The
Witcher 3 – Blood and Wine
Bienvenue
à Toussaint, un royaume reculé épargné par la guerre. Le pays des chevaliers
errants, des nobles damoiselles et des vignobles d'exception. Le moment est on
ne peut plus propice pour visiter cette région où règne la vertu, cependant, celle-ci
est en proie à de violents massacres. Geralt de Riv, le légendaire tueur de
monstres, accepte son dernier grand contrat de la duchesse Anna Henrietta, la
souveraine de Toussaint : deux chevaliers ont été assassinés et Geralt doit
trouver et tuer le monstre responsable…
The Witcher 3 – Blood and Wine
Éditeur
: Bandai
Namco
Développeur
: CD
Projekt RED
Concepteur
: Konrad
Tomaszkiewicz
Date
de sortie : 31 mai 2016
Pays
d’origine : Pologne
Genre
: Action-RPG
Mode
de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : Indéniablement, pour ce qui des
jeux vidéos, pour ma part, 2016 sera rester à tout jamais marquer par ce véritable
monument vidéoludique qu’est le troisième volet de The
Witcher, adaptation d’une série de romans de Fantasy polonais qui, dans
ce pays, sont tout bonnement cultes. Flirtant allègrement avec la
perfection, The Witcher 3 fait parti de ces softs qui marquent
leurs époques, ces mêmes jeux qui donnent l’impression que tout le reste,
après, apparait comme étant bien fade… Mais si le jeu principal en lui-même
avait déjà de quoi en imposer, les polonais de CD Project Red avaient
eu le vice de pousser le bouchon encore plus loin en nous offrant (enfin, pas
tout a fait gratuitement non plus) deux DLC de fort belle qualité : Hearts
of Stone et donc,
ce Blood and Wine qui se paye le luxe d’être quasiment, a lui
seul, presque aussi bon que le jeu initial ! En effet, si Hearts
of Stone, malgré ses immenses qualités, était un DLC digne de The
Witcher, il n’en possédait pas moins un ou deux petits défauts qui
l’empêchaient d’atteindre l’excellence : sa durée de vie, un poil trop
courte selon moi, et le manque de dépaysement dut que l’intrigue se déroulait a
Velen, c’est-à-dire, dans une contrée qui nous était plus que familière. Fort
heureusement, pour ce qui est de Blood and Wine, il en est tout
autrement et d’entrée de jeu, ce qui marque le plus les esprits – et les yeux –
c’est que coté dépaysement, là, on est plus que gâtés ! Ainsi, adieu a la
pluie, la boue et les villages ravagés et faisons place à un royaume ensoleillé,
prospère, une végétation luxuriante, des habitations hautes en couleurs et des
habitants, ma foi, aux antipodes que ceux auquel on était habitués –
particulièrement les fameux chevaliers de Toussaint. Quand a la durée de vie,
eh ben, que dire… disons que si Project Red nous avait promis
sensiblement vingt heures, dans les faits, nous dépassons allègrement les
trente heures ! Ainsi, entre une quête principale bien plus longue que
celle de Hearts of Stone et, surtout, tout un tas de quêtes
annexes, contrats et chasse aux trésors, disons que notre brave Geralt aura de
quoi faire et ne s’ennuiera pas une seule minute… surtout si l’on pense que
Toussaint, en taille, rivalise allègrement avec Velen ou Skellige, c’est pour
dire ! Bref, vous l’avez compris, Blood and Wine est plus
qu’un simple DLC, c’est quasiment un jeu a lui tout seul, une espèce de
vrai-fausse suite qui est l’exemple parfait que, jusqu’au bout, les concepteurs
ne ce sont jamais moqués de nous, bien au contraire ! Bien entendu, il ne
faut pas comparer ce qui n’est pas comparable et oui, le jeu initial reste
indépassable, que ce soit scénaristiquement, en durée de vie ou de par ses
protagonistes, mais bon, indéniablement, Blood and Wine nous
prouve que, en quelque sorte, l’aventure The Witcher aurait
put se prolonger encore et encore avec des DLC plus ou moins équivalents – un
contrat, un DLC… Mais bon, il n’en fut rien et avec cette seconde extension, il
nous faut donc faire nos adieux a Geralt et son univers et franchement, d’un
point de vu personnel, après avoir passé presque une année complète avec notre
Sorceleur, ce ne sera pas facile de passer a autre chose… ah, que tout risque
de me paraitre bien fade désormais…
Points
Positifs :
- Si
avec Hearts of Stone, les polonais de CD Red Projekt avaient
déjà mis la barre très haut, question DLC, avec Blood and Wine, ils
nous offrent tout bonnement ce qui est sans nul doute le plus grand DLC de tous
les temps, rien que ça ! Presque aussi bon que le soft original, doté
d’une longue durée de vie et d’un scénario réussi, et ce, pour une somme plus
que convenable (dans les 20 euros), ce DLC est largement supérieur a bien des
jeux actuels, ce qui, accessoirement, est grave pour ces derniers…
-
Un dépaysement total dans Blood and Wine puisque nous quittons
les terres ravagées par la guerre de Velen pour un royaume, Toussaint,
verdoyant, en paix et ensoleillé – pour la petite histoire, il est fort rare
qu’il pleuve. On passe vraiment du jour à la nuit et ces décors sont un
véritable régal pour les yeux !
