Goldorak
Des
astronautes sont en mission d'inspection près du Camp de la Lune Noire, à la
recherche de la présence de lasernium. En arrivant à proximité de l'ancienne
base du Grand Stratéguerre dévastée par Goldorak, un vaisseau sort de terre et
envoie un objet en direction du Japon. Le mont Fuji est touché ! Pendant ce
temps-là, alors que Vénusia finit une opération sur un jeune garçon à l'hôpital
universitaire de Bunkyō, un Golgoth balance une boule de feu qui vient
endommager l'édifice. Vénusia court un grave danger, l'immeuble menace de
s'effondrer et sa vie est menacée... Heureusement, Alcor qui vient de finir une
réunion de travail quelque peu olé-olé, prend son OVT qui était remisé au
garage. In extremis, il vient à la rescousse pour sauver son amie, qu'il n'a
pas revue depuis le départ d'Actarus pour Euphor. L'armée japonaise essaie tant
bien que mal de contrôler la situation, mais elle échoue. Alcor est en colère,
seul Actarus et Goldorak peuvent les sauver, mais ils les ont abandonnés...
Yros d'Arkhen, dernier général de la division Ruine fait irruption dans le
Parlement japonais. Il demande l'évacuation générale de tout le peuple
japonais, afin que son peuple puisse prendre possession de l'archipel. Ils ont
sept jours pour obtempérer...
Goldorak
Scénario
: Xavier Dorison, Denis Bajram
Dessins
: Denis Bajram, Alexis Sentenac, Brice Cossu
Couleurs : Yoann
Guillo
Couverture : Denis
Bajram
Editeur
: Kana
Genre : Science-Fiction
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 15
octobre 2021
Nombre
de pages : 168
Mon
avis : Oui, mille fois oui, ma génération
aura eu beaucoup de chance ! Ce constat, je me le fais depuis une bonne
quinzaine d’années et plus le temps passe, plus, en regardant ce qu’est devenu
la société actuelle, je me dis que je suis né à la bonne époque. Certes, en
affirmant cela, certains vont me taxer de vieux con qui, comme bien d’autres
avant lui, ne cessaient de chanter les louanges du bon vieux temps en méprisant
ouvertement la nouvelle génération. Le problème c’est que, parfois, les vieux
cons ont raison et si je ne suis pas là pour vous faire un débat sur l’état
sociétal actuel qui est bien triste, au moins, je peux vous parler de l’époque
bénie où les dessins animés nippons sont arrivés chez nous, a la fin des années
70, et où ces derniers ont bouleversés à jamais la vie de millions – oui, de
millions – de jeunes occidentaux à tout jamais. Ceux-ci, dont, qui étaient
diffusés dans Récré A2 ou Le Club Dorothée puis,
plus tard, sur feu La 5, n’auront pas connu de successeurs dignes
de ce nom, qualitativement parlant, la bien-pensance et les politiques ayant
finit par avoir leur peau : dommage pour les plus jeunes d’entre nous,
quant à nous, les vieux de la vieille, comment ne pas garder de somptueux souvenirs
de dessins animés aussi marquants que Capitaine Flam, Albator, Cobra, Les
Chevaliers du Zodiaque, Ken le Survivant, Dragon Ball et,
bien évidement, du premier d’entre eux, de celui par qui tout est arrivé… Goldorak !
Mais bon, celui-ci semblait relégué dans nos lointains souvenirs d’enfance
depuis belle lurette – quatre décennies tout de même – ce, jusqu’à ce que, en
ce mois d’octobre 2021, ne survienne une surprise monumentale qui en aura
bouleversé plus d’un, je veux, bien évidement, parler de la parution de la
bande dessinée d’une petite bande de vieux fans qui, indéniablement, aura été
un des gros événements de cette fin d’année ! On n’y croyait plus. Et pour
tout dire, on avait même un peu oublié Actarus depuis son départ de la Terre
pour la planète Euphor dans le dernier épisode du dessin animé Goldorak diffusé
en 1980. Autant dire que la suite et la fin de cette aventure sous la houlette
de Xavier Dorison, Denis Bajram, Alexis Sentenac et Brico Cossu a comme un
petit air de fête. En effet, les quatre compères ont mis en place un scénario
sombre et bien ficelé, qui fait le lien entre la série animée d’antan et
l’époque actuelle. Ainsi, les auteurs reprennent à leur compte tout le
background de l’univers du robot géant pour le transposer en 2021 et mettre en
perspective une intrigue sacrément intéressante, où rien n’est tout blanc ou
tout noir, bien au contraire. Scénaristiquement, Dorison et Bajram montrent
toute leur verve en réveillant un Actarus et un Goldorak rangés aux oubliettes,
un Alcor perdu dans son business, Vénusia occupée à prendre soin des autres...
et tous les autres personnages retombés dans l'ombre et que l’on retrouve avec
grand plaisir. Du coté des dessins, Bajram, Cossu et Sentenac ont réussi le
tour de force de garder l’identité graphique de Go Nagaï, le mangaka créateur
de l’univers, tout en y insufflant un souffle nouveau, grâce notamment à des
traits fins et détaillés. Quand à la colorisation, le sieur Yoan Guillo apporte
une plus-value indéniable grâce à une palette de couleurs remarquables ! Bref,
au final, ce Goldorak mouture 2021 est un véritable chef
d’œuvre. Ni plus, ni moins, du moins, si, comme moi, vous êtes un vieux fan
nostalgique, cœur de cible, indéniablement, de cette BD pas comme les autres
mais qui aura fait plaisir, énormément plaisir même, a bon nombre de quadras
qui ont gardé leur âme d’enfant…
Points
Positifs :
-
Une des plus belles surprises de cette fin d’année 2021 ! Il faut dire que
le pari de donner une suite à Goldorak, œuvre culte en occident,
principalement en France – curieusement, celui-ci ne marcha guère dans son pays
d’origine, les japonais préférant l’œuvre précédente de Go Nagaï, Mazinger
Z – était pour le moins audacieux, or, au vu du résultat final, il
apparait comme étant une réussite indéniable !
-
Bien évidement, si vous faites parties de ma génération, si vous êtes nés au
cours des années 70 et que vous avez connu de plein fouet la vague Goldorak à
l’époque, alors, cette BD est faite pour vous ! L’effet nostalgie
fonctionne naturellement à plein régime et comme, en plus, l’œuvre en elle-même
est de qualité, que demandez de plus !?
-
Chapeau bas à Xavier Dorison et Denis Bajram pour nous avoir offert un très bon
scénario qui nous permet de retrouver Actarus et ses compagnons, dix ans après
la conclusion de la série, pour une nouvelle aventure où ils seront aux prises,
une fois de plus, avec les forces de Vega. Sauf que, cette fois ci, les choses
sont un peu plus complexes que prévues…
-
Pour ce qui est des dessins, le trio composé de Denis Bajram, Alexis Sentenac
et Brico Cossu livre une fort belle prestation et ceux-ci rendent un bel
hommage au grand Go Nagaï.
-
Une couverture à la fois simple mais oh combien réussie !
Points Négatifs :
-
Bien évidement, aussi bonne soit ce Goldorak, celui-ci est, avant
toute chose, destiné a un public plutôt agé qui aura connu les heures de gloire
du dessin animés sur le petit écran. Bref, si vous n’êtes pas nés dans les
années 70, je ne suis pas tout à fait sur que cette BD vous touche vraiment,
malgré ses qualités, quand aux plus jeunes, ils resteront probablement de
marbre devant celle-ci.
Ma note : 8/10
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