome, que le héros de cette série serait aussi détestable ?! Sincèrement, au fil des volumes, ce type apparait de plus en plus comme étant un sacré salaud et il est difficile d’éprouver de la sympathie pour lui… ce qui est plutôt pas mal et nous change des héros traditionnels.
- L’arrivée de Koh Nakano, jeune adolescent idéaliste, contrebalance bien évidement la noirceur de Kei, cependant, au vu de la première rencontre entre ces deux là, je me dis que le duo risque de faire des étincelles !
- Ce n’est plus une surprise mais coté dessins, que dire de plus au sujet du coup de crayon de Gamon Sakurai si ce n’est qu’il est excellent ?! Et puis, le look des Ajins, j’adore…
 
Points Négatifs :
- On peut toujours regretter que certains protagonistes restent un peu trop stéréotypés, quoi que, au vu de l’avancée de l’intrigue, on a droit a quelques surprises pour certains.
 
Ma note : 8,5/10

samedi 29 mai 2021

En Thérapie – Saison 1


En Thérapie – Saison 1
 
Paris, automne 2015, au lendemain des attentats du 13 novembre, le Dr Philippe Dayan, un psychiatre et psychanalyste, reçoit chaque semaine cinq patients pour différentes raisons. Le lundi Ariane, la chirurgienne, le mardi Adel Chibane, policier de la BRI, le mercredi Camille, adolescente sportive de haut niveau et victime d'un accident à vélo et le jeudi Léonora et Damien, un couple en crise. Le vendredi, le psychanalyste fait le point sur ses propres doutes avec sa contrôleuse Esther, amie et veuve de son ancien mentor.
 

En Thérapie – Saison 1
Réalisation : Éric Toledano, Olivier Nakache, Pierre Salvadori, Nicolas Pariser, Mathieu Vadepied
Scénario : David Elkaïm, Vincent Poymiro, Pauline Guéna, Alexandre Manneville, Nacim Mehtar, Éric Toledano, Olivier Nakache
Musique : Yuksek
Production : Les Films du poisson, Arte, Federation Entertainment, Ten Films
Genre : Drame
Titre en vo : En Thérapie – Saison 1
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Arte
Diffusion d’origine : 04 février 2021 – 18 mars 2021
Langue d'origine : français
Nombre d’épisodes : 35 x 25 minutes

Casting :
Frédéric Pierrot : Dr Philippe Dayan
Mélanie Thierry : Ariane, la chirurgienne
Reda Kateb : Adel, le policier de la BRI
Céleste Brunnquell : Camille Berthier, la jeune nageuse accidentée
Clémence Poésy : Léonora, l'épouse de Damien
Pio Marmaï : Damien, l'époux de Léonora
Carole Bouquet : Esther, l'amie et contrôleuse de Philippe
Elsa Lepoivre : Charlotte Dayan, la femme de Philippe
Milo Machado Graner : Adam Dayan, le fils de Philippe
Louise Labèque : Lisa Dayan, la fille de Philippe
Arnaud Pépin : Nicolas, l'entraîneur de natation de Camille
Damien Zanoly : un patient
Altynay Tuganbek : la femme de ménage des Dayan
Sophie Cattani : la mère de Camille
Djemel Barek : Mohammed Chibane, le père d'Adel
Juliette Duret : la femme d'Adel
Bryan Polach : un ami d'Adel
Nathan Dellemme : un ami d'Adel
Vincent Deniard : un ami d'Adel
Jehan Renard : un ami d'Adel
Pascal Demolon : le père de Camille
 
