Shutter Island
Shutter
Island
En
1954, les Marshals des États-Unis Teddy Daniels et Chuck Aule débarquent sur
Shutter Island, une île au large de Boston, pour enquêter sur la disparition de
Rachel Solando, une patiente d'un hôpital psychiatrique de haute sécurité sur
l'île. À leur arrivée, le docteur Cawley leur explique que cette patiente a tué
ses trois enfants en les noyant. Lors de la recherche de Rachel Solando, Teddy
Daniels aperçoit un phare, déjà fouillé aux dires de McPherson, le
directeur-adjoint de l'hôpital. En interrogeant le personnel, l'agent Daniels
apprend que le psychiatre de Rachel, le docteur Sheehan, a quitté l'île le
matin même. Daniels se voit de plus refuser l'accès aux fichiers du personnel
médical. Pendant la nuit, il rêve de sa femme, Dolores Chanal, disparue dans un
incendie deux ans auparavant. Dans ce rêve, elle lui dit que Rachel est
toujours sur l'île, tout comme Andrew Laeddis, le pyromane responsable de
l'incendie qui a tué Dolores. Le lendemain, alors que Teddy Daniels interroge
les patients de la thérapie de groupe à laquelle participait Rachel, l'un
d'entre eux lui enjoint de quitter l'île. Teddy avoue alors à Chuck Aule le
motif réel de sa visite sur l'île : prouver que l'on mène des expériences sur
les cerveaux des patients.
Shutter Island
Réalisation : Martin
Scorsese
Scénario : Laeta
Kalogridis, d'après le roman de Dennis Lehane
Musique : Gustav
Mahler, John Cage, Krzysztof Penderecki
Production : Phoenix
Pictures, Sikelia Productions, Appian Way, Hollywood Gang Productions,
Paramount Pictures
Genre : Thriller
psychologique
Titre
en vo : Shutter Island
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 19 février 2010
Durée : 130
mn
Casting
:
Leonardo
DiCaprio : Edward « Teddy » Daniels
Mark
Ruffalo : Chuck Aule
Ben
Kingsley : Docteur Cawley
Max
von Sydow : Docteur Naehring
Michelle
Williams : Dolores Chanal (femme de Teddy)
Emily
Mortimer : Rachel Solando (fausse)
Patricia
Clarkson : Rachel Solando
Jackie
Earle Haley : George Noyce
Ted
Levine : le directeur
John
Carroll Lynch : le directeur adjoint McPherson
Elias
Koteas : hallucination de Laeddis
Robin
Bartlett : Bridget Kearns
Christopher
Denham : Peter Breene
Joseph
Sikora : Glen Miga
Curtiss
Cook : Trey Washington
Joseph
McKenna : Billings
Mon
avis : Quelle claque que ce Shutter
Island ! Franchement, après plusieurs visionnages, je n’ai pas changé
d’opinion vis-à-vis de ce film, un film qui, au demeurant, ce doit d’être vu,
au minimum, deux fois – mais pour comprendre pourquoi, il faut attendre la
révélation finale qui explique bien des choses... Pourtant, au départ, le
synopsis n’avait rien de bien original : les années 50, deux flics, dont
DiCaprio, en tenue d’époque – chapeau, imper etc. la classe quoi, mille fois vu
et revue dans tout bon polar qui se respecte – partent enquêter sur une
mystérieuse et, visiblement, impossible évasion d’une patiente d’un
établissement psychiatrique où sont enfermés des meurtriers en tout genres.
