Don't
Look Up
Le
docteur Randall Mindy et sa doctorante Kate Dibiasky sont astronomes. Leurs
calculs montrent qu'une comète va détruire la Terre dans six mois. Confrontés
au peu d’empressement de la présidente des États-Unis pour la dévier de sa
trajectoire, ils entreprennent une tournée médiatique afin d’annoncer la fin du
monde et de mobiliser le grand public. La comète large de 5 à 10 km, est
baptisée du nom de sa découvreuse, Dibiasky. Une fois que les autorités sont
convaincues, une mission est envoyée pour dévier sa trajectoire, mais de
manière inexplicable, elle fait demi-tour. Il s'agit en fait d'une décision de
la présidente des États-Unis, Janie Orlean, car son plus gros donateur Peter
Isherwell, le créateur de l'entreprise technologique Bash, a
découvert avec ses équipes que cette comète contenait des milliers de milliards
de dollars de métaux précieux susceptibles selon ses dires d'enrichir
considérablement la planète et de mettre fin à la pauvreté dans le monde. Bash met
alors au point une mission pour faire exploser la comète à l'aide de drones de
sa conception, ses débris si précieux, des dizaines de météorites censées alors
retomber sur la Terre en causant des dégâts mais sans la détruire, pouvant
ensuite être récupérées. Le déni parcourt notamment l'Amérique sur la réalité
du danger, la présidente fait campagne sur le thème Don't look up (ne
regardez pas en l'air !) tandis que Randall et Dibiasky tentent de
convaincre le monde des risques de cette mission et du danger approchant.
Jusqu'à ce que la comète apparaisse dans le ciel au vu de tout le monde. La
mission Bash va-t-elle réussir ?
Don't Look Up
Réalisation
: Adam McKay
Scénario
: Adam McKay
Musique : Nicholas
Britell
Production : Hyperobject
Industries, Netflix
Genre : Comédie
Dramatique, Catastrophe
Titre
en vo : Don't Look Up
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 24
décembre 2021
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 145
min
Casting :
Leonardo
DiCaprio : Dr Randall Mindy
Jennifer
Lawrence : Kate Dibiasky
Rob
Morgan : Dr Clayton « Teddy » Oglethorpe
Meryl
Streep : la présidente Janie Orlean
Jonah
Hill : Jason Orlean
Cate
Blanchett : Brie Evantee
Mark
Rylance : Peter Isherwell
Tyler
Perry : Jack Bremmer
Timothée
Chalamet : Yule
Melanie
Lynskey : June Mindy
Ron
Perlman : le colonel Ben Drask
Himesh
Patel : Phillip
Ariana
Grande : Riley Bina
Gina
Gershon : Kathy Logolos
Michael
Chiklis : Dan Pawketty
Paul
Guilfoyle : le général Themes
Kid
Cudi : DJ Chello
Chris
Evans : Devin Peters
Tomer
Sisley : Adul Grelio
Ross
Partridge : Keith Ollens
Edward
Fletcher : Dr Ginnerson
Mon
avis : La bonne, que dis-je, la très
bonne surprise de cette fin d’année sur Netflix et la preuve
absolue – mais on est de plus en plus convaincu de cela – que les plateformes
de streaming n’ont plus grand-chose à envier au grand écran. Car bon, comment
dire, s’il y a bien un film à regarder – sur le petit écran – en ces derniers
jours de 2021, c’est, indéniablement, ce Don't Look Up, film
catastrophe et satirique qui, avec sa flopée de stars hollywoodiennes, est
peut-être un des longs métrages les plus pertinents qu’il m’a été donné de voir
ces derniers mois. Mais place, pour commencer, à un petit résumé de la chose…
L’astrologue doctorante Kate Dibiasky – Jennifer Lawrence – fait la découverte
d’une énorme comète, prête à s’abattre sur la Terre et découvre qu’il ne reste
qu’un peu plus de six mois pour agir. En tandem avec le docteur Randall Mindy –
Leonardo DiCaprio – leur mission sera de persuader leur nation, voire le monde
entier, à prendre conscience de la menace qui plane sur leur avenir. En
s’arrêtant là, le postulat se superpose très bien avec l’arrivée de la récente
pandémie de Covid-19, qui aura sans doute eu un impact dans la finition du
script. Cela se ressent à plusieurs niveaux et ce long métrage nous tombe du
ciel pour faire le point sur une hiérarchie défectueuse, d’un manque d’écoute
et de communication sidérante et d’une hystérie collective, que l’on cultive
sur les chaînes d’information publique ou sur les réseaux sociaux. Le terrain
de jeu est vaste pour Adam McKay, le maitre d’œuvre de ce film, mais ce n’est
pas un souci pour ce dernier, qui préférera esquisser certains sujets afin de
mieux appuyer son raisonnement. On a démarré avec une tension franche, sans
tergiverser dans le drame absolu, mais alors que l’on commence à franchir le
seuil de la toute-puissance américaine, on nous laisse à la porte du Bureau
Ovale, et, mieux que ça, on taxe sous notre nez cette attente inimaginable.