-
Scénaristiquement, la quête principale est plutôt bonne et riche en
rebondissements, quand aux quêtes annexes (contrats, chasse au trésor, lutte
contre des hordes de brigands, nouvelles armures et pouvoirs), disons que
celles-ci sont fort nombreuses et nous occuperont pendant des heures.
-
Un casting plutôt bon, ne serais-ce que nos deux vampires, Régis et Dettlaff,
oh combien charismatiques, mais n’oublions pas Anna-Henrietta et Syanna…
-
Avec Blood and Wine, nous faisons donc nos adieux à Geralt de Riv
et à son univers, et, ma foi, pour un final, reconnaissons que celui-ci est
plus que réussit.
-
Le petit passage dans le pays des contes de fées est assez amusant, ne serais-ce
que pour les nombreuses rencontres familières qu’on y fait.
Points
Négatifs :
- Dommage
que coté animation, les concepteurs n’aient pas fait un petit réajustement sur
notre sympathique et fidèle Ablette, car bon, comment dire, au bout d’un
moment, cela devient lassant de voir notre canasson butter bêtement sur le
moindre obstacle – parfois, un caillou suffit !
-
Quelques petits bugs, ici et la, mais il fait reconnaitre que les petits gars
de chez CD Projekt Red ont fait du bon boulot de ce coté là…
-
C’en est finit, définitivement, pour Geralt, ah, qu’il va nous manquer
désormais…
Ma
note : 9/10
The
Witcher 3 – Hearts of Stone
Des
jeunes filles un poil naïves vont depuis quelques temps dans les égouts
d’Oxenfurt pour tenter d’embrasser un crapaud qui serait censé se transformer
en prince charmant à ce contact labial. Evidemment, aucune n’est reparue, et en
particulier la servante du sieur Olgierd von Everec, que ce-dernier
souhaiterait donc retrouver. Le contrat que Geralt de Riv accepte est donc
celui de ce personnage bien étrange, nimbé de mystère et qui va entrainer notre
Sorceleur dans une aventure où il côtoiera le mal à l’état pur…
The Witcher 3 – Hearts of Stone
Éditeur
: Bandai
Namco
Développeur
: CD
Projekt RED
Concepteur
: Konrad
Tomaszkiewicz
Date
de sortie : 13 Octobre 2015
Pays
d’origine : Pologne
Genre
: Action-RPG
Mode
de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : Dans ma critique précédente, je vous avais
parler de ce qui restera, à mes yeux, sans nul doute le jeu de la
décennie, je veux bien évidement parlé du troisième volet de The
Witcher, soft polonais d’action-RPG qui avait atteint des sommets
qualitatifs tellement élevés que, sincèrement, lorsque viendra le moment
d’abandonner l’univers de Geralt, je pense que tout autre jeu me paraitra bien
fade a coté… Fort heureusement, la quête principale, colossale au vue de sa
durée de vie, n’était pas la seule que nous avaient proposée les polonais
de Projekt Red puisque, depuis la sortie du jeu, en mai 2015,
deux DLC sont parus, Blood and Wine, il y a quelques mois et donc,
ce Hearts of Stone qui nous préoccupe aujourd’hui et qui est
paru en fin d’année dernière. Bref, deux nouvelles opportunités de replonger
dans l’univers de The Witcher, ce qui, forcément, ne pouvait que
ravir les fans de la saga. Et ma foi, force est de constater que si Blood
and Wine promait énormément, ce Hearts of Stone que
je viens tout juste de conclure fut a la hauteur de mes espérances ! En
effet, et pour moins de dix euros, ce qui est bel et bien une somme modique
surtout qu’il m’aura fallut une bonne quinzaine d’heures pour en voir le bout
(ce qui est plus que la plupart des jeux modernes), Hearts of Stone est
l’exemple parfait de ce que devrait être un bon DLC : un vrai complètement
plutôt qu’une suite de missions sans intérêt, un scénario travailler et
passionnant, de nouvelles têtes charismatiques et des situations qui n’ont rien
a envier au jeu principal, bref, un sans faute ou presque puisque, il faut
l’avouer, s’il fallait bien trouver un petit défaut a ce DLC, alors, ce serait
la nouvelle région, située au nord-est de Novigrad, et qui est trop petite et
pas dépaysante pour un sou. Mais en dehors de ce petit défaut, le reste, lui, est
à la hauteur de Wild Hunt, ou plutôt, dans la lignée de ce
dernier : la quête principale nous fera voir du pays tout en mêlant
habillement les fausses pistes et les situations on ne peut plus variées (ah,
la mission du mariage est un pur moment de bonheur), les protagonistes –
Olgierd Von Everec, particulièrement, Gaunter de Meuré – sont charismatiques,
quand aux boss, ces derniers représentent enfin un véritable challenge, ce qui
n’avait pas forcément été le cas dans Wild Hunt. Bref, vous l’avez
compris, avec Hearts of Stone, les petits gars de Projekt
Red démontrent une fois de plus tout leur savoir faire et, surtout,
confirment a nouveau qu’au moins eux, ils ne se moquent pas de leurs fans en
nous pondant un DLC qui, en toute sincérité, n’a strictement rien a envier a
beaucoup d’autres jeux actuels… et dire qu’il parait que Blood an Wine est
encore meilleur !