Mon avis :
 Ce fut, indéniablement, une de mes meilleures surprises de ce début d’année 2021 – une année, encore une fois, qui s’annonce peu enthousiasmante en raison du Covid-19 mais je ne vais pas revenir à nouveau dessus – quelque chose de totalement innatendu, dont je n’attendais strictement rien et qui, à priori, ne m’intéressait pas le moins du monde… D’ailleurs, pour être tout à fait franc, comment aurais-je put être attiré par une série française – tout de suite, cela démarre avec une pénalité – plutôt longue avec ses 35 épisodes et qui allait nous montrer, semaines après semaines, les séances en psychanalyse d’une poignée d’individus traumatisés par la vie – sinon, ils n’en n’avaient pas besoin de ces visites chez le psy – et tout de suite après les attentats du 13 novembre 2015 ?! Mouais, rien de bien enthousiasmant, à priori, à mes yeux, et pourtant… oui, et pourtant, après un premier épisode qui m’avait laissé plus que dubitatif, ce fut le second, celui où entrait en scène Reda Kateb qui interprétait – fort bien d’ailleurs – un flic de la BRI qui n’était pas sortit indemne de son intervention, quelques jours auparavant, au Bataclan, qui me décida à voir cette série d’un autre œil et à poursuivre l’expérience, chose que je n’ai nullement regretté, bien au contraire. Car oui, mille fois oui, En Thérapie, remake d’une ancienne série israélienne du nom de BeTipul, est bien plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord et justifie, amplement, l’immense succès qui aura mis, pour une fois, tout le monde d’accord, que ce soit les critiques que le public – même si on se doute bien que les spectateurs de Arte ne sont pas les mêmes que ceux de TF1… En effet, ici, on est rapidement captiver par ces séances entre un psychanalyste dont la vie privée par en morceaux – excellent Frédéric Pierrot – et ses divers patients : une jeune infermière qui l’attire, un flic de la BRI bourré de doutes, une jeune sportive suicidaire et un couple à la dérive. Et, justement, ce sont les séances, faites de dialogues qui tiennent davantage du théâtre que du médium télévisuel qui emportent la chose même si, forcément, le rythme s’en ressent et ne conviendra pas à tout le monde – d’ailleurs, je ne m’en cache pas, certains épisodes sont un peu longuets, surtout si vous adhérez moins à certains patients que d’autres. Mais bon, dans l’ensemble, malgré un nombre conséquent d’épisodes dont quelques uns peu en deçà, En Thérapie s’avère être une belle réussite qui nous plonge dans les méandres de la psychanalyse mais aussi et, surtout, qui nous montre les faiblesses, les craintes, les failles d’individus a priori communs et qui pourraient être n’importe qui, y compris nous-mêmes. Bref, vous l’avez compris, c’est une belle réussite, une belle surprise et même si cette série n’est décidément pas faite pour tout le monde, cela importe peu – c’est comme les séries de TF1 que je déteste, cela reste une affaire de gouts – même si je suis tout de même dubitatif quand au fait que les producteurs de cette série aient décider de nous proposer une seconde saison. Etait-ce vraiment nécessaire ? Sincèrement, je ne le pense pas…
 

Points Positifs
 :
- Une bonne, que dis-je, une très bonne série qui réussit la gageure de rendre passionnante, pour ne pas dire captivante, des séances de psychanalyse, ce qui était loin d’être gagner, comme vous vous en doutez. Bien entendu, En Thérapie, faite quasiment uniquement de dialogues avec très peu de décors, nous fait penser au théâtre mais ce n’est nullement un problème, loin de là.
- Pour qu’une telle série puisse fonctionner, il fallait des acteurs à la hauteur et force est de constater que c’est le cas, ces derniers portant avec brio à bout de bras l’ensemble du projet. Mention évidente à l’excellent Frédéric Pierrot qui nous campe un psy plus vrai que nature mais aussi Reda Kateb plus que crédible en flic de la BRI traumatisé par les attentats du 13 novembre et par son passé.
En Thérapie est, bien entendu, une série qui nous amène à en connaitre davantage sur la psychanalyse mais, également, dans un sens plus large, à nous poser des questions sur les doutes et les faiblesses de tout à chacun ainsi que l’importance du dialogue.
- Une mise en scène très sobre mais qui n’en reste pas moins parfaite. Nul besoin de plus pour une telle série.

Points Négatifs :
- Même si, dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette série, je dois reconnaitre que tous les épisodes ne m’ont pas autant attiré que je l’aurais souhaité. Il faut dire que j’ai nettement moins accroché à certains patients, ce qui fait que lorsque c’étaient leur tour, j’étais bien moins attentif.
- Aussi bonne soit cette série, cela reste une œuvre qui n’est pas destinée au grand public qui risque de trouver tout cela trop longuet, sans rythme et terriblement bavard. Bien entendu, cela reste une affaire de gouts personnels mais il faut le souligner…
- Je suis très dubitatif quand à l’intérêt d’une seconde saison.