Assez rapidement, le spectateur se rend compte que quelque chose ne tourne pas
très rond là-dedans, que le personnel soignant, les gardiens mais aussi et
surtout les médecins, en commençant par le directeur du site, Ben Kingsley tout
en sobriété et qui traverse le film avec son regard inquisiteur, cachent
quelque chose. Et ce mystère semble être suffisamment grave, on pense a un
secret d’état et a des pratiques dignes des médecins nazis, soupçons amenés
judicieusement par la présence sur le site d’un médecin allemand, le toujours
excellant Max von Sydow avec son accent à couper au couteau. Et comme en plus,
le personnage principal, DiCaprio, a, justement, au cours du conflit mondial,
pénétrer dans un camp d’extermination, le spectateur ne peut que pencher a ce
moment précis de l’intrigue, pour un jolie complot que ne renierai pas un
épisode d’X-Files. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples qu’on
pourrait le croire, et c’est là l’une des grandes forces du film : DiCaprio,
enfin son personnage dans l’œuvre, pas l’acteur, est bien marqué par les camps
de concentrations dont les victimes reviennent le hanter toutes les nuits, mais
aussi par sa femme, morte dans l’incendie de son appartement par la faute d’un
pyromane visiblement enfermé a Shutter Island… Et ce qui apparaissait, au
départ, comme une simple enquête sur la disparition d’une femme infanticide, de
se transformer, petit à petit, en un vaste complot visant tout bonnement les
deux enquêteurs. Et là, le film part dans des sentiers insoupçonnés, au milieu
de décors sombres, grisâtres et peu avenants, le spectateur voit les
protagonistes s’enfoncer de plus en plus dans un maelstrom de non-dits, de
vérités cachées, de mensonges et de pertes de repères et ce, jusqu'à la
spectaculaire et inattendue révélation finale qui laissera sur le carreau plus
d’un et qui était tout simplement inenvisageable au début du film. Quand aux
dernières minutes de Shutter Island, plus calmes, fatalistes et
terribles, elles viennent clore une intrigue tout bonnement excellente… Bien
évidement, comme il faut savoir rendre à César ce qui est à César, Martin
Scorsese n’est pour rien dans le processus créatif de cette histoire puisqu’à
la base, Shutter Island est un roman, cependant, son
adaptation est excellente et mérite largement le détour, ne serais-ce que pour
la mise en scène, les décors, l’ambiance, les acteurs et une intrigue
captivante de bout en bout et qui vous étonnera de part son final. Assez
curieusement, selon moi, ce film fut pas mal critiquer lors de sa sortie et fut
loin de faire l’l'unanimité au sein du public. Personnellement, mon avis est
tout autre et si, oui, effectivement, Shutter Island n’est pas
un chef d’œuvre, il n’en est pas moins un excellant film qui m’aura
agréablement surpris et captiver de la meilleur des façons. Un film que, bien
évidement, je ne peux que vous conseiller.
Points
Positifs :
- Un
excellent triller psychologique comme on n’en voit que trop rarement. Il faut
dire que dans Shutter Island, nous flirtons, par moments, avec la
perfection du genre et que, entre une intrigue captivante au possible et un
final totalement inattendu, il est difficile de ne pas accrocher a ce film oh
combien surprenant.
-
Le final, bien entendu ! Non seulement on ne le voyait pas venir mais, une
fois que l’on a tout compris, il est nécessaire de regarder à nouveau le film
est de se rendre compte que, lors de chaque scène, ou presque, une foule
d’indices l’annonçaient… Ainsi, il y a deux manières de voir Shutter
Island : une première fois, sans savoir, et une seconde, pour le
plaisir de tout comprendre…
-
Je ne suis pas un grand fan de Martin Scorsese, pourtant, dans le cas présent,
force est de constater que le réalisateur à livrer, ici, un travail
magistral : ambiance inquiétante, décors qui le sont tout autant,
sensation d’oppression et de paranoïa, sans oublier, bien entendu, quelques
scènes que l’on peut qualifier de grandioses : le petit clin d’œil
au Baiser de Gustav Klimt est un pur régal !
-
Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont, tout
naturellement, excellents, quand a Leonardo DiCaprio, il confirme, une fois de
plus, tout son immense talent !
-
Pas de véritable bande originale mais une foule d’extraits musicaux qui
participent, à merveille, a l’ambiance angoissante du film.
Points
Négatifs :
- Les
amateurs de films d’actions qui s’attendaient a tout sauf a un triller
psychologique risquent d’être déçus par le coté cérébral de ce long métrage…
Ma
note : 8,5/10
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