Points
Positifs :
- Hearts
of Stone est plus qu’un simple DLC et n’a strictement rien à envier a
beaucoup d’autres softs : entre son scénario en béton, ses protagonistes
charismatiques et quelques scènes qui resteront dans les mémoires, c’est
repartit pour une nouvelle virée inoubliable dans l’univers de The
Witcher !
-
Bien évidement, on retrouve tout ce qui avait fait la grande force de Wild
Hunt, c’est-à-dire, un univers immense, des graphismes somptueux, des jeux
de lumière incroyables, des personnages tellement crédibles qu’ils en
deviennent troublant, un scénario captivant, etc.
-
Le scénario : en partant d’un simple contrat sur un monstre – le fameux
crapaud – qui a élu domicile dans les égouts d’Oxenfurt, on tombe dans une
intrigue qui, finalement, n’a rien à envier à un certain Faust…
-
Olgierd Von Everec : lorsqu’il apparait, au début du jeu, j’étais un peu
dubitatif mais au fur et a mesure de l’avancée de l’histoire, il s’est avéré
être bien plus complexe qu’on pouvait le penser de prime abord – d’où mon choix
final a s’en encontre.
-
Les missions de la quête principale sont franchement excellentes et entre le
duel contre le crapaud géant, la scène du mariage (hilarante), le casse d’un
coffre fort a Oxenfurt, la virée dans le monde onirique inventé par
l’épouse d’Olgierd et le final oh combien diabolique, on ne s’ennui
pas une seconde !
-
Certains auront pesté contre ces boss quasiment invincibles, personnellement,
je trouve que ce fut une bonne chose et que cela à apporter quelque chose au
chalenge !
-
Coté durée de vie, on nous avait promis dix heures environ, il m’en aura fallut
une quinzaine pour en venir a bout – quête principale, missions annexes, chasse
au trésor, contrats…
Points
Négatifs :
- Pas
vraiment de dépaysement ici puisque juste une petite portion au nord-est de
Novigrad est développée dans ce DLC.
-
Les quêtes annexes et les chasses au trésor sont peu nombreuses, hélas ;
que voulez vous, j’en voudrais toujours plus !
-
Quasiment aucun lien avec l’intrigue du jeu principal, ce qui est dommage et
apporte même quelques petites incohérences comme ces gardes qui ne cessent de
clamer« longue vie a Radovid » alors que ce dernier est
mort depuis belle lurette…
-
Quelques petits bugs, ici et la, mais sans grande conséquence au final.
Ma
note : 8,5/10
The
Witcher 3 – Wild Hunt
Alors
que la guerre fait rage entre l'empire du Nilfgaard et les restes des Royaumes
du Nord, Geralt de Riv apprend que sa fille adoptive, Ciri, a été aperçue pour
la première fois après des années d'errance entre les mondes, mais est
poursuivie par la Chasse Sauvage, une troupe légendaire de cavaliers spectraux
réputés pour être un présage de guerre et de maladie et de fin du monde (le
froid blanc). Aidé entre autres par Triss Merigold et Yennefer, une ancienne
amante, Geralt se met alors à sa recherche, afin de la retrouver avant la
Chasse Sauvage.
The Witcher 3 – Wild Hunt
Éditeur
: Bandai
Namco
Développeur
: CD
Projekt RED
Concepteur
: Konrad
Tomaszkiewicz
Date
de sortie : 19 mai 2015
Pays
d’origine : Pologne
Genre
: Action-RPG
Mode
de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : Les jeux qui marquent une vie sont
rares, bien trop rares a mon gout, et, mine de rien, cela faisait bien
longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’avoir la joie, que dis-je,
l’immense honneur de jouer a un de ces monuments vidéoludique, l’un de ces
softs qui, dix ou vingt ans après, restera encore dans votre mémoire tellement
tout était parfait de bout en bout. Alors, bien évidement, vous l’avez compris,
ce troisième volet de The Witcher, accessoirement, le premier
auquel j’ai eu l’occasion de jouer (le premier n’était sortit que sur PC, quand
au second, c’était sur la X-Box), ce pur petit bijou créer par les
polonais de CD Project restera a tout jamais comme étant l’un
des plus grand jeux auquel j’ai eu l’occasion de jouer, quelque chose d’énorme,
que dis-je, de monumental et, quelque par, l’exemple parfait de ce que devrait
être a chaque fois un jeu… Car oui, et en dehors de ces fichus bugs
d’affichage, heureusement bien rares, et autres bugs qui bloquaient par moments
la console (ce qui semble être devenu la norme désormais) en quelques
occasions, ici, tout est parfait et oui, mine de rien, cela n’arrive pas
souvent. Alors, bien entendu, depuis sa sortie il y a un an, tout fut dit ou presque
sur ce troisième volet des aventures de Geralt de Riv, Sorceleur de son état et