Mais scénario oblige, on finit par y entrer dans une ambiance jazzy et à la
découverte d’une présidente – Meryl Streep – qui ne porte guère d’intérêt à
cette problématique, au profit des polémiques mineures. Ce sera ainsi tout du
long, au détour de courte insertion de séquences de vie, où la planète continue
de tourner sur elle-même. Les scientifiques ne sont pas pris au sérieux et
alors que l’on file peut-être vers une délivrance, un PDG – Mark Rylance – se
présente comme la caricature parfaire d’une chimère entre Steve Jobs et Elon
Musk. On en rira, jusqu’à ce que le dernier acte bascule dans l’effroi le plus
total et c’est dans cette maîtrise des tonalités, que le réalisateur gagne à
rendre ses arguments, déjà excessifs à souhait, encore plus pertinents. Repêché
par Netflix à la Paramount, Don’t Look Up n’est
rien d’autre que le miroir d’une société, épuisée par ses contraintes, sa
politique aseptisée et son ambiance condescendante. Les protagonistes sont à
bout, en décalage avec les idées reçues, qui empoisonnent un libre-arbitre,
faussement défendu et généreusement protesté. Du héros blanc raciste aux
victimes féminines, toujours dans le collimateur et toujours dans l’ombre des
véritables responsables, on se tord de rire et de douleur, comme nous rappeler
le goût d’un malaise que l’on aurait dilué dans un sourire niais, sans
personnalité et sans humanité. Tout le grand Hollywood est présent pour en
témoigner et pour presser un peu plus fort sur des plaies ouvertes, en espérant
que l’on finisse par se sentir impliqué, aussi bien dans cette parodie
dramatique que de notre côté de l’écran, mais ceci, bien entendu, est une autre
histoire et vu comment va la société depuis quelques années, il y a de quoi
être très pessimiste…
Points
Positifs :
-
Peut-être un des films les plus pertinents de l’année et, accessoirement, une
indéniable réussite. Il faut dire que davantage qu’un film catastrophe, Don’t
Look Up est une formidable satyre sur notre société actuelle et ses
travers. Ici, tout le monde en prend pour son grade : les politiques, les
militaires, les médias, les réseaux sociaux, les complotistes, les artistes,
bref, quasiment tout le monde.
-
Captivant de bout en bout, terriblement drôle et caustique, on ne s’ennui pas
une seule seconde avec ce film qui nous fait passer un superbe moment. Par
ailleurs, malgré sa durée pour le moins conséquente, on ne voit pas le temps
passé…
-
Il y a plusieurs lectures dans ce film et il faut savoir regarder au-delà du
simple film catastrophe à grand spectacle pour mieux comprendre ce qui est
vraiment visé ici : c’est-à-dire, le je m’en foutisme générale vis-à-vis
du changement climatique.
-
Une flopée de stars du grand écran sont au rendez vous : Leonardo
DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett, Timothée Chalamet,
Ron Perlman, pour ne citer que les plus connus. Bref, il y a de quoi faire avec
ce casting cinq étoiles !
-
Petite mention à Ariana Grande dans un rôle où elle se moque superbement
d’elle-même.
-
Difficile de ne pas penser à la crise du Covid en regardant ce film…
Points Négatifs :
-
Bien évidement, ce genre de film satyrique n’est peut-être pas fait pour tout
le monde et certains risquent de ne pas accrocher, ce qui est dommage, mais
bon, tout cela reste une affaire de gouts personnels…
-
Je ne suis pas tout à fait sur que les pro-Trump, les fous des réseaux sociaux,
les complotistes et les fanatiques de Apple ne tiquent pas à
certains moments.
Ma note : 8/10
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