Ma note : 7,5/10

vendredi 28 mai 2021

Wolverine – Les Origines


Wolverine – Les Origines
 
Rose, une jeune villageoise, vient de se faire engager chez Monsieur John. Ce riche propriétaire gère la fortune familiale. Contrairement à son père, qui vit toujours dans le château Howlett, il est plutôt avenant avec son personnel. Aujourd'hui, il fait appel à la jeune femme pour qu’elle s’occupe de James, son fils, qui est terriblement chétif et souvent malade. L’ambiance au sein du foyer est agréable. Le jardinier, un dénommé Logan, laisse même son fils, Cabot, jouer dans la propriété avec Rose et James. Un jour, le fils de l’herboriste pousse un peu trop fort le fils de Monsieur John, qui chute dans la rivière. Trop faible pour remonter à la surface, c’est Cabot qui saute le chercher. Le propriétaire est clément, mais il avertit Logan de tenir son garçon à l’écart du sien. Les saisons et les mois passent, avant que Cabot ne recroise la route de Rose dans la propriété. Celui-ci est éperdument amoureux d’elle et il essaie de la forcer à l’embrasser. James en surprenant la scène, accourt chercher son père. Monsieur John choisit alors de licencier Logan. Ce dernier n’accepte pas facilement cette décision. Il compte même, un soir où il a bien bu, revenir se venger…
 

Wolverine – Les Origines
Scénario : Paul Jenkins, Joe Quesada, Bill Jemas
Dessins : Andy Kubert
Encrage : Andy Kubert
Couleurs : Richard Isanove
Couverture : Joe Quesada
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Wolverine – Origin
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 novembre 2001 – 10 juillet 2002
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 05 mai 2021
Nombre de pages : 168

Liste des épisodes
Wolverine – Origin 1-6
 
Mon avis :
 Indéniablement, Wolverine – Les Origines est un des récits les plus importants de ces vingt dernières années de chez Marvel. Bien évidement, le titre en lui-même veut tout dire et, d’entrée de jeu, le lecteur, fan du mutant griffu ou non – car bon, celui-ci, devenu si célèbre et apprécié par les amateurs de comics, fut tant utiliser par Marvel dans de multiples séries que certains, dont je fais parti, finirent par le détester – savait qu’il allait enfin tout savoir sur les origines de ce dernier. Il faut dire que, depuis ses débuts, dans les années 70, d’abord dans un épisode de Hulk puis dans la relance de Uncanny X-Men sous la houlette de Chris Claremont, Wolverine était toujours apparu comme étant un personnage charismatique en diable et au passé mystérieux. Justement, le fait que Logan ait oublier une bonne partie de celui-ci et qu’il ne se souvienne, occasionnellement, que de quelques parties – comme les lecteurs – fut un plus pour le succès du personnage et là, forcément, se posait la fameuse question : révélé celui-ci n’allait pas gâcher cette aura de mystère qui entourait Wolverine depuis si longtemps ? Un sacré risque, il faut le reconnaitre, mais Marvel, il y a vingt ans, décida tout de même de le prendre, sachant de toutes façons que le succès serait au rendez vous et qu’il y avait pas mal d’argent à se faire avec cette mini-série… Cependant, malgré cela, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient et reconnaitre que ce Wolverine – Les Origines est une bonne mini-série qui fait plus que nous dévoiler les origines de l’une des figures les plus marquantes de Marvel : une histoire plutôt efficace et surprenante qui nous montre comment un enfant timide et chétif, confronté à un monde rude et cruel, est devenu le griffu que l’on connaît aujourd’hui. Les rebondissements sont bien trouvés et la touche tragique de cette saga en fait une lecture agréable. Pour ce qui est de la partie graphique, on retrouve le duo qui avait œuvré sur le 1602 de Neil Gaiman, c’est-à-dire, Andy Kubert qui l’illustre d’un trait réaliste et saisissant et Richard Isanove qui sublime celle-ci par une fort belle colorisation. Bref, on pourrait être en droit de se dire que Wolverine – Les Origines est un incontournable, hélas, trop de défauts subsistent pour que cela soit le cas : aussi sympathique soit l’intrigue, celle-ci reste plutôt conventionnelle, quand a l’utilisation de certains protagonistes – je pense particulièrement à Cabot – force est de constater que celle-ci est plutôt loupée. Au final, Wolverine – Les Origines est une bonne mini-série qui, malgré ses défauts, réussi son but, c’est-à-dire, dévoiler les origines tant attendues du plus célèbre mutant de l’univers Marvel. Certains y trouveront leur compte, d’autres non, mais ce qui est sur, c’est que cette saga reste un incontournable pour tout fan de Marvel qui se respecte, ne serais-ce, finalement, que pour savoir d’où vient notre griffu préféré…
 