les fans auront eu maintes fois l’occasion de lire bien des critiques
élogieuses au sujet de ce soft. De même, depuis lors, deux DLC excellents sont
sortis, deux nouveaux jeux, en quelque sorte, qui me permettront de poursuivre
l’aventure The Witcher 3 tout au long de cette année ;
car oui, s’il m’aura fallut près de six mois pour venir a bout de la partie
principale, je n’en ai pas tout a fait finis avec Geralt, loin de là, et c’est
tant mieux ! Mais avant cela, puisque c’est le sujet de cette critique,
quid donc de ce The Witcher 3 Wild Hunt ? Eh ben, comment dire
lorsque tout est parfait, que dire lorsqu’un amateur d’aventure avec un A
majuscule peut enfin avoir droit a un jeu adulte, crédible, cohérant de bout en
bout de par son univers, ses personnages, sa faune et sa flore, son intrigue,
que dis-je, ses intrigues car de la quête principale – exceptionnelle, bien
entendu – aux fort nombreuses quêtes annexes et autres contrats ou chasses au
trésor, notre Geralt aura fort a faire, rencontrant au passage tout un tas de
personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres, que ce soit un
puissant empereur ou le tavernier du coin, tous ont un petit quelque chose, une
gueule comme dirait l’autre, qui font qu’ils marquent les esprits, et, ma foi,
chapeau bas aux polonais de Project Red pour ce tour de force
pas évidant. Ainsi, avec The Witcher, c’est parti pour une aventure
prenante, captivante, qui vous fera voir du pays, et ce, pendant des centaines
d’heures de jeu : que vous suiviez la quête principale, que vous acceptiez
des contrats, que vous aidiez une vieille femme a retrouver sa poêle, ou que,
tout simplement, vous vous promeniez a dos de cheval au sein de paysages
somptueux – forêt, montagnes, marais, plaines – oui, vous ne vous ennuierez pas
une seconde. L’aventure avec un grand A vous avais-je dit précédemment ?
Oui, et plus encore mais attention, car avec The Witcher 3, il vous
faudra dire adieu a toute vie sociale, mais bon, qu’est donc celle-ci face a un
jeu aussi monumental ? Peu de choses… et comme en plus, ce n’est pas fini…
Points
Positifs :
- Avec
ce troisième volet de The Witcher, les polonais de CD
Project Red parviennent enfin a nous livrer le jeu ultime des
aventures de Geralt de Riv et, accessoirement, l’un des plus grands softs de
tous les temps, rien que ça ! Parfait de bout en bout, magistral de par sa
conception et son déroulement, personnellement, cela faisait des lustres que je
n’avais pas l’occasion de jouer a un jeu aussi bon.
-
Ici, on peut faire absolument tout ce que l’on veut, du moins, dans les limites
actuelles des jeux vidéos – bien repoussées d’ailleurs dans ce soft. Quête
principale énorme, une centaine de quêtes annexes, de chasse au trésor, de
contrats, de craft d’équipement et puis, ajoutons ces décors magnifiques où il
est si plaisant de, tout simplement, se balader…
-
Graphiquement, c’est une pure merveille : effets de lumière avec des
couchers de soleil magnifiques, enfin des forêts qui ressemblent à des forêts,
et un souci du détail dans le moindre brin d’herbe, la moindre pièce
d’équipement, les vêtements, etc.
-
Mais quel casting ! Il y a les têtes d’affiche, bien sur, Geralt,
Yennefer, Triss, Ciri et compagnie, mais là où ce jeu fait fort, c’est que le
moindre aubergiste, le moindre paysan ou forgeron possède un petit quelque
chose qui le rend charismatique, crédible, bref, qui permet une immersion
totale dans l’histoire et cet univers.
-
Geralt de Riv avait tout pour être un héros bourrin, or, l’aventure est bien
plus intimiste qu’on pourrait le penser au vu de sa relation avec sa fille
adoptive, Ciri.
-
Bien entendu, The Witcher 3 n’est pas le premier soft à
proposer un monde ouvert, par contre, un monde ouvert aussi crédible et réussi
que celui-ci, c’est plus rare.
-
Plusieurs fins possibles, suivant les décisions que vous prendrez au cours de
l’aventure.
-
Un bestiaire qui sort un peu des sentiers battus et où l’on sent l’influence
des légendes de l’Europe de l’Est.
-
Une gestion de la météo parfaite et impressionnante – baladez vous sous un
orage violent, vous m’en direz des nouvelles.
-
L’humour n’est pas absent de ce soft, idem pour les scènes coquines qui
raviront les amateurs du genre – oui, Geralt est un grand séducteur devant
l’éternel.
- CD
Project Red sont des gars sérieux et entre une flopée de DLC gratuits
et des suites qui sont de véritables nouveaux softs en soit, enfin des concepteurs
qui ne prennent pas le public pour des pigeons.
Points
Négatifs :
- C’est
malheureusement l’un des gros problèmes des jeux modernes et The
Witcher 3n’échappe pas a la règle, c’est-à-dire, qu’il a quelques soucis de
bugs pour le moins gênants : certes, ceux d’affichage, ça passe encore,
par contre, ceux qui bloquent la partie où empêchent le lancement de celle-ci,
c’est un autre souci. Heureusement, sur ce point, les concepteurs font du bon
boulot pour les réduire au minimum.
Ma
note : 10/10
Assassin's
Creed Syndicate
L'intrigue
se déroule dans le Londres des années 1870. Jacob et Evie Frye arrivent dans la
capitale de l’Empire britannique dans le but de vaincre le templier Crawford
Starrick et son organisation qui contrôle divers rouages importants de la
société londonienne (usines, transports, médecine, politique, criminalité...)
depuis Haytham Kenway. Ils sont assistés par Henry Green, le Grand Maître
Assassin de la confrérie de Londres. Jacob souhaite libérer la ville et former
son gang. Quant à Evie, elle est à la recherche d'un fragment d'Eden caché dans
la ville. En 2015, le joueur continue toujours d'utiliser Helix afin d'aider
les assassins du présent à retrouver des artefacts de la première civilisation
via les mémoires de Jacob et Evie. Mais Otso Berg et ses acolytes templiers
sont sur leurs traces.
Assassin's Creed Syndicate
Éditeur
: Ubisoft
Développeur
: Ubisoft
Québec
Concepteur
: François
Pelland, Marc-Alexis Côté
Date
de sortie : 23 octobre 2015
Pays
d’origine : France
Genre
: Action-aventure,
Infiltration
Mode
de jeu : 1 joueur
Média : Blu-ray
Contrôle : Manette
Plate-forme
: PS4
Mon
avis : En octobre 2015, pour mon
anniversaire, j’eu la chance d’avoir, comme cadeau, une PS4 –
on peut dire qu’il y a pire comme cadeau – et comme les bonnes nouvelles vont
souvent par deux, celle-ci était vendu avec un jeu qui venait tout juste de
sortir, un certain Assassin's Creed Syndicate, neuvième volet d’une
saga que j’avais laisser de coté avec l’exceptionnel Assassin’s
Creed 2, ce dernier étant sans nul doute le point d’orgue de la série –
ah, le charisme d’Ezio, Florence… Bref, pour un premier jeu sur PS4,
j’aurai put tomber plus mal, quoi que… quoi que, en lisant les multiples avis
de la presse spécialisé et de nombreux gamers, je me suis aperçu que ce soft
était plutôt mal vu, fortement critiquer et, qu’en plus, pas mal de monde
affirmait que Ubisoft tournait en rond depuis longtemps avec
sa saga phare, et ce, sans ce renouveler. Quelque part, je pouvais comprendre
ses griefs : après tout, en dehors du changement de console et des
graphismes, forcément plus beaux et dignes d’une console nouvelle génération,
dans le fond, il n’y avait pas véritablement de différences majeures
entre Assassin’s Creed 2 et Syndicate, et ce,
malgré le nombre de volets sortis entre les deux. Un manque d’originalité pour
une série a bout de souffle, qui ne fait, chaque année, lors de la sortie d’un
nouveau volet, que de copier sans cesse les mêmes vieilles ficelles ? Oui,
c’est un peu cela. Sauf que… sauf que, pour ma part, depuis Assassin’s
Creed 2, je n’avais jamais remis les pieds dans la série (j’avais commencé
le premier volet mais ne l’ai jamais achevé), ce qui a fait que, du coup, j’ai
put avoir un regard plus concilient a l’égard de ce volet, appréciant a sa
juste valeur les graphismes, trouvant que l’idée de se balader a calèche
n’était pas mauvaise, appréciant la guerre des gangs et les multiples missions
secondaires qui parsèment ce jeu de long en large. Ajoutons a cela un duo de
héros qui, ma foi, est plutôt réussi, Jacob et Evie Frye, deux jumeaux aux
caractères diamétralement opposés, un homme et une femme, presque deux façons
de jouer différente (j’ai dit presque) et, surtout, une époque Victorienne et
un lieu, Londres, dont je suis fan et vous comprendrez aisément pourquoi, au
final, Assassin's Creed Syndicate ne m’a pas déplut, bien au
contraire. Alors bien sur, je ne suis pas dupe et comme je le disais, je souscris
parfaitement a bon nombre des critiques de ceux et celles qui se sont taper
tous les volets depuis le premier : c’est évidant que tout cela n’avance
guère, que c’est toujours le même topo, quand aux nouveautés de ce volet,
disons qu’elles l’étaient surtout a mes yeux, pour d’autres, en dehors des
calèches, c’est un peu du vu et du revu. Enfin bon, tout cela est bien dommage
car Assassin's Creed Syndicate n’est pas un mauvais jeu, loin
de là, mais, en quelque sorte, il est la preuve évidente qu’une franchise n’a
pas besoin de proposer un nouveau soft tous les ans, sinon, assez rapidement,
elle tourne en rond – attendre deux ou trois ans entre chaque volet, cela
serait probablement préférable, histoire de nous pondre une vrai nouveauté.