Points Positifs
 :
- Proposer les origines d’un personnage majeur dont le succès reposait, en partie, sur le mystère qui entourait son passé était un pari oh combien risqué, pourtant, il faut reconnaitre que cette mini-série s’en sort plutôt bien et que, que l’on soit fan ou pas de Wolverine, la lecture de ce Wolverine – Les Origines est nécessaire, ne serais-ce que pour connaitre les débuts vraiment étonnants du plus célèbre des mutants de chez Marvel.
- Un récit vraiment étonnant et qui nous surprend à de multiples reprises – la principale, bien entendu, étant le moment où l’on comprend qui est Wolverine. Accessoirement, le récit nous fait douter quand aux véritables origines de notre héros, car bon, comment dire, physiquement, il ressemble bigrement à un certain jardinier…
- Pour ce qui est de la partie graphique, il n’y a rien à redire : Andy Kubert livre une belle prestation, quand a Richard Isanove, sa colorisation est parfaite.
 
Points Négatifs :
- Certains affirmeront, probablement à raison, qu’il ne faudrait jamais tout dévoiler sur le passé de certains personnages et je reconnais qu’ils n’ont pas forcément tort.
- Un récit plaisant mais qui reste assez conventionnel dans l’ensemble.
- L’utilisation de certains personnages n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre, principalement pour ce qui est de Cabot qui méritait, selon moi, un autre traitement.
- La mort de Rose est un peu ridicule !
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 27 mai 2021

L'Histoire Secrète – Les Sept Tours du Diable


L'Histoire Secrète – Les Sept Tours du Diable
 
1949. Un groupe de randonneurs arrive au bout de la vallée du mont Kholat Syakhl. L’un des marcheurs croit apercevoir une tour au loin. C’est pourtant impossible, car rien n’indique une quelconque habitation dans ce désert gelé. Ils s’installent pour la nuit en dressant un campement de fortune. Pendant leur repas, ils sentent que quelque chose n’est pas normal. La fumée des cigarettes se fige dans l’air et l’eau a un goût étrange et désagréable. Lioudmila entend alors un bruit dehors comme une sorte de hurlement d’animal. Elle passe alors une tête par l'entrebâillement de la tente... et quand elle se retourne, elle est paniquée. Du sang coule de ses oreilles et de son nez. Elle hurle qu’il faut fuir tout de suite. Les randonneurs terrifiés sortent de la tente et découvrent avec effroi ce que Lioudmila a vu : une immense forme rampante et spongieuse, d’une couleur violacée, envahit tout l’espace et avance lentement vers eux. Lioudmila trébuche et n’a pas le temps de se relever, que les bulles monstrueuses explosent au contact de son corps qui disparaît petit à petit...
 

L'Histoire Secrète – Les Sept Tours du Diable
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 03 février 2021
Nombre de pages : 80
 
Mon avis :
 Prévu pour 2020, Les Sept Tours du Diable, trente-sixième tome – trente-sept si l’on prend en compte le fameux numéro 0, Les Ivoires de Thot – de L’Histoire Secrète, fut repoussé comme pas mal d’autres titres suite à la pandémie de Covid-19 dont on en entend toujours parler actuellement. Et ce n’est donc qu’en ce début d’année 2021 que la suite de cette interminable saga est paru dans le commerce, pour le plus grand plaisir des quelques fous dans mon genre qui continuent à suivre les péripéties historiques des Archontes au fil des siècles… Cependant, si l’on pourrait être pour le moins dubitatif quand à la poursuite de la saga, force est de constater que, depuis la pseudo-conclusion de la série dans Apocalypto, tous les albums parus sont plutôt bons pour ne pas dire nettement plus aboutis que leurs prédécesseurs qui, bien souvent, alternaient entre les volumes réussis et d’autres plutôt bof. Une bonne nouvelle, donc, pour les fans de L’Histoire Secrète qui suivent cette saga depuis plus de quinze ans et donc, après Roswell qui, comme son nom l’indique, traitait du fameux prétendu crash d’un ovni au Nouveau Mexique, en 1947 et aura particulièrement ravi les amateurs d’ufologie, les sieurs Pécau et Kordey reviennent donc avec un nouvel album, Les Sept Tours du Diable, qui, dans les grandes lignes, est aussi bon que ses prédécesseurs. Alors, ici, nous abandonnons un peu les apparitions modernes d’ovnis pour une intrigue plus ésotérique où l’on retrouve de bien singulières constructions, disséminées dans la planète et qui auraient été construites par les fameux Brillants – nos grands frères galactiques qui, par manipulation génétique, nous auraient créé, ce qui rappellera bien des hypothèses aux amateurs de paléocontact – comme quoi, finalement, le coté extraterrestre n’est jamais bien loin… Dans l’ensemble, cet nouvel album de L’Histoire Secrète est dans la lignée de ses prédécesseur, c’est-à-dire, que si vous êtes fans de la saga depuis ses débuts, malgré ses hauts et ses bas, mais aussi, si vous êtes fan d’ésotérisme, d’ufologie, de sociétés secrètes et de paranormal, alors, vous trouverez, une fois de plus, votre bonheur dans ce volume dessinée, une fois de plus, de main de maitre par un Igor Kordey égal a lui-même. Cependant, si ce n’est pas le cas, si vraiment, vous n’accrochez pas à cette BD, que vous préférez les intrigues dites terre à terre et que vous détestiez le style si particulier de Kordey, alors, ce n’est pas avec cet album que vous changerez d’avis, mais bon, si vous n’aimez pas L’Histoire Secrète, cela fait bien longtemps, bien entendu, que vous avez abandonner les frais…
 

Points Positifs
 :
- Après une longue absence dut au Covid-19, c’est un véritable plaisir, pour les fans, de retrouver la suite de L’Histoire Secrète qui leur propose, une fois de plus, un album suffisamment bien ficelé, scénaristiquement parlant : nouvelles énigmes, nouveaux lieux mystérieux, suite d’une trame générale qui risque de mettre les Archontes face aux Brillants, il y a de quoi satisfaire les fans !
- Igor Kordey nous livre, une fois de plus, une prestation de bonne qualité qui, dans l’ensemble, ravira les amateurs de son style oh combien singulier. Certes, il y a quelques planches un peu en-deçà mais certaines, magnifiques, viennent rehausser l’ensemble du travail du croate.
- Pour ce qui est de la couverture, il n’y a rien à redire, celle-ci, conforme à ce que nous propose la saga depuis des années, est plutôt bonne.

Points Négatifs :
- Ne nous leurrons pas, cette énième suite a L’Histoire Secrète est uniquement destinée aux fans les plus hardcore de la saga et les autres, autrement plus nombreux, passeront leur chemin.
- Même si, dans l’ensemble, cet album est dans la lignée de ses prédécesseurs, il faut reconnaitre que la série nous à déjà offert mieux et que celui-ci peine un peu à se démarquer véritablement du lot. Bref, bon mais sans plus…
- J’adore Igor Kordey et son style si particulier, mais il est clair que celui-ci peut en troubler plus d’un. Après, cela reste une affaire de gouts persos.