Quoi qu’il en soit, et, comme je vous l’ai dit, heureusement que cela faisait
des années que je ne jouais pas a un Assassin’s Creed, du coup, mon
avis final est bien différent de celui de la majorité des joueurs, et puis,
dans le cas présent, n’oublions pas non plus que l’effet « premier
jeu auquel j’ai joué sur la PS4 » n’est pas négligeable, loin de
là. Mais sans cela, je pense que deux ou trois points de moins à la note finale
n’auraient pas été étonnants…
Points
Positifs :
- Le
plaisir de retrouver une saga que j’avais mis de coté depuis
l’extraordinaire Assassin’s Creed 2. Du coup, même si les
nouveautés ne sont pas nombreuses d’un volet à l’autre, dans le cas présent,
elles sont tout de mêmes en nombre conséquent pour me satisfaire : la
conquête de territoires, la guerre de gangs, les calèches, les nombres missions
secondaires, les mini-jeux, le grappin, etc.
-
Je suis un grand amoureux de l’époque victorienne, du coup, forcément, Syndicate ne
pouvait que me plaire.
-
Il y a quelques années, j’avais pris grand plaisir à me balader dans les rues
de Florence, Venise… ici, c’est le Londres du XIXème siècle et, sincèrement,
une fois de plus, chapeau bas aux gars de chez Ubisoft pour
leur reconstitution historique de l’époque.
-
Nous sommes sur PS4 et, accessoirement, c’est ma première
incursion sur la toute dernière console de Sony, alors,
franchement, quelle claque visuelle !
-
Le duo Jacob et Evie Frye. Sympa d’alterner entre les deux personnages.
-
Crawford Starrick, un méchant charismatique comme je les aime.
-
La petite partie qui se déroule pendant la première guerre mondiale.
-
Histoire de réhabiliter un peu ce jeu, il y a tout de même des passages
mémorables et la trame générale est plutôt bonne.
-
Bien évidement, si vous aimez l’Histoire, comme moi, vous aurez la joie de
rencontrer tout un tas de figures historiques.
Points
Négatifs :
- Il
serait peut-être temps que les gars de chez Ubisoft en
finissent avec leur scènes dans le présent : déjà, a la base, on ne peut
pas vraiment dire que celles-ci étaient d’une grande utilité, mais bon, au
moins, il s’y passait quelque chose, mais dans Syndicate, celles-ci
sont d’une nullité affligeante et ne servent a rien !
-
Soit je n’ai pas eu de chance, soit c’est le jeu qui est bugée, mais d’une
façon ou d’une autre, j’ai rarement eu à affaire à un soft aussi bugée !
Personnages qui rentraient dans les murs ou qui disparaissaient, d’autres qui
tombaient du ciel (ce n’est pas une blague), disparition de calèches tandis que
le cocher, lui, restait tranquillement assis dans le vide, plus, pour finir, le
pire, le jeu qui se mettait à ramer et qui se bloquait, ce qui m’obligeait à
relancer la console ! Sympa pour une PS4 !
-
La guerre des gangs et la conquête des territoires, c’est sympa au début, et
puis, au bout d’un moment, c’est un peu la même chose et on n’échappe pas a une
certaine lassitude ce qui fait qu’on finit par conquérir Londres sans grande
difficulté (dès que nos persos deviennent un peu plus costauds, c’est un jeu
d’enfant) mais sans grande passion…
-
Pourquoi certains personnages parlent en français et d’autres en anglais ?
-
Pourquoi (encore) quand je suis dans une calèche et que des alliés a moi sont
dans une autre, ils se sentent obligés a chaque fois de me rentrer
dedans !?
-
Ce qui m’a toujours fait rire avec cette série, c’est le coté méchants
templiers et gentils assassins ; mais oui, bien sur…
Ma
note : 7,5/10
Berserk
– Tome 10
Guts
est revenu auprès de la troupe du Faucon, après avoir appris que Griffith avait
été fait prisonnier. Ce retour inopiné a provoqué le trouble chez Casca. La
jeune femme a toujours dissimulé son attirance pour Guts, partagée qu'elle
était par l'amour qu'elle portait aussi à Griffith, mais cette fois-ci les
choses sont claires. Guts et Casca s'isolent. Elle lui révèle tout ce qu'elle a
sur le cœur et le chevalier l'embrasse alors... Au loin dans la forêt, le cri
de bêtes ignobles se fait entendre... Guts et Casca rejoignent les autres
membres de la troupe. Avec l'aide d'un petit bataillon, ils infiltrent les
souterrains du château menant à la geôle de Griffith. Ils sont guidés par la
princesse Charlotte et descendent un escalier dont la fin semble interminable.
Parvenus au bout, Guts et les autres retrouvent leur ami, ou plutôt ce qu'il en
reste...
Berserk – Tome 10
Scénariste
: Kentaro
Miura
Dessinateur : Kentaro
Miura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre
en vo : Berserk vol. 10
Parution
en vo : 29 septembre 1995
Parution
en vf : 01 octobre 2005
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 192
Mon
avis : Après un neuvième
tome qui, selon moi, était tout simplement le meilleur de la saga
depuis ses débuts, Berserk poursuit
tranquillement son petit – et fort long – bonhomme de chemin et, en toute
sincérité, c’est toujours aussi bon, comme le prouve si bien ce dixième volume.
Alors certes, ici, en intensité, c’est un poil inférieur au tome précédent,
mais à peine – disons que le beau et touchant face a face entre Guts et Casca
marque tellement les esprits qu’il était difficile de l’égaler. Cependant, une
fois de plus, et, dans un sens complètement différent, Kentaro Miura réussi la
gageure de nous bouleverser à nouveau, cette fois ci, en nous dévoilant le
triste sort de Griffith ou, plutôt, de ce qu’il en reste après une année dans
les catacombes royales, au mains d’un bourreau sadique qui avait carte blanche
pour s’amuser avec lui… Du coup, si Guts et ses compagnons sont fort
logiquement touchés, pour ne pas dire traumatisés par la découverte du triste
sort de leur ami, le lecteur n’en n’est pas en reste et, une fois de plus, la
lecture d’un tome de Berserk m’aura touché de fort belle
manière… Cependant, n’allez pas croire que ce dixième tome ne vaut le détour
que pour ces tristes retrouvailles avec Griffith car il n’en est rien :
d’une richesse peu commune, nous avons encore droit a un approfondissement de
la relation entre Guts et Casca, a une nouvelle apparition du Chevalier
Squelette, a l’apparition de tout un tas de monstres qui massacrent une grosse
partie de la Troupe du Faucon, a un affrontement haut en couleur face a des
assassins hindous et, pour finir, a un nouveau pétage de câble de Guts qui s’en
va massacrer a tout va des dizaines et des dizaines d’adversaires. Bref,
dixième tome de Berserk et dixième réussite absolue pour une
série qui, depuis ses débuts, justifie a merveille tout le bien que j’ai put
lire a son sujet, et de fort belle manière ! Vivement la suite !
Points
Positifs :
-
Un des tous meilleurs volumes de la saga – et, encore une fois, je ne peux que
chanter les louanges d’une série qui frôle avec la perfection depuis ses
débuts. Kentaro Miura réussit la gageure de maintenir une qualité d’ensemble
peu commune et de nous surprendre à chaque fois, de multiples manières. Ici,
bien entendu, c’est le sort de Griffith qui est au cœur de l’intrigue.
-
Le sauvetage de Griffith des geôles royales et, surtout, la découverte de ce
qui lui est arrivé : torturé pendant un an, défiguré, dans un bien triste
état, il est bien loin du guerrier flamboyant et magnifique que l’on
connaissait, ce qui choquera ses compagnons mais aussi les lecteurs.
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a strictement rien à redire, Kentaro Miura
livrant, comme à son habitude, une prestation proche de l’excellence.
-
L’auteur continue a développé la relation entre Guts et Casca, bien évidement
complexe mais qui n’en reste pas moins touchante.
-
Guts qui pête une fois de plus les plombs et qui massacre des dizaines d’adversaires,
l’affrontement contre les assassins hindous, sans oublier le retour du
Chevalier Squelette et les monstres qui s’en prennent a une partie de la Troupe
du Faucon…
-
Une couverture assez réussie !
Points
Négatifs :
-
Certains auront probablement du mal quelques nouvelles scènes érotiques, mais
bon, cela fait partie intégrante de la série.
-
Comme je le dis à chaque fois, Berserk reste un manga assez
particulier qui ne plaira pas à tout le monde…
Ma
note : 8,5/10
Stateless
Sofie
ancienne hôtesse de l’air australienne, schizophrène et échappée d’une secte se
retrouve illégalement internée dans un centre pour demandeurs d’asile. Autour
d’elle : un surveillant attiré par le bon salaire du centre, qui découvre sa
réalité ; une nouvelle patronne, fonctionnaire dévouée mais débordée, et
décidée à donner du lieu une bonne image à tout prix ; et de nombreux réfugiés
dont un Afghan qui a fui son pays avec sa femme et ses enfants. Il attend comme
les autres que son cas soit examiné afin d’obtenir un visa…
Stateless
Réalisation
: Emma Freeman, Jocelyn Moorhouse
Scénario
: Elise McCredie, Belinda Chayko
Musique : Cornel
Wilczek
Production : Matchbox
Pictures, Dirty Films
Genre : Drame
Titre
en vo : Stateless
Pays
d’origine : Australie
Chaîne
d’origine : Netflix, ABC
Diffusion
d’origine : 01 mars 2020 – 05 avril 2020
Langue
d'origine : anglais, arabe, tamoul, afghan
Nombre
d’épisodes : 6 x 55 minutes
Casting :
Yvonne
Strahovski : Sofie Werner
Asher
Keddie : Claire Kowitz
Fayssal
Bazzi : Ameer
Marta
Dusseldorp : Margot
Dominic
West : Gordon
Cate
Blanchett : Pat
Jai
Courtney : Cam Sandford
Soraya
Heidari : Mina
Rachel
House : Harriet
Kate
Box : Janice
Clarence
Ryan : Sully
Claude
Jabbour : Farid
Rose
Riley : Sharee
Helana
Sawires : Rosna
Darren
Gilshenan : Brian Ashworth
Calvin
Mwita : Taifa Duale
Mon
avis : Indéniablement, Netflix a
le chic pour marquer les esprits avec des mini-séries pas franchement