Ma note : 7/10

mercredi 26 mai 2021

Rock' n' Roll Animal


Rock' n' Roll Animal
 
Lou Reed
 
1 - Intro / Sweet Jane (Lou Reed, Steve Hunter) 7:48
2 - Heroin (Lou Reed) 13:12
3 - How Do You Think It Feels (Lou Reed) 3:41
4 - Caroline Says (I) (Lou Reed) 4:06
5 - White Light / White Heat (Lou Reed) 4:55
6 - Lady Day (Lou Reed) 4:05
7 - Rock 'n' Roll (Lou Reed) 10:21
 

Rock' n' Roll Animal
Musicien : Lou Reed
Parution : 12 février 1974
Enregistré : 21 décembre 1973
Durée : 48:12
Genre : Rock, Hard-Rock
Producteur : Steve Katz, Lou Reed
Label : RCA
 
Musiciens :
Lou Reed : chant
Dick Wagner : guitares
Steve Hunter : guitares
Ray Colcord : claviers
Pentti Glan : batterie, percussions
Prakash John : basse
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, la drogue fut longtemps le sujet de prédilection de Lou Reed, l’exemple le plus évidant étant, bien entendu, Heroin sur The Velvet Underground & Nico, mais également sur son dernier album concept, Berlin, qui mettait en scène un couple de junkies de leur rencontre à leur rupture, en passant par le retrait de leurs enfants par les services sociaux, et qui s’achevait sur le suicide de la belle. L'échec commercial et critique de ce même opus – considéré depuis-lors comme la plus grande réussite du musicien – l'enfonce dans une violente dépression qui le transforme en épave humaine au teint blanc, à l'haleine d'alcool frelaté et aux traces de seringues présentes sur chaque centimètre carré de ses bras. Le jeune poète de New-York est mort. Le Rock’n’Roll Animal est né, sillonnant les routes pour défendre tant bien que mal ce chef d’œuvre non reconnu qu'est Berlin. Une telle entrée en matière me semblait nécessaire afin que l’on puisse mieux comprendre ce qu’est Rock' n' Roll Animal, un album live considéré par pas mal de fans de Lou Reed comme étant un de ses tout meilleurs opus et, par certains, comme étant un des plus grands lives de tous les temps. Mon avis, lui, est tout de même un peu plus mitigé car si je reconnais que, dans l’ensemble, Rock' n' Roll Animal est un bon live et qu’il retranscrit plutôt bien à la fois l’état d’esprit du sieur Reed à l’époque – c’est-à-dire, fin 1973 – mais aussi l’intensité des concerts de sa tournée, je trouve que les musiciens qui l’accompagnent, sans démérité car ces derniers sont talentueux, apportent une touche trop dure a des morceaux cultes et parfaits à la base comme Heroin, White Light / White Heat, Caroline Says (I) ou How Do You Think It Feels. Du coup, ce coté hard-rock voir métal avec ces duels de guitares omniprésents ne m’aura pas vraiment convaincu même si j’admets, au moins, qu’ici, Lou Reed aura pris des risques, sera sortit de sa zone de confort, ce qui est toujours mieux que de se contenter de reprendre bêtement ses meilleures chansons à l’identique, note par note, ce qui, malheureusement, est le lot de pas mal d’albums lives…
 

Points Positifs
 :
- Indéniablement le meilleur album live de toute la carrière de Lou Reed et, au demeurant, un excellent opus pour les fans de celui-ci. Certes, tout n’est pas parfait et le traitement plus hard des titres du musicien à de quoi surprendre de prime abord, cependant, on reconnaitra la prise de risque de Lou Reed qui est, ici, malgré les apparences, en grande forme !
- Peu de titres dans ce live mais que des titres majeurs des débuts de la discographie de Lou Reed, que cela soit avec le Velvet ou en solo.
- Les musiciens qui accompagnent le sieur Reed dans cet album ne sont peut-être pas les plus connus – quoi que, il y a Steve Hunter qui était loin d’être un manche – mais il faut reconnaitre que ces derniers sont plutôt talentueux et font plus que le job.
- Une superbe pochette, il faut le reconnaitre !
 
Points Négatifs :
- J’ai tout de même du mal avec le traitement nettement plus hard voir metaleux qui se dégage de cet opus et je trouve même que, par moments, ce changement de style, dénature presque certaines chansons – l’exemple le plus évidant étant Heroin qui est, ici, trop grandiloquente pour être honnête.
- Des guitares trop présentes tout au long de l’album et qui finissent même par lasser au bout d’un moment : oui, les deux guitaristes sont bons mais non, il n’y avait pas besoin qu’ils se lancent dans des solos lourds et pompeux…
- Pour un album censé défendre l’opus précédent, Berlin, on ne peut pas vraiment dire que celui-ci soit très présent, bien au contraire.
 
Ma note : 7,5/10