attendues, mais qui génèrent un retentissement cinglant parmi les abonnés. Ainsi,
prenons le cas de Stateless, un drama inspiré d'une histoire vraie,
celle qui a secoué l'Australie toute entière, il y a 15 ans, lorsqu'on retrouva
une jeune Australienne souffrant de troubles mentaux, en train de croupir dans
un centre de rétention pour migrants, dans le sud du pays dont elle était une
citoyenne à part entière. Le scandale Cornelia Rau déclencha, à l’époque,
l'indignation du public et dans la foulée, une enquête du gouvernement sur un
système d'immigration pour le moins désastreux. Stateless reprend à son
compte ce fait divers pour raconter la crise migratoire à laquelle sont
confrontés tous les pays riches, à travers la vie de ce camp où se côtoient des
réfugiés d'Irak, d'Inde, d'Afghanistan, du Pakistan, du Sri Lanka... Un camp où
se retrouve enfermée Sofie, ancienne hôtesse de l'air en perdition, mal dans sa
peau, et passée par une sorte de secte du développement personnel. Cherchant à
fuir, encore et encore, le destin de Sofie se retrouve lié à celui de centaines
de réfugiés à la recherche d'un asile politique, de familles brisées par des
passeurs sans scrupule, et les gardes australiens de cette prison
bureaucratique, dépassés par une situation rendue explosive par une inertie
administrative coupable. Le sujet est fort, complexe, et Stateless ne
le traite pas par le petit bout de la lorgnette. Cate Blanchett, qui a co-créé
la série, a le mérite de prendre une photographie la plus large possible du
problème, en évitant soigneusement la simplification manichéenne. La série ne
joue pas la carte de la tragédie misérabiliste, ce qui est une bonne chose,
mais tente plutôt de décrire une réalité cruelle, alors que le sentiment
anti-migrant a pris une vaste ampleur dans nos sociétés occidentales. Stateless pointe
du doigt les loupés d'un système australien qui n'a pas su faire face. Loin de
l'exposer froidement, elle le fait avec une humanité qui nous touche en plein
cœur. Ainsi, l'histoire d'Ameer, cet Afghan passé par l'enfer pour mettre sa
famille à l’abri, est sans aucun doute la plus émouvante de toutes. Mais on est
tout aussi touché par la sensibilité de Cameron, ce gardien de camp qui essaye
de faire ce qu'il peut, comme il peut. D'une manière générale, Stateless n'est
pas une série facile. Elle est souvent douloureuse à suivre. Mais elle n'est
jamais larmoyante et les performances toutes en nuance du fabuleux casting
aident largement à encaisser le choc. Yvonne Strahovski, déjà excellente
dans The Handmaid's Tale – une série dont il faudra que je vous
parle à l’occasion – confirme tout le bien qu'on pense d'elle. Et puis la
réalisation cinématographique réussit à capter la beauté de cette lumière du
désert du sud de l'Australie. Un décor à couper le souffle, pour une série qui,
j’en suis persuader, ne vous laissera pas indifférent…
Points
Positifs :
-
Magnifique série que ce Stateless qui, sans jamais tomber dans
le misérabilisme ou le manichéisme, réussit à nous émouvoir quant au sort des
migrants, enfermés dans des camps de rétentions en Australie, mais qui nous
montre également les difficultés des hommes et des femmes qui y travaillent,
ce, sans oublier de pointer du doigt les ratés d’une administration
complètement dépassée. Une magnifique surprise que cette série
australienne !
-
Un casting que l’on peut qualifier, sans peine, de cinq étoiles. Ainsi, Asher
Keddie, Jai Courtney et Fayssal Bazzi sont excellents, Cate Blanchett,
délicieusement antipathique, Dominic West égal à lui-même, est détestable,
cependant, bien entendu, c’est Yvonne Strahovski qui marque le plus les esprits
et nous livre une fort belle performance.
-
Le personnage interprété par Jai Courtney – le gardien de prison – est, de mon
point de vu, un des plus intéressants puisque, par lui, on voit comment un type
sympathique finit par perdre les pédales en travaillant dans un lieu aussi dur
où ne règnent que le désespoir et la brutalité.
-
Comment regarder Stateless et ne pas prendre fait et cause
pour ces migrants que l’on nous montre à l’écran ? Oui, voilà une série
qui nous amène à réfléchir…
Points
Négatifs :
-
Dommage que la fin n’ait pas été davantage développée et que l’on ne sache pas
ce qui est arrivé a la plupart des protagonistes. De même, quid, donc, du sort
de Cate Blanchett et de Dominic West ? Il semblerait bien qu’il y avait
une enquête à leur sujet, mais on n’en saura pas davantage…
-
Certains, plus habitués a davantage d’action, risquent de s’ennuyer ferme
devant Stateless, une série nettement plus psychologique que la
moyenne. Mais bon, cela reste une affaire de gouts.
Ma
note : 8/10